Les bla-blas de l'auteur : Salut les gens ! Me revoilà ! Et vous me direz, « Quoi ? Encore une autre fic ??? » et moi je vous répondrais oui ! Même que…que… C'est la suite de mon tit bébé d'amour à moi !!! Ouais !!
« Crucify my Love » est le titre de l'un des succès de X-Japan, le groupe de J-Rock que je vénère le plus au monde.
Disclaimer : Harry Potter et son monde appartient à J.K. Rowling et bla bla bla, et bla bla bla…
Rien n'est à moi sauf les Suzuhara et petit pote Johann Potter.
Genre : Drama, général
Rating : PG-13, parfois R pour certains chapitres… contenant violence, puis autre, me connaissant -_________-
Pairing : … Des multitudes, je dirais…
Prologue : A ta recherche…
5 années s'étaient écoulés depuis sa scolarité à Hogwarts. La fin de Voldemort a en soulagé plus d'un. Il n'y a plus de protection excessive autour du château. On peut maintenant transplaner à l'intérieur du parc, c'est plus pratique pour nous.
Mais on ne l'a jamais vu transplaner pour rendre visite à qui que ce soit.
Je ne l'ai pas souvent vu… A mon anniversaire, pendant les fêtes de Noël. Il avait beau me donner de superbes cadeaux, il ne m'a jamais apporter ce que je voulais réellement de lui… Sa présence dans ma vie…
Personne ne sait ce qu'il fait, lorsqu'il n'est pas présent, même oncle Sirius. Il s'inquiète pour lui parce que c'est son filleul. Parrain Draco s'inquiète aussi, même s'il ne veut pas le montrer. Quand il rentre, ils se disputent. Toujours.
A cause de moi…
Parrain lui crie dessus, mais papa ne dit jamais rien. Quand il retourne dans sa chambre, je le vois pleurer. Il veut pas me dire pourquoi, mais je le sais… Je le prends dans mes bras quand ça arrive, et il s'endort après, paisiblement.
Maman Suzuhara.
Je n'ai qu'un vague souvenir d'elle, je n'étais encore qu'un bébé.
*** *** *** ***
Johann marchait dans le couloir sombre menant aux appartements de son parrain. Le peu d'elfes de maison qui travaillaient ici ( Draco en avait « engagé » après que son père les ai tous congédiés ) ne circulaient pas dans cette partie du Manoir. Johann toqua à la porte et patienta.
- Entre Johann, dit une voix.
- Bonjour, parrain !
Johann courut vers le bureau et sauta dans les bras de Draco qui arrêta sa lecture.
Plus le temps passait, et plus Draco ressemblait à son père. Il avait à présent les cheveux mi-longs, chatouillant ses joues et son cou, et le regard serein. Il portait des vêtements sur-mesure et coûteux. ( après tout, c'est un Malfoy )
Les lunettes glissant sur le nez, Draco les rajusta.
- Qu'est-ce que tu lisais ?
- Un livre sur les potions.
- Encore ?! s'exclama l'enfant. Mais tu n'as que ça, ici !
Draco rit devant le visage surpris du garçon.
- C'est normal, c'est mon travail.
- Mais quand même… T'as le droit à une pause tu sais, parrain.
- Je sais,… Bon, et si nous y allions ?
Johann baissa les yeux.
- Tu crois qu'il viendra cette fois ? dit-il d'une voix timide.
- J'espère bien.
Draco aida Johann à se préparer ( pull à col roulé noir, veste longue en cuir, pantalon noir et bottes de première qualité, ainsi qu'une écharpe en soie ) et il sortirent du Manoir Malfoy main dans la main.
- Parrain ? dit Johann.
- Oui, Johann ?
- Papa il m'aime pas, hein ?
Draco lâcha la main de l'enfant et s'agenouilla face à lui, le regard plongé dans le sien.
- Pourquoi dis-tu ça ? la tristesse trahissait sa voix, Johann sentait une hésitation dans ses mots.
