Bonjour, bonsoir,
Après Remember me, me revoilà avec une nouvelle histoire qui est née très récemment dans mon esprit.
Comme le résumé l'indique, nous allons, ensemble, voyager dans le temps. Plus exactement dans les années 1590 à 1692. Je vais mêler notre Histoire, à nous, pauvres Moldus que nous sommes, à celle du monde de la magie de l'univers d'Harry Potter créé par J. K. Rowling que nous ne pouvons que vénérer.
Sachez que mes sources pour les faits historiques des Moldus à cette période sont assez limitées. Alors, si vous voyez des erreurs dans les faits de notre Histoire, ou bien celle des sorciers, n'hésitez pas à me le dire, afin que je corrige les fautes.
A chaque débuts de chapitres, je m'engage à remercier mes reviewers, mes followers, ainsi que ceux qui ajouteront l'histoire dans leurs favorites et, également à répondre aux commentaires de ceux qui n'ont pas de compte.
Vous trouverez, aussi, le casting de chaque personnage présent dans le chapitre, du moins, ceux qui reviendront le plus souvent ! xD
Casting :
Hermione Granger – Emma Watson
Electra Mackenzie – Adelaide Kane
Elisabeth Mackenzie – Amy Brenneman
Electre Black – Ian Somerhalder
Catherine Black – Helena Bonham Carter
James Black – Hugh Grant
Juin 1996, quelques semaines après la bataille du Ministère de la magie.
Cela ne faisait que quelques heures qu'Hermione Granger était sortie de l'infirmerie, mais elle déambulait déjà, frustrée, dans les couloirs du château de Poudlard, se dirigeant droit vers la bibliothèque.
Elle comprenait parfaitement que ses amis n'aient pas envie de parler de Sirius. Sa mort avait été si… rapide, si brutale. Elle avait eu du mal à le croire lorsqu'on le lui apprit. La souffrance de son meilleur ami se mêlait à la sienne. Elle n'avait jamais été proche du dernier des Black, mais elle n'avait pas pu rester indifférente à l'histoire de cet homme privé de tout pendant tant d'années et qui, après avoir rejoint les siens, venait d'être supprimé de leur vie.
Comme souvent lorsque quelque chose la perturbait, elle avait décidé de se confier à ses amis, mais dès qu'elle osait aborder le sujet, Ron lui faisait comprendre qu'ils n'avaient pas envie d'en discuter. Alors, en seconde solution, elle décida de se plonger à cœur perdu dans ses lectures que pouvaient lui offrir l'incroyable bibliothèque de Poudlard. Peut-être que là-bas, elle trouverait quelques réponses.
Il ne lui restait que trois jours pour en apprendre le plus possible sur cette famille si ancienne et si sombre dont était issu le parrain d'Harry.
C'est avec cette idée en tête qu'elle pénétra, déterminée, dans le lieu calme et abandonné d'élève. Tous se réjouissaient des futures vacances, bien que le retour de Voldemort planât au-dessus de leurs têtes.
La Gryffondor salua d'un signe de tête la bibliothécaire, Mme Pince, qui ne s'étonna nullement de la voir débarquer, et fila vers la section réservée à l'Histoire de la magie. Elle passa un long moment à étudier les livres des différentes étagères, frôlant d'un doigt les dos des ouvrages, murmurant leurs titres. Elle retirait parfois un livre pour le feuilleté quelques instants avant de le reposer dans un soupir déçu.
Soudain, elle se figea, puis se plaça sur la pointe des pieds pour prendre ce qui avait attiré son attention. Elle le prit avec douceur en se rendant compte de sa vieillesse, cependant, en apercevant la poussière, elle comprit que cela faisait bien longtemps que personne ne s'était intéressé à cet ouvrage.
Hermione s'installa à une table éloignée de tout, bien qu'aucun étudiant de Poudlard ait eu l'idée de s'enfermer dans la bibliothèque à quelques jours de la fin de l'année scolaire et alors qu'il faisait si beau et si chaud dehors.
Ses yeux restèrent fixés sur le titre doré qui ressortait du cuir noir de la couverture. « The Queen Black». Jamais Hermione n'avait entendu parler d'une reine dans l'histoire des sorciers, pourtant, elle doutait que des sorciers aient pu écrire sur une reine moldue.
Une phrase prononçait par Sirius alors qu'il se tenait aux côtés d'Harry et qu'il détaillait d'un air sombre la tapisserie des Black lui revint en mémoire : « Mes parents avec leur manie du sang pur, qui étaient convaincus qu'être un Black donnait quasiment un sang royal. » Était-ce réellement… Pouvaient-ils avoir eu raison tout ce temps ? Pourquoi ne rien dire sur cette femme qui leur avait pourtant apporté un prestige conséquent en étant une reine ?
