Crédits :
Yoshihiro Togashi, et vu que j'utilise aussi des choses de l'anime, le Studio Pierrot
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La jeune fille était évanouie, oubliant tout sous le parfum de la fleur. Elle était légère mais était un peu lourde sur le corps mince de Kurama. Il soupira discrètement, rajustant le corps pour être plus à l'aise. Sur sa gauche, Hiei semblait flotter, marchant de façon imperceptible.
Kurama prit enfin le temps d'observer le visage de son interlocuteur. Un ovale fin se terminant sur un menton pointu, des yeux de chat, rougissant dans l'obscurité, et un sourire carnassier. Les iris étaient secs, semblant avoir refusé de jamais pleurer, flamme sombre au sein de la pupille. Kurama oublia de détourner son regard quelques secondes, et s'accrocha à celui du petit yôkai sur sa droite, en un frémissement léger qui voila un instant sa prunelle verte. Hiei étrécit légèrement l'œil avant de choisir d'ignorer le trouble passager qu'il avait entrevu.
« Où comptes-tu poser la fille ? », demanda-t-il.
Kurama hocha légèrement la tête.
« Chez elle bien sûr, sa mère était inquiète. »
Il tourna rapidement les yeux vers le jeune homme brun.
« Et ne songe pas un instant à utiliser ce temps pour te renfuir. Tu es encore blessé et j'ai des questions à te poser. »
Un rire grave lui répondit.
« On m'a conté une légende étrange tu sais.
— Ah, commenta juste Kurama, imperturbable.
— Sur un yôko de plusieurs millénaires, craint par sa force mais chanté pour sa beauté. Ceux qui l'apercevaient ne se rendaient pas compte du danger tant ils étaient captivés par ses gestes et son sourire. Il volait et ses trésors sont cachés dans des tanières secrètes. »
Kurama sourit.
« Je ne vois pas du tout de qui tu parles. »
Hiei étrécit juste les yeux au mensonge et suivit son camarade jusqu'à la demeure de la jeune fille évanouie. Il resta en arrière, regardant dans l'ombre le jeune garçon confier l'adolescente évanouie à sa mère, duper à nouveau, un sourire innocent sur son visage, bernant complètement la femme. Hiei rit doucement entre les dents. Les renards étaient vraiment des maîtres de la tromperie.
La porte de la demeure se referma et l'adolescent roux courut vers Hiei, le regard trop dur pour un physique si jeune.
« Et si j'étais parti ?, demanda juste le petit yôkai.
— Je t'aurais rattrapé.
— Oh vraiment ? »
Hiei étrécit les yeux, ses dents se refermant sur se lèvres.
« Ne me tente pas, chuchota Kurama. Ce n'est pas le moment de ce genre de jeux, nous en avons eu assez.
— Fatigué par ton corps humain ?, demanda Hiei, sarcastique.
— Le plus blessé des deux n'est pas moi… », susurra Kurama, caressant de la pulpe des doigts une plaie ouverte, souriant cruellement à la grimace que Hiei tenta de contenir.
Kurama avança de quelques pas, tournant le dos au yôkai du feu.
Il tendit la main gauche :
« Allez, viens. »
Hiei le suivit.
