Spero Magyar
Harry Potter et le Prince au Sang-mêlé : Le Règne des Ancêtres.
Chapitre
1 : La vraie face des Dursley
Les ténèbres commençaient à inonder Privet Drive. Au numéro 4 de la rue, Harry Potter se tenait au rebord de la fenêtre de sa chambre, scrutant le ciel étoilé. C'était le jour de son anniversaire et contrairement à ce que l'on pouvait imaginer, aucune joie, aucun sentiment de bonheur ne l'habitait à cet instant. Il avait 16 ans mais il ne trouvait rien de réjouissant à cette idée.
Des hiboux allaient arriver dans peu de temps, Harry le savait, car chaque année depuis ses 11 ans c'était ainsi. Cependant ce soir il y aura une lettre en moins. Tout le problème était là. Cette lettre serait arrivée si les évènements de l'année précédente s'étaient déroulés autrement.
Cela faisait un mois, à peu de jours près, que Harry avait perdu son parrain. Et la seule pensé qui traversait son esprit à ce moment était la même qui l'avait occupé depuis son retour chez les Dursley : « Il est mort par ta faute ! »
« oui » pensait Harry, et se rendre à l'évidence le plongeait dans un état second comme s'il n'était plus en contact avec le monde qui l'entourait. Sirius était le seul parent qui lui restait et il avait fait en sorte qu'il meurt.
Cette soirée de la mort de Sirius, tout avait basculer, Harry avait apprit des choses qui bouleverseraient sa vie quoi qu'il arrive. En effet, Dumbledore lui avait révélé l'existence de la prophétie le concernant lui et Voldemort. Et la seule issue possible était de tuer ou d'être tué. L'impasse totale pour Harry qui ne parvenait plus à contenir ses pensées.
La silhouette de plusieurs hiboux se dessina à l'horizon. Harry se redressa le visage neutre et recula pour accueillir les nouveaux venus. Les 5 hiboux s'engouffrèrent dans la pièce, non sans bruit mais Harry s'en moquait. Les Dursley ne lui avaient fait aucune remarque depuis son arrivée en raison de l'avertissement des membres de l'ordre du Phénix, et il en serait de même pour ce soir. Harry saisit la première lettre, la déplia et la lu :
Mon
cher Harry,
Joyeux
anniversaire ! Je sais que ça doit être dur pour toi
mais saches que nous sommes de tout cœur avec toi. Tiens bon !
Mon
petit protégé se comporte beaucoup mieux ses derniers
temps, grâce à toi et à Hermione. J'espère
que tes moldus ont bien compris notre message et qu'ils te fichent
la paix. Avec toute mon affection.
Hagrid
Harry
ressentit une légère sensation de réconfort qui
fut vite avalée par le gouffre qui le rongeait depuis un mois.
Il ouvrit la 2eme enveloppe :
Cher
Harry,
Bon
anniversaire mon vieux !
J'espère
que les choses vont mieux de ton coté et que ce bouffon de
Dudley ne t'embête pas. A la maison c'est la pagaille !
Papa nous raconte ce qui se passe dans le monde magique et tu pourras
en profiter bientôt. Hermione et toi vous pourrez venir à
la maison dans très peu de temps.
J'espère
que tu tiens le choc.
On
se voit très vite !
RON
Harry
se sentit mieux à l'idée de revoir les Weasley et
Hermione. Pourtant il savait que s'il restait à Privet
Drive, c'était pour sa propre sécurité. La
lettre suivante était celle d'Hermione :
Cher
Harry, joyeux anniversaire !
Je
suis chez mes parents et je suis aux premières loges d'un
spectacle assez étrange que nous offre Voldemort. Il se passe
des choses tellement bizarres !
Tu
en as sans doute eut vent par la télé ou la radio chez
les Dursley.
J'ais
hâte d'être chez Mr et Mrs Weasley pour en savoir plus.
J'imagine
comme ça doit être dur pour toi. Ne pers pas espoir !
Nous
sommes à tes cotés. Tu en auras la preuve en ouvrant
notre colis.
Hermione
Harry
se rendit alors compte de la présence des 2 hiboux restants
qui tenait un colis. Il le détacha, il était assez
gros, emballé dans un papier étincelant. Il y avait une
enveloppe dessus. Harry l'ouvrit et la lue :
Très
cher Harry, tes amis et moi avons pensé qu'il était
temps de te venir en aide. Ron, Hermione, Moly et Arthur Weasley
m'ont donc consulté et nous avons trouvé avec l'aide
de Hagrid le cadeau idéal.
