Auteur : olivs

Origine : Gundam Wing.

Disclaimer : les personnages de cette histoire sont la propriété exclusive de Sunrise, Bandaï et Setsu Agency

Genre : Yaoi – UA – kawaii – mélo – bon sentiments et tout le bastringue.

Rating : j'ai mis PG-13 même si ce n'est pas super honnête. Il y a des mots assez crus et des caresses. Alors dans le doute ne lisez pas.

Type : fanfiction classique forme Heero/Duo, Quatre/Trowa, Wufei/Meiran.

Situation de départ : les 5 personnages principaux ne se connaissent pas entre eux, Wufei est marié avec Meiran et ils ont tous 21 ans.

Chapitrage :
Chap 01 - Une histoire de divergence
Chap 02 - Une histoire de colloque
Chap 03 - Une histoire de Spring break
Chap 04 - Une histoire de peine de cœur
Chap 05 - Une histoire de voyage scolaire
Chap 06 - Une histoire d'ascenseur
Chap 07 - Une histoire de cailloux
Chap 08 et 09 - Deux histoires de plage (2 parties)
Chap 10 - Une histoire de goûts
Chap 11 - Une histoire de ne pas se sentir
Chap 12 et 13 - Deux histoires sans histoire (2 parties)
Chap 14, 15, 16 et 17 - Quatre histoires de départs (4 parties)
Chap 18 - Une histoire avec ou sans Bécaud
Chap 19 - Une histoire de courriel
Chap 20 - Une histoire de Marais

Certains sous chapitres sont très courts c'est voulu !
j'essayerai de rapprocher leurs publications pour ne pas trop abuser de votre patience.

Pour la petite histoire : j'ai imaginé cette histoire au mois de mai 2004, un dimanche après midi en me promenant dans les rues de Paris avec mon Nico. Le matin, j'avais reçu une review de Mithy où elle me parlait du premier opus de Overseas (première tentative de UA).
J'ai écrit les premiers chapitres dans les jours qui ont suivi.
Puis il s'est passé un truc.
Mithy a commencé à BL une autre fic de moi commencée avant Yucatan Stories.
La BL de Mithy m'a beaucoup aidé à revoir mon style et je l'espère faire des progrès.
Yucatan stories est donc tombée en disgrâce, il me fallait la reprendre de zéro.
Mais je n'arrivais pas pour autant à me remettre sur la fic que Mithy avait commencé à BL.
Yucatan stories me hantait.
J'ai découvert ce pays en mars 2003, et ce voyage fut absolument merveilleux.
Donc mon lien avec cette histoire que je plaçais là bas était très fort il fallait que je la partage avec vous.
Mais comme ma béta lectrice était déjà sur un autre projet, elle ne pouvait pas BL Yucatan.
Dieu sait pourtant combien de fois, je l'ai emmerdé avec ça, la suppliant… mais elle a été incorruptible.
Et je ne la remercierai jamais assez de sa patience.
Donc voilà pour repartir sur de nouvelles histoires, il me fallait en finir avec celle-là.
Elle ne sera pas aussi bien que si elle avait été BL par Mithy, mais ce n'est pas grave.
Vous aurez compris combien elle me tient à cœur et j'espère qu'elle vous plaira et vous donnera envie de découvrir par vous même les lieux où nos cinq oiseaux vont vous emmener.

Je dédie cette histoire à mon Nico…
et à Mithy pour sa patience parce que quand même qu'est-ce que j'ai bien pu lui casser les pieds avec cette histoire.

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Histoire de divergence


Mexico le 12 mars 2004


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Il était assis dans un coin du dojo le nez plongé dans une thèse sur les glyphes mayas.

La journée commençait sérieusement à tirer en longueur pour le jeune étudiant en histoire des civilisations.

A quelques mètres de lui sur le tatami maître O poursuivait l'entrainement

– Meiran, je voudrais que l'on revienne sur le Juno-kata

Wufei souffla quelque peu exaspéré.

Il ne releva même pas les yeux pour regarder la prestation de sa jeune épouse.

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Le Juno-kata était pourtant son kata préféré, ne comportant pas de projection c'est un kata très cérébral, le kata de la souplesse.

Cela faisait cinq fois qu'il le voyait depuis ce matin et le temps lui paraissait de plus en plus long.

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Lorsqu'elle eut fini sa prestation Merian s'approcha de son mari.

– Ton soutien me fait vraiment plaisir, lui lança t'elle une pointe de reproche dans la voix.

– Je n'ai pas demandé de venir.

Wufei avait répondu machinalement sans même la regarder ce qui eu le don d'énerver encore plus Meiran.

– Tu pourrais t'intéresser à ce que l'on fait plutôt que de passer ta vie dans tes bouquins.

Le jeune homme leva enfin la tête et fixa son épouse.

– C'est stupide et vain on ne fait pas un sport pour se mesurer aux autres mais pour se mesure à soi.

Elle le défia

– Tu aurais trop peur de perdre c'est tout !

Il ne la laissa pas l'entraîner vers l'affrontement et replongea le nez dans son livre.

– J'ai assez discuté avec toi, cela ne m'apporte rien.

