Hellow =)

Cela faisait depuis longtemps que je rêvais de faire ça ^^ un cross over Dragon Ball / One Piece ! Le premier car je découvre ce manga et que je l'adore =D et One Piece car c'est mon manga favori et que la plupart de mes fanfics sont dessus ^^.

J'ai donc décidé de faire un Three-Shot (fanfic en trois chapitres) sur les deux héros des mangas respectifs : le Guerrier Intergalactique et SniperKing ! (bon, j'avoue que j'aime mieux leurs noms japonais mais comme ma langue d'écriture est le français, autant utiliser leurs noms français ^^' sauf pour le nom des personnages. Pour moi, Usopp n'est pas Pipo et Gohan n'est pas Sangohan... Je suis douteuse D8 *SBAF*)

Pour le contexte de l'histoire, j'ai par contre décidé de modifier la trame de Dragon Ball afin de permettre la rencontre avec Usopp. Dans cet univers parallèle, Cell a détruit des villes un peu comme Buu avant le Cell Game.

Voilà, j'ai fini mon blabla ^^'

Crédits : One Piece appartient à Eichiro Oda. Dragon Ball appartient à Akira Toriyama.

Bonne lecture !

« Un jour, tu trouveras des compagnons qui t'aimeront et te protégeront. »

Haguar D Sauro, One Piece

Autrefois florissante, la ville aux glorieux gratte-ciels d'Orange City n'était plus qu'un champ de ruines fumant. Les imposants gravats laissaient un spectacle de désolation parsemé de tombes fraîchement édifiées. Une odeur de putréfaction régnait encore dans l'air ambiant. Le ciel bleu azur lumineux était en contraste avec ce lieu de destruction contaminé par la Faucheuse. De nombreux survivants vagabondaient dans les rues, le regard hagard, la démarche hésitante. Pourtant, la flamme vibrante de la vie était allumée dans leurs cœurs. Malgré l'horreur qu'ils avaient vécu, le soulagement d'un renouveau leur permettait de surmonter tant bien que mal cette dure épreuve.

Certes, Cell avait anéanti la plupart des villes, dont la leur. Ce monstre reptilien au corps athlétique n'avait rêvé que d'une chose depuis sa création par un savant fou : anéantir l'humanité. Un sourire sadique esquissé sur ses lèvres rêches, il avait semé la mort et le sang d'un simple geste, tellement sa puissance était inhumaine. Ses yeux vides se délectaient de la souffrance qu'il infligeait aux humains, leur ôtant leur quotidien, leur famille et leurs amis.

Et pourtant, alors que le monde sombrait davantage dans l'horreur et que de plus en plus de vies étaient supprimées, un espoir flamboyant était apparu. Toute l'humanité était persuadée qu'un homme à la forte carrure répondant au nom héroïque de Mister Satan avait réussi l'impensable deux mois auparavant : tuer Cell.

Bien que le monde soit ravagé, que la peine d'avoir tout perdu serrait douloureusement les cœurs, chacun était déterminé à se battre pour tout reconstruire.

Pour que tout soit comme avant.

Alors que certains commençaient à bâtir de nouveaux bâtiments, d'autres tentaient de trouver un moyen de se sustenter. Un garçon au nez étrangement long errait désespérément dans les rues encore désolées à ce but. La peau mate, ses cheveux bruns bouclés étaient ordonnés par un bandeau beige noué à son front. Ses vêtements défraîchis témoignaient de l'impact de cette guerre sur lui.

Dans ses yeux noirs ne pétillait plus la fraîcheur de l'innocence, balayée par la découverte de la mort. Inquiet, il recherchait dans les gravats de quoi nourrir son ventre qui hurlait famine. Des gargouillements sonores resserraient davantage son estomac, le faisant se plier de douleur.

Néanmoins, il n'abandonnait pas, déterminé à trouver ce qu'il cherchait. La volonté se lisait sur son visage fatigué, illuminant l'âme du garçon. Soudain, ses yeux repérèrent avec une précision hors du commun quelques gâteaux enfouis sous un amas à une centaine de mètres devant lui. Son cœur s'accéléra de joie, le faisant se précipiter vers ces mets.

Or, au moment où il s'avançait vers ces gâteaux, une silhouette se pencha sur ses proies. Le manque de nourriture aiguisant sa colère et son courage, il ôta de sa ceinture le petit lance-pierres vert avant de le pointer en direction du voleur en le menaçant:

« Hey ! Ces gâteaux sont à moi ! T'as pas intérêt à y toucher ! »

L'interpellé se releva avant de le regarder, interloqué. À peine plus âgé que l'autre enfant, ses cheveux noirs de jais étaient en bataille. Son kimono bleu marine laissait entrevoir une fine musculature, d'ordinaire impossible pour son âge. Son visage de douceur surprit le garçon, habitué aux regards durs de la rue. Ses yeux onyx montraient son étonnement face à ses paroles. Il s'empressa d'ailleurs de s'excuser, un sourire timide aux lèvres :

« Excuse-moi, j'ignorais que c'étaient les tiens. »

Il se gratta l'arrière de son crâne en riant, gêné. Le garçon au long nez écarquilla les yeux, hébété devant tant de crédulité. Alors qu'il s'avançait pour récupérer les gâteaux, son cœur se serra de culpabilité devant tant d'innocence affichée par son aîné. Après tout, ils étaient dans la même galère, pas vrai ? Ce n'était pas parce qu'il avait peur de lui, pas du tout...

