Chapitre 1 : Départ
Ce matin, tous les habitants de la ville s'étaient réuni sur la Grand Place pour voir leur princesse, Aphrodite, quitter le palais et lui faire leur adieux. Cette dernière devait se rendre au pays voisin pour voir son futur mari pour la première fois et leurs fiançailles avaient lieu là-bas. C'était la première fois qu'il y avait une si grande foule dans le centre ville. Même dispercées, on pouvait voir qu'il y avait un nombre incalculable de personnes. Il y en avait de tout âge : des petits enfants, des jeunes, des adultes jusqu'aux vieillards de toutes classes sociales. Tous étaient tristes à l'idée de voir partir leur chère princesse et de, peut-être, ne pas la revoir avant longtemps.
Un magnifique carrosse décoré et orné d'or fit son entrée. La foule se regroupa autour du mini cortège. Au moins ils étaient un peu rassurés sur un poins, leur princesse était bien protégée. En effet, l'escorte comptait une demi-douzaine de cavaliers armés jusqu'aux dents ainsi que deux soldats se trouvant au dos du carrosse. Parmi les chevaliers : Milo, le capitaine de la garde royale en personne, un homme fier et courageux qui n'hésitait pas une seconde à risquer sa vie pour la famille royale.
L'un des soldats descendit et ouvrit la porte de la voiture. Une jeune femme en sortit et les habitants se mirent à crier.
- Courage princesse Aphrodite ! Nous sommes avec vous !
- Oui ! Même si vous êtes loin, vous resterez toujours notre princesse !
Aphrodite était grande, mince et terriblement belle. Elle avait un visage fin, doux et adorable, une longue chevelure turquoise un peu bouclée descendant un peu en dessous du genoux. La jeune princesse était parée d'une très belle robe possédant différentes nuances de bleus clair qui faisaient ressortir ses beaux yeux de la même couleur que ses cheveux. En dessous de son oeil gauche, on pouvait apercevoir un petit grain de beauté.
Cependant, malgré les messages d'encouragements, la jeune princesse gardait la tête baissée et semblait esquisser un petit sourire et en même temps sur le point d'éclater en sanglot. La jeune fiancée se sentait heureuse de voir l'attachement qui la liait aux villageois et triste à cause de ses épousailles avec un parfait inconnu dont elle ne connaissait rien, dont elle n'avait lu que ses lettres et surtout malheureuse de quitter ses proches.
Quelques minutes plus tard, Milo fit remonter Aphrodite dans le carrosse. Celle-ci adressa un dernier signe d' au revoir aux citoyens avant que le capitaine ne ferme la porte. Le carrossier donna un coup de fouet aux chevaux qui partirent aux galops suivi des chevaliers.
Après plus de 2 heures de voyage, Milo se trouvait toujours devant la voiture royale. La princesse éssayait d'imaginer le visage de son fiancé. Si c'est un mariage obligatoire, autant qu'il soit beau se disait-elle, rêveuse. Mais une voix la sortit de sa rêverie :
- Princesse Aphrodite ? Vous allez bien ?
Aphrodite leva la tête, fixa la personne qui venait de lui adresser la parole : Orphée, son serviteur et ami de toujours. C'était un jeune homme d'une vingtaine d'année au visage fin et agréable possédant de magnifiques cheveux bleus.
- Hein ? Euh... oui... ne t'inquiète pas Orphée / répondit-elle en esquissant un faible sourire à son serviteur / Je me faisais juste à l'idée que ce soir je vérais mon futur époux dont on ne cesse de me rabattre les oreilles depuis des années...
- Ne vous inquiétez pas majesté, quoi qu'il arrive je resterai à vos côtés.
- Merci Orphée.
- Voulez-vous que je vous joue un peu de lyre pour vous détendre ? Cela vous détendra peut-être.
- Oui, vas-y. Tu joues tellement bien.
Le musicien prit son instrument qui se trouvait juste à côté de lui et commença à jouer un doux morceaux. La musique était lente et remplie de mélancolie. Aphrodite, se laissant emporter par le son de l'instrument, se détendit, somnola et s'endormit paisiblement. Sommeil qui fut vite interrompu. Le carrosse s'arrêta brusquement et le bruit des sabots et des roues de la voiture fit place à des henissements térrifiés de chevaux.
- Que ce passe-t-il Orphée ?
