J'ai écrit ce texte à plus de minuit, les phrases me sont venues d'un coup…
Bonne lecture à vous tous !
N'hésitez pas à laisser une petite (ou grande ^^) review !
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Tu dois vivre
Chapitre 1
Je te regarde te détruire sans rien pouvoir faire. Je vois la joie et le bonheur quitter peu à peu tes yeux pourtant si rayonnants d'ordinaire. C'est fou les dégâts que peut faire un simple duel. "Simple" ? Façon de parler ! Ce duel contre le Seigneur des Ténèbres était loin d'être un "simple" duel. Tu en ais finalement et miraculeusement sorti vainqueur. En tout cas c'est-ce que tout le monde pense. Personne ne voit réellement les signes de ta détresse, de ta lente et longue descente en Enfer. Ils disent tous que ça va passer avec le temps, les contre coups de la guerre, mais après tout, tu es l'élu, tu vas donc t'en remettre ! Bande idiots…
Tu t'amincis jour après jour. Je ne sais pas vraiment depuis combien de temps tu n'as pas sentis les doux rayons du Soleil sur ta peau désormais si pâle. Essaierais tu de rivaliser avec la mienne ? C'est vrai que tu as perdu beaucoup avec cette guerre, à cause de Voldemort : tes parents et un avenir heureux avec eux, ton parrain, Dumbledore, des amis comme Neville, Luna ou encore Georges. D'autres sont gravement blessés comme le jeune Ron qui ne recouvrira jamais le vue… au moins il ne te verra pas dépérir à petit feu. Remus, lui, est toujours dans le coma et personne ne peut dire si il en sortira un jour. Il y a eu tellement d'autres blessés. Certains, tu ne les connaissait même pas, mais tu te sens concerné… Stupide Gryffondor ! Tu as un trop bon cœur pour ce monde qui ne le mérite pas. La seule personne assez intelligente pour remarquer ton isolement et cette miss-je-sais-tout, mais elle passe la plus grande partie de son temps à s'occuper de son récent mari aveugle : Hermione Granger Weasley.
Tu n'as même plus la force de faire quelques pas sans t'appuyer sur un meuble. Tu ne sors même plus de ta chambre. Mais pourquoi personne ne voit ces appels aux secours que tu tentes d'envoyer ? Pourquoi personne ne se préoccupe réellement du Sauveur du Monde de la Magie ? Pourquoi suis-je le seul à m'en rendre compte ? Est-ce à cause de mes sentiments pour toi ? C'est vrai que je tiens plus à toi que je ne le devrais. Que veux-tu, j'ai su passer au-delà de mes préjugés. On va dire que Dumbledore m'y a un peu forcé. Me montrer des souvenirs te concernant : ton enfance misérable où personne n'était là pour toi, pas même Albus lui-même, tous les sacrifices que tu es prêt à faire pour sauver tes amis :face à Quirrell, face au basilic, face au détraqueurs, même face à un loup-garou déchaîné...
Je mettais bien tromper à ton compte : tu ressemble à ton père physiquement mais tu ressemble à ta mère pour ce qui est des yeux et en ce qui concerne ton caractère. Tu es réfléchie parfois, même si tu fonces tête baissée la plupart du temps. Qu'est-ce que j'y peux : tu suis ton cœur. Tu es têtu et courageux, un vrai Gryffondor. Aucun n'élève n'avait osé avant toi me tenir tête comme tu l(as si souvent fait… Quelle audace et quelle insolence ! J'admets qu'au final, à force de te protéger de loin, d'agir en silence, toujours dans l'ombre, de t'observer en secret, j'ai fini par tomber amoureux de toi. Que je suis pitoyable ! Je pourrais être ton père et tu peux avoir qui tu veux. Qui voudrais de moi de toute façon…
J'arrive au 12 Square Grimmaurd. La demeure semble vide, pourtant je sais que ce n'est pas le cas. Je grimpe une à une les marches conduisant à ta prison, cette chambre devenu ton lieu d'exil. J'arrive enfin. Je frappe. Pas de réponse. J'entre tout de même. Je te vois. Installé dans un fauteuil en face de la cheminée. On pourrait croire que tu es mort si on ne voyait pas ta poitrine se soulevait légèrement au rythme de ta respiration. Je m'approche de toi. Tu ne sembles pas avoir remarqué ma présence. Je m'installe en face de toi, m'asseyant sur la table basse. Tu ne réagis pas. Tes yeux sont ternes, ils ont perdus leurs éclats d'autrefois, de tes jours heureux. Des cernes sont visibles et tes joues sont creusées par le manque de nourriture. Tu es si mince, si maigre qu'un coup de vent pourrait t'emporter, te briser en deux. Tu es plus fragile qu'un nouveau né.
- Harry ?