- Tu l'as dit la dernière fois, quand…
- Quand je me suis encore disputé avec Harry ? Draco soupira. Ecoute, nous étions tous les deux énervés. Il n'est pas mauvais, mais ces temps-ci il est déboussolé, c'est pourquoi il ne peut pas entièrement s'occuper de toi.
Johann commençait à avoir des larmes dans les yeux.
- Oncle Sirius l'a dit à papa aussi. Que s'il n'avait pas voulu de moi, il n'aurait jamais dû me faire… Papa a rien répondu… Parrain, je crois qu'il m'aime pas…
Dans ces situations-là, il y avait toujours Hermione ou Ginny pour le consoler. Draco était totalement impuissant face aux larmes de ce garçon. La seule chose qu'il pouvait faire, c'était de le prendre dans ses bras.
Il lui avait pourtant semblé, un jour, que son père l'avait aimé, ne serait-ce qu'une fois…
Draco lui caressa les cheveux et le porta dans ses bras.
- Allez, mon grand. Ne pleure plus, tu ne voudrais pas que tes oncles et tantes te voient pleurer, n'est-ce pas ?
Johann secoua la tête, le visage enfoui sur son épaule.
- Sèche ces grosses larmes, sinon tu vas leur faire de la peine.
- Hmm… Parrain, si je n'avais pas été là, tu crois que maman serait toujours en vie ?
- … On va transplaner, accroche-toi bien.
- Oui.
Le petit garçon ferma les yeux et serra ses poings autour du cou de son parrain.
« Je crois au contraire que Potter serait devenu fou si tu n'avais pas été là… » pensa Draco avant de disparaître.
*** *** *** ***
Ron et Hermione étaient à l'entrée de l'école, la jeune femme tenant un énorme bouquet de fleurs dans les bras. Elle donna le bouquet à son fiancé en entendant le bruit singulier de transplanage et sourit en tendant les bras.
- Johann ! s'écria-t-elle.
Ils avaient tous les deux changés ; Hermione portait une longue robe moulante de couleur noire, avec une veste de la même couleur. Ses cheveux étaient attachés en queue de cheval, toujours en désordre. Ron, lui, était plus grand qu'Hermione d'au moins deux têtes. Son teint blanc jurait sur sa chevelure rouge feu, et il portait le bouc. Sa tenue était décontractée, pantalon ample et chemise.
- Tante Hermione !!!! Oncle Ron ! Parrain, je peux ?
Draco sourit au gamin et le déposa au sol, Johann courut dans les bras de la médico-mage.
- Oh, comme tu es grand ! Et si mignon, dit Hermione en lui pinçant affectueusement les joues.
- Merci, répondit-il en rougissant.
- Alors ? Qu'as-tu pensé de mon prototype, bonhomme ? demanda Ron.
- C'était très drôle ! Mais la prochaine fois, pense à ajouter un manche.
- Oh ? J'avais oublié ? Mince alors…
- Comme toujours, Weasley. Comme toujours, dit Draco.
- J'ai dû oublier, ça peut arriver. Et d'abord arrête avec Weasley, tu y tiens vraiment à ton coup de poing ? dit le rouquin en lui serrant la main.
- Sans façon, je suis encore dans la fleur de l'âge.
- La fleur de l'âge ? Donc tu es toujours célibataire ? dit une voix.
- Je ne sais pas comment tu arrives à ce genre de conclusion, mais oui. Salut Ginny.
La jeune femme s'approcha de lui et lui donna une tape dans l'estomac.
- « Salut » ? C'est tout ce que tu trouves à me dire ? lui sourit-elle.
- Tu vas bien ? continua-t-il.
Ginny leva les yeux au ciel et salua Johann.
- Sirius et Remus ne sont pas encore là ? demanda la rouquine.
- Non.
- Vous êtes sûr ?
- Oncle Sirius !!!! Tante Sam !
- Aaaaaaah, mon petit Johann ! Dans mes bras, bonhomme !! dit Sam.
Sirius sourit à l'enfant et lança un œil amusé à Draco.
- Dis-moi, tu tiens vraiment à en faire un modèle réduit de toi, ou quoi ?
