Bonjour bonsoir, je me permets un élan d'inspiration passager pour poster (au moins le début de) cette fanfiction !
Ce sera une fanficiton à chapitres, mais les chapitres seront courts (environ 2000 mots chacun) —à savoir que celui-ci est encore plus court, argh...
Ce sera un peu... euh... bizarre, et pas vraiment ce que j'ai l'habitude de faire, mais bon, j'avais envie de mièvrerie (tuez-moi) et de beaucoup d'extravagance.
Warnings :
Disclaimer : Rien n'est à moi, blablabla...
Pairing principal : Drarry
Univers : Créature!fic, Après-guerre (8ème année)
/!\ = Yaoi, homophobes s'abstenir.
Si j'ai du courage, peut-être qu'il y aura un lemon... Si ça s'y prête...
Le Miel de nos Larmes
Chapitre Premier : Un Cadeau des Anges
Il était plus que seul. Abattu. Oublié. Mort. Ou plutôt… laissé pour mort. Personne n'avait vu, personne n'était là, quand il s'est battu. Quand il a combattu celui qu'il devait tuer. C'était son travail, après tout. Malgré qu'il ne fut pas payé pour ça. Même pas en reconnaissance. Finalement, il aimait bien Voldemort. C'était le seul à l'avoir jamais considéré, il en avait vraiment l'impression. Quelqu'un qui le regardait tel qu'il était. Comme un enfant avec de trop grands devoirs. Comme un sorcier avec de trop puissants pouvoirs. Comme un innocent, qui n'était pas seulement un dommage collatéral dans cette guerre.
Il expira doucement. À son rythme. Au rythme que lui imposait son corps souffrant. Il ne savait pas vraiment, en fait, si on l'avait oublié, ou s'il s'était enfui du champ de bataille. Probablement un peu des deux. Peut-être que c'était mieux. Allongé sur de la mousse, au cœur d'une forêt qu'il connaissait aussi bien que le fond de son âme, contemplant la cime de grands arbres, abrité des rayons du soleil par la canopée, et réconforté par le silence. Il était heureux. Pourtant… il se savait mourant.
Lentement, mais sûrement, son corps se vidait de son sang au goutte-à-goutte, une larme carmine faisant plic, sa consœur faisant ploc. Et son esprit quant à lui, s'enfermait, avec son cœur et son âme, derrière ses barrières invisibles. Oui, il était heureux ainsi. Crevant comme un chien, indigne de lui, murmurait une illusion générée par son subconscient malade. Mais ça lui convenait. Il avait toujours été un chien, de toute façon. Le chien-chien des Dursley. Le toutou de Dumby. Et pardessus tout, la chienne d'une prophétie. Oui, il était plus une pute à ce stade-là. Parce qu'il s'était fait bien baiser. Et dire que même Tom —oui, Tom— avait eu pitié de lui… Non, lui, il compatissait. Ç'en était humiliant.
Intérieurement, il soupirait. Bon. Il allait mourir. Que faire ? Pleurer ? Crier ? Espérer ? À quoi bon, il savait qu'il s'était enfoncé assez loin dans la Forêt, aussi loin qu'il le pouvait, bien plus loin que la limite autorisée aux humains. Il l'avait senti, ce décalage étrange, quelque part dans son délire, cette différence de ton dans l'air, une certaine tension qui pesait sur ses épaules fragiles. Il n'en avait cure. Pourtant, en ces lieux bien trop silencieux depuis son arrivée, se trouvait sans doute milles dangers pouvant lui apporter un sommeil fatal… S'il était resté du « bon » côté, s'il était retourné au château, peut-être son avenir aurait été assuré. On l'aurait sûrement soigné, choyé, entouré… Alors qu'il était condamné à présent.