Juges
par toi-même de notre choix…
Harry
déballa le colis avec curiosité. Il découvrit un
coffre sombre, dépourvut de serrure, l'air miteux mais
robuste. Sur son dessus il y avait un parchemin vierge. Harry se
souvint du journal de Jedusor, il se saisit d'une plume et
l'approcha du morceau de parchemin mais avant même qu'il
ait pu écrire, une inscription apparue :
Qui
sont les maraudeurs ?
Harry
n'eut aucun mal à trouver la suite, il inscrit alors :
Lunard,
Queudver, Patmol et Cornedrue…
Et
le coffre s'ouvrit. Il contenait une sphère étrange
sur un socle de bronze. Il y avait un message déposé au
fond du coffre :
L'Orbevia,
appelée aussi le globe du chemin,
est
un objet très rare et très complexe qui a le pouvoir de
scruter l'esprit de son propriétaire. Tu découvriras
qu'il possède de nombreuses propriétés. Son
principal usage étant celui de te montrer la voie.
Albus
Dumbledore
Ainsi
ils s'étaient tous cotisés pour obtenir cet objet
rarissime, même Dumbledore avait participé. Harry sentit
son cœur se réchauffer. Mais cette impression de chaleur se
mêlait à une sensation de curiosité, celle de
découvrir de quoi l'Orbevia était capable.
Tout doucement, il la saisit, elle était à peine plus grosse que le rappeltout de Neville et les inscriptions gravées dessus étaient les mêmes runes qui ornaient la Pensine de Dumbledore.
Mais
Harry s'interrompu, une dispute avait éclaté en bas,
il reposa le globe quand un bruit de porcelaine brisée
retentit.
-
Harry Potter ! Tonitrua la voix de l'oncle Vernon. Descends
immédiatement !
Harry se précipita de cacher ses lettres et son coffre puis il descendit doucement se demandant bien ce qu'on lui reprochait cette fois-ci.
Les
Dursley étaient dans leur salon. La télévision
était allumée, Dudley tentait de se faire tout petit
dans un coin de la pièce ce qui était un exploit pour
lui, la tante Pétunia avait le visage crispé de
terreur, elle fixait l'écran comme si elle était
pétrifiée. Les débris du plat qui avait rendu
l'âme s'étalaient du couloir à la cuisine.
L'oncle Vernon ne regardait pas Harry, il observait attentivement
le téléviseur, essayant de ne pas perdre un mot de ce
que disait le présentateur du journal télévisé.
Il était 22heures passé. C'était sans doute un
flash spécial :
-
Viens par ici !ordonna l'oncle Vernon sans détourner la
tête. Ecoutes et tais-toi !
"…le
drame s'est déroulé il y a de cela une heure. Notre
équipe est arrivée à l'instant sur les lieux
et nous allons pouvoir vous présenter les images en direct.
C'est
dans le centre Londonien qu'a explosé une bagarre entre des
hommes masqués et un autre groupe de personnes dont on ignore
l'identité.
Les
quelques témoins ont parlé de l'apparition d'une
tête de mort avec une langue de serpent dans le ciel. Une
explosion a ensuite retentit dans un immeuble et un incendie s'est
déclaré, les secours n'ont toujours pas réussit
à le maîtriser et il se propage dans les maisons
environnantes.
Il
y aurait plusieurs morts et des dizaines de blessés. Tout de
suites les images sur place…"
Harry n'en croyait pas ses yeux. Il voyait les immeubles totalement incendiés et il remarqua que les flammes étaient d'une couleur verte à leur base, sans aucun doute un feu d'origine magique. Des gens couraient dans tous les sens appelant à l'aide ou cherchant un refuge. Harry faillit s'évanouir quand il reconnut quelqu'un parmi la foule…
Une
fille semblait perdue, elle restait impuissante devant une maison qui
commençait à brûler. La boîte au lettre
apparu à l'écran confirmant l'identité de la
personne qu'avait vu Harry :
«
Mr and Mrs Granger »
Cette
fille, c'était Hermione …
Harry restait figé. C'était incroyable, les Mangemorts avaient dépassé les bornes. Ils déclaraient leur existence aux Moldus en agissant ainsi. Harry pensa à Hermione, une détresse l'envahit et il ne savait pas quoi faire. Soudain l'oncle Vernon se tourna vers lui comme s'il était responsable du drame :
-
Peux-tu expliquer une chose pareil ? Demanda-t-il, tu dois bien
savoir ce qui c'est passé, non ?
Il
paraissait révolté mais sa voix laissait paraître
sa crainte.
-
C'est impossible, s'exclama Harry pris au dépourvu. Je n'y
comprends rien !
Qu'est
ce qui les a poussé à faire une chose pareil ? Ca n'a
aucun sens !
- Tu sais donc qui a fait ça !
