Chapitre 1 : Ma vie.
Déposer Sarah en cours, passer chez le teinturier, et direction le coiffeur..., comme tous les matins, je me faisais la liste de ce que j'avais à faire de ma journée dans mon lit, yeux clos, blottie dans les bras de mon mari. Presque vingt années de pur bonheur avec l'homme le plus merveilleux du monde, Robert.
« -Good morning madame... », me susurra-t-il au creux de l'oreille entre deux baisers.
« -Bonjour bel inconnu, ... », soufflai-je dans un murmure en embrassant sa mâchoire, son cou et sa clavicule.
« -Je propose une journée de câlins au lit. » dit-il, continuant ses baisers de plus en plus emplis de sous entendu.
« -C'est très tentant mais j'ai beaucoup de choses à faire aujourd'hui amour, désolée. »!;
« -Dans ce cas, ... » et sans finir sa phrase, il m'attira sous lui en un mouvement fluide, il retira doucement la bretelle droite de ma nuisette et y déposa quelques baisers en remontant vers mon cou, j'attrapais alors sa nuque pour l'attirer vers ma bouche et senti son membre dur se coller contre mon intimité. Malgré toutes ces années, il me faisait toujours un effet incroyable, après toutes ces années, j'avais toujours le sentiment d'avoir vingt ans, notre désir l'un pour l'autre ne s'était pas éteint.
Dans un gémissement je lui retirai son caleçon tandis qu'il m'enlevait totalement ma nuisette. Il descendit alors vers mon intimité en embrassant chaque parcelle de mon corps, ma clavicule, mon sein gauche, sur lequel il s'attarda un peu, puis le droit, revenant à mon entre-sein, il commença son parcours traversant mon ventre qui mouvait de bas en haut dans une respiration saccadée...
« MUUUUM!! please, j'vais être en retard!! tu te lève!!!?? » Entendis-je crier, Sarah...c'était la rentrée après les vacances de noël. Elle avait hâte de retourner en cours, non pas qu'elle aimait l'école tant que ça mais c'était surtout pour revoir ses amies, Jessica et Dawn. Elle ne les avait pas vu des vacances, nous étions rentrés en France, dans ma famille.
« -Grrr! Je vais l'envoyer en pension pour ça! », Plaisanta Robert. Je rigolais tandis que je sortais du lit pour me diriger vers la salle de bain.
« -Tu fas faire quoi auchourd'hui? » lui demandais-je en me brossant les dents, épaule et tête posés sur le pied du lit à baldaquin.
« Hmmm...j'espère rien! Mais je crois que Tom veux qu'on passe la journée ensemble, donc on verra bien. Et puis je dois appeler mon nouvel agent, qu'on prenne bien nos marques tous les deux... » Me dit-il toujours affalé dans le lit, avec pour seul vêtement le drap de soie négligemment posé sur son entre-jambe, laissant apparaître tous le reste de son corps.
« Je ne comprends toujours pas pourquoi tu l'as engagé, je le trouve trop jeune... ».
« C'est pour ça justement mon cœur, je me dois de redonner un coup de fouet à ma carrière si je ne veux pas tomber dans l'oubli. »
« Tu es déjà partout amour, tu ne devrais pas t'inquiéter comme ça, et puis tu t'es vu? Comment pourrait-on t'oublier? ». Je l'observais quelques instants et dans un frisson retournai dans la salle de bain quand je l'entendis rire légèrement.
« Pourquoi ris-tu? » demandais-je curieuse.
« Ce que je ne comprend pas, c'est comment après tout ce temps tu es encore en émoi devant moi... » me dit-il la bouche au creux de mon cou, je ne l'avais pas entendu se lever.
« Ce n'est pas comme ça que réagissent les amoureux transis? » tentais-je de me défendre.
« Tu auras quarante-cinq ans dans quelques jours et tu es une amoureuse transie? » se moqua-t-il.