À bien y réfléchir, c'était sans doute pour ça qu'il avait pu passer cette frontière. Parce qu'il était déjà mort. Et si tout était si silencieux, si aucune créature ne venait maltraiter son corps agonisant, si le calme de la Forêt semblait être celui d'une veillée funèbre, c'était sans doute parce qu'on l'avait reconnu. Et on n'achevait pas le Sauveur du Monde Sorcier, que diable ! Alors tous restaient loin. Observant la suite des évènements. Comme pour le combat précédent, celui qui avait tout déterminé. Celui qui les avait toutes en quelque sorte sauvées. Les créatures magiques. Alors tous se taisaient, et attendaient.
Et Harry Potter sombrait doucement, glissant au fur et à mesure dans un état léthargique dont il ne reviendrait pas. C'était inexorable, c'était… le destin. Il avait rempli sa part du marché, son contrat. Maintenant… Maintenant… Et après ? Rien. Rien du tout. Pour quelqu'un comme lui, dont toute la vie a toujours été tournée dans l'unique but d'accomplir une prophétie, il n'y avait pas d'avenir. Pas assez de place pour quelque chose qui… qui avait l'air si friable entre ses doigts. Mais il y était. Il avait maintenant conscience de pouvoir faire ce qu'il voulait de sa vie. Et ce qu'il en faisait, à l'instant… C'était l'achever. Pour vivre, il lui fallait un but. Ce qu'il n'avait plus. Il pouvait donc partir sans un regard, sans un regret, sans un remord, sans une once de culpabilité… Oui…
Enfin, c'est ce qu'il pensait.
Ses magnifiques yeux émeraude luisaient de la plus délicate des façons sous la lueur maternelle et bienfaitrice d'un Ange penché sur lui. Car il n'y avait qu'un Ange pour lui paraître aussi lumineux et pur. Il avait la sensation qu'il n'aurait plus jamais à avoir peur, que les monstres de son enfance et le noir de son placard ne pourraient plus jamais lui faire de mal. Il voulait pleurer, tellement son sentiment de plénitude était intense. L'apparition le prit dans ses bras, chassant toute douleur de son corps et de son âme.
« — Mon petit… Tu as tant souffert… souffla l'être d'un voix lui paraissant lointaine. »
Il ne put que gémir pathétiquement. Il reconnaissait ces intonations, ce timbre, cette chaleur. C'était sa mère. C'était vraiment sa mère. Sa mère était un Ange. Oui, il en était persuadé.
« — Mon petit oisillon, je suis venue te donner un cadeau… pour avoir libérer nos âmes de leurs tourments… Le cadeau le plus magique et impossible que tu n'auras jamais… Tu vas devenir comme un Ange, toi aussi ! Et tu vivras, oui, tu vivras… Je suis là, au nom de tous, pour faire de toi… plus qu'un Veela. »
Il ne comprenait pas. Mais elle semblait heureuse. Alors il l'était aussi. Même s'il ne savait pas ce que c'était. Ni tout ce que cela impliquait. Il sentait son souffle froid sur son front, dégageant ses quelques mèches noires à chaque expiration.
« — Et alors, tu auras une chance de goûter au bonheur… Au plus pur bonheur qu'un vivant puisse ressentir… Oui, je sais que tu pourras l'avoir. C'est ton cadeau de dix-huitième anniversaire en avance, mon ange, de la part de ton père, de Sirius, de Remus, de tant d'autres, de moi… Nous t'aimons tellement. N'oublie pas. »
Les longs cheveux de sa tendre mère caressèrent quelques instants son visage, le temps qu'elle pose ses lèvres sur son front, en un baiser maternel. Alors qu'elle disparaissait, semblable à un fantôme, lui sentait un grand froid l'envahir. Il avait la sensation à couper le souffle d'être plongé dans un bain glacé. Finalement, non, il ne voulait pas mourir.
Il lâcha un long et puissant hurlement. Oui, il demandait peut-être bien de l'aide.
Et il sombra dans une inconscience bienvenue.
Voilà ! Une ch'tite review si ça vous a plu, même si c'est vrai que comme départ, y'a mieux... Surtout que là c'est un peu tristounet...
Le Chapitre 2 est prêt !
Il s'appelle... "Il était un Rêve" !
Pour les connaisseurs, vous savez ce qu'il vous reste à faire ! ;3
Bwaha 83
