Hey bonjour tout le monde ! ^^ Je suis une petite licorne qui se lance dans l'écriture :3 J'ai pas beaucoup de choses à dire si ce n'est
Merci Lucifer-L pour ta bêta
Disclaimer : L'idée originale du film Seven Psychopaths est de Martin McDonagh. Les personnages de Fairy Tail appartiennent à Hiro Mashima.
Enjoie
Seven Psychopaths
Qui était cette personne à cheval sur lui ? Il n'y voyait pas bien. Et puis d'abord où était-il ?
Il ne reconnaissait pas l'endroit, ce n'était pas sa chambre. Celle où il se trouvait était décorée avec des teintes roses et bleues... Il interrompit son observation car la « cavalière » (du moins il espérait que cela soit une et non un, ou pire … un truc entre les deux) le parcourut des doigts. Il était en sueur et haletait.
Était-il encore habillé au moins ?
Il essayait de tâter pour voir si il portait au moins un caleçon mais sa main rencontra une hanche qui n'était pas la sienne, portant un mince voile de lycra. Il se surprit à caresser cette hanche. Il remonta vers le haut, ses mains étaient ses yeux car sa vision était brouillée, et franchement ce qu'il sentait n'avait pas l'air mal du tout. Ça chatouilla dans son cou, des longs cheveux bleus tombèrent sur son visage, et il perçut celui de sa « cavalière » (c'était une fille il en était sûr maintenant). Horreur !
_ Juvia !?
Il la repoussa violemment, sa vision était redevenue claire. Il tenta de retrouver ses esprits avant de dire quelque chose qu'il pourrait regretter..
_ Grey-sama, qu'est-ce qu'il ne va pas ?
_ Je .. J'ai mal à la tête, balbutia-t-il, peu crédible.
Juvia afficha une mine renfrognée et s'assit au bord du lit. Elle lui lança un regard d'incompréhension. Et Grey se perdit dans les yeux de la jeune femme, ils étaient d'un bleu si sauvage et profond que l'océan lui-même devait en être jaloux. Il se demanda pourquoi il n'arrivait pas à l'aimer... Elle était aimable, attentionnée, vraiment très belle mais voilà : il ne l'aimait pas. Il était pourtant persuadé d'aimer quelqu'un, mais ce n'était pas elle. Cependant il avait du mal à lui résister. Il mettait son attirance sur le compte du physique de cette dernière. Il détourna la tête pour ne plus la voir, pour ne plus voir ni ses cheveux bleus ruisselants sur ses épaules, ni son visage aux traits fins, plus rien ! Pourquoi avait-t-il fait cela ?! Il s'était juré de ne pas aller aussi loin…
Soudain un vrombissement résonna dans sa tête et coupa ses pensées. Il la pris dans ses mains, impuissant. Il se tordit en deux car son estomac faisait des siennes, sa vision se troubla à nouveau. Il sentit le contact réconfortant des mains de Juvia sur ses épaules. Elle lui parla. Il fit preuve d'une extrême concentration pour essayer de comprendre ce qu'elle lui racontait :
_ Grey-sa... aller bien... voulez .. cachet ?
Oui un cachet, il lui fallait quelque chose pour stopper ce son qui lui vrillait le cerveau. Elle lui tendit un comprimé bleu. Brusquement le brun lui tapa sur la main pour éjecter la petite pastille couleur mer. La gentillesse de Juvia l'exaspérait. Il sentit que sa raison le quittait, il allait dire des choses qu'il ne pensait pas. Il paierait cher pour recommencer la soirée …
_ Grey-sama, qu'est-ce qu'il ne va pas ? l'interroge la bleue
Il serrait les dents si fort que sa mâchoire en devint douloureuse, les mots buttaient contre la barrière de ses dents pour sortir. Il ne voulait pas la blesser. Elle n'avait rien fait. Il lui fallait de la solitude.
_ Au revoir Lokser, lui lança-t-il en ramassant sa chemise et sa dignité, gisant au pied du lit de cette dernière.
_ Mais où .. commença Juvia
_ Chez moi, la coupa-t-il sèchement. Je pense que ça ne sert à rien qu'on continue de sortir ensemble. Ne me rappelle pas s'il te plaît.
La dernière phrase était plus un ordre qu'une formule de politesse.
