Hey, bien, vu que je n'ais rien publié depuis plusieurs années sur ce site et que je débarque avec un OS sur un couple que je n'avais jamais testé, on tenté de faire les choses correctement.
Le plus facile, d'abord.
-Titre: Un vrai baiser
-Genre: Slash
-Couple: Sirius X Remus
-Disclaimer: JKR est la véritable propriétaire de cet univers, de ces personnages et d'une villa au bord de la mer. Je ne possède que le scénario et deux personnages inventés et inutile, mais je doute que l'un ou l'autre me rapporte une quelconque somme d'argent.
Bien, maintenant le blabla inutile: ce sera surement un OS en plusieurs parties, trois ou quatre, pas plus. Non, il n'y a pas de date buttoir fixé pour les sorties, parce que je suis un déchet humain 90% du temps et que je ne veux pas vous décevoir.
Enfin, il possible que vous constatiez quelques fautes d'orthographe. Je tiens à vous préciser que je possède un fantôme dans ma chambre qui s'amuse à en glisser dans mes écrits dès que j'ai le dos tourné. Je décline donc toute responsabilité.
Sur ce, bonne lecture!
Samedi.
A Poudlard, dans le dortoir des cinquièmes années de Griffondor, trois profonds soupirs se firent entendre.
-Je déteste cette période de l'année. Gémit James Potter, jeune homme aux cheveux en batailles, Maraudeurs et, actuellement, en plein désespoir.
Il fut vivement approuvé par ses deux amis présent dans la pièce, chacun assis sur son lit respectif, Remus Lupin et Peter Pettigrow, qui semblaient tout deux dans le même état de lassitude.
-On savait pourtant que ça arriverait. Commenta Remus, un sourire crispé sur le visage. C'est la même chose chaque année.
-J'arrive pas à m'y faire. Rajouta le petit dernier de la bande. C'est tellement... extravagant?
-Non, stupide! Corrigea James. Voilà ce que c'est! Stu-pi-de! D'ailleurs, je me demande encore pourquoi on s'y conforme chaque année.
-Parce que si on ne le fait pas, il sera insupportable, Prongs. Et aucun de nous ne veux que ça arrive.
-Maaaaiiiis, Moooonyyyy, gémit le jeune attrapeur, j'ai pas envie! Pas cette fois! Tu sais que je l'adore, mais ça c'est sûrement la pire partie de lui. Tu sais c'est quoi son problème? Il est trop égocentrique. Voilà, c'est dit.
Sur c'est mot, et comme si il venait de déclarer la chose la plus importante de sa vie, il croisa les bras sur son torse, défiant du regard ses deux compagnons de le corriger. Ce qu'ils ne firent pas, étant tout à fait d'accord avec cette affirmation. Remus se retint, tout de fois, de faire remarquer au garçon qu'il possédait le même défaut - raison pour laquelle il s'était toujours fait remballer par la ''femme de sa vie'', Lily Evans de son vrai nom.
A la place, il se contenta de poser à nouveau le regard sur ce qui les bouleversait tant, autrement dit, la lettre qu'il tenait actuellement entre les mains. En fait, il y en avait trois – une pour chacun des garçons – toutes fermées par une petite marque de cire en forme de patte de chien et agrémenter de phrases tel que ''Le plus beau jour du monde arrive'', ''Prosternez-vous et soyez heureux'' ou ''Sirius maître du monde!''.
Le loup-garou, fixant la dernière affirmation, se dit que si cela ce produisait, il n'hésiterait pas à se rendre sur la lune, si il le fallait, pour échapper à une chose aussi horrible. Il avait beau être son ami – et même un peu plus que ça, à ses yeux, il était forcé de le reconnaître – il n'avait absolument aucune envie de vivre dans un monde où Sirius Black serait au pouvoir.
-En même temps, si on n'avait pas ces listes chaque année, on ne saurait probablement pas quoi lui offrir. Tenta maladroitement le rat assis à sa droite.
Il se recroquevilla immédiatement sur lui-même devants le regard noir de James.
-Je sais parfaitement ce qu'il faudrait lui offrir. Un cerveau, c'est la seule chose dont il a besoin pour son anniversaire. Et sûrement le seul cadeau qui lui serait utile.