Fébrilement, elle ouvrit le livre et tourna les pages criblées d'annotations des anciens emprunteurs. Elle sursauta en remarquant les noms de Phineas Nigellus Black, d'Arcturus Black II, et de bien d'autres ancêtres de cette même famille. Ils étaient donc bien conscients de leur héritage… Cependant, elle repéra l'absence des noms des derniers descendants des Black. Le dernier avait été le grand-père de Sirius, Arcturus II.
Le cœur battant à toute vitesse, elle s'empressa de tourner les pages, dévorées par sa curiosité. Elle s'arrêta sur une page où il n'y avait que quelques mots, mais cela suffit à la faire frissonner.
« Elle était sans peur, se dressant contre ses opposants et les autres dirigeants, encore et encore, avec une passion que l'on n'avait encore jamais vue. Se battant pour nous, pour sa famille, pour nos pays. Elle était forte, belle, féroce, passionnée, intelligente, sage, aimante, franche et en même temps, elle était seule, fière, perdue, détruite par le chagrin et rendue par la douleur… Elle était notre Reine. »
Hermione relut plusieurs ces quelques lignes, s'étonnant à chaque fois des sentiments que provoqués ces mots en elle. La surprise, la compassion, la peur, et une curiosité de plus en plus grande pour ce personnage qu'elle ne connaissait pas encore.
Elle s'enfonça plus confortablement dans sa chaise, inspira profondément et tourna la page pour en découvrir une nouvelle noyée par la même écriture que précédemment. Des lettres douces et rondes et qui étaient bien lisibles, facilitant la lecture de la jeune Gryffondor.
E&E
1er Juillet 1590
Ces années furent des années sombres pour les sorciers, ils étaient de plus en plus haïs par les moldus. Des persécutions ravagèrent les pays donnant lieu à des massacres de simples moldus innocents à de véritables sorciers piégés par leurs voisins moldus ou par leurs paires.
La communauté sorcière anglaise était alors régie par un chef de conseil qui décida, face à l'ampleur de la menace de plus en plus grande, de la corruption de ses prédécesseurs et des pressions qui pesaient sur lui, de changer de système et d'unir deux pays afin de préserver sa vie et celles de ses proches et d'être plus puissant que les moldus qui s'entretuaient pour voler les territoires des autres.
Une élection eut alors lieu en Angleterre entre les grands et anciens noms. Avec l'aide de la corruption et menaces en tous genre, bien qu'ils aient appelé cela des arguments irréfutables et de la persuasion, la famille Black fut élue à l'unanimité.
James et Catherine Black, roi et reine de l'Angleterre sorcière, choisirent alors de poursuivre l'idée de l'ancien chef du conseil et d'unir leur pays et un autre pour devenir plus fort. A cette époque, et ils sembleraient qu'aujourd'hui encore, pour unir deux pays ensemble, il n'y avait que deux solutions, un traité, qui était facilement brisé sans scrupule par les parties concernées ou un mariage, bien plus difficile à rompre.
Ils firent alors rentrer en compétition les grandes familles d'Écosse et d'Irlande dans un immense tournoi pour savoir qui épouserait le fils héritier Electre Black, alors âgé de trois ans. L'Écosse en sortit vainqueur. Les anciennes familles écossaises élurent la famille la plus puissante du pays, aujourd'hui disparue, les descendants étant devenus des Black, les Mackenzie.
Voilà comment le destin d'Electre Black et Electra Mackenzie fut scellé et entremêlé à tout jamais. Voilà pourquoi Electra Mackenzie, tout juste majeure et diplômée de l'école de sorcellerie de Poudlard, se retrouvait dans une calèche en direction de Londres où se trouvait, non loin de la capitale, le manoir que la famille Black avait acquis lors de la création de la monarchie sorcière.
Electra Black avait le même âge que son futur époux. Ils avaient fait leurs études à Poudlard, mais dans des maisons différentes. Electra était une serpentarde ambitieuse et rusée, alors qu'Electre, lui, était serdaigle sérieux et d'une intelligence remarquable.
Lors de leurs fiançailles, il avait été décidé qu'ils ne devraient faire connaissance que lorsqu'ils auraient tous deux atteint leurs dix-sept ans.
Peu désireuse d'être vendue comme du bétail à une famille qu'elle ne connaissait que de noms, elle avait ignoré les regards insistants d'Electre qu'elle sentait peser sur son dos lorsqu'ils se croisaient dans les couloirs, lorsqu'ils mangeaient dans la grande salle, lorsqu'ils partageaient des cours en commun.
