Voici donc mon premier essai, en espérant qu'il ne doit pas trop lourd ou nunuche !

Les noms et les personnages appartiennent à Stephenie Meyer mais les caractères ainsi que les apparences et les modes de vies sont un peut différents et m'appartiennent donc même si je me suis inspirée de mes classiques ainsi que de mes livres/séries/films (et même fanfic) favoris.

Comme les fanfictions sur Twilight sont souvent en anglais, j'ai eu envie de moduler un peu et de rapprocher l'histoire de ma région : la ville de Forks a donc déménagé dans le sud de la Belgique à la limite de la frontière avec la France (donc pas de plage et de Push mais on pourra voyager dans quelques temps). Les cours sont donc également adaptés mais à 17 ans, Bella à tout de même le permis de conduire depuis un an (autant prendre les avantages que l'Amérique nous offre !).

L'histoire sera vue principalement selon Edward et Bella mais il se peut que l'un ou l'autre des personnages nous donne son avis de temps en temps.

Bonne lecture !

Chapitre 1 : Et la routine continue ! (BPV)

Tuut tuut tuuutt … !

Grr, aller encore quelques minutes…. J'appuie sur le bouton de mon réveil tout en sachant que dans exactement quatre minutes il va biper de nouveau. C'est toujours dans ces cas là qu'on se rendort très vite. La plupart du temps on se réveille en pleine nuit et on regarde les heures défiler, sans trouver le sommeil pour au final, sombrer quelques minutes avant que ce maudit engin ne se mette à sonner. C'est ce qui m'arrive encore une fois aujourd'hui et comme d'habitude, j'ai du mal à me lever !

Il faut dire qu'à 17 ans se lever, à 6h du matin un samedi ce n'est pas vraiment courant. Pour moi, c'est l'heure à laquelle je me lève six jours sur la semaine, les cinq premiers pour aller en classe et le sixième pour aller faire mon job d'étudiante. Parfois, même le dimanche, je suis réveillée tôt car ma sœur, Leah, me laisse ses deux petits adorables monstres à dormir le samedi soir car elle est partie faire la fête avec des amis.

J'adore mes neveux, Emily et Paul, car pour des enfants de 5 et 7 ans, ils sont super gentils et matures (en même temps avec ma sœur qui s'en occupe très peu et son mari, Sam, encore moins, ce n'est pas difficile de se rendre compte qu'ils ont dû devenir très vite autonomes). Moi, je fais de mon mieux pour qu'ils aient une vie d'enfants normaux au moins un samedi soir tous les 15 jours.

En fait, depuis son divorce il y a déjà 2 ans, ma sœur qui s'était mariée jeune et avait voulu des enfants tout de suite, a décidé de « profiter de sa jeunesse ». En même temps, personne ne l'a obligée, à 18 ans, à arrêter ses études pour partir batifoler et se marier. Paul est arrivé moins d'un an après et Emily à suivit deux ans plus tard. Ils ont toujours été merveilleux : ils ont fait leur nuit à 2 mois tous les deux (je soupçonne Leah de les avoir laissé pleuré jusqu'à ce qu'ils comprennent que la nuit est faite pour dormir …), ils ne demandent jamais rien de particulier, ils s'amusent seuls ou tout les deux sans embêter personne et sans se disputer et ils se font même le déjeuné le matin. Il est vrai que Leah à l'habitude de se lever à 14h de l'après-midi (voir 16h) quand elle rentre de boîte de nuit. Si les enfants ne se débrouillent pas seuls, ils mourront de faim !

Sam, son mari à très mal accepté le divorce et jette alors sa peine et sa folie sur les enfants qu'il voit une semaine sur deux car ils ont la garde alternée. J'ai vraiment mal au cœur pour ces deux petits cœurs inoffensifs car à cause de tout cela ils sont plongés dans un monde d'adultes pas très net.

Même si Leah n'a les enfants qu'un week-end de temps en temps, ça ne l'empêche pas de se plaindre sans arrêt qu'elle est fauchée pour partir ensuite jouer au Casino toute la nuit. Ces nuit là, je récupère mes deux petits amours pour la soirée et la nuit (voir parfois pour le dimanche entier tout dépend de quand Leah se lève). Je m'efforce alors de faire des jeux avec eux, de leur faire un vrai repas, de créer un monde imaginaire où ils se sentent bien, entourés et aimés.

