Autant vous prévenir tout de suite que c'est l'une de mes premières fan fics (ben oui, faut bien commencer un jour). En ce qui concerne le couple tout ce que je peux vous dire c'est qu'on ne le voit pas souvent (il faut dire qu'il est quand même assez OOC) et que c'est du yaoi. De toute façon, vous n'aurez absolument pas besoin de moi pour le découvrir tellement il est évident…

Les pensées de Kyô sont en italiques. J'arrête de parler et je vous laisse lire ma fic, enjoy ! R & R please


C'est très facile de se retrouver seul. Il suffit juste que l'illuminé servant de chef de famille décide à l'improviste qu'une réunion s'imposait, pour que son pire ennemi et l'abruti de service, soit obligé de s'y rendre et accessoirement d'y coucher (sur place) ; en prenant soin, bien- sûr, de laisser à la maison le paria de cette même famille.

Kyô tenait à la main ce qui avait dut ressembler à une lettre, mais n'était plus qu'une boule de papier froissée après avoir subit le mécontentement de son propriétaire, et avait la désagréable impression que tout le monde s'était donné le mot pour le lâcher ce soir : Tohru, elle, était partie dormir chez Hana suite à une invitation imprévue.

La pauvre, elle fera sûrement une syncope quand elle apprendra que j'ai passé la soirée seul.

Kyô sourit à cette idée. Comme quoi, la vie valait la peine d'être vécue rien que pour la voir se mettre dans des états pas possibles pour pas grand chose.

Et franchement, plus il y réfléchissait, plus il ne trouvait que des points positifs à cette soirée : enfin une au caaaalllllmmmme loin du k'so nezumi et de l'idiot du village.

Il se sentait bien, étrangement bien dans cette maison silencieuse, étrangement silencieuse.

Il ne put, par contre, pass'empêcher de jeter un regard circulaire autour de lui.

Que des points positifs… peut-être pas.
Il fallait tout de même avouer que, néanmoins, le calme relatif de la maisonnée lui pesait. Ca faisait longtemps, très longtemps, qu'il n'avait pas sentit un si grand vide autour de lui.

Et comme si cela ne suffisait pas il était accompagné d'une impression, d'une abominable impression qui l'aurait fait gerber sur place s'il ne s'était pas retenu. Il se demandait -et cette pensait le rendait malade- si plutôt que s'être fait lâcher, il n'avait pas été … sciemment abandonner ce soir.

Non, impossible, cela… ne pouvait pas être ça.

Il tenta de se raisonner par tous les moyens possibles.
Non, il n'avait pas put faire un pareil bond dans le passé…
Non, il ne pouvait pas être de nouveau… seul… tout seul…

Au souvenir de son enfance le sang de Kyô se glaça alors que sa bouche fut prise de violents tremblements convulsifs.

Tout ça, tout ce qu'il avait enduré, c'était de sa faute… tout était de sa faute… à lui

Repoussé, calomnié, injurié… Comme il le haïssait !
Traîné dans la boue… Il le haïssait mais en avait tellement peur…
Mis en quarantaine parce que je suis le chat… Peur de lui…
« … tu n'est qu'un monstre… un être abject et dégouttant… » …Car il a toujours raison…
« …tu ne fais que le malheur des autres… » …Car il n'y a aucun moyen de se protéger…
«…tout le monde aurait été plus heureux sans toi… » Peur de ce qu'il représente…
« …si seulement tu n'était jamais né… » Peur de ce qu'il est…
« C'EST TOI QUI AURAIT DÛ MOURIR À SA PLACE ! »

«… c'est toi qui l'a tuée…c'est toi…c'est toi…c'est toi…c'est toi…c'est toi… »
ARRETER, NON, ce n'est pas moi, ce n'est pas ma faute…
«…au contraire toute la responsabilité t'incombe… »
Non ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai…
«…qui c'est qui implique le plus cette fille dans nos histoires… ? »
Oui c'est moi… je ne te le permettrai jamais…
«…te rends tu compte que c'est de loin là meilleur solution… »

« …tu seras condamner à finir ta vie de cette manière… »

«…le mieux c'est que tu disparaisses à tout jamais de leur existence… »
Oui je le sais, je ne le sait que trop bien…
«…tu as COMPRIS ? »

«… »
… je ne veux pas comprendre…
«… »
… je ne cherche pas à comprendre…
«… »
… peut-être le faudrait-il ?…
«… réponds- MOI ! »
… ou… NON !

"Merde !"

Une unique larme coula qu'il chassa rageusement. Il s'était encore une fois laissé aller. Comme d'habitude.

Il se maudit lui-même. Il venait en quelques secondes de foutre en l'air cette soirée qui aurait dut être…merveilleuse, parce que désormais elle ne pouvait plus être pire : il était repartit pour un soir de plus à pleurer sur le passé, à se tuer à petit feu sous le poids de la culpabilité, à regretter sans jamais pouvoir rien faire... et surtout à se torturer constamment et inutilement.

Mais finalement qu'elle était l'intérêt d'une soirée où l'on est seul, toujours tout seul ?
Rien.

Son désarroi ne fit que s'accroître lorsqu'il remarqua que la pluie ne s'était toujours pas arrêtée et qu'il pleuvait déjà depuis 5 bonnes minutes. On l'entendait très distinctement tomber à grosses gouttes sur les carreaux de la maison vide, désespérément vide.

Ces souvenirs, qui ne cessaient de le hanter, lui revinrent en mémoire aussi vite que la première fois, mais avec une telle force qu'il dut plaquer instinctivement la main pour réprimer le haut-le-cœur qui le saisissait.

"Quelque chose ne va pas mon pauvre monstre ?"