Auteur : Yami Flo
Genre : General, avec des doses de Hurt/comfort, Horror et Angst, voir Drama. OC centric. Recueil de one shots.
Personnages : Principalement des OC, et quelques personnages issus du canon.
Disclaimer : Harry Potter est la propriété de J. K. Rowling.
Résumé : 1997-1998. Nés-Moldus ou sorciers de souche, il faut survivre aux Mangemorts et à un gouvernement sous la coupe de Voldemort, tandis qu'à Poudlard, il faut survivre aux Carrow. Et sans être des héros, les gens ne se laissent pas tout faire. Post 1998 : chaque action a des conséquences et certaines choses ne seront plus jamais les mêmes…
Notes : Cette fic sera exclusivement composées de vignettes et one shots sur des OC et leurs actions durant le second conflit avec Voldemort, ainsi que les années post-guerre. Les chapitres préciseront à quelle date se situent l'action (1997-1998 ou post-1998). Elles toucheront sans doute les enfants Potter-Weasley-Malefoy à un certain point. Les fics se situent toutes dans le même univers, mais sans véritable liens entre eux, ni d'ordre particulier.
Bonne lecture !
Prologue
Tiré de « De l'Impact des Guerres Sorcières du XXème siècle (1970-1981 et 1996-1998) sur nos Vies », de John Greyfeather.
[…] J'ai assez longuement développé le sujet de la première guerre contre Vous-Savez-Qui et sa première défaite par le jeune Harry Potter, ainsi que les conséquences de cette première guerre, pour ne pas avoir besoin d'y revenir.
Je me propose à présent de parler plus en détail des années qui suivirent.
La Seconde Guerre contre Voldemort, plus connu sous le nom de Celui-Dont-Le-Nom-Ne-Doit-Pas-Etre-Prononcé ou Vous-Savez-Qui, fit bien plus brève mais sans doute bien plus traumatisante que la première, surtout chez une jeune génération qui n'avait encore connu que la paix, ou n'avait connu que les derniers jours du premier âge sombre.
On peut uniquement imaginer le désarroi que durent ressentir les enfants envoyés à Poudlard sous l'égide du Directeur Severus Rogue et de la famille Carrow. On ne peut non plus comprendre celui des jeunes sorciers et sorcières qui s'en virent refuser l'accès car ils n'avaient, selon le régime de [Voldemort], « pas le sang assez pur ». Bien que certains aient souhaité témoigner dans le présent ouvrage, ils ne représentent qu'un maigre échantillon par rapport à toutes les histoires qui virent le jour à cette sombre époque.
On notera d'ailleurs à ce sujet que seuls treize nouveaux élèves intégrèrent les classes de Première Année lorsque le nouveau règlement visant à l'exclusion des « Sang-De-Bourbe » fut mis en place… alors que la liste du Professeur MacGonagall, alors professeur de Métamorphose et chargée de l'envoi des lettres d'admission, n'en comptait pas moins de trente-cinq.
Une telle disparité entre le nombre d'élèves officiellement enregistrés et celui d'élèves attendant l'école cette année-là ne peut que frapper. Et l'idée qu'une éducation puisse être refusée à presque vingt-deux enfants est consternante (bien que, en fait, le nombre de jeunes élèves issus de Moldus n'était que de quinze les autres étaient des enfants dont les familles choisirent simplement de les envoyer fréquenter d'autres écoles, sans doutes plus sûres en des temps si troublés).
On ne peut, à ce sujet, que saluer l'organisation providentielle et résolue des quelques sorciers et sorcières qui s'assurèrent que ces jeunes sorciers en herbe puissent recevoir une éducation magique digne de ce nom, en prenant souvent des risques personnels pour aller dispenser les leçons nécessaires à leurs jeunes élèves. Plusieurs de ces professeurs de fortune furent par la suite décorés de l'Ordre de Merlin, Troisième Classe. L'une d'elle, Mlle Marie-Madeleine Daubray, sorcière française venue s'installer à Londres pour approfondir ses connaissances, devint d'ailleurs professeur officiel de Potions à Poudlard en 2007.
Bien que les livres ne les mettent pas toujours en avant, il est clair que de nombreux sorciers et sorcières firent preuve d'un grand courage en cherchant à s'opposer, d'une façon ou d'une autre, à un régime qui visait plus ou moins, dans le cas des sorciers nés de parents Moldus, à leur anéantissement pur et simple, sous couvert de mesure de ségrégation, de rafles et de persécutions diverses.
