Bonjour—Bonsoir chers amis lecteurs !
Je me relance dans un Draymione (mon compte a été piraté et mes histoires effacées, j'ai donc dû aller repêcher la seule fiction que j'avais encore sur mon ordinateur). Le monde et les personnages appartiennent à J.K. Rowling, même si j'apporte au monde des sorciers ma petite touche personnelle. L'histoire qui suit se base sur un Lucius/OC mais comme mon pote Lulu n'apparaîtra qu'occasionnellement, nous suivrons son couple via un Draymione. Uhuhu, attendez-vous au pire. Bonne lecture !
Shannon.
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CHAPITRE 1 — UN CHAT À POUDLARD {DRAGO}
Je me souviendrais toujours de ces paroles étranges, celles que mon père a marmonnées alors qu'il gisait dans son propre sang après avoir déçu une fois de plus notre Sombre Seigneur. « Protège-la, Drago, avait-il dit, protège-la ! C'est notre mission, notre raison de vivre ! Tu dois la protéger et lui dire que je l'aime ! » J'avais toujours cru qu'il parlait de ma mère , bien sûr. Sauf que ma mère était tout a fait apte à se protéger seule et que j'étais moins puissant qu'elle, à l'époque où mon père avait débité ces paroles. Je ne compris que bien plus tard qu'il ne parlait pas de Narcissa. J'étais loin d'imaginer dans quelle histoire ma noble famille trempait depuis sa création et dans quels secrets j'allais m'embourber à la suite de mon père. Mais en même temps, elle en valait le coup. Elle, qui incarnait tout ce que l'on pouvait rêver sur terre. Elle, qui allait faire basculer mon univers ton entier.
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Voie 9 ¾, un matin pluvieux de septembre. Je me tenais dignement sur le quai, appuyé sur ma pile de malles de voyage, écoutant d'une oreille distraite Pansy et Millicent qui babillaient, leurs voix pépiant me donnant une migraine de dieu le père. Je devais avoir un sacrée gueule de déterré vu que Blaise me demanda si je ne voulais pas monter dans le train et me reposer un peu. J'avais sèchement refusé. Mon été avait certes été assez catastrophique mais j'avais une dignité et une réputation à tenir. Pas question donc d'aller faire une petite sieste. Je devais rétablir la réputation vacillante des Malefoy, piétinée par mon père et ses échecs successifs qui avaient une fois de plus déçu le Lord noir. Mon père se trouvait maintenant enfermé dans notre propre cave et ses hurlements de douleurs ébranlaient la demeure dès que les Mangemorts avaient besoin de se défouler. Quand je lui rendais visite pour lui filer discrètement les potions anti-douleurs de ma mère, il ne cessait de me faire promettre que j'allais la protéger, qu'il le fallait parce que c'était mon devoir de Malefoy, que j'allais la protéger du Lord et patati patata. La douleur devait avoir sacrément bousillé ses neurones.
J'avais hâte de retourner à Poudlard, loin de mes soucis et pouvoir enfin me venger de Saint-Potty et ses potes. Cette année, j'étais préfet et j'allais en profiter au maximum. Quelle ne fut donc pas ma surprise quand, arrivant dans le compartiment des préfets, je me retrouvais face à Granger. A croire qu'ils avaient sélectionnés les autres préfets en piochant au hasard dans les pires éléments des Maisons. Je devais le seul a avoir été choisi par bon sens. J'avais hâte que le spitch du professeur de Métamorphose s'achève, que je puisse aller roupiller dans mon compartiment, histoire d'être en pleine forme pour pourrir la vie des lions.
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Le repas touchait à sa fin et l'agitation au sein de la Grande Salle était palpable. Le siège assigné au professeur de Défense contre les Forces du Mal était vide et aucun couvert n'était dressé devant. Comme tout bon Serpentard, j'espérais que Rogue obtienne ce poste qu'il désirait tant. Toutefois, impossible de savoir ce qu'il pensait, il conservait une expression indéchiffrable. Les desserts disparurent finalement des tables et le directeur se leva, faisant monter d'un cran l'agitation.
« Chers élèves, nous voici à l'aube d'une nouvelle année scolaire. Cette année-ci, votre cours de Défense contre les Forces du Mal sera un peu particulier et sera assuré par le professeur Aisling, qui arrivera d'ici quelques instants. »
La grande porte s'ouvrit à ce moment-là et un petit chat blanc se faufila par l'ouverture. Il trottina vers l'estrade des professeurs et sauta souplement sur la table. Les paroles du directeur semèrent alors la confusion chez les élèves.
« Comme vous pouvez le constater, mademoiselle Aisling est sous l'emprise d'un maléfice particulièrement puissant. Elle sera donc secondée dans ses cours par le professeur Rogue. »
Je regardais alors notre directeur de Maison, incrédule, et vit une lueur respectueuse briller dans ses yeux sombres alors qu'il saluait d'un bref hochement de tête le félin. Mes paroles m'échappèrent.
« Mais vous plaisantez ou quoi ? Comment voulez-vous que quelqu'un qui n'arrive même pas à se libérer d'un pauvre maléfice de rien du tout nous enseigne l'art de se défendre ? Qu'est-ce qui vous est passé par la t… »
Je fus stoppé net dans ma tirade par un maléfice Bloclang lancé par Rogue qui me fusillait du regard.
