Auteur : Trill of desire.
Titre : Et il vécu chez les Malfoy.
Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à J.K. Rowling mais l'histoire est mienne.
Rating/Warning : M pour des relations sexuelles explicites entre deux hommes. Si vous n'aimez pas les slash, vous connaissez la sortie.
Note : Bonjour à tous. Je suis ravie de pouvoir poster ma toute première fiction sur le site. J'essaierais de publier les chapitres à intervalle régulière de façon à ne pas trop frustrer mes éventuels lecteurs. Vous pouvez laisser critique positive ou négative. Mais si elle est négative, j'aimerais savoir ce qui vous a déplu et que votre commentaire soit constructif, s'il vous plaît.
Sur ce, bonne lecture !
Dans un coin reculé d'Angleterre se trouvait une ruine de ville appelée autrefois « Shadow ». Portant très bien son nom à nos jours, elle était plus que déserte et personne n'essayer de la monter à son apogée une nouvelle fois, la dernière avait été bien trop terrible pour tous. Au sein d'un grand bâtiment de l'ancien centre-ville, il existait une pièce aux dimensions raisonnables qui pouvait accueillir une vingtaine de personnes tout au moins. Une grande table en bois massif trônait au beau milieu, entourée de divers meubles permettant de s'asseoir. De grandes étagères comblées de livres anciens aux pages jaunies tapissaient les murs au point qu'on n'en voit plus la couleur et un tapis moelleux mais poussiéreux recouvrait le sol.
Au centre de la table, se trouvait un tas énorme composé de couvertures en tout genre faîtes dans tous les matériaux possibles et inimaginables. Emmitouflé quelque part dedans, un enfant d'une année tout au plus avait l'air de bouder. Ses grands yeux verts fixaient le plafond avec acharnement, comme pour essayer désespérément de voir ce qu'il se passait autour de lui. Les lourdes couvertures n'aidant pas, il faisait donc la tête, espérant que de cette manière, quelqu'un fasse attention à lui. Ses courts et hirsutes cheveux noir corbeau cachaient une fine cicatrice en forme d'éclair qui barrait son front, signe indélébile de son destin déjà tout tracé.
Autour de lui, un petit groupe d'une dizaine de personnes s'affairaient à débattre sur un sujet nous étant inconnu. Le plus âgé soupira, la mine exaspérée et intima le silence. Plusieurs protestations fusèrent, mais les vagues de magie puissante qu'il projetait mis court à toute sorte de jérémiade.
« Bien. Maintenant que tout le monde est plus ou moins calmé, nous allons pouvoir commencer à parler de ce pourquoi je vous ai réunis.
-Avant tout, professeur, j'aimerais poser une question. » Annonça froidement un grand homme blond à l'air dur et aristocratique posté à l'écart du groupe avec une femme, blonde, elle aussi. « Nous voudrions savoir, si cela est possible, ce que Narcissa et moi faisons là. Car après tout, nous ne sommes pas membres de l'Ordre du Phœnix, c'est même plutôt le contraire. »
Une femme d'un âge mur approuva vivement ses dires tout en lui lançant un regard meurtrier. Le vieil homme lui jeta un regard désapprobateur.
« Allons, allons, Minerva, ne soyez pas comme cela avec eux.
-Comme quoi, professeur Dumbledore ?
-Et bien... Comme ça.
-Cela ne m'aide en aucun cas. Et puis, je ne ressens envers eux qu'un dégoût profond. Il est donc difficile d'agir autrement dans ces conditions.
-Certes, mais ce n'est pas une raison, calmez vous voyons.
-Me calmer, professeur ? Comment diable pourrais-je donc me calmer alors que deux... Serviteurs (elle cracha le mot) de Vous-Savez-Qui sont dans la même pièce que nous ? Même si leur maître a disparu, je ne...
-Justement ! Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est défait ! Nous devrions être en train de faire la fête avec le pays au lieu d'être coincés dans une pièce miteuse au cœur de Shadow avec des Mangemorts ! » La coupa un homme roux à l'allure quelque peu pitoyable de part ses vêtements.
« Parce que vous croyez que cela nous enchante d'être ici avec des pauvres qui n'ont même pas de quoi se payer des vêtements convenables ? » S'exclama la femme blonde nommée Narcissa.
Le ton montait, indéniablement.
« Oh, vous, avec votre cul en or, vous pouvez vous la fermer ! On ne vous force pas à rester ! » Contre attaqua une rousse.
-Duel de sorcières ! » Lança quelqu'un.
« Huhu...
-Pourrais-je savoir quelle est cette... chose sur la table ? » Demanda un homme à la voix nasillarde et aux cheveux noirs et gras.
