Bonjour et bienvenu à cette histoire ! Avant qu'elle commence, je dois expliquer que je ne suis pas française, et s'il y a des erreurs dans la traduction, c'est à cause de mon infériorité, et je vous invite à me rectifier :)
Tant d'années! Tant d'anniversaires!
Le Docteur, jeune au fond, le trouvait difficile de croire qu'il avait une mille et trois cents ans. Il était ancien ! Préhistorique ! Même pour un Seigneur de temps !
Et pourtant, bien qu'il ait vécu si longtemps, le Docteur attendait encore les anniversaires avec une vraie impatience. Pas pour les cadeaux, pas pour les gâteaux – seulement pour se sentir plus âgé, plus sage qu'hier – comme on pouvait vaincre n'importe quoi, parce qu'on avait un an de plus. L'excitation de la journée spéciale. Trouver quelque chose d'amusant pour célébrer – et, bien sûr, si on pouvait le partager avec quelqu'un de spécial, c'était plus précieux que tout.
Il avait eu une mille, trois cent anniversaires. Et chacun avait été spécial – était parfaitement clair dans son mémoire.
À huit ans, il avait regardé dans le Vortex temporal. Il avait crié – avait couru. Pas le meilleur des anniversaires, mais ça ne lui faisait rien. Il avait aimé les rituels des Seigneurs de Temps en ce temps-là. Ils l'avaient fait sentir adulte et important. Comment il devait s'être senti plus haut que ses plus jeunes amis !
Quel âge auraient-ils eu maintenant, se demandait-il souvent. Tous ses amis auraient été vivant encore – auraient vécu plus longtemps que lui, car il était imprudent, et aimait une vie dangereuse.
À l'âge de cinquante ans, il s'était senti vieux. Il lui avait semblé un si important âge – un âge qu'on peut fêter, mais pas dans la manière enfantine qu'il y a tant d'années. Comment les fêtes enfantines lui manquaient !
Il avait juré de ne jamais grandir. La société respectable des Seigneurs de Temps – être vieux et sage – ne lui plaisait point. Quand il serait sorti de l'Académie, peut-être – peut-être – il irait faire quelque chose d'anormal. Un peu excentrique.
Un siècle et demi. Cent ans exactement depuis qu'il eut mis un TARDIS sur son liste des cadeaux d'anniversaire. D'abord c'était une blague, puis c'était sérieux. Il voulait voyager. Comment il voulait voyager !...
Ses cadeaux furent tous des livres ou des vêtements. Des livres et des vêtements sophistiqués et ennuyeux. Pas un seul TARDIS – pas une seule clef cachée.
Est-ce personne n'avait confiance en lui ? Est-ce que Gallifrey pensait qu'il était content d'y rester – de regarder l'univers, de regarder grandir et tomber des civilisations ? Il ne le pouvait pas supporter!
Deux cent ans, et il n'avait pas bougé.
Il sortit.
Une mille et trois cent ans. Et le Docteur était fou de joie.
Il avait partagé plus d'un millénaire d'anniversaires avec des divers peuples. Des amis, beaucoup d'amis – et quelques ennemis aussi. Il était vieux maintenant. Mais il n'y pensait point. Un anniversaire, c'était une occasion d'être enfantin.
Et il pouvait le partager. Il pouvait répandre sa joie et son bonheur à travers l'espace, à travers le temps. Il avait rencontré tant de personnes, et avait touché leur vie – une main sur une épaule, un sourire, une parole brève. Il avait partagé ses anniversaires, mais non pas seulement – il avait partagé toute sa vie avec tout le monde.
Peut-être, un jour, il la partagera avec vous ?
Ou peut-être il l'a fait déjà…