Car, oui, c'était exactement de ça qu'il s'agissait. Comme chaque année depuis leurs entrées à Poudlard, les trois colocataire de Sirius Black trouvait, au pied de leur lit, une semaine avant la date fatidique, une liste de cadeau potentiel à offrir à leur ami. Bien entendu, quand on connaissait le jeune homme de Griffondor, on ne pouvait même pas s'étonner devant l'extravagance de ces listes, dont les objets étaient toujours dangereux, extrêmement chère ou très difficile à ce procurer. Et toujours à la même période, ses amis se démenaient pour réussir à se procurer l'un de ces objets – celui qui leurs semblait le plus accessible – avant que n'arrive le matin de l'anniversaire.
Il n'y avait eu qu'en première année où les trois Maraudeurs avaient complètement ignorés ces catalogues farfelus. Et ils s'en étaient mordus les doigts. Durant le mois suivant, leur camarade avait été le plus désagréable possible, autant dans ces blagues que dans ces remarques. Au grand étonnement de tous, connaissant le personnage, il avait été suffisamment subtile pour que l'on ne puisse rien lui reprocher, ce qui n'avait pas empêcher les trois autres de vivre un mois infernal.
Ils s'étaient tous promis de ne plus jamais avoir à revivre ça.
C'est pourquoi, en cette belle après-midi de printemps, il était réuni dans leurs dortoir – Patfoot ayant mystérieusement disparu depuis le réveil – se préparant à ouvrir les lettres qui signerait leur calvaire durant la prochaine semaine. Et aucun d'entre eux n'était enthousiaste.
-Bon, qui commence ? Questionna Moony.
-Moi. S'empressa de proclamer le joueur de Quidditch, à l'autre bout de la pièce. Autant y passer tout de suite, je préfère savoir ce qui m'attends. Mais je jure qu'il me le payera pour mon anniversaire. Rajouta-t-il en déchirant l'enveloppe sans aucune douceur.
Il déplia la liste et la parcouru du regard. Petit à petit, alors que ses yeux se déplaçaient sur la feuille de parchemin, une expression de consternation mêlé de désespoir apparut sur son visage.
-Mais il se fout vraiment de moi, celui-là. Rugit-il, secouant la feuille comme si c'était son frère de cœur.
-Vas-y, l'invita Remus. Conte nous les dégâts.
Liste des cadeaux à offrir à Sirius Patfoot Black, pour le jour bénit de sa naissance, pour Prongs :
-Un trembloteur, sans la sécurité
-L'épée des Griffondor, elle me revient de droit, je suis le meilleur des Griffondor
-Une petite-table-soit-mise
-MinCho 2000 parce que le grand joueur que je suis à le droit au meilleur
-Un déluminateur
-Honeydukes
-Une moto moldue
-Une siromi et ne demande pas ce que je vais en faire
Un grand silence suivit. La liste était à l'image de ce qu'ils attendaient, mais ils ne pouvaient s'empêcher d'être consternés. Par quel mystère le cerveau de Sirius était-il capable de désirer de telle choses. Quelque chose clochait visiblement dans la tête de leur meilleur ami.
-Tu vas choisir quoi ? Demanda Wormtail, bien qu'il sache parfaitement que sa liste ne devait pas être plus fameuse.
-La mort. Soupira James, en s'affalant sur son lit. Ça sera toujours plus simple que ça.
Et il se remit à secouer la feuille au dessus de sa tête. Il finit toutefois par la jeté loin de lui – l'ayant sûrement mémorisé, qui a dit que James Potter était un idiot – et invita d'un geste l'animagus rat à lire la sienne. Les mains tremblante, le garçon rondouillard déchira l'enveloppe et commença à lire à voix haute.
Nous ne perdrons pas de temps à décrit la liste qu'il reçu, contentons-nous de préciser qu'elle était aussi absurde que la précédente et qu'il frôla la crise cardiaque par trois fois.
Après quelques encouragements et de nombreux soupir, Remus se décida enfin à ouvrir la sienne. Il avait beau savoir que jamais son ami ne mettrait de choses trop chères dans sa liste personnelle – il connaissait trop bien les soucis d'argents de la famille Lupin pour lui faire un coup pareil – il ne pouvait pas s'empêcher de nourrir une certaine appréhension face à ce qu'il allait lire.
Et, en effet, dès que ses yeux se posèrent sur le bout de papier, il sut qu'il aurait mieux fait de rester couché.