« Non, mais vraiment... C'est n'importe quoi ici ! Ne puis-je donc pas avoir la réponse à ma question ? » S'impatienta l'homme blond « Et puis depuis quand ma femme se bat comme une vulgaire Gryffondor ?
-Allez savoir, Lucius...
-Silence ! » Hurla Dumbledore. Tous se turent, effrayés par la puissance qu'il dégageait. « Bien, tout d'abord, Severus, ce n'est pas une chose...
-Pourtant...
-Pourtant ?
-Et bien... C'est vert, ça braille et ça gigote dans tous les sens. Pour moi, c'est une chose. »
A ces mots, la rousse -alias Molly Weasley- se précipita sur la fameuse « chose » pour la soulever dans ses bras et la bercer.
« Je me demande pourquoi il est de cette couleur... »
L'enfant au teint verdâtre fit un bruit bizarre, lui vomit dessus et se mit à pleurer. Narcissa Malfoy pouffa, puis éclata d'un rire clair.
« Qui sait ? Peut être pour ça !
-C'est d'un chic...
-Severus, quelle petite nature vous faîtes ! » Se moqua Dumbledore. « Ce n'est qu'un enfant ! »
Ledit Severus fit la moue tandis que Narcissa se leva de son fauteuil en cuir noir rembourré dans lequel elle était assise, s'approcha de Molly et éleva l'enfant dans ses bras en prenant soin de ne pas toucher la bouille d'une couleur écœurante qu'il avait rendu. Elle lui jeta un sort de nettoyage et frotta son nez contre le sien. Surprit, il ouvrit grand ses yeux remplis de larmes de crocodile puis gazouilla joyeusement. Lucius fronça les sourcils.
« Cissa, depuis quand t'occupes-tu d'un enfant qui n'est pas le notre ?
-Depuis maintenant, je suppose. Instinct maternel oblige.
-Je dois avouer que cela tombe très bien que cet enfant vous apprécie, Narcissa. »
L'ensemble de la pièce ne comprit pas ce qu'il avait voulu dire. Certains froncèrent les sourcils, d'autres pincèrent les lèvres agacés, tandis que Molly essayait de nettoyer son chemisier à la façon des Moldus tout en écoutant d'une oreille.
« Que voulez-vous dire par là, Albus ? » S'impatienta Minerva McGonagall.
« Ce que je veux dire, c'est que ce garçon est là pour une raison bien précise qui...
-Oh, cessez de tourner autour du pot ! »
Albus Dumbledore soupira, las,. Puis il se jeta à l'eau.
« Cet enfant est Harry Potter (les réactions, diverses, allaient du choc à l'admiration en passant par le dégoût).
-Cela veut dire que... Lily et James... (McGonagall étouffa un sanglot et même Lucius eut l'air peiné).
-Oui... » Dit Dumbledore d'un air grave. « Ils sont morts.
-Je n'arrive pas à y croire... Je ne voulais pas l'admettre... Oh, Albus...
-Je sais... Je sais... » dit-il gravement.
« Alors, ce qu'on raconte est vrai ?
-Que dit-on ?
-On dit que... Voldemort (ils sursautèrent à la mention de ce nom) est venu hier soir à Godric's Hollow pour y chercher les Potter. D'après la rumeur, on dit qu'il a essayé de tuer Harry. Mais il en a été incapable. Il n'a pas réussit à supprimer ce bambin. Personne ne sait pourquoi ni comment, mais tout le monde raconte que lorsqu'il a essayé de tuer Harry Potter sans y parvenir, le pouvoir de Voldemort s'est brisé, pour ainsi dire – et c'est pour ça qu'il a... disparu. »
Dumbledore hocha la tête d'un air sombre, le regard fixé sur le bébé à présent orphelin dans les bras de la femme Malfoy.
« C'est... c'est vrai ? (elle bredouilla) Après tout ce qu'il a fait... tous ces gens qu'il a tués... Il n'a pas réussit à tuer ce petit garçon ? C'est stupéfiant... rien d'autre n'avait pu l'arrêter... mais au nom du ciel, comment Harry a t-il pu survivre ?
-On ne peut faire que des suppositions. On ne saura peut-être jamais. »
La plupart des personnes sortirent un mouchoir pour s'essuyer les yeux ou encore se moucher bruyamment, tel une corne de brume. Dumbledore secoua la tête.
