Il était né un soir d'été, le jour de fête nationnale. Il était né un jour de fête, un jour où tout le monde avait lieu de se réjouir.
Je l'avais prit dans mes bras, l'avais calmé après qu'il eut poussé son premier cri. J'avais été amusée de le voir me sourire en clignant les yeux, en tendant ses petits bras vers moi. Il avait toujours été très sage, très silencieux. Il s'était toujours contenté de sourire de temps en temps, il m'avait toujours été facile d'interprêter ses actions.
Dès sa première année, il avait déjà décrété, avec son vocabulaire des gestes, qu'il adorait ce jour où tous faisaient la fête, où les pétards et feux d'artifices retentissaient tard dans la nuit, comme si tout le monde fêtait le jour béni où il était apparu.
Pendant un moment, j'avais cru qu'il était muet, mon fils. Il m'avait démontré le contraire le jour de ses cinq ans, en me débalant une phrase complexe, au sens réfléchit. Je crois me souvenir que j'avais faillit en tomber par terre, avant d'éclater de rire, tandis que lui penchait la tête, sans comprendre pourquoi je réagissais ainsi. Oui, il était très intelligent… il me l'avait fait implicitement remarquer à de nombreuses occasions.
Il avait grandi entouré du seul amour maternel, n'ayant jamais eu de père. Il était beau, certes… il avait de magnifiques cheveux longs et fins, également… il ne s'était pas passé un jour sans que je lisse mes doigts dedans… Enfin… Pas un jour avant ce renversement.
Je n'avais pas comprit, sur le coup. Et puis, tout s'était passé si vite…
Il avait suffit que j'entre dans sa chambre et que j'hurle en le voyant couvert de sang, mon cher fils. Après… le noir.
Mais j'ai fini par savoir ce qu'il était devenu, j'ai su que mon fils, que j'avais tant aimé, était en fait quelqu'un d'autre.
Mon cher fils… sa photo plaquée sur les avis de recherche, dans les journaux pour parler de son exécution…
Zolf Kimblee.
