Réalité fictive

Ben. était un acteur connu dans son pays mais pas assez dans le monde, ou presque. Il allait trouver un autre rôle qui allait surement faire son bonheur. La célébrité n'était pas dans son attention. Il détestait cela. Il avait déjà connu les photographes qui le suivaient et les fans qui espéraient un autographe, tous ceci le fatiguaient. Depuis qu'il avait joué Sherlock Holmes moderne, on ne parlait que de ça quand il atterrissait dans une interview. Il eut l'impression que son personnage le suivait partout. On lui avait proposé un petit role discret dans un film mais avait refusé. On s'était moqué de son personnage et il n'aimait pas cela. Peut-être parce que il avait fait d'énormes efforts pour l'interpréter et avait mis tout son âme.

Il souria de ces souvenirs si lointains maintenant du dernier tournage de Sherlock. Couché chez lui dans son canapé à la façon Sherlock, il observait paresseusement le plafond. Pas un bruit, pas une mouche, un calme parfait, sans caméra, sans appareil photo, ni cris euphoriques de ces fans. Il était bien ici. Est ce que Sherlock aimait ça ?

Il ferma les yeux se remémorant les paroles de ses amis qui disaient qu'il lui ressemblait et que c'est peut-être à cause de ça qu'il n'arrivait pas à trouver un mode de vie stable, simple et tranquille. Il avait déjà rompu avec ses ex-copines. Espéré être père à l'âge de 32 ans. Plutot déçu de sa vie de famille qu'il menait puisqu'il n'en avait même pas, mis à part ses parents qu'ils lui demandaient des nouvelles toutes les semaines.

Tout à coup, il se sentit comme sur un bateau. Tout bouger autour de lui. Un tremblement de terre. Nullement. Son esprit avait observé la télévision qui ne tremblait pas du tout. C'était lui. Il était en train de faire un malaise ? Il se mit debout et vacilla fortement. Que lui arrive-il ? Il entendit le bruit d'une explosion dans sa tête. Il boucha automatiquement ses oreilles mais le bruit continua. Comme dans une guerre. Comme la guerre mondiale. Il ouvrit la bouche pour respirer. Il avait l'impression de s'étouffer dans l'eau. Il tomba à genoux et serra les dents. quand enfin cette torture s'arrêta, tout semblait calme. Rien ne s'était passé. Il se remit sur ces jambes et sourit. S'il était réalisateur, il aurait pu créer ce genre de soupira, surement lié à la fatigue. Il se décida cependant d'aller faire une petite balade dans Londres pour reprendre un peu ses esprits. Il était en congé de trois semaines ( Note : je sais même pas si c'est possible...dsl.) et espérait des vacances simples et tranquilles. Il avait trois jours à tuer avant de partir pour le Sud de la France dans un cottage en campagne.

Enfourchant son véhicule à deux roues, il se dirigea vers le centre Commercial Mark and Spencer. Etrangement, il ne remarqua pas qu'il passait devant les londoniens comme un homme normal. Il n'y pensa pas. Il oublia en fait qu'il était normalement célèbre à Londres. Il s'acheta trois bouteilles de limonades, une baguette de pain, de la paté et des tablettes de chocolat.

Quand il rentra chez lui, tout était sans dessus dessous. Ou plutot, ses DVD. Un chat ? Un rat ? Aurait fait tous ça ? Il se mordit les lèvres et posa sa marchandises sur la table à manger et ramassa ses boites de DVD. Il s'arrêta net. Il y avait deux boites blanches avec deux CD vierges. Depuis quand avait-il eu des CD vierges.

Habitué à l'ordre, il recompta ses DVD et remarqua qu'il en manquait deux. Il repassa en vue tous ces films et séries qu'il avait achété...Son préféré manquait à l'appel. SHERLOCK.

Il retint son souffle. C'était impossible. Tout avait donc disparu.

Automatiquement sans réfléchir, il ouvrit son ordinateur portable et tapa "SHERLOCK"sur Google. Il n'y avait rien. Pas même le Sherlock Holmes de Conan Doyle. C'était seulement un prénom écossais. Simple. Pas un personnage.

Lui-même n'avait jamais joué Sherlock Holmes, info de Wikipédia.

Soudain, il entendit un bruit dans la salle de bain. Inquiet, il se dirigea vers la salle d'eau. Montant les escaliers doucement. Un gémissement sourd. Un souffle. Quelqu'un était chez lui. Tout était trop anormal. C'était un rêve surement.

Car quand il entra dans la pièce, jamais il n'aurait pensé rencontrer son propre visage avec des cheveux bruns et bouclés d'une peau aussi blanche que la neige.

Impossible.