« Monsieur Malefoy, je vous prierais de ne pas conclure de jugements hâtifs quant aux capacités de vos professeurs ou je me verrai dans l'obligation de vous enlever des points. Ce serait dommage de pénaliser Serpentard dès le début de l'année. »
J'étais estomaqué et les élèves étaient muets d'étonnement. Ce devait être la première fois que le professeur Rogue menaçait d'enlever des points à sa propre Maison. Je lançais un regard suintant de haine à la chatte blanche qui me rendit une expression totalement neutre.
« Je vois que les Malefoy restent fidèles à eux-mêmes. Arrogants et hautains. »
Ses paroles glacées me figèrent et une drôle de sensation me prit aux tripes, ne se dissipant que quand elle détourna ses prunelles dorées. Elle agita sa patte ornée de petits grelots d'or et le maléfice du maître des potions se brisa. Je quittais alors la Grande Salle avec ce qui me restait de dignité. Un-zéro pour le chat. Mais j'allais avoir ma revanche.
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Je bouillais de rage. Littéralement. Je faisais les cent pas dans la salle commune des Serpentard. J'avais été humilié devant toute l'école et Rogue avait même pris la défense de l'autre incapable. Le début de ma sixième année était catastrophique. Je finis par m'endormir dans un fauteuil, ruminant des plans de revanche. Ce fut Blaise qui me réveilla le lendemain matin mais, n'ayant aucune envie de voir les deux professeurs dès le petit-déjeuner, je sautais le repas et allais au bord du lac, lançant maléfice sur maléfice aux poissons. je fus vitre rejoint par Blaise, porteur de nourriture et de mon emploi du temps. Manque de bol, nous commencions par deux heures avec le chat. J'évacuais ma rage en mordant férocement dans mon croissant dégoulinant de beurre. L'heure avança trop vite à mon goût et je traînais les pieds, arrivant en classe avec plus de dix minutes de retard. La seule place encore disponible se trouvait au premier rang et je dû donc soutenir le regard las de mon directeur de Maison. Mademoiselle chat n'était pas encore là mais elle arriva quelques minutes après moi, des bougies flottant derrière elle. Le professeur grimpa sur un tabouret haut placé sur l'estrade et se cala bien confortablement sur le coussin. Elle nous fit la présentation de son cours, précisant qu'il mêlerait quelques notions d'Histoire et des sortilèges particuliers. Puis elle fit tinter les grelots à sa patte et la lumière se tamisa. Les bougies se dispersèrent dans la classe, éclairant faiblement la pièce. La voix du professeur s'éleva tranquillement dans la pénombre, tandis que Rogue se laissait choir dans un fauteuil derrière elle.
« Connaître des formules et savoir lancer des sorts offensifs et défensifs est une base mais il faut également pouvoir protéger son esprit, plus simple à atteindre que le corps. de nos jours, les gens ne savent plus protéger leur esprit et c'est là leur point faible. S'entourer de sortilèges ne suffit pas car chaque sort possède sa faille. Cette année, vous apprendrez à dresser vos propres barrières mentales et à vous en servir.
— Vous allez nous apprendre la Legilimencie, quoi, fis-je avec arrogance.
— Non. La Legilimencie peut être facilement contournée si on sait comment s'y prendre.
— Les maîtres legilimens ont échoué à lire dans mon esprit, m'obstinais-je.
— Taisez-vous, Monsieur Malefoy ! siffla mon directeur. »
Ce fut brusque mais pas brutal. En un instant, je sentis sa présence dans mon esprit. mes souvenirs se mirent à défiler devant mes yeux et une image s'arrêta brutalement. Je la sentis captivée et une main mentale caressa l'image, représentant mon père. En tentant de chasser le professeur de mon esprit, un autre de mes souvenirs s'imposa à moi. Mes parents me tenaient dans leurs bras, moi qui venait de naître, et mon père regardait ma mère avec une infinie tendresse. J'entendis presque le gémissement désespéré du professeur Aisling et elle disparut de mon esprit aussi soudainement qu'elle n'y était entrée. La lumière se rallumant brusquement, meurtrissant nos yeux. Lorsque notre vision redevint claire, elle n'était plus là. Rogue me fusilla du regard et nous donna quelques chapitres à lire pendant qu'il parlait à la recherche de son homologue. A peine fut-il sortit que les élèves se ruèrent sur moi, avides de savoir ce qu'il s'était passé. Je m'obstinais à ne pas leur répondre. Je ne comprenais pas pourquoi elle avait réagit ainsi face à mes parents, plus particulièrement face à mon père. Ma Marque des Ténèbres me chauffait mais, contrairement aux autres fois, c'était d'une douce chaleur, presque maternelle. Je me rendis alors compte que ce n'était pas le bon poignet. La Marque se trouvait sur l'autre poignet, qui lui était froid. Mais il y avait trop de monde autour de moi, alors je ne me risquais pas à regarder.
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Désolée pour ce premier chapitre un peu court, la suite devrait être plus longue. N'hésitez pas à poster des reviews, ça fait toujours plaisir et ça motive.
