Idée de fic qui est née suite à un délire sur msn... Me suis dis que finalement, on n'avait jamais réellement entendu parler de ce qui fut la vie de famille des Weasley avant que Ron aille à Poudlard. Alors j'essaie de remédier à ça!
A Aby/Fred, Lou/George, Melo/Bill, Menelie/Charly, Cynt/Molly et Chrystal/Ron...
Bonne lecture!
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Le jour où…
Ron est devenu un Weasley.
- Ron !
Un jeune garçon pas plus vieux que de sept ans, se frotta la tête en la levant de son tout nouveau jeu d'échec (nouveau car il venait d'arriver dans la famille). Il hésita un court moment puis, retourna finalement à la contemplation de son roi.
- ROOOOOOOOOOOOOON !
Cette fois, il laissa sortir un soupir de sa bouche, sans néanmoins bouger de sa chaise. C'est pas qu'il n'avait pas confiance en ses frères mais… finalement c'était ça, il n'avait pas la moindre confiance en Fred et George. Pas depuis qu'une araignée s'était malencontreusement retrouvée flottante au beau milieu de son bol de lait matinal… pas depuis qu'il ne l'avait pas remarquée et l'avait tout aussi malencontreusement avalée.
Sans doute avait-il raison car quelques mètres plus bas, deux garçons de huit ans se ressemblant comme deux gouttes d'élixirs, parlaient à voix basse quelques secondes, avant de se remettre à hurler :
- ROOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !
- Ca va ! Rugit une femme arborant un tablier autour de sa taille. Vous ne pouvez pas laisser votre frère tranquille quelques minutes ? Que je vous entende crier encore une fois et vos fesses s'en rappelleront !
Sur ces mots, elle rejoint ses marmites sans se rendre compte que ses fils venaient de trouver une nouvelle victime.
- Gin', viens voir, souffla Fred.
Méfiante, la petite fille resserra sa poupée le long de son corps et s'approcha de ses frères.
- Tu sais que t'es notre sœur préférée, dit George en passant une main autour des épaules de la gamine.
- Et pas seulement parce que t'es la seule sœur que l'on ait… poursuivit Fred. Est-ce que tu serais prête à nous rendre un service ?
Et sans lui laisser le temps de répondre, George se pencha à son oreille et lui murmura quelque chose qui devait coûte que coûte, rester inaudible aux oreilles de leur mère. Sitôt fait, la gamine s'éloigna dans les escaliers, et entra dans la chambre qu'elle partageait avec Ron.
Alors, elle resta stoïque devant lui, attendant patiemment qu'il daigne la regarder. Le garçon fit d'abord comme s'il ne l'avait pas vu mais voilà, même si petite qu'une enfant de six ans, une présence reste une présence.
- Quoi ? Demanda-t-il enfin.
- Le magazine des canons de… chou… chi…
- … Chudley ! Quoi le magazine ?
- Bah il est arrivé et il est encore sur la table.
Il n'en fallut pas plus au garçonnet pour laisser en place son jeu d'échec et descendre deux à deux les marches jusqu'à la cuisine.
Les canons de Chudley, c'était son truc à lui. Et ses parents lui avaient offert l'abonnement à leur magazine dès qu'il avait su lire.
- Ron ! Combien de fois devrais-je te dire de ne pas courir dans les escaliers ?
- Désolé 'man.
- Heureusement que tu es moins turbulent que tes frères. Je n'imagine même pas si…
Molly Weasley pouvait bien poursuivre son monologue, le dernier de ses fils était bien trop occupé à rechercher sa relique. Et lorsqu'il l'aperçut enfin, il sentit ses oreilles devenir soudainement rouges.
En face de lui, Fred et George tenaient son magazine favori sous la flamme d'une bougie, tout sourire aux lèvres.
- Bon qu'est-ce que vous voulez ? Demanda Ron en retournant ses poches pour faire voir ce qu'il possédait.
- Pour qui tu nous prends frangin… rit Fred. Comme si c'était notre genre… Elles sont à quoi tes dragées de Berthie ?
- Caramel, fraise et bière-au-beurre.
- Tu les as goûtées ? Demanda suspicieusement George.
Ron hocha positivement la tête pendant que d'un regard entendu, les deux autres s'emparaient des bonbons.
- Dis, poursuivit George. Ca te dirait d'être un vrai Weasley ?
- Je croyais que c'était pas possible, se méfia Ron. Tu m'as dis qu'une famille pouvait pas comporter plus de cinq garçons… Même chez les moldus. Et que je devais être le fils du concierge de Poudlard.
- Arf… c'est moche ça… compatit Fred. Mais y'a peut-être moyen qu'on revoit nos sources…
- Non, je ne marche pas ! Vous allez encore m'attirer des ennuis !
- Ca ne tient qu'à toi, le coupa George tout en faisant mine de s'éloigner. On pourra continuer à dire que t'es pas un Weasley… Ca sert à rien que je te rende ce magazine… Il est arrivé aux noms des Weasley et t'es pas un Weasley alors…
Ron regarda s'éloigner son précieux bien. Bill lui avait bien dit de ne surtout jamais écouter les jumeaux. Sauf en cas de gros problèmes… et s'il ne pouvait pas lire son magazine, ça c'était un gros problème non ?
- Attendez !
Arborant un sourire triomphant, les garçons s'approchèrent de leur frère et lui chuchota un plan qui fit frissonner le plus petit.
- Vous êtes sûrs que ça fera rien ?
- Ca sera juste drôle, le rassura Fred.
- Pourquoi vous le faîtes pas, alors ?
- Tu veux ton bouquin ou pas ?
- Oui George… comment je fais ? Se résigna-t-il finalement.
Quelques secondes plus tard, le garçon déambulait dans le jardin, bougie allumée dans la main droite et drôle de bâton rouge dans la gauche.
Il se retourna une dernière fois, et vit que ses frères le surveillaient du coin de l'œil. Il n'avait pas le choix…
Soupirant, il s'approcha d'un petit tas de terre, priant Merlin pour que le gnome qui y avait élu domicile ne soit plus là, et y enfonça le petit bâton en prenant bien garde de le mettre à l'endroit. Alors, il ferma les yeux en approchant la bougie et les rouvrit juste assez pour voir le petit bout de ficelle s'enflammer. Dès lors, il se mit à courir de toutes ses jambes, comme le lui avait conseillé ses frères avant de se percuter au corps massif de sa mère, portant à bout de bras un panier plein de linge sentant bon le savon.
- Ca ne va pas, Ronichounet ?
Il eut juste le temps de lui montrer la frayeur qui naissait dans ses yeux, qu'un énorme « boum » se fit entendre. Pour la première fois de sa vie, il vit une pluie de terre tomber du ciel. Pour la première fois de sa vie, il entendit sa mère hurler à son mari qu'il avait hérité des gènes de ses frères. Pour la première fois de sa vie, il eut conscience qu'il était désagréable de s'asseoir lorsque l'on a les fesses douloureuses.
Voilà comment Ron est devenu un Weasley.