Jamais elle ne s'était laissée emporter par les rêves fantaisistes de ses amies sur le possible homme de sa vie. Lorsqu'elle entendait parler de lui, elle se déconnectait de la réalité. Elle n'avait aucun désir de se retrouver lier à lui pour le restant de ses jours.
Elle ne voulait qu'être libre, mais cela, on ne lui accorderait jamais, car, depuis qu'elle avait trois ans, elle avait été couronnée reine d'Écosse. Son père, qui devait prendre le pouvoir, était mort quelques jours après la victoire de leur famille pour la marier à ce futur roi. Un irlandais ivre et rancunier, accusant son père de tricherie, l'avait attaqué en traitre et s'était enfui aussitôt son forfait commis. Sa mère, Élisabeth Mackenzie, veuve, avait fait couronner sa fille le lendemain, effrayée de se retrouver sans pouvoir, sans un sous et sans la puissante alliance qui la liait aux Black.
Depuis ce jour, elle avait dû être la parfaite Electra. Celle qui était jalousée par les autres femmes, sorcières et moldues, et désirée par les hommes. Elle avait enduré tous les cours que lui imposait sa mère. Elle avait fait exactement ce que l'on attendait d'elle, allant dans la maison que sa mère lui avait indiquée pour plaire aux Black. Il n'y avait qu'à Poudlard où elle n'avait eu qu'un peu de repos, mais tout ceci était terminé aujourd'hui. Il était temps qu'elle rencontre son destin.
E&E
Electra soupira une énième fois en gardant ses yeux fixés sur le soleil couchant, qui disparaissait à l'horizon, derrière la forêt. Cela lui semblait être des heures qu'elle était enfermée dans cette calèche, supportant, en serrant les dents, les routes de terre, les secousses et les regards réprobateurs de sa mère.
« Il est temps que nous discutions de la situation en Écosse », lança Élisabeth en sortant un carnet d'un sac en cuir.
Electra se redressa, attentive. Il était de son devoir d'aider ses sujets à mieux vivre, de les protéger et de tout faire pour qu'ils puissent avoir une vie heureuse.
« Maintenant que tu as atteint ta majorité et terminé tes études, ma régence se termine, je ne serais plus qu'une reine mère et toi, la reine régnante. Tu vas devoir te méfier de certains nobles qui sont devenus plus puissants durant ton absence. Je t'ai fait une liste, précisa-t-elle en tendant le morceau de papier en question. Question économie, nous sommes bien loin de la ruine, étant donné notre alliance avec l'Angleterre. Cependant, James et Catherine sont de plus en plus assoiffés de pouvoirs. Tu vas devoir te battre pour asseoir ton autorité en tant que reine d'Écosse et te faire une place à la cour d'Angleterre ne sera pas chose aisée. C'est pourquoi, charmer Electre sera crucial. Si tu le séduis, il te sera fidèle et deviendra ton meilleur allié. Fais de ton mieux pour qu'il ne voie que toi », insista-t-elle en lui lançant un lourd regard.
La jeune femme acquiesça et sa mère sembla se détendre quelque peu.
« Qu'en est-il des moldus et de leurs persécutions ? questionna la reine.
- Malheureusement, avec leur guerre contre le protestantisme, ils sont de plus en plus obnubilés par les hérétiques et craignent les sorcières comme la peste. Il n'y a pas eu encore de grande chasse en Écosse, mais quelques moldues ont été brûlées pour sorcellerie. Pour l'instant rien d'inquiétant à signaler pour les sorciers écossais », répondit Élisabeth en s'intéressant à un bracelet de rubis accroché à son poignet.
Electra fronça les sourcils, n'appréciant pas l'indifférence que sa mère avait pour ces moldus innocents. Elle serra les dents et s'intéressa aux papiers que sa mère lui avait donnés. Elle fronça des sourcils en tombant sur deux listes. L'une était les jeunes femmes que sa mère avait présélectionnées pour devenir les dames de compagnie d'Electra et l'autre la liste d'amants potentiels. Elle ignora le second papier et le rangea à la fin du tas dans le carnet en cuir sous l'œil amusé de sa mère devant sa mine indignée.
E&E
L'héritier Black se regardait lever les yeux au ciel, tandis que l'un de leur elfe de maison bataillait avec le tissu pour l'habiller convenablement et que sa mère, Catherine Black, lui expliquait pour, ce qui lui semblait être la centième fois, le déroulement de la soirée de fiançailles. Sa mère avait toujours aimé étaler ses richesses et son pouvoir devant les autres et, ce soir, elle allait pouvoir s'en donner à cœur joie.