Il se dit qu'il préférait mille fois mille heure de colle avec Rusard, que d'avoir reçu cette lettre.
Il se dit que se priver de chocolat durant cinq ans aurait été plus inspiré que de la lire.
Il se dit que de se rendre nu dans la salle commune aurait été préférable à la comprendre.
Parce que ce qu'il avait devant les yeux était... Effroyable.
Merveilleux.
Terrifiant.
Excitant.
Impossible.
Il ne sut pas exactement combien de temps il resta là, sans bouger, à fixer les mots étalés devants lui, mais ce fut visiblement assez long pour que ces amis s'impatiente et viennent regarder par dessus son épaule et constater eux même les dégâts.
Après un bref silence, un petit gloussement s'échappa de la gorge du rat et, à ses côté le cerf soupira.
-T'as trop de chance, Moony...
-D-de la chance ?
-Bah, ouais. T'as pas à te casser la tête, toi au moins.
-Je suis assez d'accord avec Prongs. Y a pas plus facile.
-Ça n'a rien de facile, je vous signale.
-Si, c'est super simple. D'ailleurs, on échange quand tu veux.
-Désolé de te décevoir mon chère Wormtail, mais je doute que Paddy apprécie ce cadeau de ta part comme il va l'apprécier de celle de Moony. Et puis, t'as vraiment envie de lui donner ?
-Oh non, crois-moi. Mais si ça m'épargne cette corvée, je suis près à le faire.
-C'est horrible à dire, mais moi aussi.
Le jeune préfet de Griffondor regarda ses deux amis, atterré par leurs propos. Visiblement, ils ne voyaient pas la situation de la même manière que lui – ce qui était compréhensible puisse qu'ils ne voyaient sûrement pas Sirius comme lui le voyait. Prongs se releva d'un geste gracieux sur le lit du loup-garou et s'étira.
-Bon, en tout cas, c'est réglé pour Moony. A nous de nous débrouiller maintenant.
Il sauta sur le sol et s'avança vers la porte, ignorant complètement l'état de choc dans lequel il laissait son camarade.
-M-mais... mais, je v-veux pas ! S'écria Remus, désespéré, juste avant qu'il ne sorte.
James se retourna vers le jeune garçon aux cheveux doré, le regardant fixement, comme si il essayait de lire en lui. Un sourire, mélange d'ironie et d'amusant, s'afficha doucement sur son visage et ses yeux brillèrent de malice.
-Vraiment? T'en es sûr?
Et il quitta la pièce, vite suivit d'un Peter partagé en le tracas qu'allait être les prochains jours et le plaisir face à la nouvelle tournure que prenait les événements.
La porte se claqua doucement et Remus resta seul, dans le silence, la fixant comme si le salut allait venir la rouvrir et trouver une solution à son nouveau problème. Il reporta avec appréhension son regard sur le parchemin qu'il tenait entre ses doigts, espérant vainement que les mots aient changés entre temps. Bien sur il n'en fût rien.
Liste des cadeaux à offrir à Sirius Patfoot Black, pour le jour bénit de sa naissance, pour Moony :
-Un vrai baiser.
Le jeune lycanthrope relut plusieurs fois cette simple phase qui s'étalait toujours sur le papier.
C'était ça, que son ami attendait de lui pour son cadeau d'anniversaire? Il n'y avait d'ailleurs que cette seule et unique proposition dans sa liste personnelle, alors que le chien fou qui lui servait de camarade de chambre avait laissé plusieurs choix à leurs autres compagnons.
Remus se leva de son lit et marcha jusqu'à la fenêtre la plus proche. Il avait besoin d'un peu d'air, là tout de suite, ou il était certain de faire une crise cardiaque. Il ne savait vraiment pas quoi penser de cette demande.
Oh, ce n'était pas tant l'idée du baiser qui le dérangeait. Cela faisait déjà plusieurs mois que le préfet de cinquième année s'était rendu compte des sentiments bien plus qu'amicaux qu'il éprouvait pour l'animagus canin et il éprouvait de plus en plus de mal à ce contrôler en sa présence.
Alors un baiser avec Sirius, c'était le rêve.
