Bonjour à toutes et tous, voici une histoire plus courte, de quelques chapitres, que j'ai eu envie d'écrire comme ça, suivant mon inspiration du moment. Pour celles et ceux qui suivent mes fictions, celle-ci prend place au même moment plus ou moins que L'Orée du Jour (qui n'est pas finie et avance doucement doucement ...), dans le même contexte familial pour le Caskett. Pas d'enquête cette fois ... j'espère que ça vous plaira ! Bonne lecture et merci encore pour vos commentaires et petits mots !

Chapitre 1

Kate marchait à grands enjambées dans la nuit d'encre, faiblement éclairée par les lueurs des lampadaires et des décorations de Noël, qui, en cette fin novembre ornaient déjà les rues. Au loin, des sirènes hurlantes crevaient de temps en temps le silence. New-York ne dormait jamais vraiment. Et elle aimait cette ambiance : l'absence de bruit, presque assourdissante, rompue tout à coup par un bruit urbain, un bruit new-yorkais, si familier la noirceur teintée de lumières blafardes ou clignotantes, scintillantes la promesse de son cocon chaleureux qu'elle allait retrouver.

Le froid hivernal, le petit vent tourbillonnant la glaçaient jusqu'aux os, malgré son épais duffle-coat, et l'écharpe offerte par Martha pour son anniversaire, quelques semaines plus tôt. Sur ses talons hauts, telle une silhouette, instinctivement, elle filait vers le loft, toujours attentive au moindre bruit suspect, à la moindre ombre inhabituelle. Si elle aimait la nuit, elle en redoutait aussi les vices et les dangers. La vie, son métier, lui avaient appris à rester sur ses gardes, en particulier, de nuit. Par le passé, elle, ou Castle, avaient plusieurs fois été les cibles de tueurs ou de fous furieux. Depuis, elle n'abordait plus avec une totale sérénité ces petits trajets nocturnes à pied, bien qu'ils soient quotidiens ou presque. Et encore moins quand elle était seule. Elle était armée bien-sûr, mais elle se sentait plus sereine quand Castle était à ses côtés.

Passant sous la lumière d'un réverbère, elle aperçut sa propre silhouette sur le mur du bâtiment qu'elle longeait, et marqua un temps d'arrêt, amusée de songer aussitôt aux couvertures des Nikki Heat, de son cher mari. Elle n'était pas nue, fort heureusement, mais cela la faisait sourire de repenser à ce jour, qui semblait si lointain désormais, où elle avait découvert que l'héroïne qu'elle avait inspirée à Richard Castle se baladait nue dans les rues de New-York, simplement vêtue de son arme, judicieusement positionnée. Celle qu'elle était à l'époque l'amusait maintenant, et l'attendrissait aussi, tout comme les prémices de sa relation avec celui qui deviendrait l'amour de sa vie.

Accélérant le pas, elle n'avait plus qu'une hâte : rentrer au loft, embrasser ses petits, et s'endormir tout contre son homme. Elle n'avait pas trouvé de place pour se garer plus près, les stationnements de l'avenue étant tous occupés en pleine nuit, et elle détestait traverser le parking souterrain de leur résidence toute seule. C'était un véritable piège ce genre de dédales souterrains, où personne ne pouvait entendre crier. Elle n'était pourtant pas froussarde de nature, heureusement, avec le métier qu'elle exerçait, mais elle préférait éviter les zones à risques. Castle se moquait gentiment d'elle à ce sujet, et c'était de bonne guerre. Mais, elle n'en démordait pas. Elle préférait garer sa Crown Victoria plus loin, et marcher à l'air libre.