« Si vous êtes ici (sa voix surpris et l'ensemble de la pièce sursauta), c'est parce qu'à la base, je comptais envoyer cet enfant chez son oncle et sa tante Moldus, la seule famille qui lui reste (un demi-géant grogna). Sauf qu'il se trouve que Lily et James Potter ne le voulaient pas. C'est pour cela que, par précaution, ils m'avaient envoyé une lettre à la naissance de Harry, où il leur arriverait quelque chose. Je ne m'en suis rappelé qu'il y a quelques heures. C'est pour cela que vous êtes ici.
-Çà veut dire que...
-Oui, le ou les futurs tuteurs du fils Potter sont dans cette pièce.
-Ce n'est pas ce que je voulais dire, mais bon.
-Et que vouliez vous dire, Severus ? »
Ledit Severus pinça les lèvres.
« … Ils étaient au courant de la prophétie ?
-C'est fort probable.
-Mais ! Comment ont-ils pu... ?
-Nous reviendrons sur ce sujet plus tard, si vous le voulez bien(il n'attendit pas une quelconque réponse avant de changer de sujet). Lucius, pourrais-je savoir ce que vous avez à froncer les sourcils ?
-Et bien, ceci n'explique pas cela. Nous n'avons rien à faire ici : les Potter nous aimaient autant que nous les aimons soit pas du tout et, comme vous l'avez si bien dit tout à l'heure, Minerva, nous sommes des partisans du Seigneur des Ténèbres qui a été vaincu par ce marmot ! (Il pointa du doigt Harry qui gazouillait toujours dans les bras d'une Narcissa aux joues rosées). Et de toute façon, si nous avons la garde, ce qui est très peu probable voir impossible, qui vous dit que nous le traiterons bien ? Nous pourrions très bien venger notre Maître, bien que cela ne le ramène pas ! Et puis... Cissa ? Qu'est-ce qu'il y a ? »
La couleur des joues de l'interpellée se fit plus prononcée.
« Je dois dire que ton air pincé est assez comique... (Il ouvrit la bouche sous l'outrage) Mais c'est surtout que... (elle se mordit la lèvre inférieure et refréna une envie de partir en courant) Je... j'étais amie avec Lily Potter.
-Je te demande pardon ? Ne t'avais-je pas dit de ne plus la fréquenter ? Sais-tu seulement tout ce que son mari m'a fait ?
-Non, mais...
-Malfoy, nous n'avons strictement rien à faire de tes histoires de couple, alors si vous vouliez bien nous débarrasser le plancher...
-Mais avec plaisir. Viens, Cissa, on y va. »
Il se leva dans un tourbillon de cape et se dirigea vers la porte en fer rouillé autrefois couverte de pierres précieuses. Hésitante, le bébé toujours dans les bras, Narcissa ne savait que faire. Heureusement pour elle, Dumbledore vint à son secours.
« Mr Malfoy, je vous prierais de rester ici. Cette histoire concerne les personnes présentes autant que vous. Je l'ai dit tout à l'heure. Je ne vous aurais pas fait venir s'il n'y avait pas une raison. Et puis, votre femme et Lily Potter étaient amies, c'est un élément à prendre en compte. Alors, s'il vous plaît, rasseyez-vous. »
Lucius, contrarié qu'on lui donne un ordre (même demandé convenablement) sans qu'il ne puisse y répondre quoi que ce soit, ne fit que l'ignorer avec superbe. Dumbledore soupira une énième fois dans la soirée puis eut un sourire sadique à faire pâlir le diable en personne et lança un « Incarcerem » au blond qui tomba au sol dans un bruit mât et un tourbillon de poussière s'éleva quand il toucha le sol, impuissant.
« Hagrid. » Tonna la voix puissante, mais amusée du professeur.
Le demi-géant se leva, renversant une chaise au passage, attrapa Malfoy par les col et le reposa avec une douceur brutale sur son fauteuil. Le directeur, un sourire innocent flottant sur son visage, lui subtilisa sa baguette et demanda joyeusement :
« Vous comptiez aller quelque part, Lucius ?
-Je comptais rentrer chez moi, mais puisque ma présence semble être indispensable ici, je vais vos faire l'honneur de rester.
-Dit l'homme saucissonné sur son fauteuil » Ajouta Arthur Weasley, railleur.
Il se fit fusiller par un regard des plus terrifiants de la part du blond.
« Allons, messieurs. Cessez vos enfantillages pour ce soir, vous voulez bien ? Après cela, vous pourrez vous disputer dès votre sortie de cette salle. N'est-ce pas, Severus ?
-Hn...
-Vous voyez ! » Fini Dumbledore gaiement.