Non, ce qui lui posait vraiment c'était les motivations de son ami. Pourquoi lui faire une telle demande, le jour de son anniversaire? Etait-il possible que Sirius éprouvait pour lui des sentiments similaires à ceux qui l'habitait depuis des mois? Le batteur des Griffondor aurait-il eu le courage que lui, Remus Lupin, n'avait pas, et n'aurait sûrement jamais, de ce déclarer?
Le jeune homme en doutait fortement. Son ami était la coqueluche du lycée, un fantasme ambulant, qui faisait baver les filles comme les garçons dès qu'il faisait un geste un peu trop sexy. Et touts ses gestes étaient sexy! Un miracle que Poudlard ne soit pas déjà une vrai piscine.
Sans compter que, en plus du physique avantageux, c'était un jeune homme brillant et drôle, débordant d'énergie, sociable et qui ne s'attachait jamais au convention social, lui donnant un côté rebelle qui était loin de déplaire. Remus le savait loyale et attentionné, débordant de courage et de confiance, autant en lui qu'en ses amis. Au final, même ses défauts – parce qu'il en avait, il ne fallait pas ce mentir – ne le rendait que plus attirant à ses yeux, car il le rendait complet et que Remus l'aimait ainsi.
Alors que ce Dieu vivant puisse avoir des sentiments amoureux à l'égard du préfet studieux, moralisateur et le nez toujours plongé dans ses livres, qu'il était, il ne pouvait même pas l'imaginer.
Et c'était sans compter sur sa lycanthropie. Remus doutait que la chose en elle-même pose réellement un problème à Sirius – ils ne serraient sûrement pas ami, dans le cas contraire – mais sa maladie ne l'avait pas vraiment arrangé physiquement parlant. Il était fin, pâle, couvert de cicatrices qu'il trouvait plus laide encore le visage de Rusard et des cernes monstrueuses tombaient presque constamment sous ses yeux.
Non, il n'y avait aucune chance qu'il puisse attiré Sirius, autant par l'apparence que par son caractère.
Mais alors pourquoi lui faire une telle demande ? Une blague ? Une envie de le mettre mal à l'aise ? Peut-être le brun avait-il des doutes qu'en à l'amour que son ami éprouvait pour lui et cherchait à le mettre devant le fait accomplit? Ou c'était peut-être un défit ?
Remus ne parvenait pas à comprendre le but de cette manœuvre et ça l'exaspérait profondément.
Il reporta son regard sur le parchemin qu'il tenait toujours.
Et puis, d'abord, qu'est-ce que ça voulait dire, un vrai baiser? Il devait seulement appuyer ses lèvres ? Y mettre la langue ? Et combien de temps est-ce qu'il devait durer ?
Toutes ces questions colorèrent ses joues de rouge et, perdu dans ses pensées, il n'entendit pas les, pourtant peu discret, bruits venant de l'escalier.
-Salut les gars !
Remus sursauta violemment en hurlant et se retourna, une main sur son torse, à l'emplacement de son cœur qui battait la chamade. Devant lui, le centre de son trouble le regardait hilare face à la réaction de son ami.
-Paddy, tu m'as foutue la trouille ! Et arrête de rire !
-Oh, pardon, Moony, mais c'était trop drôle. Parvint-il à dire entre deux éclats, si semblable à un aboiement. Tu cris comme une fille.
-Tu sais ce qu'elle te dit la fille ?
-Un truc, genre, Kyyyyyyaaaaaaaaaaaaaa. (oui, ceci est un cri de fille. Ne me jugez pas !)
Et il gloussa à nouveau.
-Pour quelqu'un de si masculin, je trouve que c'était merveilleusement bien imité. Je ne suis peut-être pas la seule demoiselle de ce dortoir.
-Moi, je retiens que t'avoue être une gonzesse, c'est tout. Et crois-moi, je possède de nombreux moyens de te prouver que je suis viril.
La dernière réplique était accompagnée d'un sourire séducteur et emplit de sous-entendus que Remus saisit sans mal. Lui qui avait réussi à se détendre lors de l'échange, repris presque aussitôt la couleur d'une tomate, priant pour son camarade de dortoir ne remarque rien de son trouble.
Celui-ci ne sembla, en effet, n'y prêter aucune attention, jetant plutôt des regards étonnés autours de lui, cherchant visiblement quelque chose qui semblait manquer. Enfin, ses yeux tombèrent sur le parchemin maintenant froissé, que le lycanthrope tenait toujours dans sa main.
