Deux Amours

Auteur : Zéphy

Remerciements : Mes parents qui m'ont né, le chien qui a toujours été là pour moi et surtout Bulle qui a pris le temps de corriger cette fic. Je tiens à dire que si vous trouvez encore des erreurs, c'est parce que je les ai rajoutées après coup !

Disclaimer : Personages not mine…blablabla…No money…blablabla…Do you want a cup of milk?... (I'm bilingual!)

Chapitre 1 :

Largo profitait des derniers jours ensoleillés de l'année. Il s'était installé sur un des bancs qui entouraient le carré de sable du parc, non loin de l'immeuble abritant le Groupe W. De sa place, il lui était possible d'admirer le spectacle que donnait gratuitement la fontaine au milieu du parc tout en gardant un œil sur ses enfants. Ces derniers étaient en train de faire des châteaux de sable, ou plutôt des pâtés de sable. Il n'était pas venu seul. Il avait emmené avec lui ses trois gardes du corps pour garder un œil sur sa progéniture. Depuis qu'il était devenu papa, il était beaucoup plus mature. Il n'essayait plus de s'éclipser sans prévenir son service de sécurité. Joy l'avait d'ailleurs félicité pour ça.

En parlant de Joy, elle ne savait pas pour leur sortie dans le parc. Elle croyait qu'il travaillait dans son bureau et que les enfants étaient à la garderie du Groupe, comme chaque soir après leur retour du jardin d'enfants. Il n'avait pas pu la faire appeler pour aller se promener avec eux car elle ne se trouvait pas dans l'immeuble au moment de leur départ. Il était fort probable qu'elle allait quand même vouloir sa peau lorsqu'il rentrerait. Ca ne serait plus un paradoxe pour elle car elle n'était plus chargée de sa sécurité. Elle se contentait de superviser les hommes qui s'en occupaient. Elle était maintenant chargée d'assurer la protection de Mary et de Gabriel Winch. Largo avait voulu ce qu'il y avait de mieux pour ses enfants et Joy était ce qu'il y avait de mieux. Il lui avait cependant fallu faire un sacrifice : Avant il n'avait qu'un garde du corps et maintenant il en avait trois ! Ca avait été une condition que lui avait imposée la jeune femme, et il n'était pas parvenu à lui dire non.

Largo décida de ne pas trop s'inquiéter pour ce qui se passerait à son retour. Il en avait vu d'autres, ça ne serait sûrement pas la dernière fois qu'il aurait à subir les foudres de son ancienne garde du corps. Mais il était prêt à courir le risque parce qu'il adorait se promener dans ce parc avec Mary et Gabriel.

Ils étaient jumeaux et ils avaient presque trois ans et demi. Ils étaient tous les deux blonds aux yeux bleus, même si ceux de Gabriel s'assombrissaient tous les jours un peu plus, et ils avaient tous les deux le teint légèrement mat. Ils avaient encore leur visage poupin. Par contre, en ce qui concernait leurs caractères, ils étaient aussi dissemblables qu'on pouvait l'être tout en étant très complémentaires.

Mary était sans conteste le chef et elle était toujours prête à faire les quatre cents coups. Largo se souvenait encore parfaitement du jour où, avec sa femme, ils l'avaient trouvée debout sur la table du salon à quelques centimètres du bord. Ils avaient eu leur première grande frayeur et elle avait alors tout juste un an ! Depuis elle leur en avait fait voir plus d'une. Gabriel, quant à lui, était d'un calme incroyable. Il ne s'énervait jamais mais il faisait tout ce que lui ordonnait sa sœur. Mais comme l'avait si bien fait remarquer Simon, il fallait qu'il s'habitue à être sous les ordres d'une femme parce que c'était ce qui l'attendait si un jour il devait se marier. Il était évident que Simon disait ça à l'attention de Largo car il trouvait que depuis son mariage son pote était sous les ordres de son épouse. Mais Largo savait que son ami avait tort. Il avait été aux ordres de sa femme bien avant le mariage !

Le jeune milliardaire pensait être assez objectif en disant que ses bambins étaient les plus beaux du monde. Ils étaient magnifiques mais ils lui étaient aussi très précieux. En effet, il n'aurait pas d'autres enfants. Il y avait eu des complications lors de l'accouchement et il avait faillit non seulement perdre les enfants mais aussi leur mère. Les médecins avaient réussi à les sauver tous les trois mais ça avait été au prix de l'utérus de sa femme. Ce qui était fou c'était que la grossesse s'était passée sans le moindre problème. Son épouse n'avait même pas eu la moindre nausée !

Largo était plongé dans ses souvenirs quand il remarqua un homme appuyé contre le tronc d'un arbre, à une centaine de mètres du carré de sable. Il l'avait vu arriver quelques temps auparavant mais maintenant il trouvait que ce type avait un comportement étrange. Il donnait l'impression d'observer les jumeaux. Il était trop loin pour que Largo puisse voir son visage mais il y avait quelque chose de vaguement familier chez cet homme qui mettait le milliardaire mal à l'aise.

Comme si l'homme en question avait deviné que Largo était sur le point de donner l'ordre de rentrer, il s'approcha du carré de sable. Largo jeta un rapide regard à ses gardes du corps pour voir s'ils avaient repéré la personne en question. Il n'observa aucune réaction : Ne l'avaient-ils pas remarqué, ou ne le considéraient-ils pas comme potentiellement dangereux ?

L'inconnu s'était maintenant suffisamment rapproché pour que Largo puisse le reconnaître. Le milliardaire était terrorisé par cet homme ressurgi du passé. Il aurait aimé qu'il n'ait jamais reparut dans sa vie. C'était assez ironique parce qu'ils avaient été amis autrefois. Largo avait même été très triste lors de son départ, moins de quatre ans auparavant. Mais à l'époque il ignorait que cet ami aurait un jour le pouvoir de briser sa vie et ça devait être la raison de son retour après toutes ces années de silence.

Lorsque l'homme fut à moins de quatre mètres de lui, Largo remarqua du coin de l'œil que les hommes de son service de sécurité étaient maintenant sur leurs gardes mais ils ne bougeaient toujours pas. Sûrement parce qu'ils étaient dans un lieu public plein d'enfants. De plus, l'homme ne faisait rien de menaçant si ce n'était d'approcher de trop près leur patron. Cependant l'un d'entre eux avait ramené sa main sous sa veste. Il était clairement en train de saisir son arme.

L'homme s'arrêta alors. Il devait savoir que s'il bougeait encore dans la direction de Largo, ses gardes du corps allaient devenir trop nerveux et donc dangereux pour lui. Il se contenta de saluer le milliardaire

- Largo.

Largo ne pouvait décemment pas l'ignorer. Il lui répondit donc.

- Kerensky