Titre : Madagascar
Auteur : Rieval
Résumé : combien de fois faudra t-il leur dire : pas touche aux trucs anciens dont personne ne connaît le fonctionnement ! Humour slashy.
Rating : euh, disons R, parce qu'il y a plusieurs scènes de sexe (ça vous en bouche un coin, hein ?). Slash, McShep. OneShot.
Spoiler : saison 3, après Tao Of Rodney et avant Sunday.
Disclaimer : pas à moi, pas d'argent échangé, blablablabla ….
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Trois années qu'ils exploraient la Cité d'Atlantis et ils n'en n'avaient toujours pas fait le tour, loin s'en faut ! Chaque salle découverte recelait des trésors, du moins d'un point de vue scientifique. Et il fallait voir les scientifiques une fois qu'ils avaient mis leurs mains sur le dit trésor : pire que des mômes le matin de Noël, les joues empourprées, poussant des petits cris aigus … c'était exactement le spectacle que le colonel John Sheppard avait en ce moment sous les yeux.
En compagnie de Lorne, de Ronon et de Teyla, il avait accepté de baby-sitter une équipe de scientifiques dans sa course aux trésors. Rodney et Radek menaient tout ce petit monde à la baguette. C'était amusant pour une fois d'être celui qui écoutait les échanges sarcastico-taquins échangés entre les deux scientifiques plutôt que d'en être un des protagonistes.
Bien entendu, il n'avait pas fallu longtemps à Rodney pour trouver quelque chose. Ils avaient ouvert une porte, pénétré dans une salle (après l'avoir sécurisée, John ne souhaitait pas une redite du nanovirus) et commencé à s'agiter comme en proie à un superbe orgasme scientifique collectif. Très impressionnant …
« BON CA SUFFIT ! Assez perdu de temps comme ça. Coleman vous me faites un diagnostic de ces deux consoles, Radek, avec moi. »
Et hop, arrivée du Père Fouettard, ou comment casser l'ambiance version docteur Rodney McKay. Lorne et John échangèrent un regard amusé et observèrent les scientifiques s'éparpiller avec un « Oui, Monsieur ! » qui n'était pas sans leur rappeler leurs années d'entraînement. Yep, McKay avait tout du sergent instructeur.
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Au beau milieu de la pièce se trouvait une machine. Une machine, vraiment, vraiment imposante. Circulaire, elle devait bien faire 4 mètres de circonférence et était composée d'un large plateau fait de ce métal bleuté qu'affectionnaient apparemment les Anciens. Le plateau était encadré de petites consoles ressemblant à des panneaux solaires.
John indiqua la machine du pouce.
« Une idée de ce à quoi sert ce truc ? » demanda t-il à Rodney et à Radek qui étaient tout deux en train d'examiner le truc en question.
Rodney leva les yeux au ciel.
« A moins que nous n'évoluions dans deux univers distincts, il me semble que nous sommes arrivés en même temps dans cette salle, Colonel, ce qui veut dire il y a moins de … » il examina sa montre, « dix minutes, alors non, nous ne savons pas à quoi sert cette machine. Pas encore du moins. »
John produisit un petit grognement et se pencha vers le panneau principal de la machine. Il était couvert d'inscriptions en relief.
« C'est de l'ancien » annonça t-il ce qui lui valu un nouveau regard désolé de la part de Rodney.
« Evidemment que c'est de l'ancien ! » grogna ce dernier.
« Huhu, nous devrions sans doute demander à Corrigan de venir y jeter un coup d'œil, » ajouta Radek qui penché sur les panneaux rajustait ses lunettes, « ou alors au docteur Weir. »
« Ridicule ! » s'exclama Rodney qui examinait les caractères Anciens. « Je suis parfaitement capable de traduire ça …. Hu, ce mot veut dire « modification » ou « transformation » quant à celui-ci, je pencherais pour --»
« Vous pencheriez ? » l'interrompit Sheppard. « Excusez moi Rodney mais je crois que nous allons attendre Elisabeth … pas question d'avoir une redite de ce qui c'est passé avec cette petite machine à ascensionner. »
Ce qui était arrivé à Rodney quelques semaines plus tôt était en effet une des raisons pour lesquelles Elisabeth avait exigé que désormais, les petites virées d'exploration de la Cité ne se fassent qu'accompagner d'une équipe de Marines.
« Oh, par tous les …. » soupira Rodney. « Que croyez vous qu'il puisse arriver ? Il ne semblerait même pas que cette machine soit alimentée en énergie. »
En effet, si les lumières s'étaient allumées dès leur entrée dans la pièce et – au grand dam de Rodney – dès qu'Atlantis avait senti la présence de Sheppard, la machine quant à elle, était restée de marbre.
« A mon avis, tant que vous n'y toucherez pas, bref, que votre super gêne ne l'initialisera pas, nous ne risquons rien » et avec ça, Rodney sauta sur la plateforme, élicitant un regard amusé de la part de John.
« Jaloux Rodney ? »
Rodney ignora purement et simplement la remarque examinant les panneaux en prenant soin de ne rien toucher et marmonnant entre ses dents.
