Voilà, j'ai décidé de faire la traduction d'une fic que j'ai particulièrement aimée. Son auteure, MintSauce, m'a gracieusement permis de le faire, alors je suis bien contente de pouvoir la partager avec vous. Si vous savez lire en anglais, ça vaut vraiment la peine d'aller lire ses œuvres.
J'espère que vous aimerez autant que moi!
Teen Wolf ne nous appartient pas!
Stiles essayait d'effacer le souvenir de sa mémoire. Normalement, n'importe qui aurait arrêter d'essayer maintenant, ça faisait neuf ans qu'il était passé à autre chose, mais le souvenir continuait de le hanter. Il avait vingt cinq ans, n'était plus l'adolescent hyperactif que tout le monde croyait un peu cinglé. Il n'était plus cette personne maintenant... enfin, la majorité du temps. Il devait admettre qu'il bafouillait toujours quand il était nerveux.
Le problème c'est qu'il ne pouvait s'empêcher de se souvenir de ce moment où il avait senti que le monde s'effondrait autour de lui aux moments les plus inconvénient. Inconvénient comme quand il était au lit avec quelqu'un, ou encore dans une rencontre importante, ce genre de moment inconvénient. Vous savez, dans ces moments ou ce n'est vraiment pas le temps de partir dans la lune et de penser à des choses n'ayant aucun lien et aucun rapport, à des choses douloureuses.
Parce que ce souvenir était douloureux, encore plus que Stiles ne l'admettrait jamais. Même s'il l'avait déjà admit, plusieurs fois en fait. Sa nouvelle famille, sa nouvelle Meute, connaissait toute l'histoire. Ils avaient même donné voix à leur mécontentement et leur colère. Mais là encore, et il supposait que c'était là le point, il ne pouvait dire nouvelle s'il n'en n'avait jamais eux de vieille pour commencer. Il n'avait jamais vraiment pu dire qu'il avait eu une famille depuis que sa mère était morte, parce que n'avoir que son père, ce n'était pas vraiment avoir une famille. Pas de selon son opinion en tout cas. Et comme on le lui avait fait savoir de façon cruelle, il n'avait pas eu de Meute non plus.
''Tu penses que tu es quelque chose pour eux, mais ce n'est pas vrai, t'es juste un petit humain stupide qu'on laisse trainer autour.''
Stiles se secoua et sorti de ses pensées avant de faire un accident avec la voiture. C'était étrange d'être dans le silence, étrange d'être seul, parce que ça faisait des années qu'il n'avait pas été tout seul comme ça. Pas depuis près de huit ans et demi pour être exact. Sa vie était devenue tellement remplie, pleine de gens, pleine d'énergie, pleine de vie. C'était incroyable, c'était la Meute.
Au début il pensait que les moments où il étai seul était un luxe, des moments où il avait le temps de s'arrêter et de réfléchir. Mais il ne pensait plus comment ça maintenant. Il trouvait que le silence était pesant, menaçait de l'étouffer sous son poids. Il essayait futilement de le remplir avec des sons, des bruits dénué de sens. Le volume de la radio était tellement fort qu'il menaçait de déchirer ses tympans, mais c'était quand même trop tranquille. Il ne comprenait pas comment c'était possible.
Sa seule pensée positive était qu'il avait presque cinq heure de fait sur les six heures que ça prenait pour retourné à Beacon Hills. C'était la fête de son père et il se sentait mal de toujours le faire déplacer, et c'est pourquoi il avait accepté d'aller à Beacon Hills cette fois. Le fait d'avoir accepter volontairement d'y aller ne l'aidait pas vraiment à se sentir mieux. Il se sentait malade et il supposait que c'était probablement parce qu'il n'y était pas retourné une seule fois depuis qu'il était parti.
Exactement au moment où la chanson terminait, son téléphone cellulaire commença à sonner dans les hauts parleurs. Bien qu'il s'ennuyait de sa jeep, il devait admettre qu'il adorait sa nouvelle voiture. Tout les gadgets dernier cri et les extras le faisait sourire, ramenait en lui l'adolescent qui était si facilement amusé. C'était les trucs comme le téléphone intégré qui était le plus pratique toutefois.
''Hé,'' dit-il en répondant, cherchant aveuglément le téléphone qui était sur le siège passager.