Ron cligna des yeux et éclata de rire : effectivement, Draco et Johann portaient exactement les mêmes vêtements.
- J'avais pas fait attention ! On dirait un père et son fils !
Silence.
« Oups » pensa Ron.
Johann sourit.
- Papa ne risquerait pas de perdre du temps pour s'occuper de moi…
Sirius fronça les sourcils mais ne dit, se contentant de serrer la main de Sam dans la sienne.
Il y eut un « pop » et Hermione se mit à crier de surprise. Youhei tenait la jeune femme par les hanches et lui déposa un baiser sur le cou.
- Salut 'Mione, t'es toujours aussi sexy, à ce que je vois…
- Youhei !! Ca va pas, non ?! J'ai failli mourir de peur ! s'exclama-t-elle.
Le jeune homme sourit.
- Désolé, pour me faire pardonner… On s'embrasse ?
Ron lança un rapide regard aux deux personnes et Youhei se dégagea d'Hermione qui lui pinça fortement les joues.
- Pardon, je le referais plus !!!!
- J'espère bien, dit Remus.
Il avait les mains sur les hanches, le pied tapant au sol. Youhei s'avança vers lui et baissa la tête.
- Bonjour Johann, sourit Remus.
- Bonjour oncle Remus, oncle Youhei.
- Hum hm… fit Sirius.
Youhei et Remus s'écartèrent l'un de l'autre. Johann avait beau être avancé à son âge, il y avait des choses qu'il valait mieux qu'il apprenne en son temps.
Le petit garçon tira sur le pantalon de Youhei.
- Tu me fais pas un bisou ?
- Euh…
- Pas comme ceux que tu donnes à Remus, idiot ! dit Hermione.
- Eh, tout le monde est là ! Lavande, dépêche-toi !
- Je fais ce que je peux !
- Eh, nii-chan ! dit Youhei.
- Hei-kun ! Johann, tout le monde ! Vous allez bien ?… Non, c'est déplacé ça… Vous avez l'air en forme,… Malgré tout…
- Bravo pour le tact, vraiment.
- On doit attendre encore du monde ? demanda Draco.
- Non.
- Bon, eh bien allons-y.
Ils partirent tous ensemble dans le parc, un peu plus à l'abri des regards curieux. Il y avait des haies à ce niveau, et la marche était quelque peu difficile, mais un sort bien placé les aida à traverser le terrain sans problème.
Au bout de dix minutes, ils arrivèrent sur un terrain vide. Il y avait deux pierres tombales présentes, portant le nom de « Folken Suzuhara » et « Albus Dumbledore » ainsi que deux personnes.
Severus Snape et Néo.
Ils n'avaient pas changés, seul Snape semblait épuisé par le temps. Johann s'avança et sourit.
- Bonjour, Grand-Pa.
- Bonjour, Johann.
Il n'avait pas souri, il n'y arrivait jamais face à lui. Mais l'enfant ne lui posait jamais de questions, comme s'il savait pourquoi Severus Snape semblait éteint. Vivant mais mort dans l'âme.
- Papa, où est Lilian ? demanda Mihoshi.
- Il est malade, il se repose dans ses appartements.
- Ah.
Néo jeta un rapide coup d'œil et soupira lourdement.
- Evidemment, il n'est pas là.
- Néo ! firent plusieurs voix à l'unisson.
- Quoi ? Il n'a peut-être pas de compte à nous rendre mais il pourrait au moins venir se recueillir avec nous. Il a été son mentor également !
- Ca suffit, c'est pas le moment de se disputer, je vous signale, dit Ginny en lançant des regards furtifs vers Johann.
Le silence régna pendant plus d'une demi-heure, le temps de poser les germes de fleurs, et de se recueillir sur la tombe de l'homme qui fut le plus grand sorcier du monde.
Johann posa la rose blanche qu'il avait mise dans la poche intérieure de son manteau et s'agenouilla, joignant ses mains en prière. Sirius s'approcha et posa sa main sur la tête de Johann.
- Ca va, bonhomme ?
- Oui. Je me demandais…
- Oui ?
