Auteur : Ichikaren

Disclamer : Les lieux et personnages de Kuroshitsuji ne m'appartiennent pas.


Là, tout de suite, je suis dans une belle galère.

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« De toute façon, tu me détestes! J'ai tout compris, tu ne me supportes plus! Eh bien tu sais quoi ? J'en ai plus qu'assez de tout faire pour te rendre heureux sans rien obtenir d'autre que du mépris ! »

POV Ciel

Ca a commencé comme ça. Ou plutôt, c'est comme ça que ça s'est fini. Une crise terrible qu'elle a piquée contre moi. Une tirade rageuse qui m'était destinée.

Pour tout vous dire, je ne me fiche pas totalement d'Elizabeth, contrairement à ce qu'elle pense. En fait Elizabeth est un peu comme une bonbonne d'oxygène à mes yeux. Elle a beau être toujours coller à notre dos et parfois être très lourde, on est heureux de l'avoir à nos côtés quand on est au bord de l'asphyxie.

Après m'avoir hurlé ces mots, elle se rua hors de mon manoir, suivie de près par Paula. Je dois bien l'avouer, sur le coup ça ne m'a fait ni chaud ni froid qu'elle me dispute. Je supposais que c'était une de ses crises où elle allait revenir pour s'excuser, comme pour l'histoire de ma bague.

Grossière erreur de jugement.

Avec le recul, je me dis que j'aurais dû réagir. Non pas en courant après elle tout en lui criant des mots d'amours, comme dans ces stupides romans à l'eau de rose qu'elle apprécie tant mais, plutôt en lui répondant ou en affichant une autre mine que mon air ennuyé habituel.

Ça m'aurai peut-être évité tous les ennuis qui ont suivi.

Le lendemain de « notre » dispute, à ma plus grande surprise, je me portais comme un charme. J'imaginais que j'allais au moins ressentir un peu de culpabilité refoulée mais non. Rien de rien.

" - Bien le bonjour, jeune maître !" Sebastian écarta vivement les rideaux comme tous les matins, laissant entrer le soleil dans ma chambre. C'est aussi à ce moment là que, tous les matins, je le maudis au moins 12 fois à la seconde. Mais je suppose que ce n'est ni très utile ni très intelligent de maudire un démon.

"- Hrrrrmgnnnn…

- J'ai préparé votre petit-déjeuner préféré, avec comme accompagnement des scones et du thé noir Barry Lindon qui vous plaira j'en suis sûr !" On aurait juré qu'il était un vendeur en pleine foire, un samedi matin.

"- Hrrrrm… Programme… jour…"

S'en suivi la liste de tout ce que j'avais à faire dans la journée. Une liste d'ailleurs plus courte que la normale. Et j'allai avoir mon petit-déjeuner préféré en plus. Et Sebastian arborait un sourire aussi resplendissant et lumineux que le rayon de soleil qui traversait la pièce, sans la moindre trace de malice. Entre autre, une journée qui s'annonçait parfaite, exactement comme je les aime.

…Minute, papillon.

J'ouvris grand les yeux au moment exact où je me les frottai pour mieux supporter la lumière. Mauvaise idée, un doigt s'immisça entre mes paupières. Ouch.

Mis à part ce douloureux incident oculaire, tout était absolument parfait. May Lin n'avait encore rien cassé, Finny avait joliment taillé les rosiers pour une fois, Pluton restait sagement allongé au soleil dans son coin sans rien ravager, Bard m'avait fait goûter un plat expérimental qui s'était avéré être un vrai délice (j'ai d'ailleurs juste hoché la tête après l'avoir goûté, fierté oblige, je ne me suis pas excusé pour l'avoir considéré comme un bon à rien en cuisine durant deux ans) , Sebastian était étonnement joyeux et ne s'amusait pas à me titiller à la moindre décision que je prenais, d'ailleurs je ne faisait aucun faux pas dans mes décisions, aucun invité indésirable n'apparaissait à ma fenêtre ou à ma porte, aucune invitation pour un bal ennuyeux n'arrivait dans mon courrier… et tout ceci durant plus d'une semaine... «Parfaites » était le terme le plus approprié pour décrire mes journées au manoir.

Vous connaissez l'expression « le calme avant la tempête » ? Eh bien en voilà un bel exemple.

Ça devait être un mardi matin, d'après mes souvenirs. Les journées parfaites s'écoulaient lentement. Si lentement que le sourire de Sebastian commençait à me donner la nausée. Je me surprenais même parfois à tendre l'oreille pour tenter d'entendre le bruit d'un vase qui se casse, une explosion ou même un cri quelconque. C'est bien beau d'avoir un jour calme mais, quand il est multiplié par sept, même une pierre aurait tendance à s'ennuyer.
C'est dans ces moments-là que je me fais des réflexions étranges à moi-même comme par exemple sur le fait que je ne tiendrai pas longtemps si un jour je devais être emprisonné. En effet, j'ai une tolérance zéro à l'ennui, j'évite tout de même de le montrer. Mais je m'égare là.

C'était donc un mardi matin et c'était l'heure où Sebastian m'apportait le courrier, toujours un sourire collé sur la face.

Parmi le tas de lettres se trouvait une lettre d'Elizabeth. J'ai immédiatement pensé à des excuses de sa part.

Pour une raison qui m'échappe encore, mon oeil maudit fut assaillit par un objet non identifié (probablement une poussière) à l'exact moment on je dépliais le papier et ce malgré mon cache-oeil.

J'entreprenais donc de soulever le tissu pour me frotter l'oeil tout en commençant la lecture.
Deuxième grossière erreur. J'ai écarquillé les yeux et mon index a glissé sur mon oeil maudit tellement fort que Sebastian a dû en avoir mal. Mais la douleur ne m'importait peu sur le moment.

Elizabeth voulait rompre nos fiançailles.


Note d'Ichi : Ca m'étonne moi même de voir que j'ai commencer une fic sur Lizzie et Ciel alors que je n'ai aucune affection pour ce couple (en fait je n'ai d'affection pour aucun couple de Kuroshitsuji.). Mais bon, ça pourrait être amusant de voir Ciel torturé mentalement par Lizzie plutôt que physiquement... x)

Et sinon, vos impressions ?