« Trouvé quelque chose d'intéressant ? »
Rodney poussa un petit cri de surprise. Sheppard se tenait juste au dessus de lui et le regardait, un air innocent sur le visage.
« Colonel ! »
Rodney se releva, bien décidé à dire au militaire ce qu'il pensait de sa conduite digne d'un enfant de quatre ans, mais coincé entre le panneau et ledit enfant, il perdit l'équilibre. Sheppard tendit instinctivement le bras pour le rattraper, tout en s'appuyant sur le panneau pour éviter lui aussi de tomber.
Un éclair blanc les enveloppa tous les deux.
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S'il y avait une chose que le Major Lorne ne pourrait jamais dire à propos d'Atlantis, c'était que la vie y était monotone. Créatures se nourrissant de l'énergie des êtres humains, Anciens pas très nets, natifs pas très coopératifs … nope, pas de quoi s'ennuyer par ici. Le Sergent Stackhouse lui avait aussi parlé d'une espèce de nuage noir vivant … Bref, la vie sur Atlantis était, disons, pleine de surprises et il avait appris à ne plus se laisser, heu, surprendre. C'était sans doute en raison de cette belle règle de vie qu'il fut le premier à réagir à ce qui venait de se passer.
Là où s'étaient tenus les chefs militaire et scientifique d'Atlantis, se trouvaient désormais un tas de vêtements. Lorne identifia aussi un 9mn et en dessous d'un pantalon, ce qui ressemblait fort à un ordinateur portable.
Et merde …
Il se précipita sur la plateforme lorsque les vêtements bougèrent. Une petite tête ronde apparue, suivie d'une seconde. Deux paires d'yeux ambre clignèrent des yeux et s'observèrent avant de lancer un regard plein d'étonnement à Lorne.
Et RE-merde …
De sous la pile de vêtements, émergèrent deux petits animaux. Lorne fronça les sourcils. Il connaissait ces bestioles. Pelage noir et blanc, longue queue annelée de noir et de blanc et grands yeux ambres, ronds comme des billes. Des lémuriens, comme dans ce film d'animation avec, comment s'appelait-il au fait ? Ah oui, Julian, le lémurien mégalomaniaque qui chantait « I Like to move it, move it !» avec un accent à couper au couteau et nondedieu à quoi est-ce qu'il était en train de penser alors que son supérieur hiérarchique venait d'être transformé en primate !
Sur la plateforme, les lémuriens finissaient de s'extraire des vêtements. Le petit costaud se jeta avec un petit cri strident sur son congénère, plus grand et plus mince. Ce dernier virevolta, évitant de justesse le petit gros – que Lorne identifia avec McKay – utilisant sa longue queue pour s'enrouler autour d'un des larges conduits électriques qui se trouvaient juste au dessus des panneaux, puis avec l'agilité d'un écureuil, il se lança sur un autre conduit.
« Merde … merde, merde, merde ! C'est le Colonel, retenez le ! » Cria Lorne.
Mais apparemment, il était le seul à s'être doté de la super règle « Plus rien ne m'étonne ! » et tout ce qu'il obtint comme réaction, ce furent des yeux écarquillés et des bouches grandes ouvertes.
Rapide comme l'éclair, Sheppard disparut, McKay sur ses talons.
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Lorne et Teyla échangèrent un regard et se lancèrent immédiatement à la poursuite de McKay et de Sheppard. Lorne entendit vaguement Zelenka prévenir Weir de la situation. Il s'engouffra dans le couloir qu'avaient emprunté les lémuriens lorsque son communicateur grésilla.
//Major ? Ici le docteur Weir, pouvez-vous me confirmer la situation ?//
Situation ? Ouais, bel euphémisme pour décrire une nouvelle crise Pégasienne …
« Heu, nous venons d'arriver près du laboratoire de --»
Un cri perçant suivi d'un bruit de verre brisé se fit entendre.
« Je vous laisse docteur Weir, je vous contacte dès que j'ai du nouveau ! »
//Major, je --//
Lorne coupa la communication juste au moment où le docteur Kusanagi jaillit du labo, visiblement terrorisée. Teyla entra dans la pièce laissant Lorne se charger de la jeune femme.
« Là … là … des bêtes ! » murmura t-elle en pointant du doigt vers le labo.
« Heu, oui, oui, mais ne vous en faites pas nous avons les choses bien en mains, et … dites moi, vous n'avez aucune expérience, disons, dangereuses, en cours, hein ? »
Il accrocha son plus beau sourire, du moins un sourire qui se voulait rassurant, et Kusanagi secoua la tête.
« Ok, parfait. Vous allez rester là pendant que nous nous chargeons de ces … bêtes. »
Lorne allait rejoindre Teyla lorsque Ronon apparut au détour du couloir, accompagné du docteur Beckett et de deux autres scientifiques.
« Major, qu'est-ce que c'est que cette histoire ? » demanda Beckett, essoufflé. Le bon docteur avait du être tiré en urgence de la douceur de sa petite infirmerie.
Lorne lui sourit.
« Oh, juste la routine Doc', le docteur McKay et le Colonel Sheppard ont été changés en lémuriens. »
Beckett ouvrit la bouche en grand puis secoua la tête en poussant un soupir. L'écossais avait visiblement lui aussi adopté la règle « plus rien ne m'étonne dans cette galaxie de fous ».
