Hello tout le monde ! Voilà ma dernière fic, j'espère qu'elle vous plaira.
ATTENTION : Deux ou trois petits détails avant que vous ne lisiez :
°) Cette fic se situe à la fin de la saison 5. Du point de vue des personnages Daniel est donc mort.
°) Les parties en italique sont des flash back. En ce qui concerne ceux retraçant des bouts d'épisodes, je me suis basée sur la VO. Je ne le répèterai jamais assez certaines traductions en VF sont catastrophique. Sous la glace en est un exemple flagrant. La mienne n'est peut-être pas mieux mais je l'espère plus proche des dialogues originaux.
°) Il y aura une suite à cette fic sous la forme d'une autre fic à chapitres. Ne vous étonnez donc pas de la fin.
°) J'ai tenté de garder les réactions des perso aussi proche que possible de ce que je pense être leur caractère. Maintenant je m'excuse si vous ne partagez pas mon opinion sur certains points et si vous les trouvez OOC.
Bien évidemment, merci à Audéarde d'avoir entièrement corrigé cette fic avec sa patience et ses bons conseils habituels.
Je posterai le chapitre 2 demain ou après demain parce que je sais que celui-ci est court et que vous ne pouvez pas vraiment vous faire une idée.
Enjoy ! (et rewiew…)
On the road.
Dans la nuit qui m'environne,
Dans les ténèbres qui m'enserrent,
Je loue les Dieux qui me donnent
Une âme, à la fois noble et fière.
Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout bien que blessé.
En ce lieu d'opprobres et de pleurs,
Ou je ne vois qu'horreurs et ombres
Les années s'annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.
Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme
Je suis le maître de mon destin,
Le capitaine de mon âme.
Invictus, William Ernest Henley
Chapitre 1 prologue
Roulée en boule, elle frissonna. Ils ne lui avaient rien donné cette fois. Aucun feu brûlant n'avait parcouru ses veines jusqu'à lui faire perdre connaissance de douleur. Elle ne savait pas si c'était un mieux. Elle n'arrivait pas à dormir. Devait-elle dormir ?
Un instinct indéfinissable lui soufflait de tirer profit de la situation. De se sauver. Mais pourquoi ? Pour aller où ? Elle ne connaissait plus que cet endroit. Ces deux pièces où se jouait sa vie, désormais. Et puis, la dernière fois, ça n'avait servi à rien et ça avait couté la vie à un homme, alors…Elle n'était même plus sûre de pourquoi elle était là au départ. Tout ce qu'elle savait, c'est que demain, ils la ramèneraient dans la salle blanche, l'attacherait et la bombarderaient de questions dont elle ne connaissait pas les réponses. Dont elle ne connaissait plus les réponses.
Parfois, il lui semblait que ce dont parlait son tortionnaire était familier. Parfois, elle trouvait ça stupide. Il parlait autres planètes, extraterrestres, symbiotes, Jaffas…Elle ne connaissait pas la signification de la plupart des mots. Elle l'avait certainement connue, mais c'était dans une autre vie. Avant. Avant quoi ?
Avant ici. Elle ne savait pas exactement où ici était. De toute façon, il y avait trop de choses qu'elle ne savait pas. Il était plus facile de lister celles qu'elle savait. Des faits tout d'abord. Elle était une femme, blonde, grande et peut-être, à un moment donné, avait-elle été jolie. Maintenant, elle n'était pas certaine que ce qualificatif s'applique encore à elle. Autre chose, elle avait fait quelque chose d'important dans son existence. Quelque chose de significatif. Pourtant, ça lui échappait. Ca avait peut-être un rapport avec ce dont lui parlait « l'homme à la seringue », comme elle appelait celui qui la torturait depuis…-Depuis quand, déjà ?- mais elle en doutait.
Si elle avait vraiment accompli ce dont lui parlait cet homme, si elle avait été une espionne à la solde de ce qu'il nommait la Résistance –la Tock'ra ?- alors quelqu'un l'aurait sans doute déjà sortie d'ici. Où qu'ici soit.
Elle n'était pas ce qu'il décrivait. Elle ne portait pas une de ces larves dont il semblait si friand d'en apprendre davantage. Elle était humaine. De ça, elle était certaine…
Son nom ? Son identité ? Il la lui avait volée. Elle ne savait pas. Jamais il ne se référait à elle en tant que personne et les seuls moments où il s'adressait à elle étaient pendant ces affreuses séances. Son nom avait été désintégré avec les multiples électrochocs qui lui avaient été administrés. Pour l'aider à se souvenir, disaient-ils…
Parfois, quelques mots passaient dans son esprit. Jolinar de Malkshur…Peut-être était-ce comme ça qu'elle s'appelait avant…Peut-être…Désormais, elle n'avait plus de prénom ou de nom de famille. Elle était une anonyme. Et elle préférait ça. C'était presque plus facile à affronter que les flashs affreux qui accompagnaient Jolinar. Tortures, douleur, peur…Pires que ce qu'elle vivait quotidiennement.