L'air froid de la nuit ne l'atteignait pas. Il déambulait dans les rues de Crocus, seul avec lui-même. Il décida de s'asseoir pour essayer de reconstituer cette soirée. Sa tête bouillonnait. Il devrait arrêter de boire. Vraiment.
Habitué des cuites et des trous de mémoire aux lendemains de soirées, il savait ce qu'il devait faire pour essayer de se remémorer où était la fête, pourquoi il y était... Son premier réflexe fut de tâter ses poches. Son jean était une mine d'or, il avait l'habitude de tout y fourrer. De sa main gauche, il attrapa deux billets de 5 $ et trois pièces de monnaie, il n'arrivait même pas à lire dessus. Information : Zéro. De sa main droite, il attrapa un post-it froissé, une capote (juste au cas où) et une place de cinéma : Poltergay. Il était allé le voir avec Natsu, son meilleur pote. Il repensa au film et ne pu s'empêcher de rire. Il entreprit de déplier (défroisser serait plus approprié) le post-it rose. Il déchiffra les caractères inscrits dessus à la lumière du lampadaire :
Soirée chez Aquarius 21h
(Porte au moins une bouteille de Vodka)
8, Avenue du Zodiaque
Il reconnut l'écriture soignée de Lucy. C'était sûrement elle qui avait dû aider Aquarius à organiser la soirée. Grey n'aimait pas trop cette fille aux cheveux bleus .. peut être parce qu'elle avait un nom snob … peut être aussi parce qu'elle n'avait pas voulu coucher avec lui l'autre jour. Ouais mais quand même, Aquarius Mermaid, c'est snob ! Il revit Natsu imiter la baleine échouée, un truc entre eux, pour se moquer de cette « sirène ».
Une vibration le tira de sa contemplation de post-it. Son téléphone. Où était-il bon sang !? Il chercha frénétiquement dans ses poches (déjà vides) avant de se rendre compte qu'il l'avait fait tomber à côté du banc.
Il décrocha. C'était Lucy.
_ Grey ?, demanda-t-elle doucement.
_ Quoi ?
Malgré son intonation un peu sèche, il aimait bien Lucy. Il avait un an de plus qu'elle mais elle était plus mature qu'il ne le serait jamais, même maintenant qu'ils avaient 25 et 24 ans.
Ils s'étaient connus grâce à Cana, lors de leur énième soirée phacochère, ces soirées où chaque invité devait amener la personne la plus laide possible. Mais le phacochère devait bien sûr ignorer le but de la soirée. Au final, celui qui faisait venir le personnage le plus disgracieux gagnait. Entre Grey et Cana, c'était une question d'honneur de dominer l'autre. Ils ne faisaient d'ailleurs les 'soirées' qu'entre eux, c'était donc, à proprement parler, plus un duel qu'une soirée...
Le jour où Cana avait entraîné Lucy, Greyavait amené Racer. Il se souvenait encore comment il avait entraîné le pauvre type ce soir-là... Il l'avait repéré de loin avant qu'il mette son casque, une tête pour le moins atypique... il lui fallait cet homme pour gagner son pari ! C'était donc tout naturellement qu'il avait fait semblant de trébucher et de tomber devant le motard qui démarrait. Bien sûr, comme la moto était en marche, il fut percuté de plein fouet. Il eut deux côtes fêlées. Mais il ne reculait -et ne reculerait jamais- devant rien pour gagner contre Cana. Il avait ensuite abusé de la culpabilité de Racer en lui demandant de lui payer un verre à l'Oracion Seis (leur taverne de prédilection) sinon il porterait plainte. Bidon. Mais ça avait fonctionné et en plus, il avait battu cette alcoolo de Cana !
En même temps, la fille qu'elle avait amené était loin d'être laide. Lucy. Quand Grey était arrivé à l'Oracion Seis, Cana était déjà là, accompagnée de la blonde. Il fut surpris de voir la brune en si jolie compagnie et il lui demanda si elle avait oublié le but de leur soirée. Elle avait rit et avait déclaré « Mais c'est elle mon phacochère ! », le plus naturellement du monde, devant Lucy, devant Racer. Il avait ri lui aussi, à en pleurer même, parce que ses côtes fêlées lui faisaient un mal de chien quand il riait. Racer lui avait gentiment dit d'aller se faire foutre et était parti. Lucy était devenue pivoine. Le temps que les deux amis se calment elle n'avait rien dit, elle avait fixé le sol. Puis, quand ils eurent terminé et que Grey entamait sa première bière, elle avait demandé à Cana pourquoi elle l'avait amené ici. La brune n'avait pas répondu mais Lucy était restée le reste de la soirée.