« Bien, je crois que cette affaire sera davantage du ressort du docteur Frampton que du mien. Alisa, ils sont tout à vous ! Major, Alisa Frampton est notre xéno biologiste. »
La jeune femme sourit à Beckket et se tourna vers Lorne.
« Major, je vous suis. »
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Les lémuriens se trouvaient tout au fond du laboratoire, le petit costaud, Lorne était persuadé qu'il s'agissait de McKay, était en bas d'une armoire, jetant un œil mauvais au second, ipso facto Sheppard, qui le toisait du haut du meuble où il avait trouvé refuge.
Teyla se tenait à bonne distance des deux hommes – oups, animaux – sourcils froncés et bras croisés sur la poitrine. Lorne admira un moment son sang-froid. Il repensait à ses propres Marines et à leur réaction dans la salle de la mystérieuse machine … d'un autre côté, Teyla était née dans la Galaxie de Pégase, une galaxie où des vampires régnaient en maître. Ouais, voir deux hommes transformés en lémurien ça ne devait pas l'épater plus que ça …
Frampton s'avança et se planta aux côtés de Teyla.
« Des Makis.»
Frampton observaient les lémuriens.
« Des quoi ? » demanda Lorne.
La xéno biologiste se tourna vers lui.
« Ce sont des Makis. Des lémuriens que l'on trouve dans les forêts sèches du Sud de Madagascar. Une espèce en voie de disparition, comme beaucoup de lémuriens, en grande partie en raison de la destruction de leur habitat naturel mais aussi de la perte des traditions. Vous voyez, les Makis sont comme les Propithèques, ils tiennent leurs bras écartés pour prendre le soleil, ce qui fait penser à une prière. C'est pour cela que pendant des siècles, ils ont été protégés par les Antandroy, une ethnie malgache du Sud. »
« Ah. » fut tout ce que Lorne trouva à répondre. Des Makis … ok, jusqu'à aujourd'hui, les maki consistaient pour lui en de petits rouleaux de riz japonais (1). Il ne pourrait plus jamais en manger sans penser à Sheppard et McKay. Il était maudit … lui qui aimait tant la bouffe japonaise !
McKay, prenant son courage à deux mains – pattes ? – décida le tout pour le tout et bondit sur l'armoire. Il atterrit avec un bong sonore et se jeta sur Sheppard avec un petit cri perçant.
« Heu, vous ne croyez pas que nous devrions faire quelque chose ? » demanda Lorne presque plaintivement à Frampton. Il n'avait aucune envie qu'une fois redevenu normal, Sheppard ne lui reproche d'avoir laissé McKay le tabasser. « Je ne voudrais pas qu'il se fasse mal, je veux dire, McKay a l'air vraiment en colère sur ce coup là et --»
« Major » l'interrompit Teyla, « je ne crois pas que Rodney et le Colonel soient en train de se battre » lui répondit Teyla avec un petit air amusé.
Lorne fronça les sourcils et leva les yeux vers les makis. McKay était littéralement sur le dos de Sheppard et … ohnon.
« Non. Non, non, non et non. Ne dites pas qu'ils … »
« Je crois qu'ils sont en train de s'accoupler » précisa Teyla.
Lorne ferma les yeux et poussa un soupir.
« Je vous avais demandé de ne pas me le dire ! »
Teyla et Frampton le regardèrent d'un air franchement désolé. Et teinté d'une pointe de commisération. Il bégaya.
« Mais … mais ce sont deux mâles ! » comme si cette affirmation suffisait à elle seule pour nier la réalité.
« Major, les rapports homosexuels sont fréquents dans le monde animal» lui répondit Frampton.
Rapports homosexuels … Génial ! C'était tout ce qu'il lui fallait pour se rassurer.
« Ils ont fini » annonça Teyla.
En effet, les makis étaient désormais très occupés à s'épouiller. McKay prenait la tâche visiblement très au sérieux et était aussi concentré que s'il était en train de démonter un E2PZ quant à Sheppard il … Lorne tendit l'oreille pour vérifier qu'il n'avait pas de mirage auditif, mais non : Sheppard ronronnait (1).
« Oui, ça ne prend jamais très longtemps chez les animaux » se sentit obligée de rajouter Frampton. Teyla hocha la tête en signe d'assentiment et Lorne ne voulait vraiment, vraiment pas en apprendre plus sur les mœurs sexuelles des animaux, merci beaucoup !
« Bon, Ok, et on fait comment pour les faire descendre de là ? » demanda t-il à Frampton.
« Hum, oui, cela risque de poser quelques problèmes, ce sont des animaux assez craintifs et --»
« On pourrait tirer dessus » proposa une voix caverneuse juste derrière eux.
« Ronon ! » s'exclama Teyla sur un ton outré.
Le sétidien haussa les épaules mais rengaina son arme. Lorne jeta un coup d'œil sur cette dernière, juste histoire de vérifier si elle était bien en mode « paralyseur ». Avec Dex, il valait mieux être prudent surtout que cela faisait un moment qu'il n'avait pas eu l'occasion de tirer sur quelque chose.