Il ne la coupa pas, ne lui posa aucune question. Il essayait de se concentrer sur ce que lui racontait sa mère, mais à chaque fois qu'il tournait sa tête vers la droite, il tombait sur l'immense horloge en or et émeraude. L'aiguille semblait avoir accéléré son mouvement et il sentait une boule d'angoisse grandir en lui alors que l'heure se rapprochait.
Electre finit par complètement se couper de la réalité et se plongea dans les moindres souvenirs qu'il avait de sa future épouse. Ses longs et lisses cheveux noirs, ses yeux tout aussi sombres, mais où il y brillait un étrange et hypnotisant éclat. Ses courbes délicieuses que laissait deviner son uniforme de l'école. Son sourire qui pouvait si chaleureux lorsqu'il s'adressait à des amis et si glacial face à des opposants.
Il avait bien entendu tant de choses sur elle. Il n'arrivait jamais à faire taire sa curiosité pour elle. Il posait des questions aux portraits, écoutait les rumeurs, l'observait sans jamais s'en lasser. Il ne l'aimait, du moins, pas encore, il était juste infiniment curieux. Il voulait tout connaître sur la femme qui allait devenir sa femme, la mère de ses enfants, sa reine.
Catherine frappa soudainement dans ses mains et Electre manqua de tomber de son tabouret de surprise. Sa mère n'y prête aucune attention et le fit descendre pour le faire tourner sur lui-même.
« Parfait ! Maintenant, descendons ! Elles ne devraient plus tarder ! J'ai hâte de voir à quoi elle ressemble ! s'extasia-t-elle.
Electre déglutit, ajusta sa veste, se dévisagea, passa une main dans ses cheveux pour les ébouriffer encore plus. Il tapota l'épaule de son elfe et sortit, rattrapant facilement sa mère.
E&E
Electra, plongée dans ses pensées, sursauta en entendant les trompettes, signifiant son arrivée à la cour anglaise. Élisabeth se redressa, réajusta le haut de sa robe, passa sa main sur ses jupons pour les défroisser et afficha un sourire de circonstance.
La porte s'ouvrit et une main apparut pour aider la future reine à descendre. Electra déglutit discrètement, inspira et afficha un air impénétrable et le même sourire que sa mère. Elle attrapa cette main et prit ses jupons de l'autre pour ne pas trébucher dessus en descendant.
Une fois que ses pieds touchèrent la terre, elle redressa gracieusement la tête et embrassa le décor dans lequel elle allait vivre désormais. Le manoir était entouré d'une lumière orangée et semblait quelque peu inquiétant, plus sombre.
Deux files de sorciers se dressaient de chaque côté d'elle la dévisageant avec avidité. Elle les ignora et posa rapidement ses yeux noirs sur cette nouvelle famille. Catherine, brunes aux boucles folles et aux yeux sombres, semblait avoir un sourire chaleureux sur le visage. James, lui, cheveux noirs moins bouclés que sa femme et aux yeux bleus, souriait également comme s'il découvrait son cadeau d'anniversaire avant l'heure.
Mais son regard fut rapidement happé par des yeux bleu acier, qui la laissèrent sans voix un instant. La première fois qu'elle s'autorisait à croiser ces pupilles, et elle pensa qu'elle avait eu raison de s'interdire toute curiosité pour lui, sinon, elle aurait succombé depuis bien longtemps.
Elle le vit s'avancer vers elle et son cœur s'accélérer. Elle ne voyait plus rien d'autre que lui. Elle reprit possession de ses moyens avant qu'il ne s'arrête devant elle. Electra s'inclina respectueusement et gracieusement devant lui et il l'imita.
Lorsqu'il se redressa, elle fut étonnée, mais secrètement ravie de le voir sourire, ravi. Ce rictus fut si sincère qu'elle ne put s'empêcher de lui rendre, faisant briller ses yeux de cet éclat si particulier. Electre eut alors l'image d'une étoile illuminant un ciel noir.
Le jeune Black attrapa sa main, la baisa et l'emmena jusqu'à ses parents sans cesser de l'observer. La jeune Mackenzie se retint difficilement de le dévorer également du regard, mais garda ce sourire étincelant sur les lèvres.
Aucun des deux ne prêta attention à Catherine dont le sourire s'affaissait lentement alors que sa vision se troublait pour ne voir que du sang, une tapisserie portant le nom des Black brûlée à certains emplacements, des tombes, la mort. La reine agrippa discrètement le bras de son mari et lui souffla :
« Cette fille conduira notre famille à sa perte. »