_ Il s'est passé quoi avec Juvia ?
La manière dont elle l'interrogea sous-entendait qu'aucun contournement de la question n'était envisageable. Mais savait-il au moins ce qu'il s'était passé ?
_ Ben .. on était a la soirée chez Aquarius, et puis elle a voulu qu'on rentre parce qu'elle voulait qu'on fête .. hum .. un anniversaire de « couple » un truc dans le genre parce que ça faisait un mo-
_ Je sais elle m'en avait parlé, le coupa Lucy. Dis-moi plutôt pourquoi elle m'a appelé en larmes il y a vingts minutes pour me dire que tu avais rompu !
_ Je ne pensais pas que ça te mettrais dans une telle colère que je lourde Lokser.
_ Je ne suis pas en colère parce que tu as « lourdé » Juvia mais parce que tu fais n'importe quoi Grey !
_ Je .. commença-t-il. Je .. fais ce que JE veux, c'est ma vie après tout.
Grey en avait marre que des gens essaient tout le temps de lui dire comment il devait se comporter. Sa conseillère du Pôle Emploi -vous devriez faire une formation- , son dernier patron -tu devrais te bouger le cul sinon tu ne feras rien de ta vie, feignant!- , ses profs au lycée -M. Fullbuster, vous devriez arrêter de rêvasser- , ses ex-copines -tu devrais arrêter de nous prendre pour des connes- et maintenant Lucy...
_ Rentre chez toi, on parlera quand tu auras décuvé.
Sur ce, elle lui raccrocha au nez. Le brun remit ses petits trésors dans ses poches et marcha en direction de chez lui. Bien qu'il sortait avec Juvia depuis pas mal de temps (3 semaines, le plus long qu'il ait réussi à faire !) et qu'il dormait chez elle depuis 2 semaines, il avait gardé son appartement. Ses pieds le conduisirent machinalement devant le pavillon de 4 étages dans lequel se situait son appart, rue Quattro Cerberius. Il poussa la porte du hall après avoir tapé le code et se retrouva comme un idiot devant sa porte. Ses clefs.. Merde.. Elles étaient chez Juvia.
Son esprit embrouillé par l'alcool réfléchit à une solution. Il était presque 4h30 du matin. Il ne pouvait pas se pointer chez le serrurier, pas chez Lokser (plus jamais!), pas chez Kana non plus (une fois il était arrivé en plein milieu d'une partie de strip-poker et une autre fois Gildarts ne l'avait pas reconnu et avait failli l'étrangler...), ni chez Lucy, même pas la peine d'essayer avant d'être repassé sous le seuil des 0,1 grammes d'alcool. Il tapa du poing sur le mur.
_Merde !
Il ne pouvait décemment pas aller chez la concierge, elle était misanthrope. Il se retrouverait à coup sûr assommé, ligoté et bâillonné devant le commissariat de police. Elle en était capable. La vieille Polyussica l'avait même déjà fait une fois, à son voisin de palier, Orga. Il ressortit finalement dans la rue. Il avait sommeil et son mal de tête était si intense qu'il dut plisser les yeux. Il s'assit sur le trottoir devant chez lui. Un idée lui vint soudain à l'esprit. Il se remit debout et partit en courant. Même si courir n'était pas le mot pour ce que faisait Grey il faisait aller ses jambes sous son corps de façon à se déplacer de manière relativement rapide correspondait mieux. Il déambulait à la manière de ces gens qui savent qu'ils vont tomber, en mettant ses mains près du sol pour se rattraper au plus vite en cas de chute. Ses pas étaient flexibles, on aurait dit qu'il courait sur quelque chose de mou. Il le faisait surtout pour épargner à sa pauvre tête des secousses. À cause de son équilibre précaire, il se prit une ou deux poubelles apparues sauvagement devant lui.