''Allo,'' dit un des membres de la Meute, en fait il s'agissait de sa nouvelle - elle l'était depuis maintenant huit ans alors ce n'était pas vraiment nouveau - meilleure amie, mais il pouvait entendre les autres en arrière plan. Honnêtement, il n'était pas vraiment surpris. ''Voulait juste vérifier que tu n'avais pas pris peur et rebrousser chemin,'' dit-elle, et on pouvait entendre le rire dans sa voix.
Il regarda la radio avec la bouche ouverte, même si elle ne pouvait pas le voir. ''Je ne sais pas de quoi tu parles,'' s'indigna-t-il, ''Je vais parfaitement bien.''
Maggie s'esclaffa et il pouvait l'imaginer la tête penché par l'arrière et ses yeux bleus brillant. ''Menteur,'' rit-elle, ''tu sonnes comme si tu allais avoir une attaque.''
''Ou chier une brique,'' rajouta quelqu'un, leurs voix était assez forte et ils devaient être directement à côté de Maggie. Si Stiles devait deviner, il pariait que c'était Lucas.
''Frappe-le pour moi,'' dit Stiles, souriant, son sourire s'agrandit quand il entendit le petit cri de douleur de Lucas. ''Je vais bien, sérieusement, c'était le temps que je retourne là-bas et que je règle cette histoire. Ce n'est pas comme si ça pouvait vraiment aller mal, je ne sortirai probablement même pas de la maison. Je vais juste passer un peu de temps avec mon père, ce n'est pas la peine d'en faire tout un plat. Je vais bien, parce que tout va bien aller.''
''Si tout est pour aller bien mon cœur, tu as besoin de respirer,'' dit Maggie avec sympathie.
Stiles agrippa le volant un peu plus fort que nécessaire, sentant le loup en lui faire surface en réponse à sa nervosité. Il détestait que le simple fait de penser qu'il retournait à Beacon Hill le mette autant sur les nerfs. Ce n'était pas juste le fait qu'il y retournait, mais aussi qu'il y retournait en tant que loup garou. Il avait accepté la morsure pas longtemps après avoir rencontré Maggie et sa Meute. Il voulait être inclus, il voulait une famille, une Meute, et il croyait que pour cela il devait être un loup. Ils lui avaient dit par la suite qu'ils l'auraient accepté et l'auraient autant aimé s'il avait été humain, lui avait même dit qu'il aurait probablement quand même été le Beta de Tête, mais Stiles ne pouvait s'empêcher d'avoir ses doutes.
''Je vais être correct,'' répéta-t-il pour lui-même et le loup dans sa poitrine geignit, voulant être près de sa Meute. Il savait qu'il ne devrait pas s'aventurer sur le territoire de Derek sans l'avoir préalablement averti, mais il restait seulement pour deux semaines. Et il se dit que s'il restait en ville, qui était un territoire neutre, il ne s'apercevrait probablement pas qu'il était là.
''Tu veux qu'on passe te voir en revenant à la maison?'' demanda Rory, son alpha. Stiles se rendit compte que Maggie avait mis l'appel sur le main libre. Il n'y voyait aucun inconvénient.
Ils allaient tous visiter une autre Meute pour la semaine pendant que Stiles était parti, se disant qu'ils feraient d'une pierre deux coups. Ils avaient une petite Meute, avec juste quatorze membres, mais Stiles avait toujours pensé que c'était un bon nombre. Certaine des Meutes qu'ils avaient rencontré étaient vraiment massive, presque trop et Stiles si disait qu'ils devaient être moins proches, que c'était moins comme une famille.
Et sa Meute était sa famille. Ils étaient tous un peu rejet et mésadapté, certain avait été rejeté d'autre Meutes, d'autre avait été mordu ou avait voulu la morsure. Mais ça fonctionnait. Ça fonctionnait bien.
''S'il vous plait,'' répondit Stiles. Si ça n'avait pas été sa Meute, ç'aurait été d'admettre qu'il était faible. Mais ça ne l'était pas. Ce n'était pas embarrassant d'admettre qu'il avait besoin d'eux, pas du tout, parce que c'était pour ça qu'ils étaient là. Ils étaient là pour l'aimer, pour l'accepté, pour le chérir, exactement comme il était là pour faire la même chose pour chacun d'entre eux.
