Par avance : La majorité des trucs présents dans cette fic est copyrighté Joan KR. Néanmoins, la plupart des persos dont le nom ne vous évoque rien sont de ma création, merci donc de ne pas les réutiliser sans mon autorisation, c'est qu'ils ont pris corps les bougres. Pour ceux qui débarquent, ceci est le 3e volet des aventures de Margaret Finey, je les invite donc vivement à lire le premier "tome" (s/3057811/1/) si je puis m'exprimer ainsi. Pour mes fans... merci, tout simplement.

Après une longue absence, me revoilà pour le 3e tome d'une fic qui je le sais a pris une dimension quasi-littéraire, même si je ne me permettrais jamais de me considérer comme un écrivain alors que je pompe allégrement un univers déjà très riche. Le 3e tome est en fait déjà commencé depuis longtemps, mais j'ai attendu d'avoir quelques chapitres avant de me lancer. J'avoue avoir également attendu qu'une de mes fans rentre d'une longue absence. Et donc le voici, le 3e tome d'une saga qui arrivera finalement peut-être à son terme si j'ai le courage. Ce tome sera également sans doute plus court que les précédents mais je ne peux pas vraiment en être sûr, une partie des développements se fait pendant l'écriture.

Ainsi donc vous pouvez dès à présent lire le prologue de cette nouvelle aventure de Margaret... et de Morgan.


PROLOGUE : PREPARATIFS

La femme dont la chevelure de feu resplendissait sous le soleil estival vérifia encore une fois l'adresse sur un petit bout de papier puis claqua la porte de la voiture, intimant à celui qui l'accompagnait de rester à l'intérieur et de guetter la maison en face. Puis elle alla sonner à l'adresse qu'on lui avait indiquée tout en enlevant ses Ray Ban. Elle entendit plusieurs miaulements derrière la porte et des invectives à l'adresse de ce qui devait être un chat avant que la porte ne s'entrouvre et qu'une femme courbée à l'air suspicieux ne s'y montre.

« Qu'est-ce que c'est ?

Son ton était tout sauf amical. Cela ne dérangeait pas trop son interlocutrice. En tant qu'agent de police, elle avait l'habitude d'être mal accueillie.

– Mme Figg ?

– Ca dépend, vous lui voulez quoi ?

– Je me présente, Elie Rivesly, Scotland Yard.

Paradoxalement, la dénommée Figg parut encore plus suspicieuse.

– Ca ne me dit pas ce que vous me voulez. J'ai rien fait de mal…

– Oh, vous, non… Mais si je vous dis Voldemort…

La femme ne put retenir un hoquet d'effroi avant de reprendre contenance. Elie ne lui laissa cependant pas le temps de répondre et s'engouffra dans la faille. Elle s'écria avec enthousiasme :

– Ah, j'ai vu que ça vous disait quelque chose, et ne me dites pas le contraire bordel, ça servirait à rien. Parce qu'à votre avis, comment je connais ce nom ?

Mme Figg sembla réfléchir à la chose un moment puis plissa les yeux.

– Vous… Montrez-moi votre baguette.

Elie eut un rire nerveux.

– Vous donnez un ordre à un inspecteur de police ? Vous êtes une marrante, vous…

– Si vous connaissez ce nom, votre prétendu métier ne veut pas dire grand chose…

– Oh, détrompez-vous, c'est bien parce que je suis flic que je m'en mêle. Enfin en partie… Mais je ne vais pas vous faire mariner plus longtemps. Si mes renseignements sont bien exacts, vous et moi on joue dans la même catégorie.

– Ce qui veut dire…

– Vilain petit canard, déclara Elie avec un regard lourd de sens.

Une lueur s'alluma dans les yeux de Mme Figg et elle ouvrit plus largement la porte. Elie sourit doucement :

– Je vois que ce terme vous parle. Vous avez compris je pense.

– Vous êtes également une Cracmol… Vous… vous vivez à Londres ?