-Oooooh. Je vois que vous avez ouvert les listes du plus beau jour de l'année. Prongs et Wormtail sont déjà partie pour leurs quêtes respectives?
Remus acquiesça timidement. Le chien le regarda, avisant enfin ses joues rougies et s'approcha de lui avec un sourire.
-Et toi, 'Mus? Tu me donne mon cadeau?
Arrêté à seulement quelques centimètres du châtain, le batteur de Griffondor approcha ses lèvres du visage de Remus. Par un réflexe de pur timidité et de doute profond, le jeune préfet leva la liste maudite à la bonne hauteur, freinant la course de l'objet de ses désirs qui écrasa sa bouche sur le parchemin.
-C-ce n'est pas ton anniversaire, aujourd'hui, Paddy.
Il se détestait de bégayer ainsi, mais il ne pouvait définitivement pas empêcher sa voix de trembler.
Une moue sur le visage, son ami se recula et, après un haussement d'épaule déçu, il se détourna en direction de la salle de bain.
-Je vais prendre une douche. S'exclama-t-il, son habituel sourire sur le visage, revenu comme si de rien n'était.
Le battant se claqua et le bruit d'un verrou qu'on tourne se fit entendre. Remus fixait la porte, consterné. Il ne pût empêcher de laisser un soupire franchi ses lèvres. Intérieurement, il se mit à maudire le monde. Maudire Sirius et son indifférence face à cette situation étrange et tendue dans lequel ils les avaient mis. Maudire James et Peter qui n'avaient absolument pas trouver ça étrange de voir que ce cadeau lui était demandé cette année. Maudire cette foutue semaine d'anniversaire qui finirait par s'écouler tôt ou tard.
Et surtout, se maudire lui-même. Parce que, bien que cette part rationnelle de lui était soulagé que l'échange s'en soit arrêté là, il y avait le reste de son être qui lui hurlait de défoncer cette foutue porte et de donner de suite ce cadeau qu'il avait tant envie de partager.
Serrant les poings pour se contenir, il mit ses chaussures et pris un livre au hasard, persuadé qu'il serrait incapable de le lire de toute façon et partit en direction de la Grande Salle. L'avantage d'être Samedi, c'était que les repas étaient toujours servis jusqu'à très tard, les professeurs étant bien conscient que les élèves se levaient rarement tôt le week-end – certains d'entre eux en faisait autant, d'ailleurs.
Il descendit les escaliers en traînant les pieds, manquant de se casser la figure quand l'un d'entre eux se mit en mouvement alors qu'il s'apprêtait à le descendre, et arriva finalement à la Grande Salle. Comme attendu d'un samedi matin, elle était toujours bien pleine, mais pas complètement bondé, ce qui arrangeait le jeune lycanthrope, qui commençait à avoir mal à la tête à force de ressasser ses idées.
Il se dirigea automatiquement vers ses deux amis, qui avaient visiblement décidé de remettre à plus tard le début de leurs recherches, et qui déjeunait assis l'un en face de l'autre. Enfin, Peter dévorait plus qu'autre chose et James était trop occupé par la jolie rousse assise à côté de lui pour penser à porter des aliments jusqu'à sa bouche.
Remus s'assit juste à la droite de son ami rongeur, presque en face d'Evans qui lui lança un regard désespéré. D'un geste, il lui fit comprendre qu'il compatissait à son malheur, mais le petit sourire en coin qu'il affichait ne le rendait pas très crédible.
De l'autre côté de Lily, Mélissa, une jeune blonde qui passait son temps à rire, camarade de dortoir de la demoiselle, et en face d'elle, à droite de Remus, Ludivine, un brune à l'air encore endormi, qui partageait, elle aussi, la même chambre.
Tout le monde le salua quand il s'installa et il écouta distraitement les conversations des autres en dégustant un chocolat chaud, apparut de nul part devants lui. Il continuait de réfléchir, plaçant la main sous la table de temps à autre pour caresser sa ''liste'', qu'il avait glissé dans sa poche. Il souffla sur le liquide brûlant, d'un air absent.
Lily, qui jusque là fusillait Potter lui narrant leurs futur vit de couple, se tourna vers lui et haussa un sourcil étonné.
-Et bien, Remus, quelque chose ne va pas ?
-Laisse, ma Lily-jolie. Il est juste torturé parce que Paddy lui a demandé un baiser comme cadeau pour son anniversaire.