- Où est la tombe de maman ? demanda Johann.
Silence.
« Comment expliquer à un enfant que la dépouille de sa mère nous a été retiré et qu'il nous est impossible de porter le deuil ? » pensa Draco.
- C'est difficile à expliquer, trésor… dit Sam.
Le garçon se leva brusquement, faisant sursauter Sirius, et leva des yeux en colère vers les adultes.
- C'est toujours difficile. Pour papa aussi, c'est difficile de me voir ! C'est difficile d'aimer un enfant indésirable… C'est… toujours difficile, avec vous, les adultes…
Johann avait les poings serrés, les larmes coulaient de nouveau sur son visage.
- Johann, dit Draco. Tu n'es pas indésirable.
- Dis ça à papa ! Il refuse de me voir, et même quand il est là, il ne demande jamais comment je vais. Il ne prend jamais de mes nouvelles…
- Tu te trompes, Johann. C'est pas ça…
Sirius et Draco se regardèrent. Ils avaient peur que ce manque ne se transforme en haine envers Harry.
- Je ne demande rien, je veux juste... Je veux juste…
- Chut, tout va bien, Johann. Tout va bien…
Draco baissa la tête, serrant l'enfant contre lui, il luttait contre ses propres larmes. C'était la seule chose que lui demandait son filleul, mais il ne pouvait le lui donner.
- Je veux revoir mon père…
Et il se mit à pleurer, versant des torrents de larmes. Il criait sa douleur.
*** *** *** ***
Harry rouvrit les yeux, il était toujours agenouillé sur le sol boueux. Ses vêtements étaient maculés de terre et de sang, ses mains étaient froides et reposaient sur ses genoux. Il coupa le contact et se remit debout, titubant légèrement. Ses longs cheveux s'emmêlaient à cause du vent.
- Je reviendrai, mon fils… promis.
Harry réajusta sa cape et entama de nouveau sa marche sur l'île déserte. Le vent lui caressait les cheveux et ses pas le portèrent jusqu'à la vieille bâtisse qui réunissait tous les détenus du temps du Mage Noir.
- Quoiqu'il arrive, je vous retrouverai…
Fin du prologue
Et voilà, maintenant à la suite.
« Crucify my Love » est le titre de l'un des succès de X-Japan, le groupe de J-Rock que je vénère le plus au monde.
Disclaimer : Harry Potter et son monde appartient à J.K. Rowling et bla bla bla, et bla bla bla…
Rien n'est à moi sauf les Suzuhara et petit pote Johann Potter.
Genre : Drama, général
Rating : PG-13, parfois R pour certains chapitres… contenant violence, puis autre, me connaissant -_________-
Pairing : … Des multitudes, je dirais…
Prologue : A ta recherche…
5 années s'étaient écoulés depuis sa scolarité à Hogwarts. La fin de Voldemort a en soulagé plus d'un. Il n'y a plus de protection excessive autour du château. On peut maintenant transplaner à l'intérieur du parc, c'est plus pratique pour nous.
Mais on ne l'a jamais vu transplaner pour rendre visite à qui que ce soit.
Je ne l'ai pas souvent vu… A mon anniversaire, pendant les fêtes de Noël. Il avait beau me donner de superbes cadeaux, il ne m'a jamais apporter ce que je voulais réellement de lui… Sa présence dans ma vie…
Personne ne sait ce qu'il fait, lorsqu'il n'est pas présent, même oncle Sirius. Il s'inquiète pour lui parce que c'est son filleul. Parrain Draco s'inquiète aussi, même s'il ne veut pas le montrer. Quand il rentre, ils se disputent. Toujours.
A cause de moi…
Parrain lui crie dessus, mais papa ne dit jamais rien. Quand il retourne dans sa chambre, je le vois pleurer. Il veut pas me dire pourquoi, mais je le sais… Je le prends dans mes bras quand ça arrive, et il s'endort après, paisiblement.
Maman Suzuhara.
Je n'ai qu'un vague souvenir d'elle, je n'étais encore qu'un bébé.