Mais Meiran aimait le pousser à bout, le provoquer, l'énerver.

– Et tu compte rester ton nez dans ton livre pendant ces quinze jours ?

Il ne répondit pas,

feignant d'ignorer la jeune femme qui le regardait toujours fixement.

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Meiran finit par s'énerver comprenant qu'elle n'arriverait pas impliquer son époux dans son entraînement.

Leur mariage avait été arrangé, ils s'étaient toujours copieusement tapés sur les nerfs.
Mais elle aimait son époux,
aussi étrange que ça pouvait lui paraître,
elle aimait ce garçon taciturne qui passait sa vie dans les bouquins.

Elle savait qu'il bouillait d'envie d'aller visiter le pays où ils se trouvaient aujourd'hui.

Alors elle pris sur elle, et laissant tomber pour une fois ses sarcasmes et son ton provocant, elle essaya de le convaincre de s'envoler.

– Je n'ai pas besoin de toi, tu peux partir si tu en as envie.

– Non je dois rester.

– Ne soit pas ridicule, maître O ne t'en voudra pas d'aller te balader.

Mais le chinois était butté, il était venu parce qu'il devait le faire et ne pouvait pas imaginer un seul instant faillir à son devoir.

– J'ai promis à nos parents de veiller sur toi.

– Parce que tu penses que j'ai besoin de toi pour ça ?

– Oui.

Un silence lourd s'installa entre les deux jeunes gens.

Meiran avait eu envie de le gifler pour ce qu'il venait de dire.

De son côté, Wufei savait très bien que sa femme devait être très énervée, il l'avait fait exprès.

Il aimait affirmer son rôle d'époux à celle qui n'admettait jamais de se soumettre à son dictat.
Après tout à quoi servait-il qu'ils soient mariés si ce n'était pour qu'il soit là à ses côtés en permanence ?

Elle se contrôla.

Elle reprit son souffle.

– Ecoute tu prends tes affaires et tu disparaît de là.

– Tu n'as pas à me donner d'ordre.

Le ton de Meiran avait été calme et presque gentil, celui de la réponse de Wufei plat.

– Ni moi, ni O, ni personne d'autre iront cafter que tu es parti te promener. Je sais très bien que tu crèves d'envie d'aller visiter les sites mayas. Alors vas-y, on ne reviendra pas dans ce pays d'ici longtemps.

Meiran espérait sincèrement que son mari têtu accepte son offre.

Déjà, il lui était difficile de réussir à se concentrer sur son entraînement alors qu'un certain chinois était en train de tirer la tronche à quelque mettre d'elle.

Mais ce qui l'exaspérait le plus au monde c'était cette façon "old fashion" que son époux avait de considérer leur couple.

Il se mit à réfléchir.

Pesant le pour et le contre.

Réfléchissant aux implications possibles d'un tel acte.

Puis levant le nez et fermant son livre, telle une sentence rendue au bout d'un long procès, il donna sa réponse.

– Je serai là pour la compétition.

Sur ces mots, Wufei se leva et quitta la salle.


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L'après-midi touchait déjà à sa fin, l'air de la capitale mexicaine était irrespirable, le soleil commençait déjà à décliner, mais à moins qu'un énorme orage ne vienne la surprendre, la nuit n'apporterait pas de fraîcheur à la ville.

Il passa à l'hôtel fourra dans son sac un jean de rechange, deux tee-shirts et deux caleçons, l'étui de ses lunettes, quelques livres, un minimum de nécessaire de toilette, un calepin et quelques crayons.

Il referma le sac et sorti de la chambre.

Il se dirigea ensuite vers le terminal Oriente où il pourrait prendre un bus pour Tuxla Gutiérrez.

Cela lui prendrait quatorze heures pour se rendre là-bas, mais les soixante dollars US demandées par la compagnie de bus étaient plus dans ses moyens qu'un billet d'avion.

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Il avait calculé qu'ainsi arrivant dans la capitale du Chiapas au petit matin, il économiserait une nuit d'hôtel et pourrait se rendre, moyennant six heures de bus supplémentaires, directement à Palenque, première escale de son périple.

Le bus était plus confortable qu'il ne s'y attendait.

Il essaya de lire malgré les cahots de la chaussée et la vitesse à laquelle roulait l'engin sur des routes qui n'étaient pas étudiées pour cela.

L'inconscience du chauffeur ne le rassurait pas du tout et il avait beaucoup de mal à se concentrer sur son livre.

Seuls les mexicains à bord ne semblaient pas se soucier.

Au bout de quelques heures le cercueil à roue de la compagnie ADO fit une embardée sur un bas-côté en terre et s'arrêta.

Il pensa que cette fois ci le chauffeur avait eu la frayeur de sa vie.

Il n'en était rien.

De l'autre côté du car, il aperçut quelques guinguettes éclairées.

Cet arrêt au milieu de nulle part était donc visiblement prévu.

Il descendit pour se dégourdir les jambes et grignoter quelque chose.

Il se vit servir une espèce de grande crêpe épaisse farcie de piments et de porc mariné.

C'était moins fort qu'il ne l'imaginait.

Il acheta une grande bouteille de coca.