« Je crois que j'ai la solution … » Frampton désigna une coupe de fruits qui trônait sur la table de travail. Il s'agissait de ces drôles de figues qui poussaient sur le Continent. Un peu trop sucrées au goût de Lorne mais c'était devenue une friandise appréciée sur Atlantis.
« Il nous faudrait des filets, ou des cages, non ? »
Frampton soupira.
« Oui, je crains que nous n'ayons pas trop le choix en effet. Des filets devraient faire l'affaire. »
Lorne contacta son staff et donna l'ordre de faire amener deux filets pendant que Teyla et Frampton se chargeaient d'amadouer les deux makis.
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Lorne avait demandé à Ronon de récupérer les filets dès que le Sergent Stackhouse arriverait et de ne laisser entrer que ce dernier, parce qu'il n'était pas question que d'autres Marines entrent dans le labo. Le spectacle qu'offraient les deux makis aurait été classé X dans n'importe quelle partie du globe.
Cette fois, c'était Sheppard qui était sur McKay. Y'avait pas à dire, Sheppard était un enthousiaste et se donnait à fond mais sa technique laissait largement à désirer, McKay avait eu un peu plus de style et – non, non, non, il n'était pas en train de comparer les performances de son supérieur hiérarchique à celles du chef scientifique d'Atlantis …
Lorne essaya de se concentrer sur Teyla.
L'athosienne était perchée sur une chaise et observait les makis avec un petit sourire plein de tendresse. Ouais, bon, c'est vrai qu'ils étaient mignons, du moins lorsqu'ils n'étaient pas occupés à se jeter l'un sur l'autre pour une partie de jambes en l'air, encore que c'étaient plutôt leurs longues queues qui étaient en l'air, quoique non justement leurs queues étaient très occupées à -- aaaarrrrrrgh.
Se-concentrer-sur-Teyla.
Il pouvait le faire, c'était facile, il était un Major de l'USAF, putaindebordeldedieu !
Teyla avait déposé quelques figues devant McKay qui était très occupé à faire des papouilles à Sheppard, fourrant son petit museau noir dans le cou de ce dernier, sa grande queue annelée enroulée autour du corps de son congénère. Il jeta un regard noir à Teyla, genre « touche pas à mon mec !» et non, il ne venait pas de penser ça, non, non et non.
« Bonjour » susurra doucement l'athosienne. « Je ne vous veux aucun mal, nous sommes amis n'est-ce pas ? Vous avez faim ? Voici de bons fruits, juste pour vous deux. »
McKay se tenait toujours devant Sheppard en parfait protecteur mais, O Surprise, il perdit toute prudence lorsqu'il vit les figues. Il commença à avancer vers les fruits mais stoppa net lorsqu'il s'aperçut que Teyla, elle, n'avait pas bougé. Il parut hésiter quelques secondes puis un éclair passa dans ses yeux. Sa grande queue quitta Sheppard pour se déposer mollement devant les fruits, puis il l'utilisa pour tirer ces derniers vers lui. Y'avait pas à dire, McKay était un petit futé qu'il soit un homme ou un animal !
« J'ai les filets » annonça Ronon en rentrant dans la pièce.
« Parfait ! Dès qu'ils seront en train de manger, on y va ! »
Sur l'armoire, Sheppard avait rejoins McKay et dégustait les figues. Les deux longues queues entrelacées en points d'interrogation formait un cœur (3). C'était vraiment un spectacle charmant et justement, Frampton et Teyla étaient sous le charme.
Lorne soupira. Ca ne ratait jamais avec les bonnes femmes, présentez leur de petites boules de fourrure et hop, elles deviennent gaga. Encore que Teyla gaga ça faisait quand même un peu bizarre … il était plus habitué à la voir mettre ko la moitié des Marines de la base, lors des sessions d'entraînement, que la bouche en cœur et les yeux enamourés.
« Lorne … » grogna Dex, le ramenant à la réalité.
Yep, Teyla avaient fini par convaincre – à grand renfort de figues – les deux makis de descendre de leur perchoir et ils étaient en train de se goinfrer sur l'une des tables de travail. Parfait. Il fit un signe de tête à Stackhouse, compta jusqu'à trois et lança son filet sur McKay pendant que le Sergent s'occupait de Sheppard.
Mais bien entendu, rien ne se passa comme prévu.
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Lorne aurait du s'en douter. McKay était un petit futé. Un petit futé qui remarqua leurs mouvements juste au dernier moment. Il poussa un cri perçant et se jeta littéralement sur lui, enfonçant ses griffes dans ses cheveux.
Lorne essaya de se débarrasser du maki en tirant dessus de toutes ses forces. Mal lui en pris … le petit animal s'agrippa, tailladant littéralement ses oreilles.
De son côté, Stackhouse était parvenu à enfermer le Colonel dans son filet mais pas avant que ce dernier n'ait réussi à utiliser une arme terrible : il dressa sa queue au-dessus de lui et la dirigea vers le pauvre Sergent et juste au moment où ce dernier lançait le filet, il lui envoya une bonne décharge d'odeur pestilentielle (4) qui mit les larmes aux yeux à toutes les personnes présentes dans la pièce.
