Note de l'auteur: Coucouuu ! Me revoilà avec une mini fic, je sais, CIRCUS est tjrs pas terminée, mais je rame un peu questin inspiration alors, je me lance dans autre chose qui de suite m'inspire beaucoup plus ! On reviens au bonnes vieilles Dray/Mione a la Azaazeal ! Enfinnn...lol
A votre plaisir,
Azaazeal
MA FRANGINE
Les soirées de la haute, terme que l'on utilise couramment lorsque nous sommes, correction, lorsque nos parents, sont particulièrement friqués, c'est comme un mauvais remake de la cours de Versailles. On loue un hôtel à l'ancienne, bon chic bon genre, là où même les moulures profondément culcul du XVeme siècle paraissent cool. Les fifilles à leurs papa, véritables putes sous ornements de princesses, revêtent d'immondes robes à fleurs, parmi les plus appréciées par le catholicisme traditionaliste tandis que les jeunes hommes, se parent du costume qu'il leur est le plus rapide à détacher, dans le cas où, une des convives de sexe féminin aurait le malheur d'abuser un peu trop de leur Kir Royal, et d'ainsi perdre tout sens de la chasteté. Costume qui, évidemment est non sans rappeler celui que le saint patriarche porte en toutes occasion, prouvant ainsi à leurs précieux camarades de bourse qu'après eux, la relève est assurée. Comme si un malheureux 3 pièces d'Armani pouvait faire oublier que leur môme est un queutard au QI aussi elevée que celui d'une spatule.
Alors que les dits patriarches, éternellement accompagnés de leur épouses, névrosées aux tendances alcooliques, pour la plupart plus impressionnées par la taille des attributs de leurs amant que par les affaires de leurs mari, discutent boulot, on relègue les gamins dans une salle adjacente, loin des fumées nauséabondes que dégagent les cigares, d'importation cubaine a 200 dollars la boite de 6.
C'est sous la surveillance de leurs nounou, et autres « chaperons » que nous autres, gosses de riches passons la soirée à faire semblant de rire, à faire semblant de s'amuser en tout bien tout honneur. Que nous autres, futurs membres de l'Elite, jouons à qui sera le meilleur imitateur de la pureté et de l'innocence, bref de la virginité.
Ma sœur et moi, allons à ce genre de soirée, sorte de rallye, depuis nos seize ans, comme là est la coutume. Nous sommes « officiellement » présentées à la société, par nos chers et tendres parents. En gros, ils nous y vendent, tel du bétail aux bon vouloirs des patrons des plus grandes entreprises du monde, dans le fol espoir que l'un d'entres eux aura le béguin pour notre adorable visage, ou devrais je dire postérieur…sans parler évidemment du bénéfice qu'apporterait la fusion de leur boîte avec celle de notre géniteur.
J'ai 17 ans, je m'appelle Hermione Granger.
Vous situez ? Parfait.
Alors que Voldemort n'est plus, Merlin nous en sera redevable à vie, et que la population magique savoure sa liberté nouvelle, je m'en suis retournée du coté de mes « responsabilités », étant fille d'un important patron dans la dentisterie. Ils m'ont laissés étudier la magie, à présent je dois leur rendre l'ascenseur, et me plier à leurs exigences.
Un mari = une fusion = beaucoup de fric + l'amour de mon papa.
C'est comme ça que ma sœur est tombée amoureuse. Amoureuse…
Alexandra Granger, dit Alex, 21 ans. Si elle m'est importante, l'histoire elle, n'aura hélas pas retenu son nom.
C'est pas quelle soit spécialement belle, mais son joli minois de poupée, lui à souvent attirée les bonnes grâces de ses messieurs, puritaine dans l'âme, ma sœur n'a encore jamais servit. C'est une jeune femme instruite, douée pour la musique et la broderie anglaise. Bref, si son visage n'était pas aussi agréable elle serait, aux yeux des autres, d'un ennui mortel. Mais elle est gentille. Et cela rattrape de loin tout le reste. Je ne connais personne qui soit plus honnête que ma frangine. Dans mes heures les plus sombres, alors que tout jouait contre moi, pas une seule fois elle n'a douté, ni ne m'a tourné le dos.
C'est une personne droite, mais complètement naïve. Elle s'entête à croire que la tendresse et les bons sentiments sont encore de ce monde et que lorsqu'un homme la regarde, c'est pour ce qu'elle a à lui dire, autrement que pour les attributs dont elle a été gracieusement pourvue.
Contrairement à sa sœur, autrement dit moi. Je suis, malheureusement pour mes vieux, de ces nanas qui appellent leur frangine a 5 heures du mat', armées d'une bonne gueule de bois en se demandant où elle peuvent bien se trouver et surtout horrifiées à la découverte du visage de celui à coté de qui, elle ont bien pu passer la nuit.
La première fois que mes boots on griller le plancher, la vieille pensait que je faisais un caprice. Comme le gothique, où je n'ai tenu que deux heures, le look rock'n'roll/grunge que j'arborais alors allait disparaître tout aussi rapidement. Hélas pour elle, plus les jours passaient et moins j'avais de tissu pour me couvrir les fesses.
Je suis pas une pute. Disons que j'apprécie le port d'un vieux short délavé aussi court qu'une ceinture et d'un dos nu, même en hiver. J'aime l'été, et ça me désole qu'on ne puisse en profiter que 4 mois par ans.