Perdue dans ses pensées, elle atteignit enfin la porte de la résidence, et s'engouffra à l'intérieur, appréciant la chaleur familière qui aussitôt l'enveloppa. La lumière s'alluma automatiquement sur son passage, et elle se glissa jusqu'à la cage d'escalier. Elle n'avait pas envie d'attendre l'ascenseur, et chaque occasion était bonne pour faire de l'exercice. Avalant les marches toujours aussi rapidement, son sac sur l'épaules, elle songeait à l'enquête qu'elle venait enfin de boucler. Un témoin inopiné dans une affaire d'homicide non résolue depuis dix ans avait été identifié la veille vers vingt-deux heures, si bien qu'elle avait dû retourner superviser l'interrogatoire mené par Ryan et Esposito, et surtout les conséquences que cet interrogatoire avait sur l'arrestation de l'assassin. Le tueur était maintenant sous les verrous. Justice était sur le point d'être rendue, et demain, elle serait heureuse de recevoir la famille de la victime pour enfin, leur donner des réponses. Mais elle mourrait aussi d'impatience de dire à Rick ce qu'il avait manqué ce soir. Elle-même n'en croyait toujours pas ses yeux, et ne comprenait pas vraiment tous les tenants et aboutissants de cette histoire, mais imaginer la réaction de Castle la réjouissait déjà. Il allait être tout fou, et incrédule. Il allait râler aussi, probablement, de n'avoir pu être présent. Il aurait sa mine de petit garçon qui la faisait craquer, et il fourmillerait de théories loufoques. Oui, elle avait hâte. Mais il était trois heures du matin, et ce qu'elle voulait avant tout, c'était embrasser ses fils, et se glisser au creux des bras de son mari.

Délicatement, elle passa la porte du loft, sans bruit, et se contenta d'allumer la petite lampe posée sur le secrétaire de l'entrée. Se débarrassant de son sac, son manteau et son écharpe, elle savourait l'odeur familière des crêpes que Rick et les garçons avaient fait pour le dîner, et qui embaumait encore le salon. D'un geste rapide et adroit, elle se déchaussa rapidement, et apprécia de libérer ses pieds de ses bottes qu'elle adorait, que Castle trouvait sexy à mourir, qui impressionnaient Eliott et Léo leur rappelant le chat botté, mais qui lui faisaient aussi très mal après près de vingt-quatre heures passées debout.

Contournant les jouets restés éparpillés en bas de l'escalier, elle gravit les marches avec légèreté, dans le silence. Elle rejoignit d'abord la chambre d'Eliott, son ainé, qui dormait paisiblement, son petit ourson à la main, calé contre sa joue. S'approchant, elle se pencha doucement au-dessus de la tête du garçonnet pour embrasser son front, réalisant que ses lèvres encore toutes glacées à cause du froid du dehors pouvaient réveiller son petit bonhomme. Il ouvrit en effet des yeux tout ensommeillés.

- Maman …, chuchota-t-il, en la regardant dans le noir.

- Dors, mon trésor … tout va bien, le rassura-t-elle, d'un sourire, passant ses doigts dans ses petits cheveux châtains.

- Tu as froid ?

- Je viens du dehors …, mais j'ai bien chaud maintenant que je suis à la maison.

- Tu as attrapé un méchant ?

- Hum … oui …

- Avec la sirène en roulant super vite sur les trottoirs ? demanda Eliott, soudain très intrigué et intéressé malgré son état de demi-sommeil.

- Non, chéri …, je suis juste allée le chercher chez lui, répondit-elle, amusée.

- Ah …, chuchota-t-il, simplement, alors que ses petits yeux se refermaient d'eux-mêmes.

- Douce nuit, mon grand … Je t'aime …

- Moi-aussi, maman …, murmura-t-il, tirant sur la couette pour se caler bien au chaud.

Kate, attendrie par son fils, embrassa à nouveau son front, puis le regarda un instant, avant de sortir, à pas de loup, pour se rendre dans la chambre de Léo. Son tout petit garçon semblait minuscule dans son lit de grand. Comme à son habitude, il avait tellement gigoté, que la couette se trouvait au bout du lit, et la moitié de ses peluches gisaient sur le sol. Seul son Roudoudou et le vieux morceau de son tee-shirt du NYPD étaient encore accrochés à ses petites mains potelées. Ne voulant pas le réveiller, lui qui avait le sommeil si léger, elle se contenta de l'admirer quelques secondes depuis le pas de la porte. Puis rassurée, son cœur de maman comblée, elle quitta la pièce, et rejoignit le salon. Elle avala rapidement un verre d'eau, dans la cuisine, éteignit la lumière et se dirigea finalement vers la chambre, traversant le bureau de Rick.