Certes, peu de gens se risquèrent à créer des coups d'éclats, à l'instar d'Harry Potter et de ses courageux amis Ronald Weasley et Hermione Granger, qui s'échappèrent de Gringotts sur un dragon, mais la résistance était là.
Certains mirent en place des réseaux d'entraides à des sorciers d'origine Moldue qui avaient tout perdu. D'autres organisèrent la fuite ou la disparition fortuite de familles d'opposants virulents à la nouvelle politique du Ministère et sa Commission d'Enregistrement des Nés-Moldus. Mrs Alinor Bagwell, 101 ans, et sa sœur, Mrs Elise Fontaine, 95 ans, firent ainsi passer plusieurs dizaines de personnes entre la France et l'Angleterre et prirent le risque de les héberger dans leurs propriétés respectives lorsque la répression battait son plein, acte qui leur valu la très honorée distinction de l'Ordre de Merlin, Seconde Classe. Mr Gladstone Jenkins, Cracmol, fut décoré de l'Ordre de Merlin, Troisième Classe, pour avoir aidé à secrètement ravitaillé des sorciers en fuite, qui refusaient de se soumettre à la Commission d'Enregistrement des Nés Moldus. […]
Nos enfants eux-mêmes prirent part au conflit. Tout le monde a en tête la célèbre Bataille de Poudlard, qui vit la fin définitive de lord Voldemort, et dans laquelle 87 courageux sorciers et sorcières perdirent la vie, dont de jeunes élèves de Poudlard, encore mineurs, qui avaient souhaité rester pour défendre leur école et leurs idées. Bien que la première estimation des pertes faite dans les premières heures suivant la bataille parle d'une cinquantaine de victimes, plusieurs corps ne furent découverts que plus tard, et plusieurs malheureux succombèrent aux blessures et maléfices qu'ils reçurent durant la bataille. Le présent chiffre ne prend toutefois pas en compte les morts du côté du Seigneur des Ténèbres.
Mais on aurait tord de croire que, parce que certains de nos enfants n'ont pas levé leurs baguettes contre l'oppresseur, leur vie durant cette seconde année de guerre magique fut facile. La sinistre réputation des Carrow, élevés au rang d'instructeurs dans un lieu sacré de l'enseignement, où de jeunes et impressionnables âmes vivaient, ne devait pas faillir durant les huit mois qui s'écoulèrent entre leur entrée à Poudlard et la défaite de [Voldemort].
Nos jeunes gens ne manquèrent d'ailleurs pas de venir témoigner au procès de leurs anciens tortionnaires, ainsi que de tous les suspects liés de près ou de loin à l'école, parmi lesquelles plusieurs anciens élèves, majeurs ou mineurs lors des faits. La collecte d'informations faite par Mr Claudius Hadley, alors élève de Poudlard, se montra précieuse pour poursuivre les contrevenants qui auraient autrement échappé à la justice, en marge du chaos et du pardon général dispensé par le Ministère. Car rien n'aurait pu justifier certains actes, pas même la peur […]
[…] Mais, si les années sombres de la guerre contre [Voldemort] furent impitoyables pour les jeunes esprits, elles ne furent pas non plus sans conséquences sur l'avenir. Bien des années après, et quoique s'en défendent certains, il est clair que de subtiles (et d'autres moins) rancœurs existent toujours. La Maison Serpentard, vivement critiquée pour son soutien presque unanime à [Voldemort] (bien qu'il exista de nombreux dissidents, mais qui ne se firent pas connaître immédiatement du grand public, par crainte de représailles), souffre toujours d'une mauvaise réputation, bien que la génération actuelle de sorciers et sorcières répartis sous le blason vert et argent ne puisse être tenu pour responsable des pertes subies lors de la dernière guerre (et quoiqu'en déplaise à certains, les parents ne suivent pas forcément la trace de leurs parents en étant réparti dans la même Maison. On retrouve des descendants d'anciens Mangemorts ou de sympathisants au régime de terreur qu'ils instaurèrent dans toutes les Maisons de Poudlard, mais Serpentard, peut-être parce qu'elle est un symbole, est la seule qui soit continuellement stigmatisée).
Toutefois, la vie va son chemin. Et si les conflits contre Voldemort ont marqué l'âme et la chair de bons nombres d'entre nous, cela n'a pas empêché notre monde de se reconstruire […]
