Ritorno

Disclaimers : Les personnages et l'univers ne sont pas à moi mais à leur auteur : Hiromu Arakawa.

Les deux minutes d'Orainoco : Hello a tous ! Je suis nouvelle dans le monde de la fanfiction, et étant une fan incomensurable de FMA je n'ai pas pu m'empecher d'écrire une suite au film Conqueror of Shambala, qui m'a laissé sur ma faim. Cette histoire ce passe 10 ans après le film. Donc, dans cette fic il y aura obligatoirement des SPOILERS DU FILM, si vous ne l'avez pas encore vu et que vous voulez garder le suspence, il est encore temps de faire marche arrière... Sinon, et bien, je vous souhaite une excellente lecture en espérant que cette fic vous plaise !

Chapitre 1 : Un appel dans le noir...

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Le jeune homme plissa les yeux dans un vague espoir de pouvoir voir à travers l'obscurité étouffante de la pièce. Il avança à tatons, ses pieds raclant le sol, quand une voix basse et sifflante s'éleva en écho.

"- Ai... aidez moi..."

Le coeur d'Alphonse se serra à l'entente de cette voix suppliante... une voix qui venait le hanter depuis plus de trois mois. Ne voyant absolument rien, il tenta de se repéré au son produit par la mystérieuse personne.

"- Dîtes moi ou vous êtes." dit-il, en avançant de quelques pas hésitant.

Un silence avant qu'un rire sordide parvint jusqu'à Al, qui légèrement surpris, poussa un petit cri de frayeur. Soudain, une lueure aveuglante s'échappa du sol sur lequel il se tenait, et le jeune homme ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux de stupeur.

"- Un cercle de transmutation !" s'exclama Al, en reconnaissant les courbes élégantes qu'il avait étudier depuis son enfance.

Il examina le cercle de plus près et le plus jeune des frères Elric sut qu'il ne c'était pas trompé... Il s'agissait bien d'un cercle de transmutation et il se trouvait en plein milieu. Relevant les yeux, Alphonse aperçut une silhouette sombre dont les mains étaient attachés à même le mur.

"- Tenez bon, je vais vous aidez." déclara t-il en se précipitant vers l'inconnu.

"- Non ! Restez ou vous êtes !" s'écria la silhouette avec appréhension.

Immédiatement, Al se figea comme s'il c'était pétrifié au simple cri de la jeune femme.

"- Pourquoi ?"

Ce fut le seul mot qui parvint à sortir de la bouche d'Alphonse. Lentement, la forme accroupis au sol leva les yeux, et le coeur du jeune homme rata un battement. Son regard venait à l'instant de croiser deux yeux d'un vert émeraude brillant de tristesse et de douleur. La lumière du cercle de transmutation se fit, brusquement, de plus en plus vive. Se protègeant le visage de la lueure aveuglante, Al releva les yeux pour tomber sur un étrange symbole... le même symbole qu'il voyait dans chacun de ses rêves.

"- Je... je suis désolée..." chuchota la jeune femme, en détournant son regard.

Reportant son attention sur elle, Al voulut amorcer un geste dans sa direction.

"- Mais qui êtes vous ?"

Sa question se perdit dans un bruit assourdissant.

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7 Avril 1933

Alphonse Elric se réveilla en sursaut. Les pupilles dilatés, les oreilles bourdonnantes, la sueur glissant le long de son dos, il mit un certain temps à reconnaître sa chambre. Comme pour chasser les restes de son cauchemar, le jeune homme passa une main sur son visage, tout en tournant son regard vers le vieux réveil qui reposait sur sa table de chevet. 7h11. Décidant de profiter encore quelques instant de la douce chaleur de son lit, Alphonse ferma à nouveau les paupières, espérant ainsi oublier cette étrange voix qui venait lui demander de l'aide dans ses rêves. Alors qu'il commençait à somnoler, la voix tornitruante de son frère, dans la pièce à côté, le tira de son état léthargique.