– Depuis mes 18 ans. C'est à cet âge que mes géniteurs m'ont expulsée de chez nous.

– Votre destin est bien plus triste que le mien. Enfin… Ca ne me dit toujours pas ce que vous êtes venue faire chez moi. Vous cherchez tous les Cracmols de Londres ?

– Hein ? Oh non, non, celui qui m'intéresse habite là-bas.

Sans se retourner, elle montra avec son pouce une maison derrière elle. Mme Figg s'assombrit. Elie eut alors un sourire en coin.

– A voir votre réaction, je ne dois pas m'être trompée.

Elle se retourna vers la maison en question et mit ses mains sur ses hanches.

– Alors c'est là qu'il habite…

– Vous lui voulez quoi ?

– Oh, c'est à titre informatif, répondit Elie en faisant un geste vague de la main. C'est que c'est un phénomène, ce gamin. Vous savez que j'ai failli le croiser à Little Hangleton y a quatre mois ? Mais je l'ai raté. Et l'autre tueur en série avec…

– Att… attendez…

Elie ne se retourna pas mais le ton alarmé de Mme Figg la satisfaisait au plus haut point. Elle savourait sa supériorité.

– Comment… Comment avez-vous… ?

– Hé, je suis de la police, madame. Arrêter les méchants, c'est mon métier. Enfin… ce méchant-là… je vais avoir du mal. Je crois même devoir avouer que je serais incapable de faire quelque chose contre lui personnellement.

– Vous mêlez votre métier de Moldu à cette affaire, vous ne devriez pas, tonna Mme Figg avec une voix tremblotante.

Elie se tourna de moitié avec un sourire presque carnassier.

– Parce que cette tête de serpent ne met pas les Moldus en danger, peut-être ? Je ne fais que mon métier, madame.

– Vous mélangez tout !

– Parce que tout se mélange, c'est tout. Mais ne vous enflammez pas, je ne vais pas interférer comme ça. Pour tout vous dire, j'ai enfin un contact au Ministère.

Mme Figg resta interdite un moment puis dit :

– Une coopération ? Ce serait la meilleure…

– Je ne vous le fait pas dire. Bon, et concernant le gamin… Il va bien ? Il est bien traité ?

Mme Figg semblait un peu plus en confiance et invita Elie à rentrer.

– Entrez, Miss Rivesly. Je ne voudrais pas qu'on nous voit jeter des coups d'œil à cette maison. Je suis ici en toute discrétion vous savez, personne ne sait d'où je viens.

– Merci. Appelez-moi Elektra. C'est mon vrai prénom.

Elle entra dans un couloir au papier peint d'avant-guerre et dans lequel trois chats l'observaient depuis des meubles différents. La vieille dame fermait la porte lorsqu'Elektra leva son index en fronçant un sourcil.

– Au fait, votre présence ici n'est pas un hasard, je me trompe ? Vous bossez pour quelqu'un ? Attendez ! Me dites rien… Quel sorcier engagerait une Cracmol ? Aaaah… Le fameux Dumbledore, hein ?

Mme Figg soupira et haussa les épaules.

– Oh, nom d'un chaudron… Oui. Je garde un œil sur Harry. Et pour répondre à votre question d'avant, il n'est pas du tout bien traité. Pour être honnête, s'il n'était pas à l'abri de nos ennemis dans cette maison, cela fait longtemps que je vous aurais appelé.

– Moi ?

– La police. Pour que ce garçon soit placé ailleurs… Son oncle et sa tante qui en ont la garde le méprisent et n'arrêtent pas de le réprimander pour rien. Dieu que cet enfant mériterait d'avoir encore ses parents…

– Oui, dit Elektra avec un ton soudain plus doux. Lily Evans, sa mère, est celle grâce à qui je suis arrivée dans ce monde sans être complètement larguée. Elle avait appris beaucoup de choses sur les Moldus à ma sœur qui me l'avait raconté ensuite. Enfin, s'il est à l'abri…

– Pardonnez-moi, mais il faut que je vous le demande : comment avez-vous su qu'il habitait ici ?

