Bonjour, bonsoir tout le monde ! Un petit OS sur l'enfance de nos héros d'Aventure. Le premier étant dédié à notre cher paladin de la lumière !

Je vous laisse avec !

Bonne lecture et n'hésiter pas à me dire ce que vous en pensez !


Fouillant dans son sac de voyage, un homme en armure doré poussa plusieurs jurons sous les rires de ses compagnons. Théo de Silverberg, paladin-inquisiteur de l'Église de la Lumière, et aventurier accessoirement venait de perdre un pari contre l'elfe du groupe et se devait de payer la somme demandée. En quête de sa bourse d'argent, il s'énerva et renversa le contenu de son bagage et chercha à même le sol le petit sac en cuir quand quelque chose de rapiécé attira son regard. Doucement il souleva l'objet en question et retenu son souffle en reconnaissant la chose. C'était une petite peluche toute délavée et avec des morceaux rajoutés. Il l'avait eut le jour où tout avait basculé.

Le jour, où il avait apprit la mort de son père.


Il se rappelait très bien, ô oui, quand les hommes de l'ordre étaient venus les chercher pour leurs annoncer la nouvelle. Théo avait agrippé le tissu de la cape de sa sœur, ses grands yeux bleus inquiets se posant sur les armures lumineuses qui les guidaient. Ils arrivèrent dans une grande salle circulaire et un homme, assez petit et avec une immense barbe s'était avancé vers eux, un regard triste peignant les traits âgés de son visage. Doucement, il avait tenté de raconter une histoire où un preux héros se faisait capturer par un diable, et malgré toutes ces tentatives d'évasion, aussi courageuses soient-elles, il ne parvenait qu'à libérer les autres victimes au prix de sa vie. Victoria s'était tendu en comprenant le sens de l'histoire, tandis que Théo regardait tout autour de lui, émerveillé. Parmi l'assemblée des hommes présents, un seul s'était approché d'eux. Théo le reconnut immédiatement avec son crâne chauve. Oncle Viktor ! Lâchant sa sœur, il se jeta dans les bras de cet homme qu'il adorait, tandis que ce dernier surprit glissa sa main dans son dos, dans un geste protecteur. Après quelques secondes, le petit brun s'était reculé et avait incliné sa tête sur la gauche, ses pupilles bleus scrutant le visage fatigué du membre de l'ordre.

- Où est papa ? Questionna t-il d'une voix fluette et si innocente.

Sentant son cœur se serrer, l'homme dépourvu de cheveux leva la main vers Victoria, l'invitant à venir auprès d'eux. Obéissant docilement, la jeune fille prit son cadet dans ses bras et sans bruit, suivit celui qu'elle nommait également oncle, vers l'extérieur, ignorant les regards désolés sur eux.

Se posant dans un parc, Viktor regarda Théo descendre des bras de sa sœur, ses yeux de couleur océan passant d'un arbre à une fleur avant de revenir sur sa sœur.

- Victoria, où est papa ? Il est à la maison ? Il nous attend ? Demanda t-il en serrant ses petits poings.

Retenant ses larmes, la blonde attrapa son frère contre elle et le serra jusqu'à l'empêcher de respirer. Viktor eut un petit sourire devant cette scène. Les Silverbergs ne contrôlaient vraiment pas leurs forces et agissaient par instinct avant de réfléchir.

- Théo. Commença t-il d'une voix faible avant de reprendre un octave. Théo, viens me voir une minute. J'ai quelque chose d'important à te dire.

Courant vers l'inquisiteur, le petit garçon lui offrit un sourire que seul les enfants peuvent offrir, un sourire doux et calme. ( A ce moment là, qui aurait pu penser que Théo de Silverberg deviendrait plus tard le légendaire Aventurier au bouclier, tueur ou pas de petite fille). Prenant le soin de choisir ses mots, il posa son bâton sur le côté et prit la parole.

- Théo… Tu sais, parfois il arrive que les choses ne se passent pas comme on voudrait. Il arrive parfois que rien ne se passe comme prévu. C'est ce que l'on peut nommer un échec. Commença-t-il avant de secouer la tête et de reprendre la parole. Dis moi Théo, sais-tu ce qu'est la lumière ?

- C'est Faramir. Répondit avec fierté l'enfant de quatre ans.

- Oui c'est ça. Souffla doucement l'homme, attendri devant l'enthousiasme du garçon. Il arrive parfois que Faramir fasse revenir certains de ces fidèles auprès d'elle. Hésita t-il.

- Pourquoi ? Elle se sent seule ?

- Oui… Elle peut se sentir seule je pense.