Se relevant aussitôt, Al lutta quelques secondes avec ses couvertures, avant d'enfiler rapidement un pantalon et une chemise trainant dans un coin de sa chambre. S'attachant les cheveux à la va vite, Alphonse se dirigea vers la cuisine pour y découvrir un Edward pâle comme un linge et une Noa riant sous cape.

"- Bonjour... Que ce passe t-il ?" demanda t-il prudement.

"- Edward a confondu la bouteille de lait avec celle du jus d'orange." expliqua la bohémienne avec un sourire moqueur.

Immédiatement, la bouteille de lait alla s'écraser, furieusement, contre le mur de la cuisine.

"- Pourquoi t'as fait ça ?" s'exclama Al en regardant le liquide blanc s'écouler le long du mur . " C'était notre dernière bouteille !"

Edward pointa un doigt accusateur sur son frère.

"- C'EST D'TA FAUTE TOUT CA ! SI TU BUVAIS PAS CETTE HORREUR TOUT LES MATINS CA NE SERAIT JAMAIS ARRIVER !"

"- J'TE DEMANDE PARDON ? C'EST QUI L'IMBECILE QUI EST MÊME PAS CAPABLE DE DISTINGUER UNE BOUTEILLE DE LAIT A CELLE D'UN JUS D'ORANGE !"

"- IMBECILE ? UN PEU DE RESPECT POUR TON AINE, IMBECILE !" répliqua furieusement Ed en s'avançant vers son frère.

"- UN AINE QUI SE COMPORTE COMME UN PETIT GAMIN COMPLETEMENT IMMATURE !"

Face à face, les deux frères étaient si proche l'un de l'autre que leurs nez se touchaient presque. A la dernière réplique d'Alphonse, Ed ferma un instant les yeux alors qu'un sourire en coin apparaissait sur ses lèvres. Un silence s'installa et Al recula, prudement, de quelques pas: il venait de prononcer le mot tabou, et ça n'allait pas tarder à avoir des répercutions...

"- PETIT ! QUI A DIT QUE J'ETAIS SI PETIT QU'ON POUV..."

"- A table !" s'exclama Noa, avec bonne humeur, en posant les assiettes sur la table.

Edward, coupé dans sa tirade, tourna un regard affamé vers la jeune bohémienne.

"- Il était temps ! Un peu plus et je crevais de faim !" s'exclama t-il, toute mauvaise humeur oublié.

Il prit place à la table tandis qu'Al allumait la radio pour les nouvelles du matin. Une musique entrainante s'éleva de l'appareil aussitôt suivit par la voix du présentateur.

"-... hier au soir, une nouvelle loi sur le rétablissement du système des fonctionnaires de profession à été vôté. C'est devant une assemblée euphorique que notre Führer à clamer : "Afin que l'Allemagne retrouve une administration saine, nous nous devons d'éliminer les Juifs qui ternisent notr..."

Soupirant, Edward se leva et éteigni la radio. Surpris, Alphonse et Noa levèrent la tête dans sa direction.

"- Inutile de se pourrir la matinée avec de telles conneries !" déclara Ed alors qu'il s'assayait pour terminé son petit déjeuner.

Approuvant, Al but une gorgée de café tout en s'emparant d'un bout de pain.

"- Tu travailles chez Frau Schneider, aujourd'hui Noa ?" demanda t-il

Elle hocha la tête, son regard baissé sur son assiette à peine commencer. La bohémienne habitait avec les frères Elric depuis maintenant quelques années. A la mort d'Alphonse Heiderich, Noa avait poursuivit sa vie de nomade en jouant la diseuse de bonne aventure pour gagné de quoi vivre. Mais deux années auparavent, la jeune femme avait, à nouveau, croisé le chemin de l'aîné des Elric. Cette dernière, lasse de parcourir les routes, voulut s'établire à un endroit fixe, l'idée d'avoir un véritable chez elle l'avait, réellement, séduite. Cependant, les temps étaient dures et aucuns propriètaires ne voulaient loués un appartement à une vulgaire "bohémienne". Heureusement, Edward et Alphonse n'avaient pas vu d'inconvénient à ce qu'elle vive avec eux... Après tout, les deux jeunes hommes âgés respectivement de 28 et 27 ans ne savaient, absolument pas, entretenir une maison. Quand elle avait enménager, Noa découvrit un débarrat de papiers, de maquettes, et de livres trainant un peu partout dans l'appartement. Durant ces deux années passés à leurs côtés, la jeune femme c'était mise à considéré les deux Elric comme les frères qu'elle n'avait jamais eu. Al lui avait même trouvé un travail chez Grace Schneider, une gentille et aimable fleuriste habitant en bas de l'immeuble.