''Tu nous enverras les directions par message texte plus tard dans la semaine,'' dit Rory et Stiles savait qu'il était en train de sourire, parce que Rory souriait tout le temps. Il était si différent de Derek que c'était presque irréel. Il était si différent que Stiles devait parfois prendre une pause pour reprendre son souffle. Rory était doux et gentil, il aimait chacun d'entre eux sans restrictions. Il n'avait aucun problème à montrer son affection et c'était clair qu'il défendrait chacun d'entre jusqu'a sa mort.
''J'ai déjà l'adresse prise en note en fait,'' dit Lucy, la Femelle Alpha, l'âme soeur de Rory. Elle était petite, petite voix, petit corps, mais elle pouvait être effrayante quand elle le voulait et Stiles ne voudrait jamais avoir à se battre contre elle. Elle était douce et attentionnée, mais féroce. Elle gardait les plus récalcitrants d'entre eux en rang avec un seul regard et pourtant ils l'aimaient tous et ce même quand elle leur criait dessus.
Elle était la mère que Stiles n'avait pas eu, ce qui était un peu stupide étant donné qu'elle n'avait que dix ans de plus que lui.
Ils parlèrent ensuite de choses sans importance et parfois personne n'adressait vraiment la parole à Stiles. Parfois c'était juste un bruit de fond, avec plein de conversations à la fois. Et c'était bien. Même en étant à des kilomètres de distance, même en étant juste au téléphone et pas vraiment avec eux, il était inclus. C'était comme s'il était là. Il riait avec eux des blagues qu'ils faisaient, faisait de drôle de face à certain commentaires et sentait son cœur se serré à d'autres. C'était la Meute. C'était la famille. C'était la perfection.
Il y avait tellement de bruit que c'était impossible que ce soit encore silencieux et c'était impossible pour Stiles d'être encore nerveux, parce qu'il pouvait se concentrer sur la Meute. Et il savait, il savait que c'était pour ça qu'ils restaient en ligne avec lui. Il savait que c'était leur moyen de l'aider, de le réconforter même s'ils ne pouvait pas le faire de la même façon que d'habitude - tous ensemble sur un seul sofa, comme un casse-tête géant d'humains entremêlés ne sachant plus à qui appartenait tel bras ou telle jambe, et ne sachant pas comment ils allaient faire pour réussir à se démêler à la fin.
''Les gars, il faut que j'y aille,'' regretta-t-il en se garant dans l'allée de son père, son allée, mais il n'avait plus considéré cette maison comme chez lui depuis longtemps. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il était arrivé à Beacon Hills, il avait juste conduit sa voiture, concentré sur la Meute.
Il vit son père à la porte, sortant de la maison pour venir l'accueillir et il savait qu'il pouvait entendre la Meute faire ses au revoir et l'encourager tout à la fois. Stiles rit, sa tête reposant sur l'appui-tête. Il enleva ses verres fumés et les déposa sur le siège passager. Il fit signe à son père, souriant en s'appuyant sur sa portière, la fenêtre baissée.
À la fin, Maggie avait repris le téléphone pour pouvoir lui parler. ''On se reparle plus tard Stiles,'' dit elle et il pouvait encore entendre les autres crier en arrière, ''sois prudent et n'oublie pas de respirer.''
Il s'esclaffa en roulant les yeux. ''Je n'oublierai pas,'' promit-il, ''Amusez-vous, coincés dans la voiture pour encore quelques heures.''
Il savait qu'elle était en train de faire une grimace. ''Dit bonne fête à ton père de notre part en passant,'' dit Maggie et Stiles pouvait presque sentir le bonheur irradié de son père. Il pouvait le sentir. Son père aimait la Meute autant que lui, même s'il ne savait pas que c'était ce qu'ils étaient. Il aimait que Stiles ait une famille, qu'il soit maintenant accepté. Et il y avait aussi le fait qu'il était impossible de ne pas aimer Maggie.
''Merci Mags,'' répondit le Sheriff et Stiles grogna intérieurement parce que soudainement tout le monde s'était remis à crier et à essayer de dire personnellement joyeux anniversaire à son père. Mais il rit et cinq minutes plus tard, ils réussirent à raccrocher.
Regardant son père, il sourit en dépit de la nervosité qui remontait en lui. ''Bonjour,'' souffla-t-il finalement et le visage plein de joie de son père lui dit que peut-être qu'il avait pris la bonne décision quand il avait décidé de revenir après tout.
