Re les fanficeurs ! XD Aka-tan est de retour avec une série de petits drabbles ou OS sur l'homme le plus courageux que la Terre ait connu, alias Severus Rogue.
Voici la fiche de ce premier drabble/OS...

Résumé: Eileen Prince sort de Poudlard... mais n'a nulle part où aller.
Genre: Hum... celui-là est classé sous Romance, je dirais.
Disclaimer: Tous les personnages appartiennent à la talentueuse JKR
Avertissement: Non
Rating: K ou K+ à la rigueur.


Un héritier

Je sortais de Poudlard, mes B.U.S.E et A.S.P.I.C. passés avec brio. Le monde s'offrait à moi, bien que je ne savais où aller. Mon père me recommandait le métier de Langue-de-Plomb, mais je ne pensais pas que c'était réellement fait pour moi. Quant à ma pauvre mère, qui sombrait peu à peu dans la folie, elle me disait simplement d'aller là où je me sentirais le mieux. Ca ne m'aidait pas tellement mais... j'avais le temps. Je n'avais pas encore 18 ans. Toute la vie s'offrait à moi !

Cependant, à 25 ans, aucune opportunité ne s'était vraiment proposée, sauf serveuse dans un bar moldu mais... à quoi bon passer ses A.S.P.I.C. si c'était pour travailler dans l'environnement moldu ? De plus, mes parents m'avaient rejetée car ils étaient déjà pauvres, et si à 25 ans j'habitais encore avec eux... ça n'allait qu'empirer les choses. Je me retrouvais donc à la rue, dormant chaque nuit dans un hôtel différent, de plus en plus misérables. Il suffisait de voir à quoi ressemblait le taudis dans lequel je dormais pour évaluer ma situation financière.

C'est alors qu'un soir sous la pluie, je regardais les gouttes tomber à flots. Je voyais les gens courir en tenant leurs vestes au-dessus de leur tête, tentant désespérément de s'abriter avant de rentrer chez eux, au sec. Moi, la pluie ne m'affectait pas. J'aimais la pluie. Mais mes cheveux bruns foncés et gras s'aplatissaient rapidement et s'assombrissaient encore plus sous la pluie. Mes yeux au regard sévère malgré lui balayèrent le paysage. Rien. Personne. Un éclair zébra le ciel et le tonnerre gronda. Mais rien ne me fit bouger de place. J'étais seule. Sur un banc. C'était un moment privilégié. Je pouvais me reposer. Méditer. Sur la vie. Sur mon avenir. Sur moi-même. Je fermai les yeux.

- Mademoiselle ? Vous ne craignez pas la pluie ? demanda une voix.

- Oh... non... elle m'est plutôt bénéfique.

Je ne savais pas pourquoi je répondais à un inconnu parfait. Mais son allure fière, ses bras musclés et ses yeux marrons m'inspiraient la confiance. Il enleva sa veste et la posa sur mes épaules. Je me levai.

- Je n'en ai pas besoin. Je... je vais rentrer chez moi, assurai-je.

- Personne n'aimerait rester sous la pluie un soir d'été. Pas même quelqu'un pour qui la pluie serait bénéfique.

L'homme me sourit. Je baissai les yeux, ne sachant que faire. Tout ce qui occupait mon esprit, étonnamment, était ma baguette magique. En avait-il une ou était-il un simple moldu ? Comment le savoir ? Et puis... pourquoi le savoir après tout ?

Ces questions eurent leurs réponses quand, sans trop savoir pourquoi, je suivis l'homme chez lui. Dès que j'eus franchi le seuil de sa porte, je sus qu'il était un Moldu. Ce n'était pas très difficile d'en reconnaître un. En fait... il suffisait de regarder comment il s'habillait. Il ressemblait à un Moldu. Il n'était pas habillé moitié en pyjama moitié en costume... C'était un Moldu. Et alors ?

Je posai sur une chaise la veste qu'il m'avait offerte.

- Demain je pourrai vous ramener chez vous, dit-il en se servant un verre de vin.

- Je n'ai pas de chez-moi, répondis-je sans mentir.

- Oh... dit-il simplement en descendant son verre de vin juste avant de s'en resservir un.

- Je dormais dans un hôtel...

- Jusqu'à aujourd'hui.

- …

- Je m'appelle Tobias. Tobias Rogue.

- Eileen Prince.

Approche légèrement enfantine pour deux adultes... mais elle se montra bénéfique puisque Tobias et moi finîmes par nous marier. Vivre dans le monde moldu n'était pas si difficile que ça. Le seul problème : mes parents. Mon père est un homme qui croit en la suprématie des sorciers face aux Moldus. Et ma mère, comme je l'ai dit, sombre peu à peu dans la folie. Ma pauvre mère, qui avait failli succomber à ma mise au monde. Elle ne méritait pas tous ces malheurs. Et le pire, c'était que j'avais l'impression d'être la cause de tout ça.

Enfin, le jour même où j'avais pris ma décision de leur annoncer notre mariage (car nous étions mariés ! Mais ils ne le savaient point), je fis, sans trop y croire, un test de grossesse... Et le résultat : positif.

Non. Non.

Ca ne pouvait pas être vrai. Tobias et moi... on se connaissait depuis 3 mois. On s'était mariés trop vite... et j'étais tombée enceinte trop vite.

Enceinte de trois mois.

Dès la première fois... j'étais tombée enceinte ? Comment avais-je pu commettre une erreur pareille ?

Désormais la nouvelle allait être encore plus difficile à annoncer à mes parents. Mariage et bébé !

Mes prévisions se sont montrées exactes. Je pense qu'à partir de ce jour, mon père ne m'adressera plus jamais la parole. « PREMIÈREMENT, UN MOLDU !! ET... ET... TU... ENCEINTE ?! Non !! Avec un Moldu ? »

Et j'en passe... rien que ce morceau de phrase m'a suffit pour deviner que ça ne lui avait vraiment, vraiment pas plu. Quant à ma mère, elle n'a plus toute sa tête et je sens que sa fin approche. Elle n'a pas tellement réagi... mais je prends ça comme quelque chose de positif.

Tobias non plus ne semblait pas enchanté de la nouvelle.

- Euh... ce n'est pas trop tôt ? a-t-il dit en faisant la grimace.

- Si, peut-être, mais... Nous serons prêts au moment où il naîtra. Moi en tout cas, je ne le rejetterai pas.

Il ne répondit pas... Je ne savais que penser.

6 mois plus tard, notre enfant naquit. Tobias avait entretemps sombré dans l'alcoolisme et devenait de plus en plus violent. Sera-t-il un bon père pour notre enfant ? Quel exemple allait-il donner à... Son nom. Il était né et nous n'avions pas de nom.

À la maternité, le bébé était posé sur ma poitrine et somnolait. Il était adorable. Son visage reposé affichait tout de même un air étrange... Un air qui m'était familier. Je fouillai au plus profond de ma mémoire pour décoder cette expression et d'où elle venait...

Je reconnaissais cet air. Je le retrouvais chez ma mère, et chez moi-même. Un regard sévère, voire hautain. Severus... C'était un beau prénom, original.

J'effleurai son crâne de ma main blanche et murmurai son prénom.

- Je me fais le serment, mon enfant, de t'élever comme il le faudra... et ce malgré la maladie de ton père.


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