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Bonjour, bonjour ^_^
Me revoici pour une nouvelle histoire qui a jailli de mon cerveau en ébullition dès mon réveil. J'espère que vous aimerez et j'espère que je vais continuer à être inspirée parce que c'est trop frustrant une fiction qui n'a pas de fin !
Les personnages sont ceux de Suzanne Collins dans Hunger Games mais ils sont lâchés dans un univers alternatif : le nôtre !
Je vous laisse découvrir…
Lumilove, pour vous servir.
Contact
« Mesdames et Messieurs, chers passagers, nous atteindrons notre destination d'ici dix minutes environ. Veillez à n'oublier aucun bagage ni effet personnel en descendant du car. Nous espérons que votre voyage aura été agréable et vous attendons très prochainement sur nos lignes »
Je relevais la tête de mon bouquin et jetais un œil à l'extérieur. Alors c'était ça la Capitale ? De grandes et larges rues, des immeubles à perte de vue, des passants se mêlant aux joggers et aux touristes parfaitement reconnaissables, et plutôt nombreux malgré ce début d'été peu prometteur, des voitures slalomant et klaxonnant dans un ballet à peine croyable et ci et là quelques arbres perdus dans un univers de béton.
J'espérais qu'il y aurait plus à voir que ça et tout en marmonnant pour moi-même, je rassemblais mes affaires. Je n'avais pas amené grand-chose pour trois jours donc ce fut vite fait. Je sortais mes écouteurs, les enfonçait dans mes oreilles et envoyait un message à Madge Undersee, la fille avec qui je logerais durant mon séjour, avant de faire défiler les titres et d'arrêter mon choix sur un morceau de Sia « Elastic heart ». Le car ralenti, tout le monde se leva pour descendre et après avoir jeté un dernier coup d'œil derrière moi, je sortis à mon tour.
L'air était doux malgré les nuages gris, mais je ne savais pas s'il pleuvrait. Chez moi, un ciel comme ça annonçait de l'orage. Je suivi la file de passager et m'arrêtais en face d'un fast food. Madge m'avait dit que je ne pourrais pas le louper et qu'elle me récupérerait là. Je m'asseyais à même le sol, dos à l'une des vitres et pressait mon sac contre moi. Je fermais les yeux pour ne pas voir ce défilé de voyageurs et poussait le volume un peu plus fort. La musique emplie mes oreilles et j'essayais de ne penser à rien d'autre.
_ … niss Everdeen ?
Une ombre me cachait les rayons du soleil, j'eu l'impression qu'on m'appelait. J'ouvris les yeux et aperçu une jeune fille debout devant moi. Elle me sourit, d'un sourire doux et engageant puis me parla à nouveau. J'enlevais précipitamment mes écouteurs de mes oreilles.
_ Katniss ? Tu es bien Katniss Everdeen ?
_ Oui, c'est moi. Madge, je présume ?
_ Oui, en effet. Tu as fait bon voyage ?
_ Oui, merci.
Tout en discutant, je mettais relevé et lui avait tendu la main. Elle avait paru surprise mais avait eu la gentillesse de ne rien dire et de simplement la serrer à son tour. Oui, je sais. J'aurais pu lui faire la bise depuis le temps que nous correspondions et puis nous étions deux filles mais bon, moi et le sens du relationnel, ça faisait deux.
_ Ma voiture est de ce côté, on va d'abord passer à la résidence pour que tu puisses poser tes affaires et te rafraîchir. Humm, vu l'heure on ira surement manger et puis on profitera de l'après-midi pour commencer notre petite visite. Ça te va comme programme ?
_ Oui, oui, ça me parait bien.
Elle me sourit puis m'ouvrit la route. Elle avançait d'une démarche légère et décidée à la fois. Elle savait parfaitement où elle allait et semblait percevoir à l'avance les pièges de la ville. Elle portait une tunique en denim bleu clair rehaussée d'une ceinture noire qui marquait sa taille fine. Une sacoche qu'elle portait sur le côté se balançait au rythme de ses pas, tout autant que ses cheveux blonds coiffé en queue de cheval. Elle avait mis un collant noir avec une paire de boots qui semblait très confortable. Elle ne semblait pas chercher à ce qu'on la remarque pourtant elle ne passait pas inaperçu. Plusieurs hommes se retournaient sur son passage et quelques femmes lui lançaient de temps à autres un regard envieux.