Du coin de l'oeil, Noa remarqua qu'Ed ne mangeait plus, son regard fixait intensément le couteau qu'il tenait en main.

"- Fait attention. Les Sturmabteilung 1 embarquent tout et tout le monde." avertit-il, en posant ses couverts, l'appetit complétement envolé.

Etant une bohémienne, Noa avait toute les chances de se faire arrêter pour être enmenée dans un de ses champs de concentration.

"- Oui. Ne vous inquiétez pas." déclara la jeune femme en se levant pour débarasser la table. " Et vous ? Vous travaillez aujourd'hui ?"

"- Ouai. D'ailleurs, j'vais être en retard." répondit Edward en pénétrant dans le salon, qui servait plus de bibliothèque que de salle de séjour.

Des centaines de livres étaient éparpillés sur le sol et des feuilles se trouvaient étallés en vrac sur la table basse. Les recherches des deux frères pour retrouver cette fameuse bombe à Uranium, venant de leur monde, avait été un véritable échec. Pourtant de leurs recherches, Edward avait réussi à devenir l'assistant d'Hans Schmorell, un Chimiste et un Physicien très renommé, enseignant à l'université de Munich. C'était pas que ces deux matières interessaient particulièrement Ed, mais la gigantesque bibliothèque que possèdait l'université était une véritable mine d'or. Le jeune homme passait des heures entières à lire et vouloir apprendre tout ce qui touche de près ou de loin à la science : chimie, physique, fuséologie... Inconsciement, il faisait tout ça dans un vague et infime espoir de pouvoir rentrer chez eux.

Enjambant une pile de livres et de papiers, Ed se pencha pour prendre quelques bouquins qu'il devait rapporté à la bibliothèque. Se faisant il aperçut son petit frère assis sur un des fauteuils du salon. Le regard dans le vague, il gribouillait d'un geste monotone sur un vieux bloc note.

"- Qu'est ce que tu fais ?" questionna curieusement l'aîné tout en enfilant son long menteau brun.

Alphonse lui tendit la feuille qu'Ed s'empressa de saisir. Ses yeux clairs s'écarquillèrent devant l'étrange dessin qui représentait une pyramide avec en son milieu un oeil ouvert. Le jeune homme eu l'impression que l'oeil le fixait avec insistance.

"- C'est quoi ?" fit-il, mal à l'aise, en lui rendant le dessin.

Al déposa le croquis sur l'accoudoir du fauteuil et se pencha en avant les mains frottant son visage fatigué.

"- Je le vois dans tout mes rêves. Je sais pas qu'est ce que ça représente... mais dans mes rêves, il y a cette fille qui me demande de l'aide, ce symbole et... "

Le cadet hésita un instant.

"- Et ?" encouragea l'aîné en haussa un sourcil.

Al ancra son regard dans celui de son aîné et déclara d'une voix morne.

"- Et un cercle de transmutation."

Edward le fixa quelques secondes d'un air incrédule, tandis qu'un sourire contrit se dessinait sur ses lèvres.

"- Arrête de te prendre la tête. Un cercle de transmutation, tu dis ? Tu sais bien que c'est impossible !" déclara Ed en s'emparant d'un sac à bandoulière.