D'ailleurs, Leah doit me les amener aux alentour de 19h… je compte donc 17h avec elle car plus vite débarrassé plus vite tranquille (elle m'énerve quoi!). Enfin, si je suis rentrée de la Taverne ou je travaille le samedi.

En réalité, mon job de serveuse à la Taverne « la Push » se déroule parfois le mercredi après midi, tous les vendredi soir et tous les samedi matin et début d'après-midi. J'ai la chance de travailler pour mon « ex-beau-père » et avec mon « ex-belle-sœur » qui sont très conciliants et connaissent la situation avec ma sœur. Je dis ex, mais en même temps, ils n'ont jamais vraiment fait partie de ma famille. Billy, mon patron, était le père de mon petit copain, Jacob, qui est décédé dans un grave accident de moto il y a presque un an déjà.

On se connaissait depuis de nombreuses années. On jouait déjà ensemble en maternelle, et il a toujours été là pour moi. Il était mon premier baiser sur la bouche et puis mon premier vrai baiser avec la langue. A l'époque on s'était dit que c'était un baiser didactique pour ne pas avoir l'air ridicule et inexpérimenté le moment venu. Puis quand mon père, Charlie, à été fauché par un bus alors que je n'avais que seulement 12 ans, Jacob a toujours été là pour me soutenir et m'apporter tout le réconfort dont j'avais besoin. Deux ans plus tard, il m'emmena à mon premier « bal » de quartier et même s'il n'aimait pas danser, il a fait un effort pour un slow et m'a de nouveau embrassée mais cette fois pour de vrai ! Il m'a avoué qu'il était amoureux de moi et à y réfléchir, moi aussi je l'aimais. L'année suivante, après quelques petits bisous et chastes caresses, il a voulu passer à la vitesse supérieure. J'avoue qu'à l'époque je n'étais pas vraiment sûr je n'avais que 15 ans et je me trouvais encore jeune. Mais il m'a convaincue et nous avons fait l'amour le plus simplement du monde dans sa chambre. Jacob et le romantisme ça fait au moins 4…. Ce mot n'a jamais vraiment fait partie de son vocabulaire mais il était quand même très gentil, attentionné et aimant. N'ayant pas d'autre point de comparaison j'imagine qu'il était aussi un bon amant, veillant toujours (même si s'était souvent avec maladresse) que tout ce passe pour le mieux pour nous deux.

Puis l'année dernière, mon monde à de nouveau basculé ! J'étais en train d'étudier pour mes examens de fin d'année lorsque mon portable sonna. C'était Billy qui voulait parler à Jacob. Il était partit depuis plusieurs heures pour ma maison et aurait dû être là. On a retrouvé son corps et sa moto gisant dans un ravin et on n'a jamais vraiment su ce qu'il s'était passé. Une perte de contrôle ? La vitesse ? Une voiture ? Du gibier qui traverse au mauvais moment ? J'ai eu l'impression que mon monde s'arrêtait de nouveau. Il n'avait le permis moto que depuis quelques semaines et tout juste 18 ans.

D'abord Charlie, maintenant Jacob ! Je l'aimais plus que tout et j'avais imaginé que ma mère me soutiendrait dans la douleur, elle qui avait vécu les même instants quelques années seulement avant. Mais elle n'était pas comme ça. Elle était quelqu'un de très égoïste et ses projets étaient de partir avec Phil, son nouveau compagnon, qui était amené à voyager pour son travail. Elle m'a donc laissée seule à la maison (après tout selon elle j'avais 17 ans, je pouvais rester seule et me débrouiller !).

Autant je pense ressembler beaucoup à mon père pour sa douceur, sa joie de vivre et son ouverture aux autres, autant Leah ressemble à Renée. Ma mère est quelqu'un autoritaire qui exige que les choses qu'elle pense soient faites sans qu'elle ait à les demander ! Il faut donc toujours que je fasse attention à ses sous entendus et à observer minutieusement ce qu'elle attend de moi. Elle fait toujours sa « petite malheureuse » qui s'est retrouvée veuve jeune et seule avec moi sur les bras mais en fait, elle n'a jamais vraiment dû subvenir à mes besoins.