Ma tenue plus confortable qu'autre chose ne collait pas avec son style. J'avais simplement passé un t-shirt blanc et enfilé une paire de jeans, jeté quelques affaires dans un sac provenant des surplus de l'armée et mis mon éternel veste en cuir brun. Pas de maquillage, rien à voir donc avec celui simple mais sophistiqué de Madge, et un chignon à la va vite que je devrais refaire d'ici cinq minutes si on ne ralentissait pas un peu. Derrière elle, je courais presque, me heurtant à tout et tout le monde à chacun de mes pas. J'essayais pourtant de me concentrer mais rien à faire. Je pouvais courir en pleine forêt sans accrocher ne serait-ce qu'une petite branche mais ici, c'était un calvaire. Sa voiture était encore loin ?
_ La voici.
Elle sortit ses clefs de son sac et j'entendis le bip caractéristique des voitures que l'on déverrouille. Une smart ? Ben tien. Tout à fait dans le ton. Rien à voir avec ma vieille voiture à capote.
_ Tu peux mettre ton sac à l'arrière.
Nous entrâmes dans le véhicule et je pu souffler un peu.
_ Tu t'y habitueras vite mais si ça peut te rassurer notre campus est un havre de paix comparé au centre-ville.
Elle souriait et bizarrement je ne me sentais pas rabaisser ou critiquer par sa remarque. Elle était pleine de bienveillance sans en faire trop et ça me plaisait beaucoup. Je lui rendis son sourire et elle mit le contact. Elle conduisait bien malgré la circulation, la musique en toile de fond était plutôt agréable et je fermais les yeux juste un instant.
_ Et voilà, nous sommes arrivées !
Je me réveillais en sursaut. Ma tête était posée contre la vitre et pendant un instant, je ne savais plus où j'étais. Je repris bien vite mes esprits et regardais autour de moi. Nous étions garés sur un parking en plein air, quelques étudiants allaient à leur véhicule mais surtout il y avait des arbres, pas deux ou trois pour la déco, non, une vrai végétation. J'ouvris mes yeux tout grands.
_ Je te l'avais dit que le campus serait un havre de paix comparé à la ville. Et là, nous ne sommes que sur le parking.
Elle attrapa mon sac avant moi et sortie du véhicule, je la suivie. En sortant du parking, elle prit un chemin qui bifurquait vers la droite, légèrement en pente.
_ Au début, c'est un vrai casse-tête de s'y retrouver mais ne t'inquiète pas. Tu m'as bien dit que tu faisais pas mal de randonnée donc tu t'y retrouveras. Si ce n'est pas grâce aux bâtiments, ce sera grâce aux arbres.
Je souris à sa réflexion et continuais de la suivre. Sa conversation ne demandait pas forcement de réponse de ma part et je me surpris à vraiment commencer à apprécier cette fille. Au bout de l'allée, elle prit sur la droite et se dirigea vers un grand bâtiment en brique rouge. On pouvait y lire : « Atlanta ».
_ Bienvenue chez nous.
Elle se retourna vers moi dans un geste volontairement démonstratif, digne d'une pin-up des années 70 et je me retins de rire. Elle fit demi-tour et tout en continuant dans l'exagération elle me fit visiter le bâtiment. De l'extérieur, il avait simplement l'air d'un bâtiment administratif plutôt bien entretenu mais une fois dedans c'était autre chose. L'intérieur était pensé de façon pratique mais avec goût. Les couleurs était volontairement douces ou explosives selon l'utilité de la pièce, les indications étaient claires, les espaces communs lumineux et modernes.
Madge redevint plus sérieuse, le temps de me faire enregistrer auprès du bureau du responsable et de récupérer mon badge, puis une fois armée de mon précieux sésame et des documents nécessaires, elle repartit dans sa description des lieux. Une fois à notre étage, elle se dirigea vers la dernière porte au fond du couloir et l'ouvrit.