Puis sans un mot, il sortit en vitesse de l'appartement. Alors que la porte claqua derrière lui, Noa lança un regard intrigué vers Alphonse. Ce dernier toujours assis dans son fauteuil croisa le regard sombre de la jeune femme.

"- Qu'est ce qui lui prend ?"

Al eu un sourire triste alors qu'il se levait pour enfiler sa veste et ainsi se rendre à son boulot.

"- Rien de spécial. Il est juste nostalgique, bien plus qu'il ne voudrait l'admettre."

"- Je vois. Et toi, Alphonse, tu pars à l'usine ?"

Le jeune homme hocha la tête alors qu'il glissait dans sa sacoche différents rouleaux de croquis, qu'il avait lui même déssiné. Al avait repris les recherches de son prédécesseur, Alphonse Heiderich. Il c'était vite fait accepter par les membres de l'équipe. Peut être, que sa ressemblance avec le défunt Alphonse y avait joué grandement. Quoi qu'il en soit, le jeune Elric était, rapidement, devenu le chef de l'équipe de recherche en Fuséologie.

"- Aujourd'hui nous allons testés un nouveau système à propulsion d'hydrogène. Les derniers usaient trop rapidement l'énergie des réacteurs centrales." dit-il avec un sourire enthousiasme, alors qu'il ouvrait la porte de l'entrée. " N'oublie pas de fermer la porte derrière toi Noa."

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L'atmosphère humide et le temps grissatre de la matinée fini par miné le moral, déjà bas, d'Edward. La simple prononciation du terme "cercle de transmutation" l'avait, énormément, troublé. En dix ans, le jeune homme c'était résigné à ne plus jamais revoir son monde, ainsi que les personnes qui le composaient. Rose, Armstrong, Mustang, Mamie Pinako et Winry... Son coeur se serra à la seule pensée de la jeune fille... Le jeune homme pensait, sincèrement, avoir fait main basse sur son passé. Instinctivement, son regard se posa sur son bras droit... La meka-greffe que lui avait poser Winry, il y a de cela 10 ans, était devenue bien trop petite... Heureusement, son frère Al, avec les plans qu'avait laisser Hohenheim avant sa mort; réussit à lui fabriquer de nouveaux membres à sa taille. Ils n'étaient pas si formidable que ceux de la jeune fabriquante d'auto-mails, mais Ed s'en contentait parfaitement.

Un sourire triste et douloureux apparut sur son visage. Il devait bien l'avouer, son monde lui manquait mais c'était surtout, l'inexistance de l'alchimie dans cette univers qui lui pesait le plus. Une partie de son âme c'était éteinte en même temps qu'il avait cessé de pratiquer l'alchimie.

"- Milles pétards ! Voilà qu'j'me lamente comme une gonzesse." marmonna t-il, alors que son ventre poussait un grognement affamé.

Regrettant de n'avoir pas fini son petit déjeuner à la maison, Ed traversa rapidement la Stiglmaierplatz 2 afin de rejoindre la petite boulangerie de Karl Helgman. Ce dernier faisait les meilleurs Buchty 3 qu'Edward n'avait jamais eu l'occasion de manger. Pourtant quelques minutes plus tard, sa joie de dévoré les patisseries du boulangé s'estompa bien rapidement. Son regard s'élargit d'incompréhension devant la vision d'une boulangerie saccagé et dévalisé. Sur la vitrine du magasin une énorme étoile de David était peinte en jaune, alors que sur la porte deux inscriptions écrite à la peinture noir clamaient : "N'achetez pas chez les Juifs" et "Les Juifs font notre malheur". Incrédule il pénétra, avec précaution, dans la boutique à la recherche du propriètaire et de sa famille qui était devenu, à long terme, de très bon amis.

"- Karl ?" appella Ed, alors qu'il arpentait la pièce.

Son attention fut, soudain, attirer une petite poupée de chiffon appartenant à Claudia, la petite fille de Karl. Se baissant pour la ramasser, une seconde personne fit iruption dans la boutique.

"- Ah, Herr Elric, c'est vous !" s'exclama, un vieil homme, avec soulagement.

