ATTENTION !

Cette histoire se passe après le tome sept des aventures de nos amis. Le premier chapitre est même carrément une traduction et une réécriture (avec changements de points de vue) du dernier chapitre de Harry Potter and the Deathly Hallows (et les Reliques de la Mort)

Si vous ne voulez rien savoir avant la sortie française du livre tant attendu, passez votre chemin.

Ainsi, vous voilà prévenus... ;)

Résumé : Albus et Rose entrent enfin à Poudlard. C'est un lot d'appréhensions qui les accompagne vers le bonheur qu'ont connu leurs parents. La découverte pour Albus de la célébrité de son père, les complexes de Scorpius et Rose, les secrets de Charlotte, les blagues de Marco et James ne vont pas élucider cette question fatale : Mais qui sont réellement Sêlênê et Hélios Rogue ?

Chapitre un : Quai 9 ¾

Un groupe de quatre personnes émergea de la brume, se tenant à côté du tout dernier chariot. Leurs visages étaient sortis de la brume quand Maman, Papa, Lily, et Albus avaient marché jusqu'à eux.

« Salut, » dit Albus, extrêmement soulagé de voir sa cousine Rose, qui portait déjà sa longue et toute neuve robe de Poudlard. Elle rayonnait devant lui.

« Tu as réussis à te garer? » demanda Oncle Ron à Papa. « Moi je l'ai fait. Hermione

pensait que je ne pourrai jamais passer un permis de conduire Moldu, tu l'as fait toi ? Elle

pensait que j'avais jeté un sort à l'examinateur.»

« Non, je n'ai pas dit ça, » dit Tante Hermione, « J'ai entièrement confiance en toi.»

Derrière sur la plate-forme, ils trouvèrent Lily et Hugo, le jeune frère de Rose, absorbés dans une discussion animée au sujet de la Maison dans laquelle ils seraient répartis quand ils seront finalement arrivés à Poudlard.

Albus se sentait encore plus mal à l'aise. C'était une question qui le torturait depuis longtemps. Depuis qu'il avait reçu la lettre, en fait. Les petits ne pouvaient pas savoir. Non, ils ne savaient pas.

« Si vous n'êtes pas a Gryffondor, nous vous déshériterons, » dit Oncle Ron d'un ton léger qui fit se retourner l'estomac de son neveu. « Mais aucune pression à avoir, n'ayez crainte. »

« Ron ! » s'exclama Tante Hermione.

Lily et Hugo rirent, mais Albus et Rose semblèrent inquiets.

Albus savait qu'elle partageait avec lui sa crainte de la Cérémonie de la Répartition…

« Il ne voulait pas dire ça » dit Maman en se penchant sur Albus, mais Oncle Ron n'y prêtait plus attention. Albus suivait le regard de Papa environ vingt-cinq mètre plus loin. La vapeur s'était dissipée un moment, et trois personnes se tenaient dans la brume.

« Regardez qui est là. » dit il.

Un grand homme blond se tenait là avec son épouse et son fils, une cape sombre boutonnée jusqu'à la gorge de manière stricte. Ses cheveux légèrement en arrière, soulignaient son menton aigu. Le garçon ressemblait à son père autant qu'Albus ressemblait à Harry. L'homme s'aperçut que Papa, Maman, Oncle Ron et Tante Hermione le regardaient, il inclina la tête brusquement et se tourna puis s'éloigna.

« C'est donc lui le petit Scorpius, » dit Oncle Ron.

Il se tourna vers sa fille et lui dit d'un air très sérieux.

« Veille à le battre dans chaque matière, Rosie. Remercions Dieu que tu ais héritée du cerveau de ta mère… »

Rose rougit tandis qu'Albus observait l'étrange petit garçon. Scorpius. De loin, Albus pensait qu'il avait l'air d'un ange. Sans doute que ses parents devaient vaguement son père par leur travail.

« Ron, pour l'amour du ciel, » dit Tante Hermione, moitié excédée, moitié amusée. « N'essaie pas de les monter les uns contre les autres avant qu'ils aient même commencé l'école ! »

« Tu as raison, désolé, » dit Oncle Ron, mais incapable de se taire, il ajouta, « Ne deviens pas trop amie avec lui, Rosie. Le grand-père Weasley ne te le pardonnerait jamais si tu épousais un Sang-pur. »

« Papa ! » s'exclama Rose, les yeux pleins d'appréhension.

« Hé ! »

James, le grand frère d'Albus et Lily était réapparu. Il s'était débarrassé de sa malle, de son hibou et de son chariot, et arrivait apparemment avec des nouvelles.

« Teddy est là bas » dit-il en reprenant son souffle, regardant au-dessus de son

épaule dans les nuages se soulevant de la vapeur. «Simplement vu. Et devinez ce qu'il

faisait ? Il embrassait Victoire ! »

Ted Lupin était le fils d'un ami de Papa et Maman décédé depuis longtemps. Il l'invitait souvent avec sa grand-mère et racontait tout ce qu'il pouvait de lui. On aurait dit que Papa se sentait coupable pour la mort des parents de Ted.

Victoire, elle, était la cousine de Rose et Albus. Elle avait déjà atteint la majorité et était à moitié Vélane par sa mère, Tante Fleur, une sorcière française.

