Merci à mes relectrices pour leur regard et leurs suggestions et, bien sûr, à J.K. Rowling, pour son œuvre que j'ai tant aimée. Ce texte est une participation au concours de Layi « Derrière chaque grand homme se cache une femme » sur le forum HPF. Il comporte six chapitres.


Londres, 1956

Eileen Prince entra dans la pièce et referma soigneusement la porte derrière elle. Elle savait exactement ce qu'elle avait à faire. Elle sortit un parchemin de sa poche et le relut soigneusement une fois de plus, avant de le déposer sur la vaste table qui servait de laboratoire. Bien. D'abord nettoyer. Certes, elle l'avait fait la veille au soir. Mais Maître Muldoon était très pointilleux sur la propreté. Et mieux valait pour elle ne pas le décevoir.

La jeune fille passa donc le balai sur le sol puis fit soigneusement la poussière de la pièce. Enfin, elle lava à nouveau le plan de travail avec une éponge. Elle pouvait maintenant sortir le matériel à potions. Elle ouvrit le placard le plus proche et en sortit soigneusement plusieurs grands chaudrons en étain et leurs supports, des boîtes à ingrédients bien pleines et des fioles en verre vides. Son outil de travail.

Cela faisait un moment qu'elle était penchée sur ses chaudrons et ses différentes boîtes, vérifiant régulièrement dans de lourds grimoires les étapes à suivre. Le feu brûlait joyeusement sous les chaudrons, les potions bouillonnaient. Brusquement, la porte s'ouvrit, la faisant sursauter.

Maître Cassius Muldoon, maître des potions, entra alors vivement dans la pièce. Il commença par l'inspecter du regard, laissant échapper quelques reniflements méprisants, avant de se tourner vers la jeune fille.
— C'est bon ? Ça avance ? lui demanda-t-il rudement. Je ne dois pas être en rupture de stock ! Il y a des clients qui vont attendre et ne pas être contents, sinon !
— Oui, Maître Muldoon, répondit-elle doucement, mais je ne peux pas accélérer la fabrication des potions...
— Eh bien vous devriez ! Je suis sûr que beaucoup de ces recettes pourraient être améliorées ! D'ailleurs il va bien falloir que vous vous mettiez à suivre mes propres versions, j'ai assez travaillé dessus pour ça !
— Mais le professeur Slughorn a dit...
— Ce vieil Horace n'est qu'un imbécile ! s'exclama le maître des potions en quittant les lieux brusquement.

Eileen soupira et se renfonça contre le dossier de son siège. Heureusement qu'elle aimait les potions...