Le mexicain qui tenait cette espèce d'épicerie qui se résumait à quelques bouts de tôles et quelques planches de bois peintes de couleurs vives, lui offrit un verre de ce qui semblait bien être de l'eau qu'il tira d'un jerrican.

Wufei ne souhaitant pas paraître pour un ingrat et encore moins vexer cet autochtone vida son verre d'un trait. Il sentit le liquide brûler sa gorge puis descendre le long de son œsophage, puis tomber dans son estomac, il se mis à tousser, se frapper le torse et son visage s'empourpra. Son vis-à-vis était hilare et lui montrait le bidon en lui disant « Mezcal no es para los bambinos ».

L'espagnol étant une langue totalement inconnue de Wufei celui-ci ne chercha pas à approfondir la conversation et rejoignit l'autocar.

Le véhicule s'ébranla quelques minutes plus tard et recommença sa course folle. Il se blottit sur son siège et s'endormit sans trop de problème. Il finit par se réveiller quand les rayons dorés du soleil caressèrent son visage au travers des vitres.

Plus que quelques heures et il pourrait enfin contempler les pyramides mayas.

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Quand le bus eut rejoint la gare routière de Tuxla, le chinois se précipita pour prendre le premier bus pour Palenque. Celui-ci ne partirait que deux heures plus tard. Il prit donc son mal en patience et alla se promener au petit marché qui bordait un des côtés de la grande place où il se trouvait.

Il y acheta un hamac et une couverture, il avait lu dans divers guides qu'il pourrait se loger pour pas très cher grâce à ce moyen de couchage. Il continua pendant un moment sa promenade se méfiant cette fois ci de ces gens qui lui proposaient un liquide transparent sortant d'un bidon. Il avait même remarqué que quelque chose avait l'air de nager à l'intérieur du récipient.

Il était en train d'essayer de refuser les avances d'un de ces marchants de poison quand un jeune homme d'à peu près son âge vint à son secours.

– Gracias non le gusta beber mescal ahora.

Puis se tournant vers lui, il précisa en anglais.

– Je viens de lui expliquer que vous ne vouliez pas boire de mescal pour l'instant.

Le jeune chinois le remercia et prit congé en s'inclinant respectueusement. Il se dirigea de nouveau vers les bus et monta dans celui qui l'emmènerait vers le site qu'il était impatient de découvrir.

Il préféra ne pas relever, quand il vit le jeune homme de tout à l'heure monter dans le bus.

Il avait réussi à se débarrasser de sa femme et de toute son équipe, ce n'était pas pour sacrifier sa tranquillité pour un touriste, quand bien même celui-ci sembla parler le dialecte local et pourrait l'aider à se faire comprendre.

Par chance l'autre garçon ne semblait pas plus enclin au dialogue.

Il pria pour que le chauffeur soit moins téméraire que celui de la nuit dernière et attendît que leur car démarre.

La prière ne servit à rien.

L'engin parti aussi vite que celui de la veille, à la seule différence que cette fois ci les routes semblaient être moins larges que le véhicule lui-même.

Il dénoua la petite écharpe noire qu'il avait autour du cou et s'épongea le front en jurant contre ce peuple de fou furieux.

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Six heures plus tard, ils arrivaient à destination.

Il commença par se diriger vers une espèce de petite construction en béton faite de deux murs parallèles et d'un toit. Les deux murs qui se faisaient face étaient plantés de clous auxquels étaient déjà attachés quelques hamacs.

Il parvint à demander s'il pouvait passer là nui ici, et dans un anglais approximatif, il s'entendit répondre le prix de la prestation et que cela incluait une douche et un bol de soupe. La douche n'étant en fait qu'un tuyau d'eau froide placé en hauteur entre quatre planches.

Il installa le hamac, déposa dedans sa couverture et quelques vêtements puis se dirigea vers l'entrée du site.

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Il était émerveillé par ce qui l'entourait. La végétation avait presque entièrement recouvert les différentes constructions de pierre leur offrant un écrin émeraude. Il monta en haut d'une pyramide et s'assit.

Il resta ainsi sans bouger le regard balayant ce qui l'entourait. Fasciné, émerveillé par ce qu'il avait si longtemps rêvé de côtoyer un jour.

Le lendemain, oui il reviendrait étudier, faire des croquis, visiter de fond en comble ce lieu merveilleux, mais pour l'heure il voulait communier avec l'espace qui l'entourait.

Il fallut que les gardiens viennent le déloger quand le site ferma.

Il quitta celui-ci à regret et alla retrouver son hamac.

Après avoir bu le bol de soupe des plus compactes qu'on lui proposa, il s'allongea et ouvrit son guide.

Après Palenque, il rentrerait au Guatemala pour aller visiter Tical,

ensuite il remonterait sur Calakmul,

Becán,

Tulum,

Coba,

Chichen Itza

et Uxmal.

Chaque fois qu'il prononçait un de ces mots dans sa tête, il sentait son corps s'enivrer de plaisir.

Il lui restait douze jours pour faire ce périple.

Il avait du temps.

Pour la première fois de sa vie, il se sentait libre.

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A suivre