« Je peux tirer maintenant ? » entendit Lorne. Il se débattait toujours avec McKay et avait une furieuse envie de donner à Dex l'autorisation de le débarrasser du petit saloupiaud qui était en train de lui labourer le visage. Stackhouse était lui aussi en proie à une attaque en règle de la part de Sheppard s'il en croyait les cris que poussaient non seulement le Sergent mais aussi le Colonel.
Lorne redoubla ses efforts pour se débarrasser de McKay. Il finit par le saisir au cou et par le secouer. Violemment. L'animal le lâcha.
« CELA SUFIT MAJOR ! Ronon aidez moi à les calmer » finit par gronder Teyla. Lorne entendit le petit bzzzz de l'arme de Dex indiquant qu'il avait rangé cette dernière.
« Sergent, ne bougez pas, je vais vous aider, restez calme. Venez par ici, que John puisse voir que le docteur McKay va bien.»
Lorne regardait le maki qu'il tenait dans les mains. Oula, il avait du secouer un peu plus fort qu'il ne l'avait voulu. Les yeux ambre clignaient, manifestement incapables de rester ouverts, et McKay poussait des petits cris de détresse. Teyla fut sur Lorne en un instant et lui prit l'animal des mains, non sans lui avoir jeté un regard noir lui promettant de sérieux problèmes lors de lors prochaine session au gymnase. Elle se mit à parler doucement au maki, sa voix rassurante. McKay poussa un autre gémissement et glissa sa petite tête ronde sous les cheveux de l'athosienne. Derrière la barrière de cheveux, le maki jeta lui aussi un regard noir à Lorne. Là, c'était sûr, lorsque McKay aurait retrouvé sa forme normale, Lorne allait se doucher à l'eau froide pendant des jours et des jours …
« John, tout va bien. Rodney est là. Il va bien » murmurait Teyla.
Elle était agenouillée devant Stackhouse qui tenait fermement le colonel dans le filet. Le pauvre sergent avait le teint verdâtre et les mains lacérées.
Sheppard lança un petit cri en direction de McKay qui sortit sa tête de sous les cheveux de Teyla et lui répondit, son cri beaucoup plus faible. Cette fois, ce fut Frampton qui foudroya Lorne du regard.
« MAJOR ! Qu'est-ce qui vous a pris de faire ça ? Je crois bien que vous lui avez donné une commotion cérébrale à le secouer comme ça ! » L'admonesta la xéno biologiste.
Yep, c'était vraiment un plaisir d'être sur Atlantis …
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Le docteur Weir avait l'air d'avoir un peu de mal à digérer le fait que son chef militaire ET son chef scientifique avaient tous les deux étaient transformés en petits diables noirs et blancs. Et encore, elle ne les avait pas encore vu en pleine action … Lorne sourit en pensant à la tête que n'allait pas manquer de faire la diplomate en voyant son chef militaire ET son chef scientifique en train de faire crackboumhuuuu !
« Et vous êtes sûre qu'ils vont bien ? » demanda Weir à Frampton.
« Aussi bien que possible compte tenu des circonstances. Le docteur McKay souffre d'une légère commotion cérébrale, ainsi que de plusieurs côtes froissés … » elle envoya un autre regard promettant les pires horreurs en direction de Lorne qui se tassa dans sa chaise, « quant au colonel Sheppard, le frottement du filet a eu un effet abrasif sur son pelage ... » OhNonpasça pensa Lorne. « Il a un petit patch rasé sur la tête … » Et merde, voilà, cette fois c'était sûr, il était maudit : non seulement, il allait avoir droit aux sessions d'entraînement version ceinture jaune avec Teyla, aux douches froides avec McKay (si ce n'était pire …) mais aussi à une crise de la part de Sheppard lorsqu'il découvrirait ce qui était arrivé à ses cheveux. Sheppard se montrait sans pitié lorsqu'il s'agissait de sa chevelure.
« Je vois … » et bien entendu, Weir y alla elle aussi de son regard noir.
« Nous avons aménagé un des laboratoires biologiques, ils devraient y être en sécurité jusqu'à ce que nous ayons trouvé le moyen de leur rendre leur forme normale » termina Frampton.
« Radek, qu'avez-vous à nous apprendre de ce côté-là ? »
Le scientifique tchèque ajusta ses lunettes et soupira.
« Malheureusement, pas grand-chose … le docteur Corrigan travaille sur la traduction des panneaux. »
« Bien, je vais lui donner un coup de main. Plus vite nous en saurons davantage sur cette machine, plus vite cette … situation sera réglée. »
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Teyla s'était presque assoupie. Ce n'était pas difficile compte tenu de la température élevée qui régnait dans la pièce. Elle se força à garder les yeux ouverts. Les Makis jouaient sur les branches d'une plante grimpante ramenée de P78-TR5. Teyla se rappelait fort bien des remarques de Rodney concernant la plante. Ils avaient eu du mal à la ramener à la Porte des Etoiles. Rodney s'était plaint qu'il s'était cassé le dos en la transportant, et les épines de la plante avaient transpercé sa veste, lui griffant le dos. Il avait juré ne plus jamais y toucher … et voilà qu'il jouait à sauter d'une branche à une autre ! Elle sourit.