Alex est plutôt cool, elle dit, pour me faire plaisir, que j'ai l'air d'émerger du lit 24/24, mais que je suis belle quand même. Je lui réplique que l'allure de toxico que j'arbore, n'est pas simplement une impression, je dors énormément, enfin, je suis cuite très souvent. Parait que ça fatigue.
Bref. Ma sœur était la fille parfaite, et moi, j'étais la ratée qui allait avec. L'autre fille Granger. Celle qui avait une bouteille de Jack Daniel's et un paquet de clopes pour meilleurs amis.
Alors que mon père roulait des mécaniques pour vanter auprès de ses actionnaires, les mérites de sa chèèèèère et si meeeeerveilleuse Alex, je m'en allais jeter un coup d'œil du côté du bar, histoire de me plonger corps et âme dans le punch, à défaut d'avoir quelque chose ou quelqu'un de potable à me mettre sous la dent.
- Tu ne devrais pas boire ainsi, c'est mauvais pour ton image.
- Pour ce que j'en ai à foutre.
Tandis que je me servais du liquide rougeâtre, dans lequel flottait quelques fruits non identifiable pour mon taux d'alcoolémie.
- Hermione…tu ne grandiras donc jamais.
En prenant de ma main, ma précieuse coupe. Même si c'est du fait maison, chez les riches, tout se boit dans des verres à pieds, jusqu'à l'eau. Paraît que ça fait plus classe.
- Et ce pauvre verre finira névrosé de pas avoir pu remplir sa mission, être vidé, donne !
- Non !
Ma si formidable sœur, qui se transformait en une sorte de mutant enquiquineuse et moralisatrice chaque fois que j'avais plus de 2 grammes dans le sang, vida le liquide dans une plante, derrière elle.
- Mais !
- Viens Hermione, allons prendre l'air.
- Pas b'soin…je vais très bien !
En appelant un serveur, dont le plateau fourmillait de coupe, leur contenu doré, faisait frémir mes papilles. Lorsqu'il fut enfin à ma porté Alex, repoussa le pauvre homme dans une direction à des années lumières de la mienne.
- J'ai soif !
- Bois de l'eau.
- Pfff. Sainte Alex à parler ! Priez pour elle.
- Viens, tu te donnes en spectacle.
Même si je savais que c'était faux, parce que tous les jeunes membres de l'assistance étaient bien trop occupés à dissimuler leur propre ivresse pour s'occuper de la mienne, je suivais ma frangine.
Nous étions sur un balcon. Un balcon au 17eme étage, qui donnait sur, rien. Rien si ce n'est la route, qui, du peu que je pu discerner clairement, n'avais rien qui donnait envi de s'y précipiter.
- C'est haaauuuut !
Alors que j'était momentanément fascinée par le néant qu'offrait cette frisquette nuit d'hiver, enfin, alors que j'étais momentanément trop cuite pour arriver à me concentrer sur un point fixe, ma sœur s'appuya contre la fenêtre, qu'elle venait de fermer.
- Hermione, écoute…- silence – Je sais pas comment te dire ça.
- Bah dit rien.
Un souffle, reflétant le profond ennuis que ma réplique lui inspirait, elle reprit.
- Je vais me marier…
D'un coup, et, venant de nulle part, le monde se mit à tourner. Ca aurait pu être fun, si je n'avais pas été si proche du vide.
- …J'ai rencontré quelqu'un, c'est un garçon formidable…
Elle avait l'air sincèrement de le croire, quand elle l'a dit. Perso, j'étais surtout préoccupée par ce qui me remontait dans la gorge, et croyez le, c'était pas un hurlement de joie.
- …je sais que c'est précipité, raaaahh, je ne voulais pas te l'annoncer comme ça, tu est ma sœur, je t'aime et, malgré tout ce que tu peux bien faire, ça me fait mal de devoir te laisser seule à la maison, surtout avec papa qui…
Si j'avais vraiment envi de l'écouter ce qui se présentait à présent dans ma bouche, me coupa la chique. Je dégeulais par-dessus le bort du balcon. Ca allait de suite mieux.
- Hermy !
Comme chaque fois où j'avais été malade dans ma vie, volontairement ou non, Alex vint me prendre par les épaules, caressa mes cheveux, en attendant que ça passe. Même si elle et moi étions à l'opposé l'une de l'autre, même s'il lui arrivait de franchement m'exaspérer tout autant qu'il m'arrivait de la décevoir, elle était ma frangine, ma moitié, l'autre partie, bien plus propre, de moi-même. Tout ce que je ne serais jamais tout en souhaitant secrètement l'être.
Il m'arrive de me demander ce que ma vie aurait été si je ne l'avais pas eu. Je crois qu'il vaut mieux m'éviter de l'imaginer, je sais que tout serait trop triste. J'ai souvent été ingrate et dégeulasse avec elle, mais elle est ma sœur, et je l'aime.
Jamais je ne serais capable de lui faire le moindre mal. Jamais.
- Je suis très heureuse pour toi Alex ! Et surtout, ne t'en fait pas, s'il te fait la moindre crasse, je lui tombe dessus et c'est sa mère qu'il ira pleurer.
Croyez le ou non, de ma part, c'est un compliment. Elle rit.
- Je le sais bien, et c'est pour m'assurer que ça n'en est pas un, que j'ai décidé de te le présenter.
- Quand ?
- Le mois prochain. Maman organise un repas.
- Compte sur moi, j'y serais, sauf si je suis en prison, ou en exil, làààà évidemment…
Elle me lâcha. Rit.
- Juste, si tu pouvais être sobre…
- Rahhh, commence pas !
