Bonjour tout le monde! ça fait bien longtemps que je ne suis pas revenue sur ce site et encore plus longtemps que je n'y ai pas publié des histoires. En voulant améliorer un peu ma compréhension en langues, j'ai trainé sur le fandom Harry Potter espagnol. Et j'ai trouvé que cette fanfiction était tout à fait intéressante. Elle a été écrit par Mlle Monalisa17 qui m'a gentiment permis de traduire son histoire. Si vous voulez le lire en version originale, n'hésitez pas! Elle comprend à peu près 35 chapitres. J'espère que ma traduction rendra suffisament honneur à l'original, et que vous prendrez autant de plaisir à lire cette histoire en français que moi j'en ai eu à la lire en espagnol.
Une voix d'enfant murmurait dans le vent :
« Un, deux, trois…Jouons dans les bois »
Draco essaya de ne pas l'écouter, ce n'était pas le moment de se laisser distraire. Il chevauchait rapidement à travers les grosses branches des arbres sombres, s'enfonçant de plus en plus dans l'épaisseur des bois. Il devait la retrouver, il devait le faire. Sa cape noire de mangemort s'envolait dans le vent, comme ses cheveux blonds. Il agitait les rênes de ses mains couvertes par ses gants de cuir noir. Il ne pouvait s'accorder le luxe de s'arrêter; le temps n'était pas de son côté.
- Maudite soit elle ! s'exclama-t-il alors que son cheval accélérait encore le trot. Il devait la retrouver, à tout prix.
Arrivé dans une clairière, il ramena les rênes à lui brutalement, faisant piler son cheval. Ses yeux gris se figèrent sur elle. Elle était assise, son kimono blanc étalé sur le sol autour d'elle. Elle était immobile, sa chevelure brune reposant sur son dos, incapable de bouger ne serait-ce qu'un muscle. Draco descendit de sa monture et sa cape noire s'envola avec le vent. Le silence glacial ne pouvait que leur rappeler toute l'histoire de mort, de violence et de douleur qui était celle de ces bois. Quelques mèches blondes recouvrirent le front du jeune assassin alors qu'il avançait. Son visage n'avait rien perdu de sa superbe, l'orgueil et l'arrogance transparaissant plus que jamais de ses traits. Mais en l'occurrence, cette assurance écrasante était probablement la seule chose qui lui permettait encore d'avancer vers Elle. Il s'arrêta à quelques mètres, la regardant inexpressivement, comme toujours, ses yeux reflétant une froideur intense, implacable.
-Niobe…- dit-il d'une voix glaciale, mais il ne put terminer.
La jeune femme aux cheveux bruns se retourna, la haine dans les yeux. Son visage était distordu par la rage et le dégoût. Des larmes courraient sur ses joues tandis que ses mains étaient serrées en poings contre la terre.
-Ne t'avises par de m'appeler comme ça !- cria-t-elle avec colère.- Ne t'avises jamais de le refaire ! Mon nom est Hermione ! Hermione Granger !
Le sang du jeune homme se congela dans ses veines. Son visage, alors inexpressif, se transforma. Dans ses yeux gris l'obscurité s'intensifia. Le moment était arrivé elle se souvenait de tout.
Draco laissa échapper un cri de rage contenue qui fit s'envoler quelques corbeaux au loin. Ses yeux grisâtres s'inondèrent de désespoir alors qu'il reportait son regard sur elle de nouveau.
- Tout ce que j'ai fait, c'était pour toi ! Pour te protéger ! Tu n'as pas le droit de me haïr ! Tu n'as pas le droit !- cria-t-il, l'exigeant presque.
- Tu es un assassin ! Un mangemort ! Tu es… Tu es Draco Malefoy ! Tout ce temps tu l'as été ! Tu m'as utilisé ! Je te hais, Je te HAIS, Je voudrais que tu crèves !
Draco la prit par le bras, l'obligeant à se lever. Ses yeux froids se clouant dans ceux de la brune. Elle ne pouvait pas le haïr, elle ne pouvait pas. S'il l'avait attiré dans cette obscurité, c'était parce qu'elle lui était vitale. Hermione ne pouvait pas l'abandonner à cet instant.
- Tu ne peux pas me détester, et jamais tu ne pourras me détester.- Lui dit le blond, serrant sans s'en rendre compte le poignet de la jeune femme.- Grâce à moi, tu as fini par abandonner cette personnalité fade qui te caractérisait. Je t'ai formé, je t'ai faite telle que tu es maintenant.
Hermione se dégagea de lui avec colère tandis que les larmes continuaient à couler sur ses joues.
- C'est ce que tu crois ? Tu crois donc que je n'étais qu'une insipide petite Sang-de-Bourbe ? Quel !... J'étais un être humain ! Tu crois que ce que je suis maintenant est quelque chose dont je devrais me sentir fière ?
Draco la regarda, incrédule.
- Je t'ai tout dit Hermione, absolument tout. La peur t'a quitté, j'ai fait de toi quelqu'un de fort.- dit le blond en la regardant fixement.- Sans toi, j'entrainerais tout le monde dans ma chute. Je me fous de tout, tu sais très bien que j'en suis capable.