"- Qu'est ce qui c'est passé ici, Herr Ernst ?" demanda t-il, en désignant d'un mouvement rapide de la main le désastre environant.

"- Quoi ! Vous n'avez pas écouter les informations à la radio ce matin ?"

"- Non. J'dois dire que le simple fait, d'entendre un mec débité des conneries dès le matin... ça me donne envie de gerber !" déclara Edward, légèrement, blasé.

Ernst s'empressa de fermer la porte derrière lui, avant de lançé un regard noir au jeune homme.

"- Herr Elric ! Veuillez ne pas parler ainsi de notre Führer ! Il fait de grandes choses pour que l'Allemagne retrouve toute sa gloire d'autant !" rétorqua le vieillard avec conviction.

Ed secoua la tête d'un mouvement las.

"- Si vous le dîtes. Mais ça répond pas à ma question. Qu'est ce qui c'est passé ?"

Le vieillard qui était, lui aussi, un habitué de la boulangerie ne put qu'hocher la tête d'un air affligé.

"- Ils ont été arrêter par les Sturmabteilung et les Schutzstaffel4. Toute la famille à été enmener. Avant de partir ils ont saccagés le magasin. Je sais, j'y ai assisté, c'était très tôt ce matin. Je dois dire que c'était très impresionnant."

"- Toute la famille ?" répéta Ed, en baissant son regard vers la poupée de chiffon qu'il avait encore en main." Mais pourquoi ?"

"- A cause de la loi vôté hier soir."

"- Vous parlez de celle sur le rétablissement du système des fonctionnaires de profession ?" demanda l'aîné des Elric, en se rapellant ce qu'il avait brièvement entendu à la radio.

"- Ja. En résumé, la loi consiste à la légalisation de l'élimination des juifs de la fonction publique. Pour assurer la race aryenne, il faut que l'Allemagne puisse compter sur des propriètaires allemand. Après tout, nous sommes de loin supérieure à tout ces juifs, bohémiens, qui sont la véritable gangrène de l'Allemagne !"

Le sang d'Edward ne fit qu'un tour. Son regard s'assombrit alors que ses poings se serraient de frustration et de colère.

"- Espèce d'enfoiré !" s'exclama Ed en empoignant, violament, le vieillard par le col de sa chemise. " J'me souviens, que pas plus tard que hier, vous veniez acheter votre pain ici même ! Comment pouvez vous tenir de tels propos !"

Dans sa colère, le jeune homme plaqua le pauvre homme contre le mur, ses yeux le fixèrent avec mépris. Soudain la porte de la boulangerie s'ouvrit à nouveau pour faire apparaître un SS.

"- Edward ? Que ce passe t-il ici ?" demanda t-il en fronçant les sourcils.

Lachant à contre coeur le vieillard, Ed se tourna vers le nouvel arrivant, qu'il reconnut pour être Fernand Schneider, l'époux de Grace la fleuriste en bas de son immeuble.

"- Heureusement que vous êtes arriver ! Ce jeune homme, ici présent, m'a volontairement agréssé ! Il a, de plus, osé insulter notre Fuhrer !" s'exclama le vieillard en pointant Ed du doigt.

Salaud !

"- Je vois. Je m'occupe, personnellement, de ce jeune insolent. Vous pouvez y aller." déclara le SS en fixant sévèrement Edward

Sans en attendre davantage, Herr Ernst s'empressa de sortir de la boutique. Une fois qu'il fut loin, l'officier poussa un soupire tout en secouant la tête d'un geste desespéré.

"- Tu devrais apprendre à te contrôler Edward. Je ne serais pas toujours là pour te sauver la mise." prévint le SS en croisant les bras sur son torse.

"- Vous ne m'arrêtez pas ?" demanda, ironiquement, le jeune homme.

Un silence suivit cette question avant que Herr Schneider n'éclate de rire. C'était la première fois qu'on lui posait une telle question.

"- Pourquoi devrais je le faire ?" fit-il en reprenant son sérieux. " Je pense exactement comme toi Edward."

