Chapitre 1 : Bienvenue, capt'aine !

Bonjor tout l'monde ! Ca faisait longtemps que j'étais pas venue traîner dans cette catégorie, pas vrai ? En fait, depuis la sortie du film, j'avais envie d'écrire un truc ; mais l'inspiration manquant grandement, pas pu… jusqu'à ce que je m'emmerde trop au boulot (tiens, fo que je réactualise ma page, au fait…) pour pondre l'histoire suivante… soyez indulgents, je sais qu'elle n'est pas super super, mais bon…

Walla !

Donc je tente (en gros) d'expliquer l'absence de annamaria dans potc 2 (c'est vrai quoi, elle manque ! vous trouvez pas ?)…

BONNE LECTURE !

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« Bienvenue à bord, Capitaine… »

Elle s'était alors approchée de lui, recouvrant ses épaules mouillées de son éternel manteau de capitaine. D'un geste volontaire où non, il avait doucement frôlé sa main, ce qu'elle pris comme un signe de remerciement. Elle avait souri, sincère.

« Le Black Pearl est à vous, capitaine… »

Et, après avoir lentement mis son chapeau comme on met une couronne convoitée depuis des siècles, les yeux noirs de Jack Sparrow s'étaient mis à briller de cette étrange lueur, distante et mystérieuse, mais surtout incroyablement séduisante…

Et d'entonner pour lui-même une vieille comptine…

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Annamaria s'accouda au bastingage, contemplant la vaste étendue d'eau qui s'offrait à elle d'un air pensif.

Plusieurs semaines étaient passées, durant lesquelles Jack avait recouvré tous ses pouvoirs de capitaine pirate, ordonnant, inventant, mentant, volant… Et surtout négociant. Peut-être aurait-il pu être un marchand, s'il l'avait souhaité… Mais être pirate offrait des avantages qu'il n'aurait jamais pu avoir, en tant que simple commerçant. Dont cette fameuse liberté, auquel il semblait tant s'accrocher.

Plusieurs semaines, donc, durant lesquelles elle était restée en retrait, exécutant les ordres du capitaine en question sans (trop) rechigner. Des semaines au cours desquelles elle avait parfois eu du mal à se reconnaître, fixant l'horizon comme en ce moment, le cerveau vide, le cœur alourdi et les épaules baissées…

Elle soupira.

Peut-être avait-elle du mal à suivre les ordres de quelqu'un comme Jack, tout simplement…

Un bruit sourd la tira de ses pensées : un peu plus loin sur le pont, Jack le Singe venait de voler le tricorne de Jack Sparrow. Pour une fois passablement énervé (en fait non, comme d'habitude : le capitaine semblait haïr l'effroyable bestiole…), celui-ci avait tiré sur son lointain cousin et homonyme.

Mais un singe immortel n'est pas une proie facile à abattre… Même si on est l'effroyable Capitaine Jack Sparrow…

Elle assista à la scène en simple spectatrice, muette.

« MR GIBBS ! ATTRAPEZ MOI CETTE SALETE DE SINGE !

- Tout de suite, cap'taine ! »

Quelques membres de l'équipage se lancèrent à la poursuite de l'habile bestiole, tandis que d'autres émettaient quelques cris de protestation, récoltant des coups ou projectiles destinés à l'équipier sur pattes du Pearl. Le singe, de son côté, continua de les narguer un long moment, échappant à tous les pièges malhabiles que lui tendaient les marins…

Elle leva les yeux au ciel.

« Un filet… Prenez un filet ! Murmura-t-elle d'un air fatigué tandis que Jack arrivait près d'elle, le nez en l'air pour suivre la poursuite d'un air amusé. Il s'arrêta et fit un sourire blanc et or à la jeune femme.

- Hey, bonne idée chérie ! Il mis ses mains en porte voix. Zavez entendu les gars ? SORTEZ UN FILET ET CHOPEZ MOI CA ! ET QUE CA SAUTE !

Elle le dévisagea un instant, puis se détourna de la scène pour retourner à sa contemplation de l'océan.

Oui, un moment qu'elle n'avait pas réussi à crier sur Jack ou les autres, et donc un moment qu'elle n'était pas elle-même.

Elle songea à l'instant où Jack avait été hissé sur le pont le jour de sa condamnation à mort. Et de cette chute, qu'ils l'avaient tous vu faire de cette falaise à Port Royal.

Immortel Capitaine Jack Sparrow…

Serait-il un jour capable de se laisser mourir ?

Ou de quels exploits était-il encore capable pour sauver sa propre mise ?

Un cri la tira de nouveau de ses pensées.

- Pas dans l'eauuuu ! ARRETEZ LE NAVIRE, JETEZ L ANCRE, MONTEZ MOI LE DRAPEAU, PECHEZ MOI DES REQUINS, DEMI TOUR, HISSEZ LES VOILES, NETTOYEZ LES ECOUTILLES, BROSSEZ LES CANONS ET FAITES MOI BRILLER LE PONT, N'IMPORTE QUOI MAIS JE VEUX MON CHAPEAU !

Anna sourit. Le capitaine avait la réputation d'être un briseur de cœur, un Dom Juan qui s'amusait plus qu'il ne s'attachait, d'où son manque de popularité auprès de la population féminine de Tortuga.

Mais s'il ne semblait pas s'appesantir sur les sentiments avec les humains, hommes ou femmes, la donne changeait tout à fait lorsqu'il s'agissait d'objets sans âme : le Pearl, son chapeau, ses bijoux qu'il ne quittait jamais, la balle que lui avait laissée Barbossa (et qui après dix années, avait finalement terminé dans la poitrine de celui-ci), et cet étrange compas qui n'indiquait pas le Nord.

On eût dit un enfant et ses jouets, trop immature pour être amoureux, mais suffisamment pour vendre son âme pour ses objets fétiches… A moins que Sparrow soit plus attaché à ses rêves de gloire qu'à des histoires un peu plus « terre à terre », qui sait.

Elle enfonça un peu plus son chapeau sur sa tête, machinalement. Le soleil tapait fort en cette saison, et si sa peau noire habituée au soleil n'était pas fragile, elle était parfois sensible à la chaleur et aux insolations… Parfois.

L'avantage de n'être pas une aristocrate anglaise perdue sur un navire pirate.

Deux hommes descendirent repêcher le chapeau, que Jack remis avec un plaisir non dissimulé sur sa tête, s'auto couronnant, une fois encore.

L'image ne la fit même pas sourire tant elle paraissait plausible.

Oui, c'était tout à fait ça : un enfant et son jouet grandeur nature. Quelle sorte de parents avaient pu engendrer un bambin tel que celui-ci ?

Elle songea un instant à sa propre enfance, trop sombre pour être crédible, ou pas assez pour rivaliser avec les dernières semaines du capitaine.

Elle se mis une gifle mentalement. Jack Sparrow hantait trop ses pensées en ce moment.

Il était grand temps que les choses changent…