Titre : Cerises

Genre : AU - Romance - Angst est un peu fort mais vous verrez

Contexte : le AU au dessus dit tout.

Personnages : A vous de voir ~

Cet OS a été fait pour Beuah, c'est pourquoi c'est le premier que je poste ici. En espérant que cela plaise ! Bonne lecture ~


Le grand Pope se tenait sur son trône, le masque inexpressif cachant son visage las et fatigué. Fatigué de tout ce qu'il a fait, ordonné, des erreurs qu'il a commises. Seul dans la grande pièce sur laquelle la nuit tombait lentement. Le temps passait trop lentement, de toutes façons, sur cet homme déjà éreinté de sa propre vie. Il allait s'endormir, le menton dans la main, quand un serviteur se présenta devant lui.

- Votre seigneurie... Veuillez m'excusez.. Votre Chevalier est de retour, il vient vous faire son rapport.

Avec une courbette à l'intention du tyran, l'humble garçon s'éloigna pour le laisser seul avec ledit chevalier. Lorsqu'il entra, c'était un jeune homme déjà bien grand, musclé, dans une armure rutilante. Les yeux perçant, les mains dans le dos, un grand sourire presque malsain sur ses fines lèvres qui tranchaient avec sa peau bronzée, le Chevalier s'avança jusqu'au devant du trône immensément démesuré. Les grandes ailes de son dos brillaient sous la lumière du soleil couchant, et il mit un genoux à terre pour se présenter devant le monarque, symbole de la puissance d'Athéna.

- Saga.. Pardon, votre Seigneurie... J'ai exécuté l'ordre que vous m'aviez donné. Les dissidents sont tous morts.

- Et tu n'as pas une goutte de sang sur toi, Aioros. Comme à ton habitude. M'as-tu, cette fois encore, ramené quelque chose ?

- Bien sûr votre honneur.

Doucement, le chevalier au bandeau rouge dévoila ses mains, et avec elles, un petit récipient de porcelaine blanche, empli de cerises rouges et sucrées.

- Elles sont pour vous, votre Majesté.

- Je te remercie, Aioros.

Prenant d'une main lourde le récipient immaculé, Saga, puisque c'était son nom, enleva son masque et le laissa tomber à terre. Il fixait le bol qu'il tenait d'une main, et de l'autre, saisit un fruit qu'il porta à ses lèvres avec toute la grâce du monde.

Pendant cet instant, cette courte seconde où le Pope ne le regardait pas, le Sagittaire s'était levé et rapproché. D'une main, un mouvement brusque, il fit décroiser les jambes de Saga, et s'approcha encore pour goûter au doux parfum sucré que dégageaient ses lèvres. Aucun des deux ne fit un mouvement de recul. Tout se passait comme d'habitude. Le jeune Aioros, à quinze ans, profitait à chaque fois de l'effet de ses présents pour se rapprocher de Saga. Et, cette fois comme toutes les autres, il se dit qu'il avait bien fait de croire en lui.