Actuellement, je la vois une à deux fois par mois (et encore !) quand Phil à une permission pour un week-end de congé. Quand elle repart, elle a serte payé les factures d'eau et d'électricité mais elle ne me laisse pas un euro pour la nourriture, les frais scolaires, mes vêtements ou les produits ménagés. J'ai donc demandé à Billy un coup de main. Il voulait au départ m'héberger. Après tout, lui aussi était veuf et depuis que Jacob était partit et que Rachel, sa fille, s'étaient mise en ménage avec son compagnon Seth, il se sentait bien seul. Mais j'avais ma fierté ! Il était hors de question que moi aussi je fasse « ma petit malheureuse abandonnée de tous ». Je voulais gagner de l'argent pour vivre et me nourrir. Il m'a alors offert ce poste de serveuse dans sa Taverne. Les avantages : je connaissais déjà un peu le métier, il me faisait confiance et je pouvais moduler mes horaires en fonction de ma sœur et de l'école. Les inconvénients : s'était un job épuisant, physiquement à courir partout mais aussi moralement, à supporter les piliers de comptoir et leurs états d'âme, leurs mains baladeuses et leurs ruses pour ne pas payer la note en fin de soirée.

Tuut tuut tuut ….

Aaahhh ce réveil ! Ok je me lève !

Je m'extirpais de mon lit difficilement. Il faut dire qu'avec mon obésité croissante j'avais de plus en plus de mal à bouger. Bon disons que j'exagère un peu mais à peine !

En fait, je n'ai jamais vraiment eu la taille mannequin ! J'ai toujours eu une taille pas trop mal et un ventre mou très très légèrement rebondi mais mes hanches et mes fesses ont toujours eues deux tailles de plus que le reste. Jacob me disait qu'il m'aimait comme ça alors je ne me tracassais pas. Après son départ, je me suis laissée allée et l'accumulation du stress causé par ma mère et ma sœur et le manque d'argent qui m'a amener à consommer de la nourriture plic ploc sans faire trop attention à ce qui est gras ou pas, le tout accompagné de repas vite fait préparés à heures irrégulières… et bien je suis passé de ma taille 40/42 (ce qui était déjà bien trop pour mes 16 ans) à une taille 46 ! Et à chaque fois que je veux faire attention je me rends compte que la seule chose qu'il reste à manger chez moi est le dernier paquet de chips dans l'armoire ou les frites que m'a proposé Billy avant de rentrer chez moi par le dernier bus. D'ailleurs aujourd'hui, je vais encore une fois sauter le repas le plus important de la journée : si je veux offrir un petit déjeuné convenable à Emily et Paul demain matin, j'ai intérêt à ne pas manger les brioches qui restent. Je passerai vite fait après mon boulot au supermarché pour faire le plein de jus d'orange et pour acheter de quoi leur faire un bon souper ce soir. Après ça, mon salaire du jour sera déjà bien loin !

Je me rendis alors dans l'unique salle de bain de la maison, laissant en désordre mon couvre lit mauve et mon pyjama sur ma chaise de bureau. Après tout, j'étais seule dans cette maison et à cette heure, il n'y avait sans doute pas de voyeur pour m'espionner me balader nue dans ma maison. Et même si c'était le cas, ce qu'il verrait ne l'enchanterait pas. Mon bonnet D me donne sans doute une poitrine pas trop laide mais la cellulite sur le reste de mes cuisses et de mes fesses est loin d'être attirante !