Le jeune homme châtain lança un regard noir à James qui venait d'intervenir, mais le ma était déjà fait. Ludivine le regardait, désormais parfaitement réveillé, Lily hocha la tête d'un réellement compatissant et Mélissa commença à glousser. Heureusement que l'homosexualité était courante et parfaitement accepté chez les sorciers, sinon le cervidé se serait retrouvé avec sa tête dans son bol de céréale.
-C'est vrai ? L'interrogea la jeune fille assis à côté de lui. Black t'as demandé un baiser ?
Un simple grognement lui répondit, mais il n'était pas compliqué de comprendre que c'était une affirmation.
-Ça ne m'étonne pas de Black. Pouffa son amie. Toujours à faire dans l'original.
-Je suis d'accord. Rajouta Lily. Mais je ne vois vraiment pas où est le problème.
Le sourire en coin qui lui était destiné, fit comprendre au jeune homme qu'elle avait parfaitement compris de quel nature était les sentiments de Lupin.
-Le problème, comme tu dis, c'est que je n'ai pas envie de participer à la nouvelle lubie de Sirius. Surtout pas à celle-ci.
-Qui te dit que c'est une lubie ?
-Lily soit sérieuse, tu veux. Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre ?
-De l'amour ? Intervint Mélissa, qui avait enfin arrêté de glousser.
-N'importe quoi...
-Moi, je trouverais ça cohérent. Contrecarra la rousse. C'est vrai que la manière dont Black te traite est plus proche de celle d'un petit ami qu'autre chose. Et avec une demande comme celle là, on peut difficilement douter que ces intentions envers toi soit platonique.
-Et puis, vous serez mignon tout les deux. Ajouta la dernière. Un très joli couple.
-On ne sera jamais un couple. De toute façon, avec un physique comme le mien, on ne serait pas du tout assortis. Je ne suis pas assez beau.
Mélissa, qui était en train de boire son jus de citrouille, le recracha sur la table en éclatant de rire. Ludivine, qui s'en était reçu un peu sur le visage, ne sembla pas le remarquer, se contentant de regarder Lupin, les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte, visiblement choquée par sa remarque. Lily se contenta de lever les yeux aux ciel en soupirant. Elle tendit un morceau de tissu à son amie, qui rigolait toujours, pour qu'elle s'essuie la bouche.
-Laissez tomber les filles. Souffla-t-elle, exaspérée. Aveuglement volontaire. On ne peut pas lutter.
Sur ces mots, elle se leva de table, ayant finit de déjeuner, et proposa un tour à la bibliothèque à ses deux amies. Elles partirent toutes les trois. Lily dû tout de même remballer James qui tenta de la suivre, prétextant une histoire de balade romantique ridicule – pendant ce temps, Ludivine, qui avait enfin remarquée qu'elle s'était reçu du jus sur la figure rouspétait après sa camarade qui pouffait encore de rire.
Remus fixa la porte par laquelle elles étaient sortit – troisième fois qu'il fixait une porte aujourd'hui, ça allait devenir une manie – s'interrogeant sur la réaction étrange des trois filles. Ses amis ne lui semblait d'aucune aide, l'un boudant le départ de sa bien aimée, l'autre tellement absorbé par son repas qu'il n'avait même pas suivit l'échange.
Lassé de ces réflexions qui ne menaient à rien, le loup-garou quitta la table, abandonnant son chocolat à peine entamé et, après une faible hésitation, décida de partir prendre l'air pour ce changer les idées.
En marchant tranquillement dans les couloirs, direction la sortie, il se fit la réflexion que c'était probablement une farce que lui jouait l'homme qu'il aimait et qu'il ne devait plus s'en préoccuper désormais. Plus de pensée et pas de faux espoirs, ce serait parfait.
Il fallait juste qu'il fasse taire la petite voix en lui, qui répétait qu'il espérait déjà.
Voilà ce premier chapitre est terminé. Comme vous l'aurez compris, mes personnages ont une certaine tendance à être idiots et/ou pervers.
Je sais aussi que les noms français et anglais sont mélangés, mais je ne pouvais pas mettre les surnoms dans ma langue maternel, ça fait juste trop mal aux yeux... Lunard, beurk!
On se revoit dès que la suite sera écrite. A bientôt. ^^