*** *** *** ***
Johann marchait dans le couloir sombre menant aux appartements de son parrain. Le peu d'elfes de maison qui travaillaient ici ( Draco en avait « engagé » après que son père les ai tous congédiés ) ne circulaient pas dans cette partie du Manoir. Johann toqua à la porte et patienta.
- Entre Johann, dit une voix.
- Bonjour, parrain !
Johann courut vers le bureau et sauta dans les bras de Draco qui arrêta sa lecture.
Plus le temps passait, et plus Draco ressemblait à son père. Il avait à présent les cheveux mi-longs, chatouillant ses joues et son cou, et le regard serein. Il portait des vêtements sur-mesure et coûteux. ( après tout, c'est un Malfoy )
Les lunettes glissant sur le nez, Draco les rajusta.
- Qu'est-ce que tu lisais ?
- Un livre sur les potions.
- Encore ?! s'exclama l'enfant. Mais tu n'as que ça, ici !
Draco rit devant le visage surpris du garçon.
- C'est normal, c'est mon travail.
- Mais quand même… T'as le droit à une pause tu sais, parrain.
- Je sais,… Bon, et si nous y allions ?
Johann baissa les yeux.
- Tu crois qu'il viendra cette fois ? dit-il d'une voix timide.
- J'espère bien.
Draco aida Johann à se préparer ( pull à col roulé noir, veste longue en cuir, pantalon noir et bottes de première qualité, ainsi qu'une écharpe en soie ) et il sortirent du Manoir Malfoy main dans la main.
- Parrain ? dit Johann.
- Oui, Johann ?
- Papa il m'aime pas, hein ?
Draco lâcha la main de l'enfant et s'agenouilla face à lui, le regard plongé dans le sien.
- Pourquoi dis-tu ça ? la tristesse trahissait sa voix, Johann sentait une hésitation dans ses mots.
- Tu l'as dit la dernière fois, quand…
- Quand je me suis encore disputé avec Harry ? Draco soupira. Ecoute, nous étions tous les deux énervés. Il n'est pas mauvais, mais ces temps-ci il est déboussolé, c'est pourquoi il ne peut pas entièrement s'occuper de toi.
Johann commençait à avoir des larmes dans les yeux.
- Oncle Sirius l'a dit à papa aussi. Que s'il n'avait pas voulu de moi, il n'aurait jamais dû me faire… Papa a rien répondu… Parrain, je crois qu'il m'aime pas…
Dans ces situations-là, il y avait toujours Hermione ou Ginny pour le consoler. Draco était totalement impuissant face aux larmes de ce garçon. La seule chose qu'il pouvait faire, c'était de le prendre dans ses bras.
Il lui avait pourtant semblé, un jour, que son père l'avait aimé, ne serait-ce qu'une fois…
Draco lui caressa les cheveux et le porta dans ses bras.
- Allez, mon grand. Ne pleure plus, tu ne voudrais pas que tes oncles et tantes te voient pleurer, n'est-ce pas ?
Johann secoua la tête, le visage enfoui sur son épaule.
- Sèche ces grosses larmes, sinon tu vas leur faire de la peine.
- Hmm… Parrain, si je n'avais pas été là, tu crois que maman serait toujours en vie ?
- … On va transplaner, accroche-toi bien.
- Oui.
Le petit garçon ferma les yeux et serra ses poings autour du cou de son parrain.
« Je crois au contraire que Potter serait devenu fou si tu n'avais pas été là… » pensa Draco avant de disparaître.
*** *** *** ***
Ron et Hermione étaient à l'entrée de l'école, la jeune femme tenant un énorme bouquet de fleurs dans les bras. Elle donna le bouquet à son fiancé en entendant le bruit singulier de transplanage et sourit en tendant les bras.
- Johann ! s'écria-t-elle.
Ils avaient tous les deux changés ; Hermione portait une longue robe moulante de couleur noire, avec une veste de la même couleur. Ses cheveux étaient attachés en queue de cheval, toujours en désordre. Ron, lui, était plus grand qu'Hermione d'au moins deux têtes. Son teint blanc jurait sur sa chevelure rouge feu, et il portait le bouc. Sa tenue était décontractée, pantalon ample et chemise.