Malfoy et Weasley regardaient le professeur comme s'il lui avait poussé des antennes et que sa peau avait virée au vert. Même Hagrid qui respectait affreusement Albus le regardait de façon indéchiffrable. Quand le vieil homme pris conscience des regards dubitatifs dont il était la cible, il se reprit.
-Ahem, bref. (Il sortit une enveloppe cacheté du seau des Potter d'une des nombreuses poches de sa longue robe violette, redressa ses lunettes en demie-lune et enleva la lettre de son contenant). Je vais vous lire ce qu'elle dit.
Il s'éclaircit la voix et déplia la feuille.
Professeur Dumbledore,
Nous avons le plaisir de vous annoncer la naissance de notre fils, Harry.
Bien entendu, je suppose que vous vous doutez que nous ne vous envoyons pas cette lettre que pour cela. En effet, le Lord Noir nous voudrait de son côté et ce n'est un secret pour personne. Nous ne voulons aucunement qu'il arrive quelque chose à Harry à cause de ça. C'est pourquoi, après quelques semaines de réflexion, Lily et moi voudrions que vous envoyiez notre fils chez des personnes de confiance, s'il nous arrivait malheur. Car l'envoyer chez les Moldus servant de famille ne serait définitivement pas une bonne idée. Merlin seul sait à quel point ils détestent tout ce qui est en rapport avec la magie. Qui sait ce qu'ils pourraient lui faire ?
Notre choix vous paraîtra peut-être étonnante, voir complètement stupide et inconsciente mais c'est que nous voulons. Seul le bonheur de Harry nous importe et nous savons tous deux à quel point ces gens sont affectueux (bien qu'ils ne le montrent pas toujours...)
Donc, s'il nous arrive quoi que ce soit, confiez notre fils, Harry à Lucius et Narcissa Malfoy.
Bien à vous,
Lily et James Potter.
Dans la pièce, un lourd silence s'était abattu. Lucius avait les yeux exorbités et Narcissa avait faillit laisser tomber Harry sous le choc. Les Weasley n'en croyaient pas leurs oreilles, McGonagall fronçait très fort les sourcils et Hagrid et Severus, bien qu'ils soient déjà au courant, ne purent s'empêcher d'être de nouveau surpris.
« Que... » Commença Minerva « C'est impossible ! Pou... Pourquoi Lily et James auraient-ils voulus que leur fils soit élevé par de sales Mangemorts s'il leur arrivait malheur ? (sa vois se fit désespérée) Dîtes moi qu'ils étaient sous Imperium, Albus !
-Peut-être qu'ils voulaient qu'il vive dans la bien aisance... Mais il va finir pourri gâté au point de se prendre pour le centre du monde ! » S'égosilla Molly.
Ces mots firent à Lucius l'effet d'une gifle.
« Comment osez-vous ?
-Comme ça ! J'ose, c'est tout !
-Voyons, arrêtez de...
-Albus ! Vous ne pouvez pas accepter ça aussi facilement !
-Vous croyez vraiment que je viens seulement d'accepter cela ? J'ai reçu cette lettre à la naissance de Harry, soit il y a près d'un an. J'estime avoir eu assez de temps pour réfléchir au contenu de cette lettre. Et même si, comme vous, je pensais qu'ils étaient sous Imperium au début, il n'en était rien ! Ils se doutaient que je les prendrais pour des fous, c'est pour cela qu'ils sont venus dans mon bureau plusieurs fois pour me montrer leurs arguments. Et ils sont valables.
-Je ne vois toujours pas pourquoi ce sont eux qui ont eu la garde... Et Sirius, alors ?
-Sirius a du mal à s'occuper de lui-même, alors vous l'imaginez avec un enfant ? »
Le silence retomba. Narcissa était pensive et ne faisait plus attention à Harry qui lui tirait les cheveux, mécontent du manque d'attention. Severus se penchait d'avant en arrière sur sa chaise en marmonnant des inepties, Hagrid se tamponnait les yeux avec un mouchoir de la taille d'une nappe en repensant aux défunts parents du bébé, Minerva était quelque peu perdue et Mr et Mrs Weasley étaient contrariés. Soudain, Lucius demanda :
« Pourquoi ne pas avoir simplement invités Narcissa et moi au lieu de ramener tout ce petit peuple ?
-Et bien... » Commença Albus en ignorant les grognements des Weasley « Arthur et Molly Weasley sont des témoins, car si nous avons eu des doutes, imaginez l'Angleterre toute entière ! Hagrid et Severus vérifient que je n'omette aucun point important, puisqu'ils ont déjà lu la lettre et la liste de raisons et Minerva est là pour meubler la conversation.
-Je vous demande pardon ?
-Vous savez, les longues conversations sont souvent ennuyeuses quand vous n'êtes pas là.
