Petit projet mit en place avec CrymsonFox durant un cours d'Histoire Moderne : les Iles Britanniques, entre deux vidéos de chats sur Démotivateur, et tournant autour de soirées arrosée et/ou leurs conséquences (mis à part la consommation de Gin britannique du XVIII°s, il n'y a pas vraiment de rapport). Bien entendu, tout appartient à Matsumoto –sama, auteur de ce magnifique pavé qu'est l'intégrale d'Albator (perso, je préfère les noms originaux, mais chacun son avis).
CHAPITRE I : PATRIOTISME
« Gott mit dir, dem Bayernvolke,
dass wir, uns'rer Väter wert,
fest in Eintracht und in Frieden
bauen uns'res Glückes Herd!
Dass mit Deutschlands Bruderstämmen
einig uns ein jeder schau
und den alten Ruhm bewähre
unser Banner, weiß und blau! »
L'Arcadia tanguait. Mouais. Sauf que, normalement, un vaisseau spatial ne peut pas tanguer en plein espace. C'était physique. Étant le centre de gravité même, et ne reposant sur aucune surface, l'Arcadia ne pouvait pas lui donner l'impression d'être sur un vieux rafiot. Est-ce que les habitants des planètes les sentent tourner sur elles même et autour de leur étoile ? Non ! Alors pourquoi lui, le grand capitaine Harlock, centre des phantasmes de toute femme et des envies de meurtre de tout mari devant mettre un bandeau sur un de leur yeux pour éviter le divorce, ressentait-il SON vaisseau tanguer ?
Son regard se porta sur sa main droite, et ce qu'elle contenait : une bouteille de Goldwasser.
Le problème était peut-être là. Il avait décidé le matin même qu'il fêterait comme il se doit Le Jour de l'Unité, chose qu'il n'avait plus fait depuis la disparition de Toshiro. Et, d'une façon ou d'une autre, il avait entraîné Mimé et Kei dans sa beuverie. A moins que ce ne soit lui qui les avait rejointes sur le pont ?
« Gott mit dir, du Land der Bayern,
deutsche Erde, Vaterland!
Über deinen weiten Gauen
ruhe Seine Segenshand! »
À la tête de la Jurassienne, le chant n'était pas plus son fort que les atterrissages. Et s'il essayait, là, maintenant, juste pour voir ? De toute évidence, il avait pensé tout haut, car Kei le força à rester assit à son siège. Non mais pour qui elle le prenait ! Il était Allemand, pas une de ces chiffes molles d'Américains ! Les allemands avaient fabriqué la meilleure cuisine (Schlachtschüssel), les meilleures voitures, les meilleurs avions (pendant un temps), les meilleures armes, et, évidemment, les meilleurs alcools. Et son sang de bavarois ne fit qu'un tour.
« ER BEHÜTE DEINE FLUREN,
SHIRME DEINER STÄDTE BAU
UND ERHALTE DIR DIE FARBEN
SEINES HIMMELS, WEIß UND BLAU! »
Elles devraient le savoir pourtant. Rien ne peut faire taire un Allemand.
« DAS IST MEINE FLASCHE ! »
« Capitaine, tenta de la raisonner Kei, Je ne comprends même pas ce que vous me dites »
« Ach, Je n'ai même pas zu à boire mon zinquième verre. Je zuis tout à vais comp… compr… compréenzible ! »
Mimée rit doucement. Voilà longtemps qu'elle n'avait pas vu le capitaine ainsi.
« Et je zuis sure ke Mimée mé volera mon Goldwasser zi je le bois pas »
C'en fut trop pour Kei qui lui arracha sa bouteille
« ACH ! Zé la guerre ke tu veux ? Nous afons combattu tellement de fois enzemble pourtant ! »
« Capitaine ! J'en ai plus qu'assez ! Maintenant, vous allez me donner cette bouteille et vous allez cuvez dans vos quartiers ! Je ne veux plus revoir votre tête de bavarois alcoolique tant que vous n'aurez pas les idées clairs »
Sur ces mots, Kei fit sortir Harlock du pont supérieur. Puis, elle se tourna vers Mimée, la bouteille mise bien en évidence.
« On en était où ? »
Allez Neuneu, c'est l'heure du du-du-du-du-duel !