- Tante Hermione !!!! Oncle Ron ! Parrain, je peux ?
Draco sourit au gamin et le déposa au sol, Johann courut dans les bras de la médico-mage.
- Oh, comme tu es grand ! Et si mignon, dit Hermione en lui pinçant affectueusement les joues.
- Merci, répondit-il en rougissant.
- Alors ? Qu'as-tu pensé de mon prototype, bonhomme ? demanda Ron.
- C'était très drôle ! Mais la prochaine fois, pense à ajouter un manche.
- Oh ? J'avais oublié ? Mince alors…
- Comme toujours, Weasley. Comme toujours, dit Draco.
- J'ai dû oublier, ça peut arriver. Et d'abord arrête avec Weasley, tu y tiens vraiment à ton coup de poing ? dit le rouquin en lui serrant la main.
- Sans façon, je suis encore dans la fleur de l'âge.
- La fleur de l'âge ? Donc tu es toujours célibataire ? dit une voix.
- Je ne sais pas comment tu arrives à ce genre de conclusion, mais oui. Salut Ginny.
La jeune femme s'approcha de lui et lui donna une tape dans l'estomac.
- « Salut » ? C'est tout ce que tu trouves à me dire ? lui sourit-elle.
- Tu vas bien ? continua-t-il.
Ginny leva les yeux au ciel et salua Johann.
- Sirius et Remus ne sont pas encore là ? demanda la rouquine.
- Non.
- Vous êtes sûr ?
- Oncle Sirius !!!! Tante Sam !
- Aaaaaaah, mon petit Johann ! Dans mes bras, bonhomme !! dit Sam.
Sirius sourit à l'enfant et lança un œil amusé à Draco.
- Dis-moi, tu tiens vraiment à en faire un modèle réduit de toi, ou quoi ?
Ron cligna des yeux et éclata de rire : effectivement, Draco et Johann portaient exactement les mêmes vêtements.
- J'avais pas fait attention ! On dirait un père et son fils !
Silence.
« Oups » pensa Ron.
Johann sourit.
- Papa ne risquerait pas de perdre du temps pour s'occuper de moi…
Sirius fronça les sourcils mais ne dit, se contentant de serrer la main de Sam dans la sienne.
Il y eut un « pop » et Hermione se mit à crier de surprise. Youhei tenait la jeune femme par les hanches et lui déposa un baiser sur le cou.
- Salut 'Mione, t'es toujours aussi sexy, à ce que je vois…
- Youhei !! Ca va pas, non ?! J'ai failli mourir de peur ! s'exclama-t-elle.
Le jeune homme sourit.
- Désolé, pour me faire pardonner… On s'embrasse ?
Ron lança un rapide regard aux deux personnes et Youhei se dégagea d'Hermione qui lui pinça fortement les joues.
- Pardon, je le referais plus !!!!
- J'espère bien, dit Remus.
Il avait les mains sur les hanches, le pied tapant au sol. Youhei s'avança vers lui et baissa la tête.
- Bonjour Johann, sourit Remus.
- Bonjour oncle Remus, oncle Youhei.
- Hum hm… fit Sirius.
Youhei et Remus s'écartèrent l'un de l'autre. Johann avait beau être avancé à son âge, il y avait des choses qu'il valait mieux qu'il apprenne en son temps.
Le petit garçon tira sur le pantalon de Youhei.
- Tu me fais pas un bisou ?
- Euh…
- Pas comme ceux que tu donnes à Remus, idiot ! dit Hermione.
- Eh, tout le monde est là ! Lavande, dépêche-toi !
- Je fais ce que je peux !
- Eh, nii-chan ! dit Youhei.
- Hei-kun ! Johann, tout le monde ! Vous allez bien ?… Non, c'est déplacé ça… Vous avez l'air en forme,… Malgré tout…
- Bravo pour le tact, vraiment.
- On doit attendre encore du monde ? demanda Draco.
- Non.
- Bon, eh bien allons-y.