-Vous êtes la délicatesse incarnée, Albus.
-Je sais ! »
Lucius, qui se sentait très peu concerné par cet échange de courtoisies jeta un coup d'œil vers sa femme qui berçait lentement, mais avec une tendresse non feinte l'enfant dans ses bras. Celui-ci s'était assoupi, épuisé par toutes ces émotions fortes. Puis il se tourna de nouveau vers le directeur de Poudlard.
« Vous avez parlé d'une « liste de raisons », professeur. Qu'est-ce donc ? »
Dumbledore leva les yeux vers lui.
« La liste des raisons pour lesquelles Lily et James vous ont choisi vous et non quelqu'un d'autre.
-Pourrais-je les entendre ?
-Bien sûr. Vous souhaitez que tout le monde reste ?
-Cela m'est bien égal.
-Très bien. »
Albus farfouilla dans une de ses poches et en sortit un long parchemin recouvert d'encre verte.
« Première raison donnée par Lily : « Ils sont dignes de confiance. Il suffit de voir tout ce que j'ai bien pu confier à Narcissa ! Une amie de Gryffondor ne s'était pas gênée pour dire à tout le monde un secret assez... honteux. Mais Narcissa n'a rien dit. Comme quoi, un Serpentard peut parfois être plus loyal qu'un Gryffondor. »
-Alors, Gryffondor ne contenait pas que des andouilles détestant les Serpentard ? Ravie de l'entendre dire ! »
Dumbledore sourit.
« Deuxième raison donnée également par Lily : « Lucius et Narcissa ont un fils du même âge que Harry. Ils pourront s'amuser tous les deux comme ça ! »
« Troisième raison, donnée par James, cette fois.
-Oh ! (Lucius siffla, admiratif) Alors, comme ça Potter avait des choses gentilles à dire sur nous ?
-Apparemment. « Les Malfoy sont fiers, c'est un fait. Je voudrais que mon fils le soit. Pas aussi fier que Lucius, car, sinon ce serait un obstacle de temps en temps, mais au moins un peu. Ce que j'aime, c'est qu'ils sont fiers de leur famille. Quand mon fils sera adolescent, je ne veux pas qu'il ait honte de ses parents et qu'il ne veuille pas de marques d'affections en public, comme le font certains. Je veux qu'il sache que la famille, c'est important et que, sans elle, nous ne sommes plus grand chose. »
Un silence suivit la déclaration. Dumbledore ne s'en préoccupa pas et continua.
« James, toujours. « Je ne veux surtout pas que mon fils soit raciste, que ce soit avec les enfants nés Moldus, comme sa mère, les pauvres ou encore les Mangemorts. Les a priori des Malfoy sont seulement en public. Jamais dans l'intimité ils n'insulteraient quelqu'un à cause de son rang ou quoi que ce soit d'autre. Mais l'honneur passe avant tout et, même si les coutumes ne plaisent pas, ils s'affichent comme des racistes purs. J'espère quand même que Harry n'aura pas ces a priori, même en public. »
Personne n'avait encore ouvert la bouche, puis Narcissa rompit finalement le silence.
« Que veut dire James quand il parle... « d'intimité » ?Il n'est jamais venu chez nous. »
Lucius rosit et Dumbledore eut un sourire malicieux.
« Qui sait ? »
Dumbledore cita toutes les raisons les unes après les autres et, quand il finit enfin, tous crurent que leur tête allaient imploser. Mais elles avaient servi aussi à rappeler à certains -comme Lucius- quelques souvenirs plutôt... brûlants.
« S'il vous plaît, professeur. (Dumbledore haussa un sourcil dans sa direction). Vous pourriez me rendre ma baguette et me libérer de votre sort du saucisson ? J'ai vraiment l'impression de devenir un morceau de viande compressé dans un filet.
-Oh, oui, bien sûr. »
Il lança un Finite Incantatem et Lucius fut enfin libre de ses gestes. Il prit sa baguette, la rangea on ne sait où et se dirigea vers la porte.
« Narcissa, tu viens ? Nous rentrons à la maison.
-Mais et le...
-N'oublies surtout pas le gosse, ce serait bête de perdre notre second fils dès son adoption. »
Si l'assemblée fit d'abord les yeux ronds, ils sourirent presque tous après cette phrase. Tranquillement endormi dans les bras de Narcissa, Harry eut un léger tressautement lorsqu'elle transplana.
Il fut mis au lit à côté d'un petit garçon blond qui s'accrocha à lui comme s'il était un ours en peluche dès que les bras de sa mère lâchèrent Harry.