L'aîné des Elric leva un regard supris vers l'officier.

"- Pourtant vous avez rejoint l..."

"- Oui, c'est vrai. Je suis un Schutzstaffel. Si je les ai rejoint, c'est uniquement pour protéger ma famille, mais cela ne veut pas dire que je partage les idées d'Hitler." interrompit, brusquement, le SS.

Ed eu un sourire mélancolique en levant les yeux sur le visage qui était le portrait craché de Maes Hughes. Remarquant le mine nostalgique du jeune homme, Fernand s'approcha d'Edward un sourire enthousiaste aux lèvres.

"- Qu'est ce que c'est que cette tête ! Tiens pour te remonter le moral !" déclara t-il en lui montrant une photo de sa fille Alicia, âgée de six ans. " N'etait-elle pas magnifique ? Un véritable ange descendue du ciel ! Je suis certain qu'elle fer..."

Edward n'écoutait plus les babillages de son interlocuteur. Un sourire en coin apparut sur ses lèvres... Fernand Schneider avait hérité la même manie que son double Hughes : celle de montrer à tout va les photos de sa fille et de sa femme qui attendait, d'ailleurs, un second enfant.

"-... et si tu voyais Grace en ce moment... la maternité lui va si bien, j'a..." continua t-il en embrassant, amoureusement, une des photos.

Le jeune homme eu envie de lui dire que, justement, il voyait sa femme et sa fille tout les jours en allant à l'université. Un affreux mal de tête commençait à s'emparer d'Ed, et ce dernier décida pour son propre bien être, d'écourter cette conversation sans interêt.

"- Herr Schneider, j'aimerais savoir une chose."

"- Oui ?" fit ce dernier, en s'interrompant dans son monologue.

"- Ou se trouve la famille du boulanger Helgman ?"

Le SS baissa son regard, la mine abattut, avant de déclarer d'une voix lasse.

"- Je l'ignore, je ne faisais pas partie de la garnison qui les ont arrêter. Désolé."

Ed serra la poupée qu'il avait en main.

"- Ouai... j'aurais dû m'en douter." marmona t-il en se dirigeant vers la sortie de la boutique.

Alors qu'il s'éloignait, l'officier le rattrapa par l'épaule.

"- Je suis d'humeur généreuse ce matin ! Je te l'offre, il te suffira de la comtemplé pour que ta bonne humeur revienne !" déclara Fernand avec un sourire tout en lui tendant une photographie de sa fille.

Ed resta un instant stupéfait. Son regard fixa l'image qu'il avait sous les yeux, avant que la moutarde ne lui monte, sérieusement, au nez.

"- Qu'est ce que j'en fout d'votre photo ? J'en ai rien à cirer !"

Le sourire du SS se fit soudain menaçant alors que sa main droite s'emparait de son arme de service.

"- J'insiste. Prend là !"

Déglutissant avec difficulté, Ed s'empara bien malgré lui, de la photographie de la petite Alicia.

"- Heu... merci... mais je dois y aller !" s'exclama le jeune homme en se précipitant hors de la boulangerie.

Alors qu'il franchisait le pas de la porte, Herr Schneider l'interpella.

"- Tu sais Ed, je ne suis pas ton ennemi."

Edward le devisagea avant qu'un sourire franc illuminait son visage.

"- Ouai, je sais."

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7 Avril 1933, Venise, Italie.

Riza Martinelli monta quatre à quatre le gigantesque escalier en colimaçon. Un dossier sous le bras, la jeune femme, traversa finalement une splendide et luxuriante terasse. Son regard noisette se perdit un instant sur la vue aérienne de la place Saint Marc, l'imposante cathédrale brillait, de milles feux, sous le soleil de ce mois d'Avril. Repoussant une mèche blonde de devant son visage, Riza continua son avancé, jusqu'a faire face à une immense porte en fer forgé. Alors qu'elle avançait une main pour frapper et ainsi annoncer sa présence, la porte s'ouvrir, subitement, sur une jeune femme brune qui lui souriait.

