Disclaimer : Les personnages de la série « Mentalist / Le mentaliste » ne m'appartiennent pas. Je n'en retire aucun avantage si ce n'est le plaisir d'écrire.
CHAPITRE 1
Raging Hill, Californie. 9 heures du matin.
Après avoir rabattu la grille et ouvert la porte vitrée de la Tulsa Galery, la jeune femme ne put s'empêcher de regarder les toiles au mur.
Elles étaient magnifiques.
Certaines étaient de maîtres, d'autres créées par des semi-inconnus qui allaient se retrouver très rapidement chez les collectionneurs les plus importants du pays. M. Tulsa connait très bien son travail, pensa-t-elle… et les personnes qu'il faut… Cette exposition sera un véritable succès…
Un petit espace vide sur le mur attira son attention. Puis un autre, sur la gauche.
Alors qu'elle sortait fébrilement son portable, elle vit un homme étendu sur le sol. Il ne bougeait pas.
- Richard ? Vous allez bien ? osa-t-elle.
Pas un mouvement.
Son corps tout à coup ne la soutint presque plus. Elle s'éloigna difficilement vers l'extérieur, en larmes. Les passants la regardaient bizarrement. Elle composa un numéro sur son téléphone.
- Tout va bien ? Lui demanda une voix inconnue.
Quelqu'un décrocha à l'autre bout du fil. La tête de la jeune femme tournait. Les mots avaient du mal à venir.
- Monsieur Tulsa ? Il est mort… il est mort… parvint-elle à dire avant qu'un voile noir ne tombe sur ses yeux.
Raging Hill, Californie. 11 heures du matin.
- Cho, qu'est-ce qu'on a ? Teresa Lisbon venait d'entrer en trombe dans la galerie d'art avec sur ses talons, Patrick Jane… et qu'on me mette un cordon de sécurité digne de ce nom, s'il vous plait ! dit-elle en désignant du pouce l'extérieur.
Deux policiers sortirent pour éloigner les quelques badauds qui s'amassaient devant la porte.
Cho lisait son carnet.
- Richard Deckerd, 52 ans, gardien de nuit de la galerie. La secrétaire, Mlle Stephanie Brigges, l'a trouvé ce matin en ouvrant. Il aurait dû être parti depuis plusieurs heures. Choquée, elle a appelé le propriétaire des lieux, M. John Tulsa, qui a appelé le procureur, qui a appelé le Patron, qui nous a appelés…
- Fuiiii, siffla Jane… qui est John Tulsa ?
- Quoi, vous ne connaissez pas LE John Tulsa ? souffla Lisbon …John Tulsa est un des plus grands spécialistes d'art moderne du pays… il est le propriétaire de plusieurs galeries comme celle-ci… fit-elle, en jetant un regard circulaire. Vous comprenez, Jane ?... Tulsa. Très célèbre. Très influent… On marche sur des œufs encore une fois… Pas de bêtises… Et vous savez, Jane, il faudrait arrêter d'interrompre les ge…
- Oui, je sais… désolé Teresa…, coupa Jane qui, déjà, la dépassait pour s'approcher du cadavre.
Cho avait gardé sa phrase en suspend, il reprit comme si de rien n'était.
- Les équipes étaient là dans la demi-heure. On a trouvé la porte, à l'arrière, forcée. D'après les premières constatations, la mort remon…
-…Remonte à plus de 8 heures, interrompit Jane, accroupi près du corps, la tête penchée sur le côté. On voit une légère décoloration autour des yeux. Vous voyez, là ? Pas de traces de lutte. J'opte pour un empoisonnement. Jane s'était relevé, un petit sourire aux lèvres. Allez, je me lance : on a trouvé une légère ponction sur sa nuque ? fit-il en donnant une petite tape sur l'épaule de Cho…
-… on a trouvé une légère ponction à la base de sa nuque… marmonna l'agent du CBI en tapotant de son stylo la page de son calepin.
- Quelque chose a disparu ? demanda Lisbon.
- Quelques tableaux…. Pas les plus chers étonnamment… Le voleur a probablement été interrompu par le gardien …
- Pffrr… Allez Cho, vous ne croyez quand même pas ça! dit Jane. Pas vous… Je…
- Jane ! interrompit Lisbon entre ses dents. Profil bas… vous vous souvenez… bien sûr qu'il ne le croit pas…
- … Je ne le crois pas ? demanda Cho sans sourciller, puis… Non. Je ne le crois pas… dit-il en fixant Jane dans les yeux.
- D'accord… mima Jane du bout des lèvres… profil bas…
- La secrétaire et M. Tulsa sont ici ? Demanda Lisbon.
- Oui, à l'étage, répondit Cho en désignant un escalier au fond de la pièce, mais venez voir d'abord…
Lisbon et Cho s'avançaient vers l'arrière boutique lorsque Jane, se glissant entre eux, chuchota :
- La porte est forcée de l'intérieur et le gardien de nuit est dans le coup…
Les deux agents du CBI s'arrêtèrent en fixant Jane, content de son petit effet.
- Le gardien a des traces de peinture sous les ongles. Il a aidé à décrocher les tableaux… dit-il en haussant les épaules. Elémentaire ma chère Lisbon… On y va ?