Elektra la regarda avec un air un peu blasé.

– Peut-être que pour les sorciers il est bien planqué, mais je vous rappelle qu'il est allé à l'école publique, ils ont des registres. Et puis j'ai trouvé des trucs bizarres dans nos archives, des appels du voisinage qui voulait alerter la police sur la présence d'un délinquant du nom de Harry Potter à Privet Drive.

– Ah, oui, ça n'est pas très étonnant… Les Dursley l'ont toujours fait passer pour un sale gosse et il faut dire que son aspect ne lui rend pas justice. Les Dursley ne lui donnent que des fripes usées.

– Je vois. Donc vous comprendrez que je n'ai pas eu trop de mal à remonter jusqu'à lui. Eh, une chance que les Mangemorts détestent à ce point les Moldus et les Cracmols, ils ne risquent pas de se louer les services d'un flic pour se renseigner sur sa planque. N'empêche, il a gardé le même nom… C'est pas très prudent.

– C'est un nom dont il peut être fier.

– Je ne le nie pas… Mais quand même… Bon, je vais vous laisser. Merci pour cette entrevue, passez une bonne journée.

Elle rouvrit la porte et sortit sur le palier tout en remettant ses lunettes de soleil. Mme Figg l'y accompagna.

– Elektra… Vous semblez vous impliquer beaucoup dans les affaires d'un monde qui vous a rejeté… J'ai été plutôt bien traitée, mais je sais combien d'autres ont souffert…

– Nous sommes tous concernés dans cette histoire, Mme Figg. Voldemort est une personnification du mal humain, pas uniquement du mal sorcier… Allez, il faut vraiment que je vous laisse, je dois aller chercher quelqu'un à l'aéroport, et cette personne vient de très loin. »

Quelques jours plus tard, assise sur un banc du Chaudron Baveur, Elektra jubilait. De son côté, l'homme en face d'elle ne semblait pas très heureux de se trouver là. La jeune femme à la droite d'Elektra paraissait quant à elle gênée au plus haut point. Dans un anglais fortement altéré par son accent, elle demanda :

« Elektra-san… Je crois que j'aurais du rester chez vous. Je n'ai pas ma place à votre rendez-vous.

– Mais ne t'en fais pas, répondit Elektra en lui tapotant l'épaule.

– Non mais elle a raison, intervint l'homme d'un ton brusque en montrant l'étrangère de sa main. Ca me dérange déjà assez qu'on se rencontre dans un endroit public, même s'il n'est pas très fréquenté, alors si en plus vous amenez vos copines, on ne va pas s'en sortir… D'ailleurs, c'est quoi cet accoutrement ? Après les issus de Moldu disent qu'on a une mode vestimentaire à la con, mais votre amie là, elle doit bien sortir du lot dans les rues de Londres…

– Oui mais elle, ça n'a rien de sorcier. Ce sont des habits traditionnels de son pays d'origine. Elle est japonaise.

– Mais quand même, je suis une sorcière ! s'empressa d'ajouter la voisine d'Elektra.

L'homme parut soudain plus curieux. Tandis qu'il réfléchissait, Elektra l'observa plus attentivement. Il avait la trentaine mais des cheveux déjà gris, une carrure moyenne, des yeux couleur noisette, un début de barbe témoin d'un rasage peu précautionneux, mais plus important une large cicatrice barrait verticalement la partie droite de son visage, commençant du haut du front, coupant le sourcil et se finissant au milieu de sa joue. Son œil droit avait été visiblement épargné par la blessure qui lui avait été infligé ou avait pu être sauvé par magie. Ce côté « blessure de guerre virile » avait quelque chose de craquant pour Elektra. Elle trouvait cependant dommage que son contact soit si désagréable.