"- Bongiorno, Signorina Martinelli. Siete aspetata." 5déclara la femme en entrebaillant la porte pour la laisser entrée.

Riza pénétra dans un halle sombre ou seule la présence de quelques torches éclairaient, faiblement, la pièce. Une odeur d'encens chatouilla, imméditament, les narines de la blonde. Une odeur si caractéristique de cet endroit emplit de mystère.

"- Bongiorno Maria. Scusate, il mio ritardo." répondit Riza en suivant la dite Maria le long d'un couloir sombre.

Elles arrivèrent finalement devant à une seconde porte en bois massif, ou d'étranges symboles y étaient gravés. L'entrée était gardé par deux hommes lourdement armés. Ces derniers examinèrent scrupuleusement la jeune femme, avant d'hoché la tête d'un accord commun.

"- Non posso venire con vuoi."déclara Maria avec un sourire encourageant.

Riza hocha la tête en signe de remerciement avant d'ouvrir la porte qui se ferma, aussitôt, derrière elle. La pièce dans laquelle, elle venait de pénétré était tout simplement magnifique. Grande et spacieuse, des tableaux plus anciens les uns des autres accrochés aux murs, les colones de marbres qui soutenaient le haut plafond étaient décorés d'arabesques dorés. Le plafond lui même était peint de spendides peintures datant du 16ème siècle. Cependant, la beauté de la salle était diminué; par la présence d'hommes armés, entre chaques colones de marbres.

"- Avvicinati, Signorina Riza Martinelli." déclara, soudainement, une voix masculine.

La jeune femme serra son dossier contre sa poitrine comme si c'était une protection. Le visage determiné et emplit de sérieux, elle s'avança à travers la pièce, pour finalement s'arrêter à quelques mètres de sept fauteuils. La voix qui avait précédement prit la parole c'était élevé du fauteuil du milieu; le plus grand et le plus somptueux. Riza plissa, un instant, les yeux afin d'apercevoir les visages de ses sept interlocuteurs... mais rien à faire. Ces derniers étaient dissimulés par les ombres.

"- Ou en est le projet ?" demanda, subitement; une voix féminine à l'accent anglais et qui s'élevait du fauteuil le plus à gauche.

Prenant son courage à deux mains, Riza s'empara de son dossier le tendit à un des hommes armés, qui alla le remettre à la mystérieuse femme.

"- Comme vous le savez, l'organisation Thule à échoué dans la mission que nous lui avions transmise. La présidente, Dietlind Eckart, avait réussit à se rendre à Shambala. Malheureusement, il semblerait qu'une mystérieuse personne répondant au nom d'Edward Elric soit venu compromettre la réussite du plan."

Un silence suivit les paroles de Riza. La jeune femme se sentit, soudain, mal à l'aise du silence opprésant qui venait de s'installé, mais elle n'en montra rien. Soudain une voix masculine au fort accent français vint brisé l'atmosphère tendue.

"- C'est la première fois, que j'entend parler de ce dénommé Edward Elric. Que savez vous de lui ?"

La jeune femme mit quelques secondes avant de répondre.

"- Très peu de chose. Les recherches que nous avons éffectuer sur sa personne se sont montrer infructueuse. Pas d'acte de naissance, ou quoi que ce soit d'autre, qui puisse nous mettre sur une piste sérieuse. Cependant, selon le defunt professeur Househoffer, qui appartenait à l'organisation Thule, Edward Elric serait un habitant de Shambala. De plus, il paraitrait qu'une seconde personne venant elle aussi de Shambala se soit jointe à lui."

"- Voilà qui est interessant. Mais ou en sont vos recherches ? Qu'en est-il de la pierre philosophale ?" questionna une voix masculine à l'accent allemand.

Riza se redressa légérement pour faire face à ses, mystérieux, interlocuteurs.