Il y était. Il était essoufflé, migraineux et nauséeux. Il avait même dû s'arrêter en chemin pour vomir. Il sentait un affreux goût amer dans sa bouche.
Il sonna. Personne. Il laissa échapper un juron et entreprit de contourner la petite maison pour s'installer dans la balancelle du jardin. Dès qu'il fut allongé, il s'endormit.
Ce fut a rosée qui le tira de son sommeil. Le grésillement dans sa tête, le goût amer et pâteux dans sa bouche et son estomac en vrac lui rappelèrent très vite qu'il s'était pris une cuite hier. Il était à plat ventre dans la pelouse de son meilleur ami et son corps tout entier le faisait souffrir : il n'aurait pas dû courir.
Des rires lui indiquèrent qu'il y avait quelqu'un à proximité. Il tourna la tête aussi vite que sa gueule de bois le lui permettait pour découvrir Natsu assis sur la balancelle - où il était initialement installé - en train de le regarder avec le sourire jusqu'aux oreilles et les larmes aux yeux.
_Ça fait un moment que tu me mates sans rien faire, teme ?!
_Il faut bien contempler son œuvre une fois finie !, lui répliqua le garçon aux cheveux rose en pouffant.
_Heiin ? Qu'est-ce que tu m'as fait tête de nœuds ?!
Grey avait la mauvaise habitude de s'emporter un peu vite quand il était dans cet état (même quand il était sobre à vrai dire) et aujourd'hui ne faisait pas exception. La tête de nœuds en question lui fit alors signe de le suivre et le brun se débrouilla comme il put pour se lever et suivre son ami jusque dans sa maison.
Natsu, grâce à son boulot de livreur de journaux et magasines au petit matin, avait pu s'offrir une petite maison dans « Fairy Area », un quartier un peu éloigné du centre de Crocus (mais plutôt sympa) et financer ses études vétérinaires. Ils avaient le même âge et s'étaient rencontrés à l'école primaire. Grey venait d'arriver à Crocus après que sa tutrice soit décédée. Natsu fut le premier à lui parler alors que tous les autres enfants l'évitaient.
Ils étaient maintenant tous les deux dans la salle de bain de Natsu. Ce dernier indiqua le miroir à son ami avec cet air malicieux qui le trahissait quand il faisait une connerie. Grey se mit en face du miroir et « admira » son reflet.
_PUTAIN DE MERDE !
_Ne m'en veut pas, c'était trop tentant. Tu étais allongé tranquillement chez moi, j'en ai profité pour te dessiner un peu dessus et comme tu étais mal installé sur la balancelle et que j'avais envie de m'asseoir, je t'ai mis par terre. Je sais que tu as le sommeil hyper lourd quand tu prends une cuite...
_Comment tu sais que j'ai pris une cuite ?
_Baka... tu pues l'alcool tellement fort que tu pourrais réveiller les morts ! Tu t'y baigne dedans ou quoi ?
_Urusai !
Pour toute réponse à cette insulte, Natsu, comme d'habitude, donna un coup de poing dans l'épaule de Grey. Le brun ne se laissa pas faire et essaya de taper l'autre dans les côtes. Ils rentrèrent donc dans le cercle vicieux que nous appellerons « les salutations amicales de Grey et Natsu ». Généralement le combat finissait à égalité mais ce jour-là, Natsu gagna. Il plaqua Grey au sol et le coinça en s'asseyant sur son abdomen, bloquant les bras du brun avec ses jambes. Il dominait maintenant son alcoolo de copain avec un air de victoire qui donnait des envies de meurtre à ce dernier.
_ Enlève cet air satisfait de ton visage ou c'est moi qui m'en occupe !
_ Et avec quelle force s'il te plaît ? répliqua l'autre en levant un sourcil.
_ Je vais te .. !
-Naaaaaaaaaaatsu ?
Les deux amis se retournèrent en même temps en direction du cri. Puis se regardèrent. Finalement Natsu se releva et offrit sa main à Grey qui la refusa.
_ Lave-toi, tu empestes et tu es crade. Attends, ça serait pas du vomi ?
_ Lâche moi !
_ Ok, mais fais moi le plaisir de foutre ces vêtements dehors, prends ceux-là, dit-il en lui tendant un t-shirt, un jean et des sous-vêtements. Tu nous rejoins après.