Doucement, elle entra, se délectant du parfum familier de son mari, qui dormait, étendu de tout son long en plein milieu du lit. Il allait être difficile de se coucher sans le réveiller, mais finalement, une partie d'elle avait envie qu'il se réveille. Quand elle était amenée à rentrer si tard, sans lui, qui avait dû rester garder les enfants, souvent, il n'ouvrait même pas les yeux, mais la sentant se blottir contre lui, il la prenait dans ses bras, déposait un baiser dans son cou ou sur sa joue, et lui murmurait quelques mots pour s'assurer que tout allait bien, et lui souhaiter une tendre nuit. Parfois, il s'éveillait d'un seul coup, et voulait tout savoir de ce qui s'était passé en son absence. Et même si elle était en général morte de fatigue, elle aimait son engouement nocturne, alors ils parlaient, longuement parfois, partant dans des discussions qui, souvent, les menaient bien loin de l'affaire initiale. Et c'était bon, tellement bon ce genre de moments où la fatigue importait peu, et où seul comptaient le partage et la complicité avec son mari. Cette nuit, elle avait envie d'un de ces petits plaisirs là, alors tant mieux si Rick occupait toute la place et si elle allait devoir le déloger. Cela le réveillerait pour de bon.

Contournant le lit dans l'obscurité, elle se dévêtit complètement, posant ses vêtements sur le fauteuil et enfila un débardeur et un shorty. Puis elle se glissa sous la couette, en prenant le bras de Rick pour le repousser sur son torse et avoir un peu de place.

- Hey ! Tu n'as pas le droit ! C'est de la triche …, marmonna-t-il, bougeant instinctivement pour regagner sa place, de son côté du lit.

- Castle …, lui fit-elle doucement, se retenant de rire.

- J'aurais dû gagner …, bougonna-t-il, les yeux toujours clos, tirant sur la couette jusque sous son manteau. Ce n'est pas juste !

Elle sourit, amusée, se disant qu'il devait rêver à quelque chose de bizarre encore une fois.

- Eh oui, j'ai gagné, mon cœur …, chuchota-t-elle, se lovant contre lui, pour venir déposer un baiser sur ses lèvres.

- Hum … Oh … tu es rentrée …, répondit-il, alors, ouvrant enfin les yeux, sous l'effet de son baiser un peu frais, et réalisant qu'il ne rêvait plus.

- Désolée de te réveiller, mentit-elle, mais tu prenais ma place …

- Ah … on était en pleine partie de Twister tout nus … c'est pour ça … le vert était de ton côté … et …. avec tes fesses, je ne pouvais pas bouger …. alors …., expliqua-t-il tout naturellement.

- Castle …, rigola-t-elle, tu rêvais du Twister tout nus ? Sérieusement ?

- Mais c'était avec toi, je te rassure ! s'exclama-t-il.

- Encore heureux ! fit-elle mine de s'indigner, attrapant un petit coussin pour lui mettre un coup sur la tête.

- Hey ! Je n'y peux rien …. Quand tu n'es pas là, mon cerveau ne m'obéit plus sous l'effet du manque … et puis d'abord j'ai le droit de rêver du Twister tout nus si je veux, c'est trop cool le Twister tout nus …

- C'est sûr …, rit-elle.

- Et comme tu m'as réveillé, j'ai manqué le meilleur moment en plus …

- Ah oui ? Peut-être que le meilleur moment serait encore mieux dans la réalité, tu ne crois pas ? lui fit-elle, d'une voix suave et tentatrice, en venant se blottir tout contre lui.

- Tu veux jouer au Twister tout nus maintenant ? s'étonna-t-il, la dévisageant dans l'obscurité, alors qu'elle caressait doucement son torse nu. Mais quelle heure est-il d'abord ?

- Non, répondit-elle, d'un air toujours aussi rieur. Et il est trois heures à peu près … Mais on peut jouer simplement à la remise des prix ? Le meilleur moment, non ?