Ses membres flageolants trahissaient cependant sa peur de l'affronter. Sa lâcheté reprit le dessus. Son âme d'enfant généreux finit par le rattraper, décidé à effacer les remords qui commençaient à s'incruster en lui. Il rangea son arme avant de s'asseoir sur les décombres tout en lâchant, dissimulant avec aisance sa méfiance :

« Bon, ça ira pour cette fois. Si tu veux, on partage.

– Oh oui je veux bien ! Merci ! »

Les deux enfants se mirent côte à côte tout en ouvrant avec rapidité le paquet. Sans plus attendre, le garçon au long nez s'empressa de prendre le gâteau et de l'engloutir, ignorant le goût et la délicieuse odeur. Ce maigre mets le ravissait, heureux de pouvoir enfin trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Il jeta toutefois un œil curieux à son compagnon. En effet, celui-ci mit dans sa poche le second gâteau sans le manger. Surpris par cette attitude, il demanda, encore méfiant :

« Tu ne le manges pas ?

– Non, c'est pour ma maman. Et puis, j'aurai toujours faim après si je ne mange que ça. »

En effet, il espérait de tout cœur que le gâteau qu'il allait offrir à sa mère suffirait à la consoler, se serait-ce qu'un peu, de la mort de son père.

Et aussi pour justifier son absence prolongée.

Il s'était fait en effet le devoir d'aller dans chaque ville constater pour Bulma l'étendue des dégâts causés par Cell, afin qu'elle puisse avec son père créer des capsules qui permettraient de créer de nouvelles maisons.

Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas l'assombrissement du regard du long nez, peiné par ces mots. Lui aussi aurait aimé accomplir ce geste d'une infinie tendresse... Son cœur se serra de douleur, se souvenant avec tristesse qu'il était seul désormais. Sans sa maman qui avait succombé à un des assauts destructeurs de ce monstre reptilien. Remarquant la souffrance sur ses traits, l'autre enfant murmura, inquiet :

« Tu vas bien ?

– Ma maman est morte à cause de Cell. » Souffla-t-il, la gorge nouée par la solitude.

Son compère eut un rictus gêné, compatissant à cette horrible douleur qu'on ne pouvait décrire. Cette morsure permanente aussi brûlante que les flammes de l'enfer, faisant perdre tous les repères qu'un enfant devrait avoir. Cette souffrance sans nom, il la comprenait mieux que quiconque. Le visage de son père aimant s'imposa à son esprit, déchirant souvenir qui accentuait davantage la perte de l'innocence.

Son père – Goku – qui les avait tous sauvé en se sacrifiant.

Tout simplement parce que lui, son fils, avait été trop orgueilleux pour tuer Cell.

En effet, tout le monde était persuadé que Mister Satan avait détruit Cell mais il n'en était rien. Le véritable héros était Goku pour son fils, bien que ça soit lui qui ait porté le coup final. Il avait certes dix ans mais sa force était au-delà de l'imagination, notamment grâce à une partie de son sang extraterrestre de grands guerriers. Et pourtant, enivré par sa puissance, il avait laissé sacrifier son père, sans pouvoir le sauver.

Empli de remords, le souvenir de cette bataille était implanté dans sa chair, le faisant continuellement souffrir. Le cœur lourd, il murmura :

« Moi, c'est mon père qui est mort. Et tout ça à cause de moi. »

Le long nez baissa les yeux, honteux d'avoir ranimé la douleur de la perte. Un silence pesant s'installa entre les deux garçons, détruits bien trop tôt par la cruauté de la vie.

Soudain, le long nez se présenta avec humour, espérant apaiser cette tension qui le dérangeait :

« Je suis le grand capitaine Usopp ! Et toi ?

– Son Gohan. » Lui répondit-il, son sourire amusé effaçant sa mélancolie. « Tu es un capitaine ? »

« Bien sûr ! J'ai au moins huit mille hommes sous mon commandement ! Et j'ai aussi une vision de faucon, rien ne me résiste tu sais ! »

La glace fut brisée entre eux et leurs langues d'enfant se délièrent. Parlant de tout et de rien, une complicité naquit, une de celles que nul ne pourrait détruire.

Une amitié sincère née dans la sortie de l'enfer.