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Une jeune femme était allongée dans une cellule décrépie. Installée à même le sol, elle s'agitait irrégulièrement en laissant échapper de petites plaintes presque inaudibles. Sa peau semblait se confondre avec sa longue chevelure rousse, qui n'avait pas dû être coiffée depuis quelques jours et, des gouttes de sueur couvraient toutes les parcelles visibles de son corps, parcelles assez nombreuses étant donné l'état de ses vêtements. En effet, sa jupe qui aurait du recouvrir entièrement ses cuisses présentait une grande déchirure qui suivait les courbes de sa jambe et son t-shirt ne cachait que l'une de ses épaules laissant l'autre dépourvue de toute protection. Cependant, ce n'est pas le froid qui semblait agiter la jeune fille, non, la couleur de sa peau, ajouté à la sueur laissait imaginer une fièvre importante et dévastatrice.

Tout à coup l'un des tremblement, plus vif que les précédents secoua la jeune fille jusqu'à ce qu'elle se cogne violement la tête contre le mur, la sortant de son ébauche de sommeil. Ses yeux s'ouvrirent vivement, puis restèrent immobiles, fixés au mur avant d'exprimer une incompréhension totale :

Mais ou était elle ? Et comment était elle arrivée ici ?

Son effort de mémoire lui arracha un cri aigu, et sans prendre le temps de réfléchir elle se traîna péniblement jusqu'au coin droit de la cellule, relevant les genou jusqu'à son menton, dans une intention protectrice. Ses dents claquaient, et sa peau frissonnante semblait déployer une volonté propre s'évertuant à combattre ce corps qui empiétait sur sa liberté. Mais la fille ne semblait pas se préoccuper de son état physique pourtant alarmant, les yeux fermés elle se lançait dans une tentative désespérée pour essayer de comprendre sa situation malgré cette douleur qui lui écrasait la tête.

« Commençons par le début, se dit elle avec le plus de calme dont elle pouvait faire preuve dans une telle posture, qui suis-je ? Ginny weasley, j'ai 25 ans, 6 frères, des parents, des amis. Pourquoi suis-je enfermé ici ? Est-ce Azkaban ? Non, ce n'est pas possible, je verrais des détraqueurs roder. Alors dans une autre prison ? Mais pourquoi ? »

Son cerveau déjà engourdit par la fièvre devenait de moins en moins efficace le long de sa réflexion, la condamnant à se répéter 5 fois la même phrase pour pouvoir en saisir le sens. Son incapacité à penser la mettait dans une rage fiévreuse qui lui dérobait l'énergie qu'elle avait réussi à conserver.

MAIS OU SUIS-JE ???????????????????

Son cri s'élança à toute allure, heureux d'avoir trouvé une échappatoire à cette prison, rebondissant sur tous les murs dans sa course folle. C'était sa dernière chance, crier assez fort pour que quelqu'un remarque sa présence et se décide enfin à s'occuper d'elle. Pourtant, alors que le silence revenait personne n'était apparu pour la sauver.

Comment avait elle seulement pu espérer ?

Elle allait rester seule ici, à attendre, et malgré son état, Ginny sentit l'inquiétude la bercer lentement vers le désespoir.

Face à cette réalité, toute la volonté qui lui restait s'envola et le poids de sa tête la plongea dans une semi inconscience lui interdisant toute activité.

Des image fugaces s'imprimaient dans son esprit, disparaissant sans même laisser de trace dans la mémoire de la jeune fille, puis petit a petit elle réussi à en prendre conscience, trouvant enfin une occupation dans cet espace de souffrance qui la harcelait. Un garçon brun au sourire franc lui faisait face, lui tendait une main avec une expression de bonheur sur le visage. Entre ses mèches rebelles qui couvraient son front une cicatrice en forme d'éclair s'imposait à elle. Elle aurait voulu se jeter dans ses bras, pour qu'il l'arrache à se cauchemar. Ne lui tendait il pas une main protectrice ? Il aurait dû pouvoir la soustraire à cette prison ! Ou ne serait ce qu'un hypocrite qui ne pouvait lui offrir qu'un large sourire révoltant pendant qu'elle souffrait. Sa colère allant croissante, l'image du jeune homme s'effaçait progressivement, prenant la fuite. Il n'avait pas le droit, non elle ne voulait plus être seule ! « Harry » souffla t'elle, dans un espoir vain. Mais le silence et le vide, finirent victorieux, jubilant devant leur victime.