- Sans doute les partisans de Voldemort, les Mangemorts, répondit Harry. Ils ont dut être repéré par des sorciers du ministère et ils se sont combattus. Mais de là à faire un tel carnage…
- Vol…Voldemort…murmura alors la tante Pétunia prise de panique.
-
C'est le timbré qui a assassiné tes parents et qui a
ressuscité il y a un an ? demanda l'oncle Vernon à
Harry. Qu'est ce qu'il lui prend d'agir ainsi ? Pourquoi
maintenant ?
Il
paraissait scandalisé mais Harry percevait une pointe de
détresse dans sa voix.
- Je n'en sais absolument rien, affirma Harry, ce n'est pas Voldemort en personne mais ses serviteurs qui étaient là bas. Ils obéissait sans doute à ses ordres…
-
Il … Il a des serviteurs ? Couina la tante Pétunia. Mais…
-
Attend une seconde ! L'interrompit l'oncle Vernon avec colère.
C'est insensé ! Pendant un ans il ne s'est absolument rien
passé, non ? Et tout à coup il se met à
incendier la capitale !
- C'est parce que cet été il a refait surface, les autres sorciers ont accepté de croire à son retour, il s'est dévoilé au grand public au mois de juin… J'y étais… Je l'ais vu et même plus…Harry s'interrompu. Il ce souvint de cette soirée horrible, et se tut aussitôt.
- Tu …Tu veux dire que maintenant il ne va plus faire semblant d'être mort ? Demanda l'oncle Vernon la voix tremblante. Il semblait réaliser la gravité de la situation.
- Tout à fait, répondit Harry. Maintenant il n'a plus aucune raison d'agir dans l'ombre…
- Vernon ! S'écria la tante Pétunia et tout le monde sursauta. Vernon, tu ne te rends pas compte ! Il faut faire quelque chose ! Voldemort en a après lui ! Il en a après NOUS ! On est en danger ! Oh, Vernon ! Je t'en prie, il faut faire quelque chose !
- Quoi ? Rugit l'oncle Vernon. Qu'est ce qu'on viens faire dans cette histoire ? Voyons Pétunia ! Comment ce fou furieux en aurait après nous ? C'est lui qu'il veut, ajouta-t-il en montrant Harry du doigts. Pas nous !
- SIIII ! Gémit la tante Pétunia éclatant en sanglots. Nous sommes liés au garçon, notre famille ! Toi ! Moi ! Et Dudley ! Voldemort le sait ! Il sait que nous l'hébergeons ! Il fera tout pour le retrouver ! Cet homme, le vieux barbu, il me la dit dans ses lettres !
- Dumbledore ? demanda Harry incrédule.
- Il faut partir sur le champ, Vernon ! Ordonna la tante Pétunia.
- NON ! Protesta Harry qui sentait venir la réaction de son oncle. Non ! Surtout pas ! Tante Pétunia ! Si Dumbledore t'a écrit, tu dois savoir que Voldemort ne peut rien contre toi. Grâce à maman. Tu le sais ! J'en suis certain ! Il ne faut pas que vous partiez ! Tant que toi et Dudley restez avec Pétunia, ajouta-t-il en se tournant vers son oncle, vous serez en sécurité ! Ici il ne peut rien contre vous !
- Est ce vrai ma chérie ? demanda l'oncle Vernon à sa femme qui était secouée de sanglots.
Elle affirma timidement d'un signe de la tête.
- Mais alors … dit-il d'une voix faible qui trahissait sa panique. Nous sommes un obstacle pour lui dans ce cas. Ca pourrait le pousser à essayer de nous … éliminer.
-
NON ! Insista Harry désespéré. Il ne peut rien
contre vous ! Cette maison est le seul endroit sur la planète
où il ne puisse entrer ! Vous ne comprenez donc rien ?
Les
traits du visage de l'oncle Vernon se déformèrent, sa
détresse laissait place a une crise de fureur…
- Mais qu'est ce qui me prouve qu'il n'enverra pas un autre faire le travail à sa place ? Rugit-il d'un ton menaçant. Tu es un danger pour nous tous et tu oses nous faire des leçons ! Dis moi ce qui l'empêche d'envoyer un de ses partisans nous tuer. Dis le moi !…
PAN ! PAN ! PAN !
L'oncle
Vernon faillit s'étouffer, la tante Pétunia poussa un
cri et se jeta sur son fils qui se mit à trembler.
Quelqu'un
venait de donner de grands coups à la porte d'entrer. Il
continuait à la secouer avec force agitant la poignée
qui heureusement était verrouillée.
Tout à coup le silence revint. Harry avait déjà sortit sa baguette et s'était introduit suivit de l'oncle Vernon dans le couloir pour essayer de voir qui se trouvait sur le palier.
- Alohomora… prononça une voix rauque et la porte s'ouvrit…