Il s'agissait de son premier contact autre que sa sœur. Il avait d'ailleurs été envoyé à Elektra par Aurora, celle-ci ne travaillant pas dans les départements les plus sensibles du Ministère. Mais Elektra n'en savait pas plus et cela la démangeait.

L'homme rajusta sa robe pourpre en lin avec ses mains gantées de cuir et demanda à la japonaise :

– Le Japon, c'est à l'autre bout de la planète, ça…

– Oui, répondit la concernée en s'inclinant légèrement.

– Vous avez des baguettes pour vous servir de la magie aussi ?

– Ah, non, non, nous avons notre propre magie. Nous utilisons des Fuu, des sceaux.

Elle exhiba un rectangle de parchemin assez rigide sur lequel était écrit un caractère chinois entouré par d'autres caractères et des symboles.

– Par exemple, si j'utilise celui-ci, je produis du feu. Après, le sceau disparaît. C'est notre sorcellerie, mahou. Très différent de la vôtre, mais aussi efficace.

– Oh, je vois. Une autre culture, en somme. Et vous vous appelez ?

– Oui. Yumi Asahimoto, hajime mashite.

– Vous ne me demandez même pas à moi de me présenter en premier, fit Elektra en croisant les bras.

– Vous, je sais qui vous êtes… Même si Aurora n'a pas été claire sur tous les détails…

– Et vous, c'est quoi votre nom ?

– Gareth Weaving.

– Eh ben… Je m'attendais à quelque chose de plus…

– Sorcier ?

– Bah ouais. Attendez, même moi, mon nom fait plus genre.

– Evidemment étant donné la famille d'où vous venez… Les Silvery sont des « contributeurs » importants du Ministère, vous savez ?

– Je m'en contrefous.

– Mouais. J'aurais du m'en douter, vu comment ils vous ont traitée…

Il avait l'air presque compatissant. Presque. Elektra le toisa avec un air froid et demanda :

– Aurora vous a tout raconté ?

– Bah… L'essentiel. Enfin on n'est pas là pour parler de vous.

Il regarda autour de lui les autres clients puis se pencha vers elle.

– Allez-y, crachez le morceau…

– Eh bien, je voulais savoir comment le Ministère réagissait au retour de Voldemort déjà…

Gareth eut un sourire en coin incertain puis un air dépité.

– Quoi, vous-savez-qui est de retour ? J'ironise, rassurez-vous. Mais blague à part, c'est un peu la position du Ministère : tant que je l'ai pas vu, il existe pas. Potter est un mythomane au comportement délirant, Dumbledore n'est plus digne de confiance, j'en passe et des meilleures… Et ce point de vue est tellement martelé chez les employés que j'en viendrais presque à les croire.

– Vous êtes un Auror, c'est ça ?

– Ouais. Et vous avez mis le doigt sur le détail important. Les Aurors sont sous les ordres du Ministère, mais on a un petit côté indépendant qui fait plaisir. Et dans notre département, on part du principe que ce qui est arrivé à Potter est vrai, ne serait-ce que par précaution. Des Mangemorts, y en a encore plein en libertés, certain planqués, certain blanchis à tort. Je pense notamment à cette raclure de Lucius Malefoy, cet enfoiré…

– Raclure ? Enfoiré ? fit Yumi d'un ton curieux.

– Euh… Ce sont des vilains mots, répondit Gareth d'un ton peu assuré. Franchement n'essayez pas d'apprendre l'anglais en m'écoutant déblatérer mes grossièretés, parce que le résultat va pas être joli.

Elektra se retint de rire. Elle aimait bien la façon dont il s'exprimait ainsi que son franc-parler. Il était un peu comme elle en somme. S'il demeurait comme ça, ce contact lui convenait parfaitement. Aurora l'avait-elle choisi pour cette ressemblance ?

Gareth secoua la tête puis plaqua sa main sur la table.