« Hey papi! Il n'y a pas d'âge pour tomber amoureuse! Je suis encore très jeune dans ma tête et... »
« Oh oui très jeune dans ta tête et ton corps...hmmm, ne t'inquiète pas, hier soir tu m'as mis dans tous mes états... » me coupa-t-il en me serrant contre son corps.
« Bon allez!! Un peu de sérieux ou ta fille va me haïr jusqu'à la fin de ma vie ou de la sienne d'ailleurs ! » rigolais-je en le repoussant légèrement. Il alla se doucher, tandis que je me dépêchais de me préparer, très peu de maquillage, un coup de brosse rapide dans mes cheveux, un jean, une chemise blanche sous un petit pull couleur ivoire en col V, et des bottes de la même couleur. Je descendis rapidement les escaliers et arrivai face à Sarah qui me regardait, vraiment pas contente.
« I'm here honey! » dis-je tout sourire, j'avais l'impression à cet instant d'avoir quinze ans et de me faire rouspéter par ma mère, ce qui m'arracha un petit rire.
« S'pas drôle m'man, j'vais être en retard et les filles pourront pas me raconter leurs vacances avant d'aller en cours! »
« Ma puce, tu y va une heure plus tôt exprès, ne t'inquiète pas vous aurez le temps, et puis je suppose qu'elles viennent à la maison samedi soir non? ». C'était une habitude qu'elles avaient prises toutes les trois depuis quelques années, chaque samedi sans exception ou presque, elles allaient les unes chez les autres passer la nuit. Au début, c'était assez agaçant mais avec le temps, elles avaient appris à respecter les règles et j'avais simplement le sentiment d'avoir quatre enfants, un samedi sur trois, au lieu de deux.
« Oui! Mais c'est pas pareil...au fait tu pourrais acheter des cochonneries à manger ? » Demanda-t-elle avec un sourire timide.
« Hm hm » acquiesce-je, en prenant mes clés de voiture et mon sac à main. « Allez, let's go girl! ».
Je refermais la porte derrière moi quand je senti qu'on la tirait dans l'autre sens. Je lâchai alors la poignée et vis mon fils, cheveux en vrac, lunette de soleil sur le nez, clope en bouche, mal fagoté, son père tout craché me dis-je.
« J'ai cours aussi, j'te signale! », me dit-il d'une voix enroué par le sommeil. « Bonjour mon fils, j'ai bien dormi merci...et toi? Pas trop difficile le réveil? »
« Sorry mum »répondit-il en m'embrassant la joue,
« pas trop mal dormi ouaih, ça va... », il ferma la porte et me pris par la main pour nous emmener à la voiture. Quand un véhicule noir arriva un peu rapidement avant de s'arrêter derrière la mienne, la musique se fît plus forte quand Brian sortit de celle-ci. « Hi Jenny! » me dit-il avec un large sourire, avant de taper dans l'épaule de David, mon fils. Pourquoi l'avais-je autorisé à me tutoyer celui là déjà? Me demandais-je à moi-même. Quand sorti des mes rêveries, je vis David monter dans sa voiture. «Deuvide!» mes origines portugaises remontèrent comme à leurs habitudes quand j'étais contrariée, et au vu de mon soudain accent, je l'étais, il le savait et me dit en riant « Oui, m'man j'ferais gaffe, euh...Brian f'ra gaffe, je t'aime à ce soir », il s'empressa de fermer la portière, et montra du doigt la route à Brian, signe qu'il devait se dépêcher de démarrer avant que je ne réagisse.
« Sale gosse», marmonnais-je tandis que j'entendais Sarah taper du pied en soupirant, « on est partis beauté, on est partis. ».
Arrivées devant le collège, Sarah se précipita dehors, j'ouvris alors la vitre du côté passager : « Honey, n'oublie pas que ce soir, on va au restaurant alors ne traine pas en rentrant stp. Tu sais que je veux que tu fasses tes devoirs avant et vu le temps que tu mets pour te préparer... »Dis-je terminant ma phrase par un grand sourire pour éviter le rire. « Blablabla, oui oui j'ai pas oublié, t'inquiète pas, j'aurais probablement pas beaucoup de chose à faire de toute façon... »Dit-elle en marchant à reculons. « Ok, à plus tard, je t'aime! », « I love you » cria-t-elle agitant son bras gauche et courant déjà vers ses amies. Je redémarrais alors la voiture, et secoua la tête en souriant.