Cà, elle s'y était habitué. Ce n'était plus qu'une partie de son quotidien. Tous les jours, elle était réveillée par des infirmiers qui l'obligeait à manger un plat au goût infâme afin qu'elle ait assez de forces pour répondre aux questions –ce qu'elle ne faisait jamais- ensuite, ils la conduisaient sans ménagement dans l'autre pièce où « l'homme à la seringue » la questionnait. De plus en plus souvent, il se contentait de répéter avec lassitude les interrogations de la veille. Il avait renoncé à la thérapie aux électrochocs. Souvent, cependant, il la mettait quand même dans la machine qui infligeait à son corps un niveau bien trop élevé d'électricité. Elle avait fini par comprendre que quelque part, ça l'amusait. Quand il avait fini de jouer avec elle, il lui injectait le produit qui la ferait dormir d'un sommeil sans rêve et tout recommençait.
Elle détestait les drogues qu'il lui donnait. Ca se propageait dans ses veines, sans aucune pitié, et atteignait son cœur dans une explosion de douleur. A ce moment là seulement, elle s'endormait. Une fois, elle s'était réveillée avant que les infirmiers n'arrivent. Elle avait réfléchi, alors. Et c'était un pas important parce que ça faisait bien longtemps qu'elle ne réfléchissait plus.
Elle avait fermé les yeux et laissé les souvenirs l'envahir. Ou elle avait essayé, plutôt. Elle ne voyait que le vide. Le vide et Jolinar. Mais Jolinar, elle avait depuis longtemps décidé d'en garder le secret. Car qui qu'elle soit, c'était elle qu'ils voulaient. Ce matin là…Ou cette nuit là, ou cet après midi là…C'était dur de savoir…Elle avait failli pleurer.
Pleurer sur ce qu'elle avait été. Ce qu'elle n'était plus. Et puis, elle s'était ressaisie. A quoi bon se lamenter sur quelqu'un qui n'existait plus ? Elle s'était concentrée sur le présent, se levant de son lit d'un pas incertain et farfouillant dans les instruments médicaux. Armée d'un scalpel, elle était partie en exploration, longeant les couloirs, à la recherche d'une sortie. Mais il n'y en avait pas et elle n'avait pas mis longtemps à tomber nez à nez avec un des gardes. Elle ne le connaissait pas, n'avait jamais vu de garde dans les parties où elle était maintenue mais elle identifia tout de suite le danger qui se dégageait de lui. Sans hésiter plus que nécessaire, elle lui avait balancé son poing dans la figure de toute la maigre force qui lui restait. Ca n'avait pas eu beaucoup d'impact et il avait levé son arme. Alors elle l'avait tué. Simplement. Sans hésitation. Sans état d'âme. Et ça l'avait effrayée. Qui était-elle pour tuer quelqu'un de sang-froid ? Peut-être était-elle réellement le monstre que lui décrivait « l'homme à la seringue ».
Paniquée, elle avait cessé de chercher une sortie probablement inexistante et s'était terrée dans un placard. Là, elle avait observé l'hémoglobine sur la lame et décidé que la porte n'était pas toujours là où on l'attendait. Fascinée, elle avait regardé son propre sang couler le long de son poignet. Si ses calculs étaient justes, elle serait morte avant qu'ils ne la retrouvent.
Ils ne l'étaient pas. Et elle s'était réveillée sanglée à son lit. Cette fois, les larmes coulèrent, libres de honte. Elle avait vu un visage dans le brouillard qui l'avait envahie. Elle avait vu un homme et, pendant une fraction de seconde, tout avait été bien. Elle avait su qui elle était, qui il était. Puis, il s'était évanoui dans les limbes de sa mémoire et elle l'avait oublié. Elle ne se rappelait plus ses traits mais son souvenir brûlait en elle, vivace.
A partir de là, elle n'avait plus jamais ouvert la bouche. Ni cris, ni réponses, ni larmes. Juste un regard incendiaire. Et les jours avaient recommencé à s'étendre devant elle…Depuis combien de temps était-elle ici ? Et où était ici ?
Elle avait entendu les infirmiers parler. Elle savait pourquoi il ne l'avait pas endormie ce soir. C'était fini. Elle n'était plus d'aucune utilité. L'un d'entre eux avait éclaté de rire en disant qu'elle était complètement siphonnée. Un vrai légume, avait commenté l'autre.
C'était faux. Elle était encore là. Son corps était affaibli, malade, mais elle, elle était encore là. Qui qu'elle soit, son esprit était là. Oh, il y avait autre chose dont elle s'était aperçue. Elle était intelligente. Très intelligente. Elle savait des tas de choses. C'était juste hors de portée pour le moment, mais c'était là.
Allaient-ils la tuer ? Etait-ce pour ça qu'ils n'avaient pas pris la peine de lui injecter le feu liquide ? Et pourquoi cette idée la dérangeait-elle tellement alors qu'il y avait un bandage sur son poignet témoignant du fait qu'elle avait voulu mourir seulement quelques jours plus tôt ? Pourquoi ces sanglots silencieux alors que son âme déchirée cherchait à hurler, à appeler un prénom qui semblait fondre sur sa langue ? Ce prénom…Son subconscient le suppliait et elle n'arrivait pas à le prononcer, à le distinguer des milliers de possibilités. Seule certitude dans ce chaos, il appartenait au visage de l'homme dont elle avait rêvé.
Le tout était de savoir si ce n'était qu'un rêve…
Alors ? Une petite rewiew ?