- Oh … je vois … tu es d'humeur coquine …, sourit-il, glissant sa main dans son dos, sous son débardeur en une douce caresse.

- Un peu …, s'amusa-t-elle, couvrant sa bouche de petits baisers qui le firent soupirer de plaisir et de bien-être.

- Tu n'es pas fatiguée ? sourit-il, tout heureux du désir de Kate.

- Si … mais j'ai très envie de tous ces petits plaisirs que mon mari m'inspire … quand je le surprends en train de rêver du Twister tout nus …, souffla-t-elle, joueuse et souriante, contre ses lèvres. Et toi ?

- Jamais fatigué quand il s'agit de récompenser la grande gagnante d'une partie endiablée de Twister …

- Et dans quelle position était-on quand je suis arrivée ? Histoire que je me mette dans le contexte …

- Dans ce genre-là, sourit-il, ravi qu'elle se prenne au jeu, en l'attirant sur lui.

Elle soupira d'aise, avant de s'asseoir à califourchon sur ses cuisses. Ils échangèrent un sourire silencieux, complices, savourant leurs désirs s'intensifier. D'un geste, elle retira le débardeur qu'elle avait enfilé quelques minutes plus tôt, et instinctivement, naturellement les mains de Rick vinrent effleurer sa poitrine, en caresser la rondeur, se délecter de l'émoi qu'elles provoquaient. La tête légèrement en arrière, elle profitait de cette délicieuse caresse, chaude, douce et sensuelle, familière aussi, tellement rassurante, quand Rick se redressa pour lui faire face. Resserrant l'étreinte de ses cuisses autour de son bassin, elle pouvait sentir l'intensité de son désir contre elle, la chaleur de son torse contre sa poitrine.

- Alors ? chuchota-t-il, venant déposer des baisers sur son épaule. L'affaire est bouclée, ça y'est ?

- Oui …, murmura-t-elle, glissant ses doigts dans ses cheveux à l'arrière de sa tête comme pour mieux guider la caresse de sa bouche sur sa peau.

- Super …, sourit-il, embrassant maintenant son cou, et remontant jusque sa joue, puis sa bouche. Tu es heureuse ?

Elle se laissait doucement envoûter par la tendresse de Rick. Elle avait eu envie de lui, avant même que ses mains ne se posent sur elle, mais c'était maintenant une myriade de sensations délicieuses qui parcouraient tout son corps, sous l'effet de la pression de son étreinte, et de la caresse de ses baisers.

- Oui …, depuis le temps que ça traînait, répondit-elle, dénouant ses cheveux d'une main. C'est vraiment super … Anna et James vont être tellement soulagés … Ils vont pouvoir aller de l'avant, revivre …

Il la regarda secouer sensuellement la tête pour démêler légèrement sa chevelure de lionne, et, comme souvent, la trouva sexy à souhait. Elle lui sourit, tandis qu'il posait une main dans son cou, dans ses cheveux pour attirer son visage au sien et dévorer sa bouche dans un long baiser passionné. Quelques secondes, le désir les submergea, le jeu de leurs baisers avides de plaisir et de leurs mains caressant leurs peaux nues, attisa leurs envies.

- Hum …, chuchota Rick dans un souffle, en reprenant un peu ses esprits. Tu les as vus ?

- Qui ? chuchota-t-elle, perdant peu à peu la tête et le fil de leur discussion.

- Anna et James. Pour leur dire que c'est résolu.

- Non, il était trop tard … Demain …, avec toi. Tu as fait beaucoup pour cette enquête. Je voulais que tu sois là …

- Ok …, je serai heureux de les voir soulagés … au moins, un peu, répondit-il, passant ses deux mains dans son dos pour la caresser et la presser plus encore contre lui. Alors … de quoi a envie la gagnante du Twister tout nus ?

Elle sourit, amusée par le jeu, et attendrie par son petit air coquin.

- Je crois bien que le Twister tout nus est le seul jeu où tu aimes perdre …, lui fit-elle remarquer.

- Oui, pour répondre à toutes tes envies et te faire mourir de plaisir … Dis-moi … d quoi as-tu envie là maintenant sans réfléchir ?