Je pris une douche rapide en prenant soin de ne pas mouiller mes longs cheveux bruns. Je les avais lavés la veille et je n'avais pas envie de perdre du temps à les dompter. J'aimais beaucoup la couleur de mes cheveux chocolat mais j'aimais beaucoup moins leur apparence. Ils n'étaient pas tout à fait raides ni bouclés (juste une ondulation mal placée qui les rendaient indisciplinés). Ils n'étaient pas fins et faisaient masse ce qui m'empêchait de les attacher comme je le voulais : une queue tirée me donnait un air de geek et une queue plus lâche me donnait un aspect négligé. Je fis donc un rapide chignon décoiffé et laissais quelques mèches tomber sur mon front. J'avais toujours envié les filles qui arrivaient à faire une coiffure sophistiquées mais déstructurées qui leur donnais un visage angélique tout en disant « bah c'est du vite fait mais ça me rend super jolie ! ». Je n'étais pas douée pour ça … ou alors mes cheveux n'étaient pas fait pour ça … je ne sais pas trop.

Après avoir enfilé un jeans et un t-shirt (pas trop large mais assez pour cacher le bourrelet qui devenait de plus en plus visible dans mon dos), je passais mon gilet de travail avec le slogan de la Push, je fermais la porte à clé pour ensuite me diriger vers l'arrêt de bus. J'avais le permis depuis maintenant un an mais maman estimant qu'elle n'avait plus besoin de voiture depuis qu'elle était avec Phil, elle l'avait vendue et était partie deux semaines en Espagne avec son amoureux sans penser qu'un véhicule me serait bien utile à Forks, cette petite ville où il n'y a pas grand chose.

La plupart de mes déplacements se faisaient donc en bus. Il me fallait presque 45 minutes pour me rendre à l'école et 25 pour aller jusque la Push. La Taverne étant au centre ville, je pouvais alors profiter du super marcher pour faire quelques courses alimentaires. Si je voulais trouver de la musique, des vêtements ou des chaussures, alors je devais prendre un autre bus pour un trajet d'une heure quinze. Arrivée à Namur, la plus grande ville des environs, je pouvais alors trouver mon bonheur. Seul problème : l'argent que me coûte le bus m'empêche de m'acheter des vêtements à la mode. Je me retrouve donc à acheter des basiques et des classiques au rabais tout en essayant de les garder le plus longtemps possible. En même temps, vu ma petite taille en hauteur et ma grande taille en largeur, je ne pouvais pas vraiment profiter des petites jupes leggins et des tops rikikis.

Durant le trajet, je mis mon vieux lecteur mp3 sur mes oreilles (j'espérais recevoir un Ipod pour Noël mais maman s'est contentée d'un foulard et ma sœur m'a dit qu'elle était fauchée ne sachant pas comment elle allait faire pour offrir des jouets aux enfants. Je lui ai donc filé mes économies pour les enfants sans rien avoir en retour mais en remarquant tout de même qu'elle s'était offert un nouvel écran plat, soit disant pour que les enfants profitent un maximum des dessins animés… la pigeonne c'est moi, Bella Swan !).

Alors que le dernier tube de Cold Play résonnait dans ma tête, je descendis à l'arrêt du bus en faisant un signe au chauffeur qui commençait à me connaître un peu et je marchais dans la rue sombre et encore un peu endormie.

J'étais toujours un peu stressée d'ouvrir la taverne le samedi matin car certains poivrots du vendredi soir traînaient parfois encore et à travers leurs yeux vitreux, ils ne pouvaient voir à quel point j'étais insignifiante, banale et grosse. J'arrivais cependant sans encombre et ouvris la Taverne.

J'aimais le samedi matin car la journée commençait lentement avec les habitués matinaux venant lire le journal, m'informant gentiment des dernières nouvelles.

Le vieil Harry était le grand père que je n'avais pas eu. Il arrivait toujours 5 minutes après moi, s'installait au bout du comptoir et commandait sont double café-crème en ramassant le journal du jour.

« Bonjour ma douce Bella, comment vas-tu aujourd'hui ?

Très bien, merci… et vous Harry ? Votre dos vous fait-il encore souffrir ?

Oh tu sais, à mon âge, le corps se fatigue et on ressent le temps qui agit petit à petit. Si je pouvais encore avoir 20 ans !