Sur ce, Natsu indiqua une serviette de bain à Grey et sortit de la salle de bain. Le brun s'autorisa de nouveau à regarder son ventre. Son ami avait dessiné des pénis partout sur son torse et à la base de son dos. Il avait même marqué sur ses omoplates :
Esclave de Natsu-sama
-Teme, laissa échapper le gribouillis ambulant, bien qu'un sourire émergeait sur son visage.
L'eau chaude de la douche détendait Grey. Il avait toujours préféré le froid mais il n'avait jamais refusé un bain chaud. Il avait l'impression que chaque goutte d'eau qui dégoulinait sur son corps apaisait son esprit. Il sortit, se sécha et se prépara à affronter l'« ennemi » qui était dans le salon avec Natsu. Il avait reconnu l'invité au son de sa voix ... Sting. Il était là, assis en face du garçon aux cheveux rose, affichant un grand sourire spécial « Natsu ». Le blond faisait partie de ces personnes qui ne supportait pas que l'attention soit portée ailleurs que sur eux. Pour Sting, il était impératif que le regard de Natsu soit toujours porté sur lui. Et Grey était plutôt possessif. Putain ce qu'il aimerait lui foutre son poing dans la gueule ! Le blond s'aperçut soudain de la présence du brun.
_Oh, Grey, tu es là... lâcha-t-il avec autant de conviction qu'un patient sous morphine.
_Salut Sting, je suis content de te voir moi aussi , lui répondit Grey sur le même ton.
Il s'assit, lui aussi, sur la chaise la plus proche. Le blond l'avait déjà oublié et reprenait sa discussion avec Natsu, Grey aurait payé cher pour avoir un peu d'attention. Sting ne lui adressait même pas un regard et le rose semblait tellement absorbé par ce qu'il racontait qu'il ne le regardait pas non plus. Le brun ruminait dans le silence assourdissant de sa gueule de bois quand son meilleur ami se retourna pour lui parler :
_Grey, avec Sting on va à l'orphelinat cet aprem. Tu veux venir ?
L'orphelinat Dragon's Edge, c'était là où avaient été élevés Natsu et Sting. Un établissement familial (selon la brochure), dirigé par un ancien de l'armée Igneel (Grey n'a jamais su déterminer si c'était un nom ou un surnom ou autre chose encore...) et des amis à lui dont Grey ne se remémorait plus les patronymes ou les pseudonymes, au choix (ils devaient être encore plus bizarres qu'Igneel). Mais il faut croire que ça ne devait pas être si mal puisque ceux qui en sortaient y retournaient pour faire du bénévolat.
_ Je sais pas.. je me sens pas hyper bien.. et puis tu sais très bien que je suis allergique aux gamins …
_ Allez, ça va pas te tuer ! le pressa Natsu
_ Tu te souviens de comment ça s'est terminé la dernière fois ?
_ Mais c'est pas grave ! C'était un accident.. Ils ont pas voulu être méchants, c'était une petite farce. S'ils avaient su que ça se terminerait comme ça, ils ne l'auraient pas fait !
_ Tu parles de la fois où ils lui ont fait le coup du seau d'eau gelée sur la tête et que le seau l'a assommé ? pouffa Sting, Il ont du faire une tête aux urgences quand tu leur as expliqué pourquoi il avait un traumatisme crânien !
Finalement Grey préférait le son de la voix du blond quand il la fermait.
_ Arrête Sting... c'est pas hyper drôle. Et puis toi aussi Grey, si tu avais joué avec eux quand ils te l'ont demandé gentiment ça serait pas arrivé.
_ Non mais ils ne me connaissent pas... je suis pas doué pour les gosses, j'te l'ai déjà dit !
_ T'es vraiment têtu quand tu t'y mets !
_ J'ai pas envie, de toute façon je vais juste vous emmerder pendant tout l'aprem parce que je ne connais rien ni personne là-bas !
Natsu, toujours assis, fixait Grey. Un silence pesant s'installa.
