Un jour, nous volerons • Chapitre 1

Salut! Voici enfin ma fic :) Il se peut que vous ne compreniez pas trop le début, mais il y aura un flashback pour éclaircir une intrigue plutôt compliquée... Je me suis bien creusée les méninges pour la bâtir, donc soyez indulgentes! En tout cas, bonne lecture :)

"Papa, je vais devenir pirate moi aussi! Regarde comme je suis fort! Ouaaaaaaahh..."

Un cri de bonheur d'enfant me réveille en sursaut. Kuso, je déteste ce genre de réveils: Ils vous laissent alerte durant des heures, vous empêchant de vous rendormir. Avant même de lever mes paupières, je peux constater sept choses;

•Le sourcil vrillé ,selon mon nez, vient de commencer à nous concocter un dîner pas normal, comme d'habitude. De plus, j'en déduis par des glouglouglou qu'il est en train de vider la dernière bouteille de saké. Kusoyaro (soupir).

• Usopp me saoule en répétant pour la deux-cent-vint-mille-cinq-cent-soixante-troisième fois son combat contre quarante huit mammouths géants lorsqu'il avait trois ans.

• Chopper pousse des cris d'admiration à chaque trente secondes devant le récit du long-nez. Ce docteur devrait plutôt faire attention à où il met les pieds; Il ne faudrait pas qu'il tombe à l'eau.

• Luffy entame le 52e couplet d'une chanson sur les îles de la gauche, du sud, ou je ne sais quelle connerie encore.

•Brook l'accompagne au piano.

•Nami leur dit (crie en fait, cette femme ne sait rien faire d'autre) de faire moins de bruit.

•Franky fait quelque chose dans la salle d'exercice. Je ne sais pas exactement quoi, mais j'entends des martèlements, quoi que je me fiche de ce qu'il puisse faire là-bas.

Finalement, et comme toujours, il ne manque que Robin. Cette femme est trop silencieuse pour que je ne remarque quoi que ce soit, évidemment.

Bah, de toutes façons, c'est pas comme si ça m'intéressait. Je vais tout de même ouvrir les yeux, puisque je ne dors plus. La première chose que j'aperçois, ce sont des yeux bleus sérieux que me fixent. Sauf qu'en une fraction de seconde, tout le sérieux s'envole, comme pris par surprise, et une lueur d'amusement vient prendre sa place. Robin me sourit et reprend sa lecture, assise sur une chaise longue devant moi. Je ressens un frisson.

Moi (en marmonnant): Quelle sorcière...

Robin: Tu as dit quelque chose, Kenshi-san?

Elle me fait un de ces regards qui me donne l'air d'un con, non mais pour qui elle se prend? Elle ne sait donc pas ce que c'est, de tenir une promesse? C'en est trop, je me lève, furieux, et m'approche de sa silhouette élancée.

- Rendez-vous ici, ce soir, lors de mon tour de garde. On doit parler.

Je pars, je me fiche de ce qu'elle en pense, je vais lui montrer ce que c'est, d'honorer un serment. Je vais lui faire payer pour ces regards et sourires qui me font perdre la tête.

Je suis sur le point de m'endormir, lorsque je sens de douces lèvres sur mon front. Ça y est, je rêve encore, je rêve encore à lui, et à ses petites mains potelées essayant de soulever mes sabres, sous les magnifiques yeux de sa mère. Je le prends dans mes bras et le soulève, m'apprêtant à lui donner un doux baiser sur son petit nez retroussé, quand tout à coup j'entends sa voix à elle.

- Kenshi-san. Réveille-toi, fine lame.

Surpris, je me réveille, et me vois sur le point d'embrasser cette sorcière de Robin. Je sursaute et m'apprête à pousser un cri qu'elle intercepte avec sa main. Je me calme et prends ses doigts dans mes mains.

- C'est que toi...

Je suis dans le nid-de-pie du Sunny, couché le dos contre le mât, avec une Robin souriante agenouillée entre mes jambes, sa main gauche dans les miennes.

- C'est une habitude à toi de t'endormir lorsque tu donnes rendez-vous à une femme?

- Je ne donne de rendez-vous à personne. Je voulais juste te parler, dis-je plus froidement que je ne l'aurais voulu.

Elle se met à rire d'un rire qui attise ma colère de plus en plus. Comment peut-elle rire après tout ça?

- Que voulais-tu me dire, Kenshi-san?