La chambre était plus grande que je ne l'imaginais, bien rangée, propre et lumineuse. Elle déposa ses affaires et m'indiqua où poser les miennes.
_ Je dois aller voir quelqu'un avant qu'on aille manger. Ça te laisse au moins trois quart d'heure, une heure pour prendre possession des lieux ou même te reposer. Chaque chambre à sa salle de bain donc si tu veux te doucher n'hésite pas. Sers-toi, s'il te manque quelque chose. On se rejoint en bas, ensuite ?
_ Oui, ce sera parfait.
Elle attrapa une pile de dossiers posée sur l'un des deux bureaux et quitta la pièce. Je me tournais vers la fenêtre pour observer l'extérieur. De nouveau j'entendis la porte s'ouvrir.
_ J'oubliais de te laisser un double des clefs.
Madge réapparut dans la pièce et en un coup de vent attrapa des clefs collées à même le mur, me les lança et repartit. Les clés en mains, je me rapprochais du mur et y vit une plaque aimantée. Je souris.
_ Astucieux.
J'y remis les clés et entrepris de ranger mes affaires avant d'aller dans la salle de bain.
Une heure plus tard Madge et moi approchions des abords de la cafétéria. Nous parlions de tout et de rien, des programmes proposés aux premières années, aux derniers films à l'affiche en passant par les résultats de l'équipe de natation et la mode des collants. Nous étions toutes les deux d'accord sur le fait que ces derniers ne devaient jamais se porter comme un s'il s'agissait de pantalons !
Nous avancions tout en discutant et remplissant notre plateau. Madge me montra d'un signe de tête le coin des plats chauds et je levais les yeux. Mon regard croisa celui d'un autre étudiant qui au même instant revenait avec son plat. Je n'avais jamais connu ça… à part dans les films. Vous savez ce moment où le regard des deux protagonistes se croise et tout se fige autour d'eux ? Ils ne voient plus que l'autre. Le cadreur fait un gros plan sur leurs visage, on voit leurs pupilles se dilater, les battements de leur cœurs résonnent de plus en plus à leurs oreilles, leurs souffles devient court et la jeune femme se mords les lèvres face à ce moment d'une extrême tension sexuelle où tous ses sens sont à la fois exacerbés et bloquer en position off. On jurerait qu'elle ne peut plus bouger, plus penser mais en réalité son cerveau carbure à 100km/h captant tous les détails infimes de celui qui vient de changer sa vision du monde en une fraction de seconde. Je le sais parce que c'est ce que je suis en train de vivre.
Tout, je vois absolument tout et rien en même temps. Madge, les autres étudiants, les professeurs, le personnel. J'entends le bruit des assiettes qui s'entrechoquent, les conversations, les chaises qui grincent et j'en passe. Tout est là, autour de moi mais plus rien ne compte, plus rien n'existe à part lui. De taille moyenne, environ 1m75, blond, de carrure athlétique, plus sprinter que marathonien, des yeux bleus à faire pâlir d'envie les plus beaux océans, une mâchoire carrée mais un visage doux et calme, des lèvres joliment dessinées qui oscillent entre le sourire et la surprise, des mains qui tiennent fermement son plateau d'une part et un sac de l'autre, un t-shirt noir à manches courtes qui moule parfaitement son buste alors que son jean sombre lui donne un air rebelle qui tranche avec la blondeur de ses cheveux encore humide.
Je suis toujours figée, perdue dans ma contemplation mais lui n'a pas cessé d'avancer. C'est un vrai supplice de le voir se rapprocher de moi de cette façon. A chacun de ses pas, mon cœur bat furieusement dans ma poitrine. Il esquisse un sourire, son regard toujours planté dans le mien. Au moment où il arrive à ma hauteur, il se passe deux choses incroyables… non trois.