Hors du temps cette dernière se laissait aller au désespoir, le visage collé au mur en recherche d'une quelconque fraîcheur. Puis des voix commencèrent à lui parvenir faiblement. Ca y est la folie était là, pointant son nez crochu pour la posséder. Se résignant à cette fatalité la jeune fille essayait déjà de comprendre les quelques paroles qui lui parvenaient.

« Qui… prit…Toujours…ténèbres…. »

Ca n'avait aucun sens, Mais la jeune fille refusant de retomber dans la solitude choisit de s'accrocher à ces voix qui devenaient de plus en plus distinctes, jusqu'à prendre un sens.

« Qui est ce ? demanda la voix la plus aigue

-Ginny Weasley, la sœur de Ron Weasley et si j'ai bien compris la fille la plus proche de Harry Potter ! »

Cette révélation emporta la première voix dans un rire chevrotant qui transperçait la tête de

Ginny, et qui prit une bonne heure, selon la jeune fille, avant de se calmer.

« Intéressant, le seigneur des Ténèbres sera content, elle pourra nous être utile. D'ailleurs, je vais commencer tout de suite ! Amener la dans la dite salle je vais m'occuper de lui faire cracher quelques informations sur son adonis ! »

Le rire reprit alors, plus fort que jamais et agrémenté cette fois ci du grincement d'une porte qui n'avait pas été huilé depuis des années. Grimaçante, Ginny essaya de sortir de sa torpeur, sentant une menace peser sur sa vie, mais son état ne s'améliora pas et bientôt elle senti des bras s'insinuer sous ses jambes et dans son dos pour la soulever. Sa tête glissa puis se retrouva ballotté dans le vide cognant un mur de temps en temps. Au final, l'homme la posa sur une surface d'un froid tellement vif qu'il sorti enfin Ginny de son coma et lui permis d'ouvrir progressivement les yeux.

Ces pupilles mirent un certains temps avant de retrouver toutes leurs capacités et la salle tout d'abord sombre espace brumeux devint distincte. Des murs de pierre s'élevaient, menaçants, recouverts d'étagères sur lesquelles reposaient des objets poussiéreux. Une ombre apparue soudain dans son champs de vision, contours indistincts d'un corps pourvu d'une bouche tiré dans un sourire cruel, puis cette dernière ce mit à se mouvoir lentement laissant échapper des sons :

« Mais c'est que notre chère invitée s'est réveillée ! Houuuuu ! Quel regard effrayant.»

Le rire reprit, et Ginny senti une main la saisir fermement à la gorge.

« Enfin, quoi qu'il en soit, fit l'ombre après avoir repris son calme, je ne suis pas là pour perdre mon temps à t'observer, le seigneur des Ténèbres a bien besoin de moi donc je vais faire vite.

Un silence prit place pendant lequel Ginny senti son tortionnaire frissonner de plaisir avant de lui annoncer calmement :

« Je vais te poser différentes questions mon enfant, et ne crois pas une seconde que tu pourras t'y soustraire, la douleur te fera changer d'avis si tu t'y essayes. Alors, alors dis moi où se trouve Ton très cher Harry ? »

Ginny mit du temps avant de saisir le sens de la question, et dès que ce moment fut venu la réponse s'imposa à elle, forçant les portes de sa bouche pour pouvoir s'évader. Mais jamais la jeune fille ne la laisserait faire, se mordant les lèvres en conséquence. Le goût du sang lui faisait tourner la tête, mais la voix de l'ombre reprit hargneusement :

« Si tu ne te décides pas à parler tout de suite tu va le regretter »

Sa voix était devenue grinçante et sans attendre une réponse de la part de Ginny lança:

« ENDOLORIS »

Ginny sentit son corps se soulever dans une contorsion désespérée pour se soustraire à la douleur. Mais cet effort était inutile, la douleur persistait lancinante, dévastatrice. Les contractions violentes de la jeune fille devinrent de plus en plus rapprochées et le rire de son bourreau de plus en plus éloigné. Puis Ginny se sentie tomber, lentement, sans y porter vraiment attention, tellement la douleur du sort qu'on lui avait jeté la possédait.

« Alors tu veux parler ? » Lança la voix

Mais la douleur ne lui laissait plus la possibilité de répondre quoi que ce soit. Et elle était sûre que cela contentait la voix qui s'était jetée encore une fois dans un rire. Ginny ne sentit bientôt plus le sol sous son corps et eu juste le temps d'apercevoir une nouvelle ombre avant de sombrer dans l'inconscience.

Pendant le cours laps de temps ou elle l'aperçu Ginny sentit tout le pouvoir que dégageait cette nouvelle présence, un pouvoir écrasant, étouffant…