- J'ai envie que ta bouche me fasse voir monts et merveilles …, et pas en me charmant avec de jolis mots, monsieur l'écrivain …

- Je vois … Madame veut du concret …, s'amusa-t-il, la faisant doucement rouler sur le lit, pour se retrouver allongé sur elle.

- Hum … oui …, sourit-elle, appréciant le poids de son corps lourd et chaud contre elle, et l'enlaçant de ses bras. Mais avant, je voulais te dire quelque chose … Tu ne vas pas le croire …

- Quoi ? s'étonna-t-il, regardant son visage radieux avec curiosité.

- Le témoin, celui qui a permis de résoudre l'affaire … tu ne devineras jamais qui c'était …

- Euh … Patterson ? suggéra-t-il presque aussitôt.

- Patterson ? Pourquoi Patterson ? rigola-t-elle.

- Parce que c'est totalement insolite et qu'il ferait n'importe quoi pour me voler la vedette, alors être témoin d'un meurtre, ce serait bien son genre …

- Non, rigola-t-elle, ce n'est pas Patterson. Ce n'est pas quelqu'un de célèbre …

- Ton père ?

- Mon père ? Non ! N'importe quoi ! rit-elle de plus belle.

- Ma mère ?

- Non ! Mais arrête de dire des bêtises ! C'est insolite, mais pas à ce point-là !

- Excuse-moi, mais mon cerveau était en mode coquin là, pas en mode réflexion … Tu me dis tout le temps que je suis incapable de faire plusieurs choses à la fois …, enfin sauf des trucs coquins, justement … Dis-moi …

- Devine …

- Trop dur …

- Tu renonces ? le taquina-t-elle, sachant qu'il était trop têtu et intrigué pour s'avouer vaincu.

Il émit un petit bruit d'agacement, ce qui la fit rire. Il sourit, touché par la spontanéité du rire franc, sincère et naturel de sa femme, qui s'amusait de l'enquiquiner. Mais il se demandait bien qui pouvait être ce témoin si original, qu'elle retardait ce gourmand plaisir qu'elle adorait, et pour lequel il était très doué, par envie de lui révéler ce grand mystère.

- Jamais ! affirma-t-il. Un indice ?

- Il a des théories aussi folles que toi.

- Ryan ?

- Depuis quand Ryan a des théories aussi folles que toi ?

- Depuis toujours. Seulement, lui, il n'assume pas … son côté irlandais sans doute …

- Son côté irlandais ? C'est quoi le rapport ?

- Aucune idée, rigola-t-il.

- Et puis d'abord, si Ryan avait été témoin de ce meurtre depuis le temps, on l'aurait su. Concentre-toi, un peu !

- Mais je ne sais pas …

- Alors tu renonces ?

- Non … mais je crois que je vais d'abord te combler de plaisir … Je dois libérer mon cerveau de cette envie absolument folle et incontrôlable que tu déclenches en moi …, parce que là, je suis incapable de me concentrer …

Elle sourit, et déposa un tendre baiser sur sa bouche.

- Ok ? chuchota-t-il contre ses lèvres, alors qu'elle caressait son nez du bout du sien.

- Ok …

- Mais ensuite, je ne te laisserai pas dormir tant que je ne saurai pas … Tu en as bien conscience ?

- Tu trouveras facilement une fois que tu auras les idées plus claires …

Il l'embrassa dans un sourire, puis descendit doucement sur sa gorge, sa poitrine, qu'il chérit de quelques caresses, effleurant de sa langue la pointe de ses seins, la sentant vibrer de plaisir contre lui.

Pleinement détendue, fermant les yeux, elle s'abandonna à la gourmandise de son homme, une gourmandise si familière, si intense et tendre, qu'elle était l'un des petits plaisirs de sa vie. Pas la jouissance pour la jouissance. Mais le plaisir qu'elle prenait à partager cette complicité-là, à constater le désir de son homme, à s'amuser aussi. Et peut-être que cette nuit, l'envie de lui révéler quelque chose qui allait l'enthousiasmer ajoutait à l'excitation du moment.