Oui bien sûr vous feriez fureur auprès des filles j'en suis persuadée ! Répondis-je en souriant. Mais le mieux, si vous deviez revenir à cet âge béni, est que votre cerveau, lui, n'oublie rien de tout ce que vous savez ! »

Harry resta songeur à mes paroles, il avait les yeux perdus au loin et j'avais envie de lui demander à quoi il pensait quand il réplica :

« Avoir encore 20 ans et savoir tout ce que je sais m'aiderai sans doute à éviter bien des erreurs. Mais la jeunesse est insouciante et c'est ce qui la rend si excitante ! Je crois que même si j'ai fais plusieurs bêtises et pris des mauvais choix ou des chemins sinueux, je ne regrette absolument rien. Ma vie est celle que j'ai voulu qu'elle soit même si parfois je me suis trompé. La vie vaut la peine d'être vécue Bella.

Oui je sais. Mais parfois elle est dure avec nous. »

J'avais souvent des petites conversations philosophiques avec Harry. Il ne jugeait jamais et écoutait toujours tous ceux qui étaient dans le besoin. Parfois il donnait son avis mais s'était assez rare. Cependant, un seul regard de lui en disant parfois beaucoup plus que tous les plus grands discours réunis. Il avait des yeux pétillants de malice et d'intelligence. Il était mon grand sage en quelque sorte.

Je n'aurais pas dû lui répondre que la vie était souvent dure avec nous car cela le mis mal à l'aise. Jacob était encore présent dans nos pensées à tous. Tous en papotant, je remplissais les éviers d'eau propre pour la future vaisselle des verres consommés et je m'assurais que tous les frigos étaient pleins. Servir une boisson pas fraîche ne faisait pas partie des habitudes de Billy ! Je revoyais alors mon grand Jacob, un peu bourru le matin avec ses cheveux noirs emmêlés en train de mettre les pompes à bière en route, tout comme j'étais en train de le faire.

« Les nouvelles sont-elles bonnes ? Lui demandais-je en pointant avec mon menton le journal qu'il avait ouvert. Il fallait absolument que l'on change de conversation et que mes pensées s'éloignent de leur chemin.

Je ne suis pas dans la rubrique nécrologique, c'est que ça va. Dit-il en riant. Sinon rien de bien neuf : la politique va mal, c'est la crise financière et il n'y a rien ce soir à la TV, la routine !

Oh ce soir j'ai les enfants donc je comptais de toute façon faire une soirée jeux et câlins. Et puis quand ils seront couchés je m'attèlerai à mes devoirs car hier on a fermé tard et je n'ai pas eu le courage de m'y mettre étant donné que je savais que je serais de retour ici assez tôt. »

C'était vrai, le vendredi après les cours je repassais par la Taverne pour prendre mon service jusqu'à la fermeture. Après 17h beaucoup d'ouvriers et de travailleurs de la région repassaient pour boire un verre, fêter l'arrivée du week-end en faisant un billard ou un concours de fléchettes. S'il n'y avait pas un match de foot à visionner sur l'écran géant installé au dessus du mur principal de la salle, je finissais vers 11h. Néanmoins, il était plus souvent 2h du matin quand Billy me déposait chez moi (les bus ne passent plus à cette heure là). Et on s'étonne que j'aie des difficultés pour me lever à 6h du matin !

« On t'en demande beaucoup trop ! Un jour tu n'auras pas le temps de faire tout et tu seras tellement fatiguée que tu ne pourras profiter de rien ! Tu seras vieille avant l'âge méfie-toi ! Me dit-il avec sérieux.

Oui mais ce n'est pas en restant à me tourner les pouces que l'argent me tombera du ciel ! Lui répondis-je en riant.

Tu es sans doute née en ayant déjà 30 ans alors car souvent les jeunes de ton âge ne pensent pas comme cela.

Et bien disons que la vie me fait aussi prendre un chemin sinueux mais il n'y a pas de raison que je ne m'en sorte pas. Lui répondis-je

Tu es une battante et je ne m'inquiète pas pour ton avenir : il sera grand, majestueux et tu accompliras de grande Miss Swan. »

Oh comme j'aimerai le croire ! J'ai l'impression que je vais rester bloquée ici à servir des verres à plein temps toute ma misérable vie car pour l'instant je n'ai pas vraiment les moyens de suivre des études supérieures après les examens de juin. En disant ses dernières paroles, il sorti un billet de 5 euros pour payer son café. Tous les samedis je lui rendais les 3 euros de monnaie et tous les samedis il s'éloignait en laissant cet argent à côté de sa tasse en me faisant un clin d'œil avant de sortir. S'était devenu une routine entre nous deux et je lui étais reconnaissante de sa générosité pour son pourboire. Tous les clients ne laissaient pas ainsi leur monnaie, ça serait trop beau. D'ailleurs, très peu laissaient quelques choses pour la misérable serveuse (même pas jolie comme certains disaient parfois assez fort pour que je l'entende). Mais Ces trois euros accompagnés des quelques petites pièces jaunes laissées par-ci par-là me permettaient de remplir un peu plus le frigo chaque semaine.