- Je ne sais pas. Restez ici je vais voir !
- Non att...
Aphrodite n'eut le temps de finir sa phrase que son serviteur était déjà hors de la calèche. Durant un court instant, plus un bruit, puis la princesse entendit des bruits de pas se rapprocher et d'un coup s'arrêter. Quelqu'un se trouvait devant la porte.
- Orphée ? Est-ce toi ?
Pas de réponse...
Après quelques secondes, la porte s'ouvrit devant un homme inconnu de grande taille et musclé. Celui-ci tenait une épée dont la lame était recouverte de sang. Aphrodite resta pétrifiée de peur et surtout d'inquiétude. Qu'était-il arrivé à Orphée et aux gardes ? Les avaient-ils tués ? L'homme la regarda de la tête aux pied et lui adressa un sourire cruel.
- Tiens tiens, qu'avons-nous là ?
- Qu'est-ce que tu fais ? /fit une voix venant de l'extérieur/
- Dépêches toi ! /continua une deuxième/
- On ne doit pas traîner plus longtemps dans le coin ! /refit la première voix/
- Partez sans moi, je vous rejoindrai plus tard ! /Répondit-il/
- Si tu te fais prendre, tu te débrouilles !
Les autres voleurs s'éloignèrent laissant leur partenaire face à Aphrodite. L'homme continuait toujours de la fixer avec une lueur inquiétante dans le regard. Soudain, il lâcha son épée qui tomba par terre, monta dans le carrosse et caressa la joue d'Aphrodite du dos de sa main. La princesse fronça la sourcil et ne dit rien.
- Tu sais, je suis très déçu /fit l'homme d'une voix monotone en continuant de lui caresser la joue/. En entendant parler de ton départ du royaume, je pensais qu'on aurait pu partir avec un gros butin digne d'un vrai cortège royal. Pourtant, il n'y a ni robes ni bijoux de grandes valeurs... Cela faisait des jours que moi et mes partenaires avions préparé cette embuscade.
L'homme allongea Aphrodite qui se débattait en vain, se coucha sur elle et commença à lui mordiller le lobe de l'oreille droite tandis qu'une de ses mains se logait dans les longs cheveux turquoises.
- Mais bon, j'ai quand même trouvé quelque chose de valeur. Comme le disait la rumeur tu es très belle, princesse.
L'autre main du voleur s'aventura sous le bas de la robe de la jeune femme pour venir caresser sa cuisse. Aphrodite senti une bouffée d'angoisse la parcourir entièrement. Elle ne savait pas du tout quoi faire.
- T'inquiète pas ma belle, tout ira bien. Tu vas voir, tu vas adorer.
Malgré la peur qui la submergeait, Aphrodite restait calme. La main descendit jusqu'à son cou pour y dégager les cheveux gênants et l'homme commença à suçoter la nuque pour y laisser une marque violine. La princesse grimaça de dégoût.
- Cette robe est vraiment gênante. Je suis sur que tu es beaucoup plus jolie toute nue.
Aphrodite écarquilla les yeux. Le voleur se releva un peu et sortit un couteau d'un fourreau attaché à sa taille. La princesse ne l'avait pas vu tout à l'heure. Elle se disait qu'elle avait encore une petite chance de l'arrêter avant qu'il ne soit trop tard. L'homme embrassa goulûment sa victime en tirant les cheveux et maintenait sa nuque pour empêcher Aphrodite de rompre le baiser tout en déchirant la robe par le haut avec la fine lame qui coupa un petit peu la peau d'Aphrodite. La princesse poussa un petit gémissement de douleur qui excita encore plus son agresseur. La robe de la jeune femme rougit à cause du sang venant de la blessure qui coulait juste au dessus de sa poitrine .
Une fois que le couteau ait fait une petite ouverture dans le vêtement, l'homme lâcha la jeune femme et termina de lui déchirer le haut de sa robe avec ses mains. Quand la déchirure arriva au niveau de la poitrine, il s'arrêta net. Un bruit de métal se fit entendre, le couteau s'était retrouvé à terre. "Mais c'est impossible" s'écria-t-il en voyant un torse sans courbes ni poitrines digne d'une femme.
- Tu es...un homme ?