- C'est vraiment tout ce que tu sais faire ! Menacer ! Détruire !- cria Hermione, s'éloignant un peu plus de lui.- Ne me touches pas ! Je ne veux plus que tu m'approches, plus jamais ! Je préfère mourir plutôt que de rester à tes côtés ! Comprend moi bien. Je te hais. Je te méprise ! Tu as mis du sang sur mes mains !
Le blond garda un port ferme devant elle. Ses traits, sous la lumière de la lune, étaient si parfaits qu'il en ressemblait à un ange : la peau pâle, les yeux gris, les cheveux blonds… Un ange peut-être, mais déchu. Un ange venu de l'enfer. La jeune femme se demanda comment elle n'avait pas été capable de le reconnaître. Si macabre, si létal tout ce temps sous son nez et elle n'avait pu se rendre compte de la supercherie.
- Il y a une raison à tout ça, à tout ce que j'ai fait.- dit Draco, la regardant de façon pénétrante.- Mais maintenant tout a changé.
Hermione recula de quelques pas et sortit sa lame sans cesser de le regarder avec haine.
Tu as raison. Tout a changé.
La voix juvénile se refit entendre, cette fois un peu plus forte.
« Un, deux, trois… Jouons dans les bois »
Un an plus tôt
En cette nuit de janvier, plus de milles impures furent vendus.
En effet, la guerre des Mangemorts arrivait pratiquement à sa fin. Lord Voldemort était à son apogée; le pouvoir obscur s'installait dans les rues du monde magique. Celui qui s'opposait à la loi était condamné à mort, tout comme celui qui s'y dérobait; et loi était d'avertir immédiatement les commerçants si un Sang de Bourbe était repéré. Ceux-ci les emprisonnaient et les vendaient comme esclaves aux familles pures. Le trafic d'êtres humains était devenu légal. Ceux qui avaient du sang moldu dans leurs veines devaient vivre cachés, avec la peur d'être découverts par quelques commères qui les dénonceraient aux commerçants.
Ceci était le cauchemar en lequel était plongé tout le monde magique, monde qui s'obscurcissait petit à petit. L'ère des persécutions était revenue, mais cette fois tout paraissait bien pire.
Cette nuit, plus de milles impures furent vendus, parmi eux, Hermione Granger.
Cela faisait des mois qu'Hermione n'avait pas vu la lumière du jour. Pendant tout ce temps elle était restée cloîtrée dans un sous sol avec d'autres impurs. Ron connaissait ce lieu, et avait pensé que c'était la meilleure cachette, là où les mangemorts ne la trouveraient jamais. Harry était à la recherche du Seigneur des Ombres, mais celui-ci restait hors de portée, à dessein ; il savait bien que si l'Elu le trouvait, la Prophétie deviendrait réalité.
Les journées étaient des plus noires; il y avait des mangemorts à chaque coin de rue, prêts à abuser de la moindre personne suspecte. Hermione asphyxiait lentement, sentant que la vie la quittait, dans ce lieu où elle était séquestrée. Elle avait entendu à la radio, comme beaucoup d'autres, que beaucoup d'impurs étaient vendus et obligés à servir les familles pures. Elle savait ce qui l'attendait. Tout était allé de mal en pis depuis la mort de Dumbledore. Le jour où ils la capturèrent était celui de son anniversaire. Ce jour là elle avait 18 ans.
- Qu'est ce que c'est que ce bruit ?- dit l'un de ses compagnons.
Tous regardèrent vers le plafond, écoutant le bruit du pas lourd de plusieurs hommes.
- Ce n'est pas possible !- cria une femme, pleurant et serrant dans ses bras son fils.- Ce n'est pas juste ! Ce n'est pas juste !
- Maman arrête ça ! Fait que ça s'arrête !- cria l'enfant
En un instant, la porte s'ouvrit brutalement, laissant place à vingt hommes qui s'introduirent dans la pièce et réveillèrent à coups de poing les personne en présence. Les cris remplirent le lieu et s'engouffrèrent dans l'esprit d'Hermione. Un homme grand et barbu prit un enfant par le cou et le lança à l'autre bout de la salle. Sa mère hurla et courut vers son fils, mais la brute l'arrêta. Il la poussa et saisit sa baguette.
- Apprend à rester à ta place, sale Sang de Bourbe !- cria-t-il, mais juste au moment où il allait lancer un sort, Hermione intervint.
Elle ne pensait à rien, elle sentait seulement une rage immense courir dans ses veines devant cette injustice supplémentaire. Elle se jeta sur l'homme, qui faisait bien trois fois sa taille. Ce n'était pas juste. Pourquoi devraient ils se laisser traités comme des animaux, juste pour une question de sang ? Ils étaient des êtres humains ! Ils étaient des enfants, des mères, des pères, des vieillards, des jeunes… Ils avaient tous le droit d'exister. Mais ça, c'était tout sauf une vie.
