Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas !
Note : C'est en discutant avec Laurah de Lavilare que cette scène est née... Il y a assez longtemps, d'ailleurs...
Chance ou piège ?
Il ne voyait pas le temps filer. Ni la distance. Il voulait juste sortir de là, sauver sa peau. Il était là. Il le poursuivait. Le souffle saccadé, la gorge brûlante, les jambes à peine assez fortes pour le soutenir, il s'efforçait d'avancer, de le fuir…
- Je t'en prie, réponds !
Aucune échappatoire, aucune fenêtre. Rien. Et il ne s'arrêtait pas, parce s'il s'arrêtait, il n'était pas sûr de pouvoir recommencer à courir. Alors il continuait, il avançait. Plus vite, plus loin. Loin de la menace, loin de lui.
Soudain, une porte sur sa droite. Chance inespérée. Ou piège mortel. Mais il ne pourra plus tenir longtemps, comme ça. Il fallait tenter.
Dark abaissa violemment la poignée et entra dans la pièce. Rien. Pas d'autre porte, ni de fenêtre. Perdu, il était perdu ! Daisuké ne répondait pas, l'autre était à ses trousses. D'un peu trop près. Une boule se coinça dans son estomac. Jusque là, il avait tenté de se persuader du contraire, mais…
La porte claqua d'un coup sec derrière lui, plongeant la pièce dans le noir complet. Si complet que même lui ne voyait pas. Mais il le sentait. Il était là. Pas besoin de le voir pour savoir où il était, ils étaient chacun la moitié d'un tout.
Doucement, il recula, comme pour essayer de gagner du temps afin de trouver une solution, une petite idée. Rien qu'une. Etait-ce trop demander ? Son dos rencontra le mur, ses mains se posèrent sur la surface dure et lisse, comme pour tenter de prouver le contraire. Mais c'était bien le mur. Dark déglutit. Coincé. Il était coincé. Il sentait le souffle de l'autre près de lui. Il s'approchait doucement, comme pour apprécier ce moment. Le voir bloqué, au pied du mur. Comme il l'avait tellement souhaité… Ses pas de velours, presque imperceptibles, s'approchaient lentement. Son souffle, auparavant un peu court, était bien plus profond… Une main se posa sur son torse, sur le cœur. Dark frissonna. Ils y étaient…
- Tu m'as bien fait courir, Dark… Mais en valait-ce vraiment la peine ?
La voix de Krad résonna à côté de son oreille. Son corps entier tremblait sous le toucher de la main de son autre. Comme par défi, le blond se cola à lui et, par réflexe, Dark essaya de s'incruster dans le mur pour lui échapper, sans résultat…
La main de Krad s'entoura d'une faible lueur, qui entra dans le voleur et se répandit dans son corps. Répandant par la même occasion une douleur effroyable. Il serra les dents, il ne voulait pas crier. Il ne voulait pas lui faire ce plaisir.
- Ne résiste pas…, murmura l'Ange Blanc. Nous y sommes presque…
A nouveau, sa respiration devint saccadée. Il aurait voulu attraper cet enfoiré par la gorge et lui faire passer l'envie de le tuer, mais il ne pouvait plus bouger. Il ferma les yeux, tentant de se concentrer dans l'espoir de chasser ce qui lui était étranger hors de son corps. En vain…
Soudain, tout lâcha. La tension de son corps, la douleur… et son cœur… Krad avait gagné, et définitivement… Il avait obtenu ce qu'il voulait depuis le début… Sa mort, qui signifiait qu'il devenait une part de lui…
Fini… Tout était fini…