Plissant son nez, le petit garçon l'observa. Son oncle réagissait bizarrement. Et Victoria semblait sur le point de pleurer. Il fallait que papa rentre pour qu'il remette les choses dans l'ordre.

- Où est papa ? Redemanda t-il une nouvelle fois.

- Théo… Ce que j'essaye de te dire… C'est que …

- Viktor si vous plaît… Murmura doucement la future paladine en attrapant son frère entre ses bras.

- … Théo, je vais te raconter une histoire. Murmura le plus âgé.

Reprenant la même histoire qu'avait eu Barbe Brune, Viktor ajouta certains détails. Et plus l'histoire avançait, plus le visage joyeux du petit garçon disparaissait au profil d'un visage apeuré.

- Théo, ton papa…

- Je n'aime pas ton histoire Oncle Viktor. Murmura t-il en se cachant contre sa sœur qui laissait ses larmes coulaient tout du long de ses joues.

- … Ton papa ne reviendra pas Théo. Faramir l'a prit avec elle.

Sentant son souffle se couper, le garçon tomba sur ses genoux, ses yeux le piquant. Lorsqu'on perd un être cher, il est difficile de rester de marbre. Le père de famille Silverberg avait passé la frontière entre la vie et la mort durant une bataille, en protégeant de jeunes et nouveaux paladins, face à un diable particulièrement cocasse. Il était mort comme un héros, comme meurt les légendes. Peiné de voir l'enfant de son ami à terre, Viktor se mit à sa hauteur tout en donnant à Victoria l'occassion de pouvoir partir. Offre qu'elle refusa, la tête haute comme les Silverbergs le font, les joues humides et les yeux rouges. Fouillant dans ses poches, l'inquisiteur sortit un petit lapin en peluche, entièrement jaune et tout doux.

- Théo, regarde moi si te plaît.

- Je veux mon papa ! Sanglota le petit brun en relevant son visage envahit par les larmes. Si te plaît oncle Viktor ! Ramène le ! Faramir peut prendre quelqu'un d'autre !

- Théo si te plaît… Je sais que c'est compliquer et dur à comprendre pour un enfant de ton âge, mais ton papa ne pourra pas revenir.

Pleurant à chaudes larmes, l'enfant de quatre ans se réfugia dans les bras de l'inquisiteur, ses larmes inondant l'habit de Viktor.

- Écoute, j'ai quelque chose pour toi… Ou plutôt quelqu'un à te présenter. Fit-il en lui tendant la peluche. Je te présente Hérésie, et c'est ...Un lapin de la lumière. Continua le chauve en cherchant ses mots. Il te protégera de tout les dangers et il sera là quand tu en auras besoin.

Prenant l'objet entre ses petites mains, Theo serra le lapin contre son cœur, sa sœur le regardant avec douceur et férocité. Jamais il ne sera seul, elle se le jurait. Regardant l'enfant se calmer peu à peu, Viktor eut un petit soupir fatigué. Leur père lui avait demandé de prendre soin de ses enfants, et surtout d'empêcher Théo de rejoindre l'Église de la Lumière. Il avait une mission et il comptait s'y tenir. Quoi qu'il advienne, Théo ne devrait pas intégrer l'Église de la Lumière. Serrant son nouvel ami contre lui,l'enfant se laissa guider vers sa maison, logé dans les bras de son oncle. Couché dans son lit, il regarda le plafond de sa chambre avant de prendre une décision. Son père était mort face aux hérésies, face aux ennemis de la lumière. Alors, pour veiller à sa mémoire et à son honneur, il poursuivrait sa tâche. Plus tard, il serait paladin.


Hérésie avait subi tant d'épreuves avec le temps. Son oreille gauche était déchirée et de la ouate s'échappait de son ventre. Sa couleur si claire autrefois s'était fanée et de nombreuses pièces manquaient. Théo se souvenait que dès qu'il y a avait un souci avec, Victoria venait recoudre cette peluche en souriant. Le lapin de la lumière. Son oncle voulait vraiment protéger son âme d'enfant avec cette phrase. Tout comme l'empêcher de devenir paladin.

- Théo ton argent ! Cria le voleur dans son dos en caressant une de ses araignée.

- J'arrive ! Répondit sur le même ton le cadet de Victoria en attrapant sa bourse.

Il glissa néanmoins Hérésie dans son armure, la présence de cette peluche continuant son rôle de défenseur malgré les années.


PS : Pour ceux qui ont reconnus, la scène où Viktor annonce à Théo la disparition de son père a été écrite en même temps que j'écoutais Mon frère Ours de Phil Colins. Donc j'ai beaucoup pleuré ...