Ils étaient très différents de ce qu'ils étaient en tant qu'être humain. Bien entendu, il y avait d'abord le sexe. Du sexe pour réconforter (Sheppard était tombé deux fois de la plante et avait eu droit à chaque fois à un petit remontant), du sexe pour célébrer (Sheppard avait enfin réussi à grimper sans tomber et avait eu droit à un autre cadeau), du sexe, avant de manger, après manger, du sexe, encore et encore.
Ce qui frappait le plus Teyla, c'était la tendresse qui existait entre les deux animaux. Une tendresse qu'elle avait déjà vue chez McKay et Sheppard mais là, il n'y avait rien pour l'inhiber, aucune gêne, aucune maladresse. Les hommes sont souvent si stupides, piégés dans une sorte de – comment Kate appelait-elle cela, ah oui, du machisme. Deux hommes ne doivent pas se montrer tendre l'un envers l'autre, c'est une preuve de faiblesse. Ridicule vraiment …
Perdue dans ses pensées, elle ne s'aperçut de la présence de l'un des Makis que lorsqu'il fut à moins d'un mètre d'elle. Il la fixait de ses grands yeux ronds. Elle tendit la main et il la renifla de loin, hésitant à approcher. Teyla caressa la petite tête et le Maki se lova contre elle, sa queue s'enroulant autour de sa taille.
C'était McKay. Il était plus massif que l'autre, plus sociable aussi, qui l'eu cru … Sheppard était méfiant. Ses yeux surveillaient constamment la porte. En alerte. Une sentinelle, comme d'habitude. Et d'ailleurs, le Colonel se mit soudainement tout droit sur ses pattes, sa queue dressée devant lui.
Teyla se tourna pour voir entrer le Major Lorne. Le pauvre faisait un peu pitié à voir. Nous seulement, à cause de la quantité de pansements qui couvraient une bonne partie de son visage et de ses oreilles, mais aussi parce qu'il venait régulièrement, essayant de s'attirer les bonnes grâces de leurs nouveaux petits pensionnaires, mais c'était peine perdue. Dès qu'il vit qui était entré, Sheppard poussa un cri strident et McKay quitta Teyla et rejoignit Sheppard, ce dernier planté devant lui, comme un garde du corps.
« Il ne m'a toujours pas pardonné à ce que je vois, » soupira le Major en s'installant près de Teyla.
« Non Major, mais je suis certaine qu'une fois qu'ils seront redevenus eux-mêmes ils ne vous en voudrons plus. »
« Ouais, j'aimerais bien que ce soit le cas … »
Lorne jeta un coup d'œil à Sheppard et à la petite tâche blanche sur le côté de sa tête, là où le filet avait arraché les poils. Il poussa un nouveau soupir.
« … mais j'ai des doutes. »
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Cela faisait maintenant une semaine que Sheppard et Mckay étaient devenus des Makis. Weir et les scientifiques travaillaient sans relâche sur la machine, croisant les données recueillies avec la base de données d'Atlantis.
Elisabeth avait réuni les docteurs Heightmeyer et Frompton pour faire le point sur la situation de Rodney et de John. Les trois femmes se tenaient devant la cage aménagée dans le laboratoire de biologie.
« Je m'inquiète pour eux. Je veux dire, ils sont comme ça depuis plusieurs jours maintenant, cela peut-il avoir un effet sur leur état mental ? »
« Elisabeth, nous n'avons aucun moyen de savoir si cette transformation aura un impact sur eux lorsqu'ils seront redevenus humains, en fait nous ignorons s'ils en garderont le moindre souvenir … »
« … ce qui est dommage vu les bons moments qu'ils ont l'air de passer » rajouta Alisa sur un ton malicieux.
Elisabeth sourit. C'est vrai qu'ils avaient l'air heureux, en tous les cas, pas malheureux.
« Ca c'est sûr » soupira Kate, « j'aimerais bien être à leur place, plus de souci, juste manger, dormir et une bonne dose de … »
La psychiatre regarda ses deux collègues et les trois femmes terminèrent sa phrase en cœur.
« … SEXE ! »
Elles éclatèrent de rire.
« Vous croyez qu'ils étaient déjà amants avant ça ? » demanda Alisa.
Elisabeth secoua la tête.
« Je crois qu'ils s'aiment mais pas qu'ils sont amants. »
Alisa hocha la tête. Oui, il y avait une sacrée différence. Ah, et justement, Sheppard était très occupé à montrer à McKay la différence entre ces deux concepts.
« Hu, ils sont vraiment insatiables » constata Kate.
Les trois femmes restèrent un moment silencieuses fixant les Makis en ... plein exercices physiques. Alisa finit par rompre le silence.
« Seul le Major Lorne vient les voir » annonça Alisa. « Je crois que c'est parce qu'il aimerait se faire pardonner ce qui s'est passé dans le labo avant qu'ils ne redeviennent humains … mais les autres ? Carson est venu une fois et il était si rouge que j'ai cru qu'il allait me faire un anévrisme, quant à Ronon Dex il a immédiatement sorti son arme … »
Les trois femmes souriaient en regardant les Makis qui désormais s'épouillaient.