Les larmes coulaient sur le visage d'Hermione alors qu'elle essayait de frapper le commerçant barbu, mais cela le fit seulement rire et avec un léger coup de poing il l'envoya valser contre le mur, lui faisant perdre connaissance.
- Répugnants insectes ! Je ne vois même pas pourquoi vous résistez à l'inévitable !- dit le barbu, en soulevant le corps d'Hermione pour le reposer parmi ses compagnons d'infortune.
Cette nuit la elle fut incarcérée dans une petite cage, et embarquée pour un long voyage durant lequel elle ne se réveilla pas. Elle n'entendit pas quand le voyage se termina, ni quand ils soulevèrent sa cage et la lancèrent vers la terre. Elle ne se rendit pas non plus compte que des centaines d'homme les regardaient, eux les captifs, tandis que se déroulait une foire aux enchères. Cette nuit, des yeux de couleur grise se figèrent sur elle; cette nuit fut celle de sa perdition.
- Draco, choisis en une rapidement.- dit Lucius.- Je ne supporte pas l'odeur que dégagent ces êtres.
- Certains ne se sont pas lavés depuis des mois.- dit l'un des commerçants en riant, dévoilant sa dent en or.- Ceux là, par exemple, nous les avons trouvés dans un sous sol. Ils agonisaient dans leurs propres immondices.
Draco ne l'écoutait pas, ses yeux étaient fixés sur une petite captive. L'impassibilité de son regard s'était évaporée complètement, et quiconque l'aurait vu en cet instant aurait tremblé de peur. Son visage reflétait la plus profonde haine, mais simultanément, la plus profonde satisfaction.
- Draco ?- dit Lucius en s'approchant de son fils.- Je t'ai dit de te presser, je n'ai pas beaucoup de temps pour ça, et tu sais très bien qu'il est des choses que nous devrions faire en ce moment même.
Mais il ne lui répondit, ni ne dévia son regard de sa proie. Il s'inclina jusqu'à la hauteur de la petite prisonnière et approcha son visage des grilles qui les séparaient. Ainsi donc, la sale Sang de Bourbe était ici. Secrètement, il l'avait espéré, il savait qu'en tant qu'impure elle ne pourrait se dérober à son sort très longtemps. Il l'avait imaginé déjà esclave d'une quelconque famille, récurant les sols, enchainée comme l'insecte misérable qu'elle avait toujours été. Mais il n'aurait jamais pu imaginer que ce serait lui, justement, qui la retrouverait. C'était trop beau pour être vrai.
- Celle là est l'une des moins chère.- dit le commerçant en s'approchant de la cage.- Elle est farouche, elle a attaqué l'un des nôtres lorsque nous l'avons capturé. C'est pour ça qu'on ne pensait pas réussir à la vendre; elle n'apporte que des problèmes.
Draco regarda à travers la saleté ce visage qu'il avait vu tant d'autres fois durant ses années de collège. Milles images défilaient dans son esprit à ce moment. Il pouvait se souvenir d'elle, déambulant dans les couloirs avec Weasley et Potter, se donnant des grands airs en cours, comme une Madame Je Sais Tout, le frappant et l'insultant comme s'ils étaient de la même race. Qu'il la détestait à cette époque; qu'il la détestait en cet instant. Ses yeux gris la transperçaient comme des couteaux, et elle semblait incapable de s'en rendre compte. Draco sourit, il avait toujours désiré la voir ainsi : couverte de boue, les cheveux emmêlés inextricablement, avec seulement quelques pièces de tissus sales pour la couvrir du froid… comme un animal rampant qui implore la clémence.
Il s'approcha sans cesser de la regarder ne serait ce qu'un instant.
- Elle est blessée.- dit il au commerçant.- A la tête.
L'homme corpulent à la dent d'or s'agenouilla sur le sol et examina le sang séché sur les cheveux auburn.
- Je vous l'ai dit monsieur. Elle nous a causé du soucis.
- Hors de question que je ne donne ne serait ce qu'un mornille pour une impure à problème, et blessée, en plus.- dit Lucius en fixant le marchand.- Vous devriez nous la donner gratis. De toute façon, je doute que quiconque l'achète. Et même si quelqu'un en vient à considérer la question, sans un docteur pour examiner cette blessure et avec cette température, je lui donne moins d'une semaine à vivre.
- Gratis, monsieur, impossible.- dit le marchand tremblant devant le regard de Lucius.- Au moins deux mornilles.
- Gardez la alors- répondit Lucius faisant mine de repartir.
Mais Draco ne bougea pas.
- Je l'achète.
Lucius se retourna pour regarder son fils, l'air de ne pas y croire.
- Mais tu es complètement fou ? Nous possédons déjà plus de trente esclaves et tu en voudrais une autre, non seulement insoumise mais par-dessus tout malade ?
Draco regarda son père, impassible.
- C'est Granger papa, Hermione Granger.
Voilà, je reposterais probablement dans une semaine ou deux. Enjoy! N'hésitez pas à m'orienter dans ma traduction, c'est la première fois que j'en fais une.