Entre temps, plusieurs clients firent leur apparition. Certains pour un simple verre d'autre pour quelques tournées. Quelque uns me payait parfois un verre au lieu de me laisser un pourboire. En soit, s'était très gentil de leur part mais non cela m'obligeait à rester quelques minutes avec eux et à leur faire la conversation par politesse, mais en plus s'était quelques pièces pour ma poche de perdues. Billy ne me faisait pas payer ni mes boissons ni ma nourriture durant mon temps de travail.

Il arriva vers 10h du matin là où les gens commencent à arriver de plus en plus. Entre nous, on appelait ça le moment « coup de feu » car il fallait servir tout le monde, généralement en même temps et le tout à la vitesse d'un coup de feu et avec un grand sourire bien évidemment. Il me donna un petit coup de main (surtout pour encaisser, son fauteuil roulant ne lui permettait pas vraiment de travailler à son aise et facilement) puis j'étais contente de voir arriver Rachel pour me seconder. Le vendredi était son jour de congé et elle ne prenait son service que le samedi en début d'après-midi pour faire ensuite la fermeture tard dans la nuit.

J'aimais beaucoup Rachel elle était mon amie même si nous étions très différentes dans nos choix et nos pensées. D'ailleurs nos conversations étaient parfois houleuses mais on finissait toujours par éclater de rire. En se moment, elle n'énervait un peu. Je ne sais pour quelle raison elle avait décidé qu'il était temps que je reprenne ma vie en main, qu'il fallait que j'éloigne la routine et que je rencontre d'autre gens. En un sens elle avait raison mais non seulement je n'avais pas les moyens ni le temps de le faire mais en plus, j'avais toujours l'impression que j'allais tromper Jacob.

Billy m'avait dit une fois qu'il était d'accord avec Rachel et qu'il fallait que je continue à vivre car son fils n'aurait pas supporté de me voir malheureuse et seule, mais je ne pouvais m'y résoudre pour l'instant.

Alors qu'on entendait les Red Hot à la radio et que Californication résonnait dans la Taverne, j'entendis Rachel dernière moi dans le bar siffler légèrement et me dire :

« Regarde-moi ce type qui vient d'entrer. Je crois que je vais m'évanouir tellement il est beau. Qui est ce Dieu vivant ?

Hein quoi ? Qui ça ? Où ? »

Et c'est là que je l'ai vu. Il était grand, les cheveux cuivré en désordre comme s'il venait de sortir du lit. Une démarche élégante mais musclée (en tout cas on pouvait imaginer toutes sa force sous son t-shirt moulant). La mâchoire carrée, une peau pâle et lisse, un nez droit ni trop grand, ni trop petit et une paire d'yeux vert- émeraude étincelants. S'il sourit maintenant je crois la vision d'un ange ne pourrait pas être plus belle. Qui était-il, ça je ne le sais pas. Mais je suis à peut prêt certaine que si quelqu'un avait fait une photo de moi à l'instant, j'aurai la bouche ouverte, pendante d'admiration.

Voilà pour ce premier chapitre, la suite sera le point de vue d'Edward : pourquoi arrive-t-il dans cette nouvelle ville et de quoi est constituée sa vie ?

Dite-moi ce que vous en pensez pour l'instant. Je sais que la critique est constructive mais je n'écris pas pour avoir spécialement des éloges, j'écris pour me changer les idées et me plonger dans un monde dans lequel j'aimerai parfois être. Alors si vous trouver ça totalement nul ou si ce n'est QUE pour critiquer, merci de passer votre chemin.

A bientôt !