-Tu sais que tu n'as pas besoin de m'affubler de ce surnom bizarre quand nous sommes seuls.

- Bon, d'accord, Zoro, dit-elle d'un air moqueur.

Je décide de tout déballer.

-Tu le fais exprès ou quoi?

Elle reste silencieuse.

- Tu...on dirait que tu essaies de me déstabiliser constamment, comme si notre promesse ne te disait rien!

- Où veux-tu en venir?

-Tu sais très bien où je veux en venir! Tu me donnes envie de toi, putain, comme si ce n'était pas assez dur comme ça!

Elle baisse la yeux, m'empêchant de savoir ce qu'elle pense. Sans réfléchir, je l'attire vers moi, et l'embrasse.

Putain, que ça fait du bien. Après presque trois ans et demi, sa bouche d'ange me rappelle les nuits passionnées d'autrefois. Tandis que ma langue essaie de se frayer un passage, je la serre de plus en plus fort, car j'ai l'impression qu'elle va disparaître. Finalement, sa bouche s'entrouvre, permettant à ma langue de rencontrer la sienne qui dégage un arôme de doux café au lait. Nous nous séparons pour reprendre notre souffle, mais son absence sur sa bouche se fait sentir, donc j'attaque son cou fougueusement.

- Putain que je t'aime Robin...

- Z... Zoro...

Elle prend ma tête entre ses mains, et la retire de son cou sentant les fleurs. Je rencontre son regard bleu où je vois un début de larmes. Résigné, je baisse la tête et la pose sur sa poitrine. Je comprends, je dois me rendre en main. Elle me prend dans ses bras, comme un enfant qu'on veut rassurer, à qui on veut dire que tout va bien, que la vie est belle.

C'est peut-être à cause de notre différence d'âge, ou à cause de notre fils qui nous a été arraché des bras, mais son instinct maternel qu'elle doit, en temps normal, confiner à l'intérieur d'elle, elle le défoule sur moi, et dans ses bras, je suis rassuré. Cependant, ils me font aussi sentir que j'ai le droit d'être faible, malgré mon cœur de pierre. Mes émotions ressurgissent au grand jour, malgré moi. Les larmes me brûlent la gorge, mais je les retiens. Je commence à trembler sous l'effort de rétention.

- N'aie pas honte mon amour, je suis là. Et je t'aime.

En entendant ses doux mots, je me lâche complètement et éclate en sanglots. Je sens aussi ses larmes couler dans mes cheveux, mais à part cela et les battements de son cœur, rien ne trahit ses émotions,contrairement à moi. Je sanglote, je renifle, je tremble, mes épaules sont agitées par des soubresauts. Un chance qu'elle est là. Je me remémore de tout.

***Flashback***

Deux ans avant de rencontrer Luffy, je partais de mon village pour devenir le meilleur épéiste du monde. J'allais de village en village, pour aller obtenir des primes en tuant des pirates et malfaisants. Je me fis ainsi un nom.

Un jour, je vis une affiche montrant une femme surnommée "L'enfant démoniaque". Cette femme avait une prime énorme, et je ne reculai pas devant le défi. J'allai la trouver, car elle était de passage dans le East Blue, plus précisément dans le village où je séjournais depuis quelques jours, à la recherche d'un Ryoglyphe ou je ne sais quoi.

Prenant le taureau par les cornes, et mes trois sabres, par la même occasion, je partis à sa recherche, ses yeux bleus et sa chevelure noire en tête seulement (je ne pouvais pas me fier sur le reste, car sa photo datait de ses huit ans).

Je m'assis à un bar bondé, et essayai d'écouter discrètement les conversations environnantes, jusqu'à entendre la bonne phrase.

- Savez-vous où je pourrais trouver le cimetière sacré?

La voix de l'interlocutrice était riche et posée. Je me retournai, et aperçus ses deux grands yeux bleu poudre, profonds, énigmatiques, bref, il n'y avait pas de doute, cette grande femme s'agissait bien de ma dangereuse proie, la meurtrière Nico Robin. Quand elle sortit du restaurant avec les directions dudit cimetière en main, je marchai sur ses pas, prêt à sortir Wado Ichimonji. Je la suivis dans la forêt, espérant la coincer quelque part, mais elle s'arrêta. Je croyais m'être fait le plus discret possible.

Sa voix douce me signala le contraire.

- Pourquoi me suivez-vous?

À suivre...

Alors, c'était potable?