– Enfin bon… Je parlais des Mangemorts, mais ce sont pas les seuls mignons de la tête de serpent. Et justement, on a eu un incident y a pas longtemps et franchement, ça fait peur.

– Quoi ? demanda Elektra avec curiosité. Allez-y, accouchez !

– Eh bah les grosses pontes du Ministère veulent garder ça secret mais bon, les Aurors sont plutôt potes avec Dumbledore et toute sa clique, alors on en sait toujours plus. Y a des Détraqueurs qui sont apparus en plein quartier résidentiel de Londres la nuit et qui ont essayé d'attaquer Harry Potter.

– La vache !

– Ouais, et le jeune s'en est sorti brillamment en se servant d'un Patronus – vous savez ce que…

– Ouais quand même j'ai grandi dans une famille de sorciers …

– Ok, c'était au cas où… Et comme c'est interdit pour un mineur sorcier d'utiliser sa baguette hors de Poudlard, bah Potter a été convoqué au Magenmagot. Si c'est pas dégueulasse, ça… Il va passer en audience disciplinaire parce qu'il a sauvé sa peau. Et évidemment, personne n'essaye de savoir d'où venaient les Détraqueurs, qui a pu les envoyer là, on a l'impression qu'il n'y en avait même pas et que Potter a sorti son Patronus pour retrouver des Noises tombées par terre dans une rue sombre… Bordel, j'ai peur pour la prison d'Azkaban. Les Détraqueurs étaient les potes de vous-savez-qui avant de devenir les gardiens du pénitencier. Je sais pas quel abruti a eu l'idée de les faire garder les pires criminels du monde sorcier, mais si la tête de serpent est de retour, les Détraqueurs vont vite comprendre où est leur intérêt et on va bientôt avoir une évasion massive.

Elektra assimila les infos et poussa un énorme soupir avant de jurer. Puis elle secoua la tête et déclara :

– C'est vraiment la galère…

– Oui, mais vous savez, si tout le monde au Ministère se bougeait les miches, on pourrait peut-être s'organiser correctement, ne serait-ce que pour trouver qui est digne de confiance. Mais non, quand les incompétents sont corrompus par les traîtres, ça ne va pas loin. Le Ministère est pourri de partout et même si Fudge n'est pas un mauvais gars, c'est un froussard plus soucieux de sa réputation que des personnes sous sa responsabilité. Y a que notre département qui s'en sort bien, on est tous plus ou moins sur la même longueur d'onde et on se connait bien les uns les autres. Shacklebolt nous dit de rester tranquilles pour le moment et c'est le mieux placé pour savoir quoi faire, alors on dit rien, mais dès que ça tourne mal, on se taille et on agit dans notre coin.

– Quel Ministère en carton !

– Ah mais c'est clair, tout fout le camp. Ce qu'Aurora vous a donné c'est pas un contact avec le Ministère, c'est un contact avec ceux qui ont l'intention d'agir contre Vous-savez-qui. En ce moment, on fait le tri dans tous le Ministère pour trouver nos alliés et on surveille les nouveaux venus. Pas plus tard qu'hier, on a découvert qu'on pouvait compter sur une jeunette au Département de la Justice Magique qui s'appelle Oxford. Elle a tout de suite compris que son département était malade lorsque Potter s'est fait convoqué.

– Tant qu'il y a de l'action chez vous, je suis rassurée. Et sinon, pas d'info sur l'ennemi public numéro un ?

– Introuvable. Ses partisans ne se montrent pas plus. Je crois qu'il s'organisent pour le moment, cette année risque d'être assez calme. Du moins en apparence.

– Est-ce que… ? commença Elektra d'un air plus inquiet. Est-ce que Poudlard est toujours sûr ? Ma nièce est là-bas et je connais l'une de ses amies aussi, je voudrais être sûre qu'elles ne risquent rien à l'école…

Gareth se redressa et eut un petit ricanement malicieux.