_Ne te sens pas obligé va ! Les gosses ne te connaissent pas alors ça m'étonnerait qu'ils veuillent jouer avec toi. Et puis vu comment ils t'ont eu la dernière fois, ça ne m'étonnerait pas qu'ils recommencent ! Il vaut mieux que tu restes chez toi... Tu comprends, ce sont des enfants un peu difficiles et -
Sting était très bon acteur. Si il ne le détestait pas, Grey aurait certainement pu gober ses paroles. Mais il était naturellement de mauvaise foi, alors il n'accorda absolument aucun crédit à ce que disait le blond. Il pesa le pour et le contre : une après-midi entière entouré de gamins insupportables, hurlant, courant, frappant puis vous regardant d'un air innocent. Non. Il n'irait pas c'était décidé.
Sting continuait son monologue sur la complexité pour les orphelins de trouver leur place dans un orphelinat à cause de la non-identité ou un truc du genre... depuis quand il était psy celui-là ?
Pourtant, le blond poursuivit sa tirade, aussi sûr de ce qu'il avançait que s'il avait fait sept ans de psychologie. Sting parlait et agissait toujours comme s'il avait la science infuse. Grey détestait cette partie de sa personnalité -pas autant que sa possessivité excessive envers Natsu, mais à un niveau qui lui donnait largement envie de lui imprimer les contours de son poing dans la figure.
_ Pour une fois je vais t'écouter Sting, dit le brun en se levant. Tu as raison, je ne suis pas doué avec les enfants et ceux de l'orphelinat sont particulièrement fourbes. En plus cet après-midi il faut que j'écrive.
Un sourire satisfait s'étira sur le visage du blond. Il fallait que Grey l'enleva de là.
_ Et puis on ne fait pas partie du même monde. C'est pas comme si j'en avais quelque chose à foutre des gosses abandonnés avec leur vie atrocement complexe !
Il insista bien sur vie atrocement complexe en fixant Sting droit dans les yeux.
_ Enculé ! aboya le blond.
_ Moi aussi je t'aime ! répliqua le brun.
_ Grey.
Le ton de Natsu était tranchant. Merde, la bourde ! Natsu aussi avait été abandonné. Il se redressa vivement pour se mettre à la hauteur de Grey et le fusiller du regard. La situation n'aurait pas pu être pire pour le brun. Se fâcher avec son meilleur ami et donner raison à Sting en une seule réplique, il avait fait fort ce coup-ci.
_ Ahem, Natsu .. commença-t-il
_ Alors comme ça t'en a rien à foutre... Je te trouve pas super bien placé pour critiquer. Tu as aussi été abandonné dans une certaine mesure, sauf que toi, tu as eu la chance d'aller dans une famille d'accueil.
_ Non mais tu sais très bien que je le pensais pas, Natsu !
_ Ne perds pas ton temps ici et retourne écrire.
Le rose se détourna de lui et se rassit, dos à lui, ce qui signifiait que le débat était clôt.
_ Attend Natsu, c'est-
_ Presque l'heure de déjeuner Sting, ça te dirais qu'on aille tester le nouveau chinois sur Twilight Street ?
Natsu l'ignorait royalement. Le brun s'avoua vaincu, pour cette fois. Il restait debout, un air d'enfant à qui on avait refusé d'acheter un bonbon affiché sur le visage.
_ Je suis désolé Grey mais on va devoir y aller et donc je vais devoir te mettre dehors, à moins que tu ne veuilles rester enfermé.
_ Je vais y aller c'est bon. Merci de m'avoir prêté ta salle de bain, Natsu. Je te ramène les habits que tu m'as passé demain quand je les aurais lavé, assura le brun.
_ Ne te presse pas, c'est que des habits, lui répondit-il. À plus tard, Grey.
_ Bye, souffla le blond en secouant la main. Amuse-toi bien !
Sting se foutait de sa gueule. Grey lui ferait bien avaler son sac. Là. Maintenant. Toute de suite.
_ Va te faire foutre Sting... souffla le brun en fermant la porte.
Il inspira un coup. Pourquoi est-ce que c'était de sa faute ? C'était ce connard qui profitait de son meilleur ami et c'était sur lui que tout retombait. Et Merde !
Le brun prit le chemin de la deuxième épreuve de la journée : Lucy.
Merci à ceux et celles qui ont lu jusqu'au bout ! :) C'est le premier chapitre d'un fiction qui risque d'être un peu longue, je suis pas sûre de sortir des chapitres régulièrement... Néanmoins si ça vous a plu (ou si vous voulez m'insulter) laissez une petite review ^0^)/