« Les hommes sont si stupides dès qu'il est question de sexe » fit remarquer Alisa « Quoiqu'il en soit, pour en revenir à votre question, je ne crois pas que ce que nous avons devant les yeux soit de vrais Makis. »
« Quoi ? » s'exclamèrent à l'unisson Elisabeth et Kate.
« Oh, ce n'est pas leur aspect physique qui est ici en cause mais plutôt leur comportement. »
« Leur comportement sexuel ? » s'enquit Elisabeth. Et comme à chaque fois qu'elle pensait à Rodney et à John, la chanson I Like to move it, move it se mit à tourner dans sa tête.
« Oui en partie. Les Makis ont une période d'accouplement comme la plupart des animaux, or avec ces deux là, c'est du sexe, du sexe et encore du sexe, tout le temps … bref, aucun respect pour une quelconque période, c'est le moins que l'on puisse dire, ce qui parfaitement contraire à l'instinct animal. La fréquence et le style des rapports sexuels démarquent avec les lémuriens ainsi que le reste de leur comportement d'ailleurs. Sans vouloir faire d'anthropomorphisme, ces deux là ont une relation plus humaine qu'animale. Il y a d'abord cette tendresse dont ils font preuve l'un pour l'autre, mais aussi cet incroyable instinct de protection que l'on ne retrouve pas chez les lémuriens. Ils fonctionnent en collectif pas sur un plan individuel (5). Donc, je dirais qu'il reste chez eux une part importante de ce qu'ils sont, des humains. La confiance qu'ils ont en Teyla en est une autre preuve : ils savent qu'elle est leur amie. »
Elisabeth était soulagée, elle allait poser une autre question à Alisa lorsque son communicateur grésilla.
« Weir ? »
//Docteur Weir, nous avons trouvé !// s'exclama Radek, d'une voix enthousiaste. //Nous pouvons leur rendre leur forme initiale.//
Dieu merci pensa Elisabeth. Elle annonça la bonne nouvelle à Kate et à Alisa. Les trois femmes jetèrent un dernier regard aux Makis – une fois encore fort occuper à s'accoupler.
« Ces deux là ont eu plus de sexe en quelques jours que moi en deux ans » murmura Alisa d'un air contemplatif et vaguement envieux.
Et espérons qu'ils ne se le rappelleront pas pensa Elisabeth.
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Après mûres réflexions, il avait été décidé d'administrer un léger calmant aux Makis, de manière à faciliter leur transport vers le laboratoire où se trouvait la machine. Ils avaient drogué les figues et c'est Teyla qui leur avait données. Elle se rappellerait longtemps l'air d'intense stupéfaction de Sheppard lorsqu'il avait compris qu'il y avait quelque chose qui clochait. McKay s'était tout bonnement écroulé et Sheppard s'était traîné à ses côtés … toujours le protecteur.
Lorne et Dex avaient porté les Makis dans le labo et les avaient déposés sur la plateforme.
« Docteur Weir, nous sommes prêts » annonça Radek.
Elisabeth caressa une dernière fois le pelage de John. Il la fixait avec des yeux endormis qui criaient « tu quoque filii ! ». Elle posa un petit baiser sur le nez de Rodney qui cligna des yeux. Rodney le tendre et John le protecteur. Trop mimi. Elle allait avoir du mal à redevenir autoritaire avec eux après ça. Et après le sexe … mais ça, c'était une autre histoire. Elle descendit de la plateforme.
« Bien, vous pouvez procéder. »
Radek hocha la tête et il y eut un éclair blanc.
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« Manger ? » fut la première chose que dit le docteur Rodney McKay avant de cligner les yeux et regarder autour de lui, suivi de « Mais que … » avant qu'il se rende compte qu'il était nu comme au premier jour. Comme le Colonel qui se trouvait à ses côtés. Les deux hommes se regardèrent quelques secondes avant de porter leurs mains devant eux en une posture typiquement masculine.
Lorne s'avança vers la plateforme et tendit deux combinaisons militaires.
« Heu, vêtements Monsieur ? »
Sheppard lui lança un regard noir. Evidemment, avec sa chance, Sheppard n'avait pas oublié ce qui c'était passé lorsqu'ils étaient des Makis. Sheppard récupéra l'uniforme, les dents serrées. Lorne tendit le second à McKay et c'est là qu'il les remarqua. Les marques. Des marques de doigt sur le cou du scientifique imitant à la perfection des doigts. Ses doigts ...
« Heu … »
McKay lui arracha l'uniforme et se tourna pour se r'habiller. Sheppard lui fixait toujours Lorne pendant qu'il enfilait la combinaison. Un regard qui lui promettait le pire, genre corvée de chiottes Anciennes pour disons, les dix prochaines années.
« Major, on ne vous jamais appris à contrôler votre force ? » demanda Sheppard d'une voix glaciale.
Beckett était monté sur la plateforme et essayait d'examiner Rodney.
« Ouch, non, Carson, stop, oui, ça va, ça va, juste … quelques bleus, rien de bien grave ! »
« Et une jolie commotion cérébrale Rodney, je suis le médecin, c'est moi qui décide si ça va ou pas, alors restez tranquille pendant que je vous examine ! »
« Parce que en plus vous lui avez donné une commotion cérébrale ! » s'écria John.
