Bonjour,
Après une longue absence à cause de mes examens, je suis de retour ! J'ai eu le temps de murir cette fiction, ce pourquoi je vous propose un nouveau prologue. Le début est le même mais la fin diffère, je vous conseille pour ceux qui l'ont déjà lu, de le lire à nouveau pour comprendre la suite ! Merci pour vos reviews, ça me fait vraiment plaisir et ça me motive à m'investir de plus en plus dans cette fanfiction. Amicalement,
Ourminds
PROLOGUE
Sur une durée suffisamment longue, l'espérance de vie tombe pour tout le monde à zéro.
Fight Club
La craie se brisa entre mes doigts.
Boire.
Un juron s'échappa de mes lèvres gercées.
Boire.
Tout mon corps réclamait d'être hydraté.
Boire.
Je savais que si l'on ne me donnait pas de l'eau maintenant, ma tête allait devenir lourde, ma vue allait se brouiller et mes membres ne répondraient bientôt plus à mes commandes nerveuses. Je le savais car ce n'était pas la première fois que cela arrivait. Que l'on omettait de m'apporter ma ration d'eau du jour.
Je m'affaissai contre le mur, fébrile, et son contact froid me fit reprendre conscience de ce que je faisais avant que la sécheresse ne se rappelle douloureusement à moi.
J'étais en train de tracer un trait, un trait vertical, qui devait venir s'ajouter aux autres. Aux 354 autres. 354 bâtons, et autant de jours que je croupissais dans cette cellule. Les voir aligner, si nombreux, me donna envie de vomir. Comme mon estomac était vide, et qu'il se tordait de douleur rien que d'y penser, je me recroquevillai sur moi-même en position fœtale. Comme lorsque j'étais dans le ventre de ma mère. A cette pensée, ma mâchoire se contracta et mes dents s'entrechoquèrent. Pourquoi étais-je née si c'était pour croupir dans une cellule?
La craie, brisée en deux morceaux, commença à rouler de mes doigts pour tomber au sol, laissant une trainée blanche sur son sillage. Je tendis la main vers mon visage pour y tracer deux longs traits pâles de ma pommette droite jusqu'à mon cou. Il fallait que je me concentre sur autre chose que ma soif. Que je pense à la sensation de mes doigts râpeux sur ma peau sale et à l'air rentrant dans mes narines par des bouffées irrégulières. Tu es en vie, tu es en vie et c'est le principal, essayai-je de me convaincre sans y croire. Survivre. Ne pas leur montrer que tu as mal, ne pas céder, surtout ne pas céder. Pas maintenant.
Mais je me sentis lasse, si fatiguée de lutter. J'aurais pu tout aussi bien me laisser mourir, tout le monde en aurait été satisfait.
Quatorze jours, il ne me restait plus que quatorze jours à tenir. Quatorze jours à sentir la faim dans mes entrailles et la soif dans mon gosier. Quatorze jours à tourner en rond dans cette cellule, à entretenir des discussions avec moi-même, et à dessiner des bâtons pour compter les jours.
Dans quatorze jours, je flotterai dans l'espace. Je ne ressentirai plus rien, ni la faim, ni la soif, ni la douleur. Mais je serai morte.
Alors que ma vue devenait floue, la lumière s'intensifia. La porte s'ouvrit brusquement, dévoilant deux gardes équipés de la tête aux pieds, et armés.
- Numéro 328, levez-vous et veuillez présenter votre poignet.
Ma gorge était trop sèche pour que je ne puisse répliquer quoi que ce soit, et mon corps était dans un état pitoyable. Voyant que je n'esquissais pas le moindre mouvement, le garde aux traits asiatiques fronça les sourcils et émit un ordre. Aussitôt, deux mains puissantes ne me saisirent par les aisselles pour me soulever du sol. Il me porta jusqu'à une chaise où je m'affalai à bout de force. Puis, ils s'assirent à leur tour de l'autre côté de la table.
Le garde à la peau métisse posa une gourde métallique devant moi, m'incitant d'un coup de tête à m'en emparer. Méfiante mais assoiffée, je saisis l'objet pour le porter à mes lèvres. Le liquide clair s'engouffra dans ma bouche. La sensation était merveilleuse, à tel point que je manquai de m'évanouir. De nouveau lucide, je me forçai à ne prendre que quelques gorgées avant de repousser la bouteille vers eux.
- Que voulez-vous ? Demandai-je, ne croyant pas à cet acte de bonté gratuit venant de mes deux bourreaux.
Le garde aux traits asiatiques posa ses deux coudes sur le plateau métallique et planta son regard dans le mien.
- J'ai une bonne nouvelle pour toi, Gaïa, tu vas être envoyé sur Terre, avec 99 autres criminels.
Ses paroles me firent l'effet d'une claque. Un son réussit finalement à franchir mes lèvres réanimées par le pouvoir de l'eau.
- Sur Terre ? Mais pourquoi ? N'est-elle pas encore radioactive ?
- A vrai dire, ils n'en savent rien. Mais les réserves d'oxygène sont faibles, et la Terre est une option non négligeable. Et puis, vous êtes des criminels, ce ne sera pas une grande perte.
Je me raidis sur ma chaise, m'agrippant à elle comme à une bouée.
- Pourquoi êtes-vous venu me voir ? Pour me dire au revoir ? Lançai-je avec un sourire cynique. A moins que ce ne soit pour exprimer votre tristesse à l'idée que je ne sois pas tuée à dans quatorze jours comme prévu ?
- C'est un peu ça, répliqua le garde sans se départir de son air sadique. Mais surtout pour te rappeler une dernière fois que si tu parles, si tu racontes à quiconque ce que tu sais, il arrivera malheur à ta mère.
A ses mots, je serrai les dents et fronçai les sourcils, inquiète. Comment aurait-il voulu que j'oublie qu'il pouvait à tout instant nuire à ma mère ?
- Comment va-t-elle ? Aboyai-je.
- Pour l'instant elle va bien. Grâce à toi. Et il ne tient qu'à ta volonté propre que cela continue.
La tension était palpable. De nouveau hydratée, le sang circulait dans chacun de mes muscles et mon cerveau tournait à toute allure.
- Je ne dirai rien, lâchai-je finalement du bout de mes lèvres abimées.
L'autre garde s'était levé. Il se posta derrière moi et souleva une mèche de cheveux pour me planter une aiguille dans le cou. La douleur fut intense mais s'estompa rapidement.
- Bien. Une dernière chose. Sur Terre, j'aimerais que tu sois mes yeux et mes oreilles. Alors tu ferais mieux de trouver une radio dès que tu auras posé les pieds au sol, si vous arrivez jusque-là.
J'eus à peine le temps d'hocher la tête que le produit commença à engourdir mes mouvements avant de s'attaquer à mon esprit. Je soutins son regard jusqu'à ce que mes paupières s'affaissent et que ma tête heurte la table.
Et ce fut le noir.
Hello ladies !
Merci d'avoir lu ce prologue et merci pour les reviews, elles m'encouragent beaucoup ! :)
Si vous avez des remarques, bonnes ou mauvaises, n'hésitez pas !
De même, si vous voyez des fautes, merci de me les indiquer pour que je puisse les corriger.
J'espère que la suite vous plaira tout autant,
Ourminds
