Il la serrait dans ses bras. Il ne voulait pas qu'elle s'enfuit encore et se retrouver à la chercher de nouveau. En ce moment, il ne faisait que cela : Chercher Guenièvre.
Le Roi n'était pas contre, mais ça commençait à le perturber. Comme-ci, il ne pouvait faire sa vie sans elle.
Pourtant, il en avait plus que marre de ses conneries. Quand elle n'était pas chez ses parents à raconter toutes les nouvelles bêtises qu'il faisait, elle partait s'en dire où elle allait, ni avec qui. Ce qui l'ennuyait le plus, c'est de ne pas savoir avec qui elle se trouvait.
Cet homme avait été abominable avec sa femme, et les deux claques dans sa gueule avaient surement dû, lui remettre les idées en place à ce gros dégueu !
Ils ne s'étaient jamais autant chercher tous les deux. Elle le fuyait parce qu'elle avait peur de voir la réalité en face. Il ne l'aimait pas. Il la trompé avec d'autres femmes, ne se remettait jamais en question. Elle avait beau dire que ce n'était pas grave, au fond d'elle, Guenièvre savait que son cœur se fissurait au fur-et-à-mesure que le temps avançait. Mais pourquoi l'avait-il épouser ?
Il ne savait pas pourquoi il avait accepté. Il n'y était pas obligé, d'autant que, Lancelot lui, était -et encore aujourd'hui- amoureux de Guenièvre. Peut-être aurait- il dû laissé Lancelot épouser Guenièvre. Même si elle ne voulait pas de Lancelot, au moins elle aurait été heureuse…
Nan, jamais elle n'aurait été heureuse avec un coincé du cul comme Du Lac ! Ce crétin possessif et ambitieux.
Inconsciemment peut-être, avait- il accepter d'épouser Guenièvre parce qu'il n'aurait plus Aconia. Même si cette dernière était revenue. Il avait couché avec elle, mais il ne l'aimait plus. C'était en souvenir du bon temps. Maintenant, il avait sa femme.
Elle pleurait dans ses bras en s'agrippant à lui du mieux qu'elle pouvait. Ses larmes ne s'arrêtaient plus.
Il prit son visage entre ses mains, la regardant fixement. Elle frissonnait de tout son corps. Sans savoir ce qu'il faisait, il l'embrassait. Il l'embrassait, comme jamais auparavant il ne l'avait embrassé. S'il avait essayé.
Arthur stoppa le baisser. Il enlevait son manteau pour la mettre autour des épaules de sa femme et séchait ses larmes, avec ses pouces.
Il déposait un chaste baisser sur le haut de sa tête, avant de lui prendre la main et de la ramener à la maison. Une fois encore.