James regarda fixement les adultes, visiblement déçus par leurs manques de réaction.

« Notre Teddy ! Teddy Lupin! Embrasse notre Victoire ! Notre cousine ! Et j'ai

demandé à Teddy ce qu'il faisait -- »

« Tu les as interrompus ? » s'exclama Maman. « Tu es vraiment comme Ron… »

« …et il a dit qu'il était venu lui dire au revoir ! » coupa James. « Et alors il m'a dit de partir. »

Tout le monde regardait le jeune homme comme si ils s'en foutaient complètement et c'était le cas.

« Il était entrain de l'embrasser ! » James qui s'inquiétait de ne pas s'être fait comprendre.

« Oh, ce serai beau s'ils se mariaient ! » chuchota la petite Lily avec extase. « Teddy ferait vraiment partie de la famille alors ! »

« Il vient déjà pour le dîner environ quatre fois par semaine, » dit Papa « Alors pourquoi nous ne l'invitons pas simplement à vivre avec nous ? »

« Ouais ! » dit James avec enthousiasme. « Je n'ai pas d'objection à partager ma chambre avec Al… Teddy pourrait avoir ma chambre ! »

« Ouais ce serait gén… » Commença Albus, plein d'espoir.

« Non, » dit Papa fermement, « Toi et Al partagerez une chambre seulement

quand je voudrai démolir la maison. »

Papa regarda sa vieille montre toute bosselée sur le dessus.

« Il est presque onze heures, vous devriez monter à bord. »

« N'oublie pas d'embrasser Neville pour nous ! » dit Maman à James pendant

qu'elle l'étreignait.

« Maman ! Je ne peux pas embrasser un professeur ! »

« Mais tu connais Neville… »

James roula des yeux.

« En dehors, ouais, mais à l'école il est le professeur Londubat, n'est-ce pas ? Je ne peux pas entrer au cours d'Herbologie et l'embrasser… »

Secouant sa tête, comme excédé par la sottise de sa mère, il montra son exaspération en donnant un coup de pied à Albus.

« Tu verras plus tard, Al on verra les Sombrals dehors. »

Albus se mit à paniquer et Rose émit un petit cri de surprise. Tous deux commencèrent en même temps :

« Je pensais qu'ils étaient invisibles ? Tu as dit qu'ils étaient invisibles ! »

Mais James rit simplement, arrêtant d'embrasser sa mère et donnant à son père

une étreinte passagère, puis sauta dans le train qui se remplissait rapidement. Ils le virent

zigzaguer, puis courir vers le fond du couloir pour retrouver ses amis.

« Il ne faut pas avoir peur des Sombrals » dit Papa à Albus. « Ils sont doux, ne t'alarme pas pour rien à leur sujet. Quoi qu'il en soit, vous ne monterez pas à l'école dans les diligences, la première année vous entrez avec les bateaux. »

Maman embrassa Albus pour lui dire au revoir.

« A bientôt pour Noël. »

« Salut, Al, » dit Papa lorsque son fils le serra dans ses bras. « N'oublies pas l'invitation de Hagrid pour le thé vendredi prochain. Ne fais pas de désordre avec Peeves. Ne te bats en duel avec personne avant de savoir comment. Et n'écoutes pas les bêtises que te dit James. »

La question sortit de ses lèvres. Les sifflements et les embrassades autour indiquaient que le train était sur le départ. C'était maintenant ou jamais.

« Et si je suis à Serpentard ? »

Le chuchotement était seulement pour son père et Papa s'accroupit de sorte que le visage d'Albus soit légèrement au-dessus de ses propres yeux. De tous ses frères et sœurs, seul Albus lui ressemblait réellement à Harry Potter. Avec ses yeux verts identiques.

« Albus Severus, » dit doucement Papa. « Nous t'avons appelé comme deux directeurs de Poudlard. L'un d'entre eux était un Serpentard et il était probablement l'homme le plus courageux que j'ai jamais connu. »

« Mais on vient de dire… »

« …Alors la Maison de Serpentard aura gagné un excellent élève, n'est-ce pas ? Ça n'est pas important pour nous, Al. Mais si c'est important pour toi, tu peux choisir Gryffondor au lieu de Serpentard. Le Choixpeau magique prendra ton choix en considération. »

« Vraiment ? »

« Il l'a fait pour moi, » dit Papa d'une voix simple.

Albus sentit la joie et le soulagement le pénétrer avec une force incroyable. Mais comme les portes claquaient tous le long du train écarlate et que les contours flous des parents se dépêchaient de faire les derniers baisers, les dernières minutes restantes, Albus sauta dans le train et Maman ferma la porte derrière lui.

Les étudiants étaient tous accrochés aux fenêtres. Un grand nombre de visages, dans le train et au loin, semblaient être tourné vers Papa.

« Pourquoi te regardent-ils tous comme ça ? » demanda Albus, intrigué alors que lui et

Rose tendait le cou autour pour regarder les autres élèves.

« Ne vous inquiétez pas pour ça » dit Oncle Ron. « C'est pour moi, je suis extrêmement célèbre. »

Albus, Rose, Hugo et Lily rirent. Le train commença à rouler et Albus regarda les silhouettes de Papa, Maman, Oncle Ron et Tante Hermione s'éloigner avec le quai 9 ¾.