« John ! Ca suffit. Le Major ne pensait pas à mal, et il faut bien avouer que la situation nous a un peu échappée » lui répliqua Elisabeth sur un ton qui se voulait ferme (difficile d'être ferme avec quelqu'un que vous avez vu transformé en Maki. Pire, en Maki bête de sexe !).
« Bien, maintenant qu'ils sont de nouveaux eux-mêmes j'aimerais les examiner si vous voulez bien Elisabeth. »
« Bien entendu Carson. Vous deux, à l'infirmerie. »
Elle savait qu'elle avait un sourire stupide sur les lèvres mais c'était plus fort qu'elle, ils avaient été si mimi en Makis.
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John était assis là depuis des heures. Il fixait la plante qu'ils avaient ramenée de P78-TR5. Il essayait de se rappeler ces derniers jours, de ce qu'ils avaient fait, mais rien ne venait, aucune image précise, juste des sensations, celle d'avoir été bien, heureux, satisfait. A sa place …
Avec Rodney.
Frampton lui avait dit que les caméras de surveillance du laboratoire avaient eu un malencontreux accident … mais elle avait gardé quelques photos et les lui avait données.
Il examina les deux animaux sur la photo. L'un d'eux – Rodney lui avait assuré Frampton – tenait l'autre dans ses bras dans une posture terriblement humaine. John caressa la photo et soupira.
Il était dans la merde. Une grosse merde. Il était amou--
« Ah, vous êtes là ! » l'interrompit une voix qu'il aurait reconnue entre mille.
« McKay. Que me vaut le plaisir ? » Répondit John d'une voix railleuse, mais le ton n'y était pas, pas vraiment. Il fourra les photos dans la poche de sa veste.
« Hu, alors c'est ici, hein ? »
Rodney fit le tour de la pièce.
« Et dire que je déteste cette foutue plante ! Penser que j'y ai passé semaine perché dessus, incroyable. »
« Oui, incroyable » répondit John sur un ton distrait.
« Oh, j'ai quelques choses pour vous. Tendez les mains.»
John fronça les sourcils.
« Pardon ? »
« Colonel, pour une fois, ne faites pas le difficile : tendez la main. »
Et John tendit la main et la referma sur quelque chose de rond et de doux. Il regarda ce qu'il tenait dans la main : une figue. Il leva les yeux vers Rodney. Ce dernier le fixait un petit sourire aux lèvres.
« J'ai cru comprendre que j'aimais beaucoup vous en donner. Apparemment, j'étais celui qui se bat pour mettre à manger sur la table.»
John sourit, amusé.
« Quoi Rodney, vous auriez été ma lionne ? »
Rodney poussa un humpf.
« Pas de problème pour la position du lion Colonel, vous avez déjà le tempérament et la crinière … encore que celle-ci ne soit pas dans sa meilleure forme. »
Il s'approcha de John et toucha la petite plaque de peau nue là où les cheveux de Sheppard avaient été arrachés. John frissonna au contact de la main de Rodney. Il posa sa main sur le cou de Rodney, traçant les marques laissées par Lorne.
« J'aimerais me rappeler de leur goût, me rappeler de tout, d'absolument tout … » murmura Rodney.
« Moi aussi … » répondit John dans un souffle.
John pouvait sentir la chaleur de la peau de Rodney tant ils étaient proches l'un de l'autre. Doucement, il vit Rodney pencher la tête vers lui. Il s'approcha lui aussi. Leurs deux lèvres se touchèrent. Sucrées. Comme les figues …
« On pourrait commencer par flirter cette fois, avant de passer au sexe immédiatement » proposa Rodney, sa voix rauque de désir.
« Oui, on pourrait … » répondit John en embrassant une nouvelle fois Rodney.
Il espérait surtout que le sexe durerait plus longtemps que lorsqu'ils étaient des Makis ...
Fin !
Cette fic' est inspirée de celles de Karen McFadyyon, Mating Rituals (avec Shep et Roro en Pingouins !) et de Leah, Animalia Sequence (encore avec des pingouins et Daniel en mimi Tarsier ! J'adore cette petite bête à peine plus grande que le poing d'un homme).
(1) Maki : spécialité culinaire japonaise se présentant sous la forme d'un rouleau d'algue séchée (Nori) entourant du riz, avec divers condiments à l'intérieur, en particulier du poisson cru.
(2) L'agilité des Maki fait penser au chat et ils ronronnent quand ils s'épouillent.
(3) Lorsqu'ils se promènent au sol, les Makis tiennent leur queue en l'air comme un point d'interrogation.
(4) Lors des rivalités, la queue des Makis leur sert de signal d'intimidation. Enduite de leur odeur, ils l'agitent au dessus de leur tête en direction du rival leur envoyant ainsi un signal olfactif d'intimidation.
(5) Des groupes d'une vingtaine d'individus dont le leader est … une femelle, ce qui est très rare chez les primates !
Sur la face interne des poignets le maki possède des glandes qui lui permettent de laisser son odeur sur tout ce qu'il touche et marquer ainsi son territoire.