"- Nous avons récupéré les restes du Dragon qu'avait utilisé la présidente Eckart, pour ouvrir la porte menant à Shambala. Même mort, les morceaux du cadavre réagisse, bien que faiblement, aux divers cercles de transmutations que nous lui soumettons."

"- Ceci ne répond pas à la question Mlle Martinelli." interrompit, séchement, la voix française." Avez vous, oui ou non, la pierre philosophale ?"

La jeune femme se mordit, sans vraiment s'en rendre compte, la lèvre inférieure.

"- Nous avons, effectivement, à notre disposition la pierre philosophale. Sa propriètaire, Anaëlle Flamel, fut très difficile à convaincre pour qu'elle nous dévoile, exactement, sa cachette. Cependant, la pierre ne réagit à aucuns des cercles de transmutations que nous présentons. Nous avons tout fait pour activer son pouvoir, mais la pierre ne réagit à rien... Nous ne savons pas comment faire pour mettre à profit son pouvoir... Mais..."

Riza hésita à poursuivre, elle ne savait pas si cette information était véridique ou pas.

"- Mais ?" insista une des voix.

"- Selon Mlle Flamel, la pierre philosophale ne s'active qu'au contact d'un véritable alchimiste... Mais j'ignore totalement si cette information est vrai..." s'empressa t-elle d'ajouter.

"- Un véritable alchimiste ? Et Mlle Flamel n'en était-elle pas une ?"

Secouant la tête d'un geste négatif, la jeune femme expliqua calmement.

"- Même si Nicolas Flamel est son lointain ancêtre, et qu'il est le créateur de la pierre philosophale... Anaëlle Flamel n'en demeure pas moins une débutante en alchimie. Cependant, le professeur Househoffer à déclarer peu avant sa mort que ce denommé Edward Elric avait été le seul, à réussir à ouvrir la porte entre les deux mondes. Tout me porte à croire que ce mystérieux M. Elric soit un alchimiste... ou qu'il l'avait été dans son monde."

A nouveau le silence prit possesion de la salle, avant qu'un brouhaha n'éclate entre les sept individus dissimulés dans les ténèbres.

"- Bien." déclara, brusquement, la voix rauque et autoritaire de tout à l'heure. " Il semblerait que nous ne pouvons, désormais, plus nous passés de cet Edward Elric... Nous allons lancés une équipe de recherche à ses trousses. Il nous aidera, qu'il le veuille ou non ! Ceci dit, continuer vos recherches et aidez vous de Flamel si cela est nécéssaire. La séance est levé !" déclara t-il avec autorité.

Riza baissa la tête en signe de respect alors qu'elle déclarait, d'une même voix, avec les personnes présentes dans la pièce.

"- Per la gloria dei Illuminati !" 6

Au moment où elle allait tourner les talons, le regard de Riza fut attirer par un étrange dessin : une pyramide avec en son mileu un oeil ouvert... le symbole de la puissance... le symbole des Illuminati.

Le même symbole qui venait hanter Alphonse Elric dans ses rêves.

( A suivre...)

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Réactions ? Exclamations ? Menaces de morts ? Critiques ? Ne vous gênez absolument pas, j'accepte de tout !

J'espere que vous avez aimer. Si vous voulez la suite il suffit d'appuyer sur le petit bouton violet en bas à gauche, lol !

Petit lexique :

1 Sturmabteilung : plus communément apellé SA

2 Stiglmaierplatz : c'est une des plus grandes places de Munich. Elle se trouve juste en face de la gare de la ville.

3 Buchty : C'est une brioche que les Allemands et les Polonais aiment à déguster au petit déjeuner, grillé, avec de la viande fumée par exemple.

4 Schutzstaffel : plus communément apellé SS.

5 "- Bonjour Mlle Martinelli. Vous êtes attendue."

"- Bonjour Maria. Veuillez excuser mon retard."

"- Je ne peux pas venir avec vous."

"- Approchez Mlle Riza Martinelli."

6 "- Pour la gloire des Illuminati"

Et voilà ! J'espère à bientôt pour le chapitre 2 !

Orainoco