Après l'avoir déposé en cours, j'étais passée chez le teinturier récupérer les costards de Robert, il y allait avoir plusieurs gala dans les semaines à venir, il en aurait donc besoin, après quoi j'avais fais un tour chez mon coiffeur, afin de rafraichir ma coupe, un carré à l'épaule tout en mouvement, cheveux noirs et légèrement ondulés, « très rock! » d'après Sarah. Quelques courses plus tard, j'étais enfin à la maison, nous vivions dans le quartier de Kensington, le quartier français de la ville de Londres, c'était Robert qui avait insisté pour qu'on emménage ici, il y a quelques années, que je me sente un peu plus chez moi, disait-il. A vrai dire, je m'en fichais, j'avais un époux merveilleux et deux enfants magnifiques, mon chez moi étant eux, je pouvais vivre n'importe où.
Je regardais l'heure, seize heures, Sarah n'allait pas tarder, j'allais donc dans sa chambre, préparer ses affaires du soir, afin de gagner du temps, puis redescendit à la cave faire une machine de linge, heureusement que je ne travaillais plus, entre Sarah qui me remplissait la corbeille de linge en deux jours, à raison de trois tenues par jours ou presque, David qui lui, oubliait de descendre son linge, et m'en remplissait je ne sais combien chaque mois d'un coup et la maison qui demandait un entretien quotidien, je n'aurais jamais réussi à tout gérer. J'avais quitté mon travail de directrice des Ressources Humaines dans une grosse société pour m'occuper de ma famille, je ne m'en plaignais pas, ma nouvelle vie me plaisait autant que l'autre.
Une fois fini, je remontais et vis trois paires de chaussures gisant à l'entrée, Sarah avait invité ses amies, je montais alors dans sa chambre. « Honey, je t'ai dit qu'on allait au restau, tu as oublié? », dis-je en me posant dans l'ouverture de sa porte. « Oups, oui désolée m'man, j'suis obligée de venir? J'pourrais rester là avec les filles... » Me dit-elle dans un supplice en les désignant, je les regardais alors, « bonjour madame », dit-elles en cœur et en français avec un magnifique petit accent, assises parterre entourées de photos.
«Bonjour! Répondis-je en souriant, non non, sorry luv, vous avez cours demain, et ton père veux que nous allions au restaurant ENSEMBLE!, d'autant plus qu'il y aura ton parrain et ta marraine. » Répondis-je, sachant qu'elle ne résisterait pas à cet argument, elle les adorait au plus au point et les voir était toujours un événement.
« OH! Ok ok, j'vais me préparer tout de suite, désolée les filles, cas de force majeur!! », elle les accompagna à l'entrée, leur souhaitant une bonne soirée et se précipita dans sa salle de bain.
Je fis de même et me prélassai dans un bain, j'entendis alors la porte d'entrée claquer deux fois à quelques minutes d'intervalles, mes hommes étaient donc rentrés. La porte de la salle de bain s'ouvrit alors, Robert était là, me regardant un sourire en coin. « Quoi? » demandais-je suspicieuse. « Rien, rien je me disais juste que j'avais beaucoup de chance »
« Oui ça c'est sûre! » Dis-je sur un ton qui se voulait sérieux.
« Non non, je suis très sérieux, dit-il sourcils froncés en s'approchant de la baignoire afin de s'assoir sur le rebord, Je vous aime plus que tout au monde madame Pattinson, je ne sais pas ce que je ferai sans vous. »
« Je t'aime aussi amour », répondis-je en rougissant. « Bon allez prépare toi, on va être en retard »
« M'en fou!! » dit -il en se jetant dans le bain tout habillé.