– Oh là-dessus, rassurez-vous, Poudlard c'est encore plus sûr que le bâtiment du Ministère lui-même, une véritable forteresse, et avec à sa tête le vénérable Dumbledore, le roc imperturbable qui a fait de cette école ce qu'elle est. Cependant, il va y avoir un petit accroc. Shacklebolt nous a parlé d'un professeur qui sera imposé par Fudge au début de l'année. Dolores Jane Ombrage.

Il avait pris un air sinistre et Elektra ne saisissait pas pourquoi.

– Et ?

– Ah, vous ne savez pas qui c'est ?

– Bah pour le coup, non.

– Une horrible petite hypocrite vicieuse et maniérée, en apparence fragile et mielleuse mais au fond sadique et autoritaire. Personne ne l'aime au Ministère, sauf ceux à qui elle cire les pompes. Je ne sais pas ce qu'elle va faire à l'institution de mon enfance, mais elle aura son mot à dire dans la direction de Poudlard et ça peut pas être bon. Donc dites-le bien à votre nièce et à son amie : vigilance ! Cette garce est dangereuse.

– Ca n'est qu'un professeur ceci dit…

– Mandatée par Fudge…

– D'accord, je vois. Merci pour l'information.

– Vous avez d'autres questions en tête ? Parce que je vais devoir aller faire mon rapport à mon patron et pour résumer j'ai pas grand-chose à vous révéler sur Vous-savez-qui, sinon qu'on a quelques Mangemorts « innocents » sur lesquels on garde un œil. Voici la liste et leur résidence, présumée ou certaine.

Il sortit une liste de sa poche et froissa le petit carré de parchemin pour le mettre directement dans la paume de son interlocutrice. Il regarda ensuite Yumi.

– Vous êtes ici en vacances ?

– En grande partie oui, j'adore l'Angleterre ! J'aimerais y vivre par la suite si c'est possible. Mais avec ce que m'a dit Elektra-san et avec ce que vous m'avez dit, Weaving-san, je pense rester dès tout de suite afin de vous aider.

– En quoi seriez-vous concernée ?

– Tachibana-sensei, mon maître, m'a toujours dit de servir la lumière et la justice. D'après lui, les démons se trouvent aussi bien parmi les monstres que les humains et il faut les combattre peu importe le temps et l'endroit. Voldemort est de toute évidence un démon. Je préviendrai mon maître et je mettrai ma magie au service du bien.

– Wow, fit Gareth avec un sourcil haussé. Sacrée détermination… Je serais intéressé de voir comment vous vous battez avec votre magie… Sur la liste, il y a également le moyen de me contacter. Je vous laisse à présent.

– Merci Weaving.

– Appelez-moi Gareth. C'était sympa de vous rencontrer, vous êtes comme votre sœur mais en un peu moins coincée. Et ça fait plaisir.

Il lui fit un sourire franc et un clin d'œil puis partit en mettant une capuche sur sa tête puis ensuite seulement son chapeau. Elektra finit sa Bièraubeurre puis soupira.

– Bon… Bah on peut pas faire grand-chose pour l'instant… Yumi, tu veux…

– Picadilly ! Onegai ! Je voudrais tellement voir Picadilly, je veux comparer avec Tokyo !

– Eh bien allons-y, Yumi…-chan, c'est comme ça qu'on dit ?

– Ah oui, c'est comme ça.

– Parfait, Yumi-chan.

Elle se leva et demanda d'une voix forte :

– Patron, vous prenez les livres sterling ? »


Non, vous ne rêvez pas, c'est un nouveau personnage MASCULIN ! Vu que d'autres personnages féminins risquent de faire leur entrée, je préférais assurer mes arrières, vous aurez donc droit à des mecs également, mesdemoiselles. Les prochains chapitres seront très slice-of-life puisqu'ils se passeront avant la rentrée chez Margaret. Vous découvrirez une Morgan un peu différente de d'habitude.