Profitant de l'état de choc de son agresseur, Aphrodite tendit le bras vers la petite arme et réussit à atteindre le manche du couteau. Le prince poussa le voleur de toute ses forces hors du carrosse et en sortit à son tour en pointant son arme sur l'homme et lui coupa l'oreille gauche sans sourciller (Cassios powaaaaa xD).
L'agresseur devenu la victime hurla de douleur. Le sang coulait le long de son visage et une partie du liquide rougeâtre giclât sur la joue d'Aphrodite. Celui-ci fixait d'un regard neutre l'homme devant lui se tordre douleur, une main au niveau de la blessure. Après quelques plaintes, le voleur se releva brutalement et hurla :
- Toi ! Tu vas me le payer !
- Tu l'as cherché... c'est toi qui m'a sous-estimé en me prenant pour une simple fillette.
Fou de rage, l'homme fonça sur Aphrodite qui était près à riposter mais au dernier moment l'homme plongea par terre pour ramasser son épée qu'il avait laissée juste devant le carosse puis fit une roulade pour s'éloigner le plus possible de son ennemi en cas d'attaque. Un petit sourire sadique apparut sur ses lèvres.
- Nous voilà à arme égale. Quoique je ne vois pas comment tu pourrais te défendre avec un simple couteau. Je vais te faire subir au centuple ce que tu m'as fait !
- Je ne crois pas non...
L'homme se figea au contact d'une lame pointue contre sa nuque. Quelqu'un se trouvait dérrière lui et à cause de sa colère, il n'avait pas senti sa présence.
- Milo /Dit Aphrodite dans un soupir de soulagement/
- Vous pourriez faire plus attention à l'avenir majesté, vous vous êtes fait démasquée rapidement...
- Et toi tu t'ai fait avoir bien facilement pour le capitaine de la garde du palais /taquina le prince/
- Pas de commentaires s'il vous plais /bouda Milo/. Nous avons été pris en embuscade, les bandits avaient utilisés des appâts pour nous attirer le plus loin possible pendant que les autres éliminaient les gardes restés sur place / Dit-il en désignant du doigt les 3 cadavres entourant le carrosse ainsi que ceux des deux gardes sur le carrosse./
Aphrodite avait été tellement été pris dans l'affrontement qu'il ne les avait même pas remarqué. Il chercha le corps d'Orphée du regard et poussa un soupir de soulagement en s'apercevant qu'il ne comptait pas parmi les morts. Mais dans ce cas, ou était-il ?
- Et Orphée ?
- Ne vous inquiétez pas pour lui, par chance il a pu se sauver et arriver jusqu'à nous pour nour prévenir du piège. Comme le château de votre fiancé n'est pas loin, Orphée et le reste de mes hommes sont partis lui demander fde l'aide. En attendant, nous devons vous trouver une tenue plus correcte et qui ne risque pas de vous trahir majesté.
En effet, le haut de la robe qui avait été déchiré en deux par le bandit laissait entrevoir la fine musculature d'Aphrodite et une petite cicatrice là ou le couteau l'avait coupé.
- Ne t'inquiète pas, j'ai quand même pris des affaires de rechange dans le carrosse.
- Que dois-je faire du voleur prince ?
- Tue le, il risque de tout raconter à mon fiancé.
- Vos dires sont des ordres.
Le bandit n'eut même pas le temps de protester que Milo planta son épée dans sa nuque. L'homme cracha beaucoup de sang comme si il vomissait. Dans un hurlement de douleur, il s'effondra, mort, par terre.
Pendant ce temps, Aprhodite était monté dans la calèche pour enlever ce qui restait de sa robe. Il se retrouva en bas, dans lequel il réussit à glisser le petit couteau en cas de besoin, et en culotte (déguisé en femme jusqu'au bout xD) et prit le premier vêtement qu'il avait sous la main dans un de ses baguages, une longue robe noir ébène arrivant jusqu'à ses chevilles qu'il enfila. Ensuite, après s'être recoiffé, il attacha ses cheveux en une belle longue queue de cheval.
- Majesté, sortez vite !
Le prince descendit de la voiture et vit une dizaine de cavalier parmi lesquels se trouvait Orphée qui leur faisait des signes de main. L'un des hommes s'avança, il chevauchait un grand étalon noir. L'inconnu regarda Aphrodite et s'exclama :
- Je suis Angelo, prince de ce pays. Je suis venu escorter ma future épouse jusque chez moi !