Premièrement, je sens son odeur : un mélange d'épices et de touches boisées absolument divines qui me rappellent instantanément celle des bois verts et des forêts par chez moi. Comme si j'avais besoin de ça pour perdre pieds. Deuxièmement, la douceur de sa peau. J'ai hésité à remettre ma veste avant de descendre rejoindre Madge mais un rayon de soleil a pointé son nez au moment où je regardais dehors, me dissuadant de la prendre. Si je l'avais prise, je n'aurais pas senti ce frôlement contre ma peau. Son bras a, délibérément ou pas, effleuré le mien quand il m'a dépassé. Mon cœur a décollé et une vague de chaleur s'est répandue dans tout mon corps, me faisant délicieusement frissonner. Troisièmement, et je ne sais pas si j'ai aimé ce moment ou pas vu qu'il marquait la fin de mon tourment, il m'a parlé. Il n'a prononcé qu'un seul petit mot mais il m'a littéralement embrasé :
_ Bonjour
Son pas avait légèrement ralenti mais passé ce moment, il a repris son rythme normal comme si rien ne s'était passé. Mais je l'ai bien entendu, il a à peine tourné la tête vers moi mais j'ai bien entendu. Une voix douce et grave comme une caresse, un souffle chaud dans le creux de mon cou qui a fini de m'achever sur place. Mon plateau a failli glisser de mes mains et c'est Madge qui l'a rattrapé avant que n'ai lieu la catastrophe.
_ Katniss ? Ça va ?
Tout est reparti. Tout a repris une vitesse normale autour de moi, trop normale après ce que je venais de vivre. Mon cœur n'arrive pas à se calmer et Madge me regarde un peu inquiète de ma maladresse et de mon air chamboulé.
_ Tu veux de l'eau ? Quelque chose ?
_ Non, non ça va. Je vais juste m'asseoir et manger un truc. J'ai à peine déjeuné ce matin, je dois être en hypoglycémie.
Je lui fais un pauvre sourire et elle semble s'apaiser. Nous reprenons notre marche mais mes jambes sont en coton. Je la suis comme une automate et nous nous asseyons à la première table libre. M'asseoir me fait déjà beaucoup de bien mais il va me falloir encore un moment. Elle me sert un verre d'eau et je le bois d'une traite avant de commencer à manger mon entrée. Ça rassure Madge, me donne une certaine contenance, quelque chose à faire mais ça n'arrête pas mes pensées, pas le rythme frénétique de mon cœur. Je le cherche du regard sans non plus éveiller les soupçons de Madge mais je ne le vois nulle part. La déception m'aide à me reprendre et nous mangeons.
Petit à petit, j'arrive à suivre sa conversation, à y prendre part. On pourrait presque croire que rien n'est arrivé, presque. Nous finissons de manger et allons remettre nos plateaux. Je m'aperçois que j'ai laissé mon badge sur la table et fait demi-tour.
_ Je te rejoins Madge, j'ai juste oublié mon pass.
Elle me fait signe qu'elle a compris et sors du restaurant. Je le récupère, le glisse dans mon sac et sors à mon tour. Une fois dehors, je ne la vois pas de suite. Je balaye la place des yeux et elle est là, en pleine discussion avec mon inconnu. Mon cœur manque un battement. Il lève les yeux vers moi et Madge se retourne me faisant signe de les rejoindre. J'ai les mains moites. Madge me regarde toujours donc j'essaye de paraître naturelle mais il me fixe avec tant d'intensité que s'en ai perturbant. Arrivée à leur hauteur, après les 200 mètres les plus éprouvants de ma vie, je tente un léger sourire. Mieux vaut ne pas tenter de parler pour le moment. Madge se lance dans les présentations.
_ Katniss, je te présente Peeta. Peeta voici Katniss.
_ Enchanté Katniss.
Sa voix est une musique à mes oreilles et il me tend la main sans hésiter, sans se départir de son sourire impeccable et chaleureux. Il me regarde et sa main attend toujours, je ne peux pas, ne pas la prendre, ils ne comprendraient pas. Mon cœur s'affole à nouveau et je fini par lui tendre la mienne. Quand nos mains entre en contact c'est pire que tout. Je revois défiler toute la scène de la cafétéria et je me retiens de pousser un gémissement. Il la serre et j'ai la sensation de me fondre en lui. Si une simple poignée de main me fait cet effet, que se passerait-il… s'il m'embrassait ?
Eh bien voilà, c'est fait.
A bientôt les loulous.
