Titre: La Fibre Maternelle.
Fandom: Private Practice.
Disclaimer: Les personnages utilisés pour écrire cette fanfiction ne m'appartiennent pas. Ils appartiennent à ABC. Je ne suis donc pas rémunérée pour cette production écrite.
Personnage: Amelia Shepherd.
Rating:
K+ (+9).
Nombre de Mots: 429.
Résumé: Après avoir malheureusement découvert que l'enfant qu'elle portait dans son ventre était mal formé, Amelia Shepherd se plonge dans des pensées sombres et découvre qu'elle est doté d'un petit quelque chose qu'elle ne soupçonnait même pas...


Je n'avais jamais eu la fibre maternelle. Jamais.

Nombreux étaient les psychologues à penser que cela était probablement dû à un lourd traumatisme causé à l'époque de ma tendre enfance. Mais, je savais très bien que ce n'était pas le cas, notamment parce que Dieu seul savait à quel point ma mère, la très sage Carolyn Shepherd, s'était conduite comme une femme merveilleusement respectable vis-à-vis de mes sœurs, mon frère et moi. Après à la mort prématurée de mon père suite à un vol qui avait mal tourné dans son magasin, ma mère avait mis de côté sa propre tristesse pour nous éduquer.

Comme pour me contredire du fait que je me pensais être une: « mauvaise mère » si j'avais seulement eu l'occasion de le devenir un jour, Addison Forbes-Montgomery, mon ex-belle-sœur, s'amusait bien souvent à me remettre dans l'esprit le fait que j'étais une tante plutôt douée lorsqu'il s'agissait de tenir ce rôle auprès de mes cinq neveux et de mes dix nièces. Et cela s'était d'ailleurs vérifié auprès des dires d'un bon nombre de mes amis.

À vrai dire, je n'avais quasiment aucun mérite. Après tout, j'avais largement eu le temps de m'entraîner pour devenir aussi excellente qu'il l'annonçait, étant donné qu'en près vingt années, mes sœurs et mon frère m'avaient offert quinze neveux et nièces au total. Ma mémoire absolument excellente me permettait de me souvenir sans la moindre difficulté de tous les noms, de toutes les dates d'anniversaire ainsi que de toutes les particularités physiques et psychiques de chacun de mes quinze petits amours.

Lorsque j'avais appris ma grossesse, je m'étais sentie extrêmement mal car je n'avais pensé qu'aux mauvais côtés d'un pareil événement. Cet enfant avait été conçu et avait passé les premières semaines de sa vie dans mon ventre sous drogues intenses. Même si mon meilleur ami, Sheldon Wallace avait fini par me convaincre du contraire, je sentais au plus profond de mon être que quelque chose n'allait pas.

Mais, la fibre maternelle avait commencé à se construire dans mon esprit, faisant ainsi de moi une mère avant même la naissance de ma progéniture.

Ainsi, quand Addison m'avait annoncé que le fruit de mes entrailles était mal formé, j'avais cru que, avec ses mots, elle était allée chercher mon cœur dans ma poitrine pour l'y arracher le plus brutalement possible. Et si j'avais ressenti autant de douleur, c'était uniquement parce que je savais à l'avance que l'enfant que j'avais appris à aimer avec les semaines n'allait malheureusement pas avoir la chance de venir dignement au monde pour profiter d'une vie heureuse...