Ils partirent tous ensemble dans le parc, un peu plus à l'abri des regards curieux. Il y avait des haies à ce niveau, et la marche était quelque peu difficile, mais un sort bien placé les aida à traverser le terrain sans problème.
Au bout de dix minutes, ils arrivèrent sur un terrain vide. Il y avait deux pierres tombales présentes, portant le nom de « Folken Suzuhara » et « Albus Dumbledore » ainsi que deux personnes.
Severus Snape et Néo.
Ils n'avaient pas changés, seul Snape semblait épuisé par le temps. Johann s'avança et sourit.
- Bonjour, Grand-Pa.
- Bonjour, Johann.
Il n'avait pas souri, il n'y arrivait jamais face à lui. Mais l'enfant ne lui posait jamais de questions, comme s'il savait pourquoi Severus Snape semblait éteint. Vivant mais mort dans l'âme.
- Papa, où est Lilian ? demanda Mihoshi.
- Il est malade, il se repose dans ses appartements.
- Ah.
Néo jeta un rapide coup d'œil et soupira lourdement.
- Evidemment, il n'est pas là.
- Néo ! firent plusieurs voix à l'unisson.
- Quoi ? Il n'a peut-être pas de compte à nous rendre mais il pourrait au moins venir se recueillir avec nous. Il a été son mentor également !
- Ca suffit, c'est pas le moment de se disputer, je vous signale, dit Ginny en lançant des regards furtifs vers Johann.
Le silence régna pendant plus d'une demi-heure, le temps de poser les germes de fleurs, et de se recueillir sur la tombe de l'homme qui fut le plus grand sorcier du monde.
Johann posa la rose blanche qu'il avait mise dans la poche intérieure de son manteau et s'agenouilla, joignant ses mains en prière. Sirius s'approcha et posa sa main sur la tête de Johann.
- Ca va, bonhomme ?
- Oui. Je me demandais…
- Oui ?
- Où est la tombe de maman ? demanda Johann.
Silence.
« Comment expliquer à un enfant que la dépouille de sa mère nous a été retiré et qu'il nous est impossible de porter le deuil ? » pensa Draco.
- C'est difficile à expliquer, trésor… dit Sam.
Le garçon se leva brusquement, faisant sursauter Sirius, et leva des yeux en colère vers les adultes.
- C'est toujours difficile. Pour papa aussi, c'est difficile de me voir ! C'est difficile d'aimer un enfant indésirable… C'est… toujours difficile, avec vous, les adultes…
Johann avait les poings serrés, les larmes coulaient de nouveau sur son visage.
- Johann, dit Draco. Tu n'es pas indésirable.
- Dis ça à papa ! Il refuse de me voir, et même quand il est là, il ne demande jamais comment je vais. Il ne prend jamais de mes nouvelles…
- Tu te trompes, Johann. C'est pas ça…
Sirius et Draco se regardèrent. Ils avaient peur que ce manque ne se transforme en haine envers Harry.
- Je ne demande rien, je veux juste... Je veux juste…
- Chut, tout va bien, Johann. Tout va bien…
Draco baissa la tête, serrant l'enfant contre lui, il luttait contre ses propres larmes. C'était la seule chose que lui demandait son filleul, mais il ne pouvait le lui donner.
- Je veux revoir mon père…
Et il se mit à pleurer, versant des torrents de larmes. Il criait sa douleur.
*** *** *** ***
Harry rouvrit les yeux, il était toujours agenouillé sur le sol boueux. Ses vêtements étaient maculés de terre et de sang, ses mains étaient froides et reposaient sur ses genoux. Il coupa le contact et se remit debout, titubant légèrement. Ses longs cheveux s'emmêlaient à cause du vent.
- Je reviendrai, mon fils… promis.
Harry réajusta sa cape et entama de nouveau sa marche sur l'île déserte. Le vent lui caressait les cheveux et ses pas le portèrent jusqu'à la vieille bâtisse qui réunissait tous les détenus du temps du Mage Noir.
- Quoiqu'il arrive, je vous retrouverai…
Fin du prologue
Et voilà, maintenant à la suite.