Tu ne réagis toujours pas. Pourtant je dois continuer. Garder espoir. Tu ne dois pas quitter ce monde, ce n'est pas ton heure…
- Je suis sur que tu peux m'entendre. Je ne peux pas te laisser te faire du mal comme tu le fais. Après tout ce que tu as traversé, tu ne peux pas abandonné maintenant. Pas alors que la ligne d'arrivée est juste là ! Le bonheur te tend enfin les bras, accepte-le. Réagis bon sang !
Je finis par te secouer pas les épaules. Je veux que tu bouges, que tu me remarques ! Fais-moi un signe Harry, montre moi que ce n'est pas encore trop tard et que je peux encore te sauver !
Ton regard croise finalement le mien. Des larmes apparaissent dans tes yeux. Il y a encore un espoir, tout n'est pas perdu.
- Je sais que c'est dur Harry, mais tu dois te battre.
- Je… non… trop fatigué…
Ta voix est rauque. Tu n'as plus l'habitude de parler.
- Je ne veux plus me battre. C'est fini…
- Non ce n'est pas fini ! Je te l'interdis tu entends ! Ne fais pas ça… Ne me fais pas ça ! Je t'en prie…
Des perles salées coulent maintenant de mes yeux. Je ne veux pas perdre la dernière personne à laquelle je tiens. Te perdre reviendrait à abandonner tout espoir au bonheur. Tu es ma lumière d'espoir Harry.
Tu lèves doucement ta main et essuie maladroitement mes larmes. Que j'aime sentir ta main contre ma joue. Au bout de quelques secondes tu l'enlèves et ajoute :
- Pourquoi pleures-tu ?
- Parce que j'ai mal.
Tu fronces légèrement les sourcils et poursuis :
- Pourquoi as-tu mal ?
- Parce que je vois que tu souffres et que je ne sais pas quoi faire pour t'aider.
Tu as l'air étonné de ma réponse. C'est vrai que l'on n'a jamais été proche, loin de là. Ta dernière année d'étude nous a pourtant rapproché un peu, après que le testament de Dumbledore ait expliqué la raison du « meurtre » organisé du directeur de Poudlard. Mon innocence étant prouvé, j'ai été là pour t'entraîner et pour t'épauler dans la quête et la destruction des horcruxes.
- Tu veux m'aider ? Mais, m'aider à quoi ?
- A vivre Harry ! Tu dois vivre ! Je te l'ai dit, tu ne vas pas abandonner si près du but. La guerre est finie, elle fait parti du passé dorénavant. Tu as tout pour être heureux ! Tu es en vie et pense à tes amis, eux aussi sont là.
- Pas tous malheureusement. Beaucoup ont été tué par ma faute. Si j'avais vaincu Voldemort plus tôt, si je n'étais pas allez au Département des Mystères, si…
- Ça suffit avec tes "si". Si tu n'avais pas était là, la guerre ferait encore rage, si tu n'avais pas vaincu Voldemort, Harry, le nombre de mort continuerait de croître. On peut continuer longtemps comme ça…
- Je sais, mais j'ai mal. Je me sens si seul, si fatigué… si las… je n'ai plus la force de rien… non, plus la force…
- Je suis là, moi, et je n'ai pas l'intention de te laisser t'apitoyer sur ton sort. Tu comptes trop pour moi pour que je te regarde te détruire. Jamais je ne te laisserais tu entends ?
- Vraiment ?
Un léger sourire apparaît sur ton visage et une lueur d'espoir au fond de tes yeux. C'est fou ce qu'un sourire peux tout changer.
- Oui, vraiment. Alors tu vas faire tes bagages et venir avec moi. Allez, dépêche !
- On va où ?
- C'est une surprise…
Tu te lèves doucement, et maladroitement tu commences à faire tes affaires. Je viens t'aider. Tout compte fait ce n'était si difficile de te convaincre. Le plus dur reste à faire. Une fois tes valises faites, et un copieux repas dans l'estomac, nous partons enfin pour un petit voyage autour du monde en 80 transplanages. Je sais que ça ne va pas être facile tout les jours, je ne suis pas sur que l'on reviendra vivre ici, mais ce que je sais, c'est que je redonnerais leurs éclats à tes yeux émeraudes, je ferais que ton sourire soit plus présent sur ton visage, que ton rire résonne de par le monde. Je ferai tout pour faire taire les fantômes de ton passé, pour que tes nuits ne soient plus remplies de ses cauchemars, je ferai en sorte de sécher tes pleurs qui ont beaucoup trop coulés. Je te sauverais comme tu es en train de me sauver et peut-être, je dis bien peut-être, qu'un jour tu m'aimeras comme je t'aime. Je serai toujours là pour toi, pour te rattraper pour te consoler et surtout pour t'aimer. J'attends avec impatience le jour ou tu me diras "Je t'aime aussi Sev."…
