Bonjour à tous ! J'ai retrouvé cette fiction que j'avais écrite en milieu d'année dernière et je l'avais seulement postée sur un forum dédié à Mentalist. Voici donc, en attendant la suite de "Larmes du ciel, larmes du coeur", cette fanfic. En espérant que vous aimerez !

Le CBI était bien calme en cette fin de journée. Seuls Rigsby, Cho, Grace et Lisbon étaient à leurs bureaux. L'équipe était au complet… enfin presque. Jane, lors de leur retour après le dénouement d'une enquête, était directement monté au grenier. A cette heure-ci, songea Lisbon, il se trouve certainement assis face à son carnet. Depuis quelques temps, elle lui portait une attention particulière. Non pas qu'elle était indifférente d'habitude, mais elle pressentait que quelque chose arriverait. Une bonne ou une mauvaise nouvelle, elle n'en savait rien. Il aurait fallu demander à Jane, mais cette éventualité était exclue. Dans un soupir, Lisbon se replongea dans la rédaction de son rapport. Elle se savait bon agent mais restait modeste, passant de nombreuses soirées à rattraper son retard dans des dossiers divers. Curieusement, les plaintes au sujet de Jane se faisaient plus rares, permettant à la pile présente dans un coin du bureau de baisser peu à peu.

Au bout de quelques minutes, elle décida de se prendre un café, et se rendit donc dans la cuisine. En passant, elle jeta un regard à son équipe. Elle ne put s'empêcher d'être fière. Elle avait la meilleure équipe qui soit au monde. Chacun d'eux était différent, avec un caractère distinct, une façon de vivre bien à soi, pourtant, une complicité s'était créée. Ils étaient unis, fidèles les uns envers les autres, telle une grande famille. Et c'est ce qu'ils étaient, une famille. Même Jane et ses théories fantaisistes en faisait partie. Son regard glissa vers le canapé vide, et elle sentit la peur lui étreindre le ventre. Jamais jusqu'à présent elle n'avait ressenti cela.

Sa tasse dans les mains, elle reprit le chemin de son bureau quand un détail l'arrêta. La porte était ouverte. Or elle l'avait fermée, elle en était sûre. Peut-être le consultant avait-il décidé de venir la voir pour Dieu sait quelle raison. En soupirant, elle entra, ferma la porte « Que voulez-vous encore ? Et ne me dites pas que… » le reste de sa phrase resta coincé dans sa gorge lorsqu'elle se retourna. Un homme se tenait là, une arme pointée dans sa direction. Immédiatement, elle eut le réflexe de saisir son glock, mais s'abstint « T.t.t agent Lisbon. Si j'étais vous, je ne ferais pas ça. Je serais triste de devoir vous tirer dessus » lança l'homme dans un sourire, soulignant l'ironie de ses propos. Il s'approcha d'elle et la désarma. Lisbon restait en apparence calme mais sentait une douleur au niveau de l'estomac.

- Qui êtes-vous, et comment êtes-vous entré dans le bâtiment ?

- Ca n'a aucune importance. Tout ce que vous devez savoir, c'est que votre équipe et vous êtes nos prisonniers. Allez, dehors ! Rejoignons-les !

Lisbon, suivie de l'homme, retrouva ses amis comme elle les avait aperçus. Cho lui jeta un coup d'œil et saisit son arme qu'il pointa vers le preneur d'otages.

- Posez votre flingue doucement, agent Cho, ou je n'hésiterai pas à faire un trou dans la tête de votre patron. Faites-le glisser au sol vers moi et vous aussi agent Rigsby et agent Van Pelt. Bien, maintenant allez vous asseoir près du canapé. Tiens tiens, où est M. Jane ?

- Il est malade, lança Lisbon. Il est rentré chez lui.

L'homme s'apprêtait à rétorquer quand deux autres personnes intervinrent, enlevant leur bonnet. « Mauvais signe » pensa Lisbon. En apparaissant à découvert, il leur serait facile d'être identifié, à moins qu'il s ne décident de les éliminer. « Les issues sont bloquées Tony. Personne ne peut plus entrer ni sortir. » Ainsi, pensa la jeune femme, le chef s'appelle Tony, une information intéressante ou qui pouvait l'être s'ils trouvaient un moyen de joindre l'extérieur. Personne n'essaierait de rentrer avant le lendemain matin- et encore ! - et rares étaient ceux qui montaient à leur étage, hormis s'il y avait une affaire en cours. Jane était le seul lien possible avec l'extérieur, encore fallait-il pouvoir le prévenir sans se faire surprendre. Lisbon se doutait qu'il descendrait bientôt pour boire sa tasse de thé du soir. Elle regarda sa montre et retint un sourire de satisfaction. Dans quelques minutes, si tout se passait bien, le consultant descendrait, permettant ainsi d'alerter les autorités.

P.O.V de Jane

Ving t heures tapantes. Comme chaque soir se fit ressentir mon envie de thé. Envie n'était pas le mot juste. C'était devenu une habitude, un rituel dont je ne pouvais plus me passer. Je pouvais ainsi observer Rigsby s'empiffrer sous le regard d'un Cho totalement stoïque. Grace, elle, ne semblait y prêter attention et tapait consciencieusement sur son ordinateur. En face, la porte est fermée, je pouvais apercevoir Lisbon. Térésa Lisbon. Une femme forte se battant pour la justice, à cheval sur les lois- un peu trop à mon goût. Elle avait cette naïveté de croire qu'il y a en chaque homme quelque chose de bon, même si elle me soutenait le contraire face aux nombreux criminels qu'elle avait menés derrière les barreaux. J'admirais son acharnement à vouloir me protéger de John le Rouge mais aussi de moi-même. Elle voulait me sauver, et bien que je ne lui avouerais jamais, j'étais touché par son comportement envers moi.

Alors que mes pensées s'évadaient vers elle, un sourire vint étirer mes lèvres. Je me levai, et descendis les marches silencieusement. J'aimais pouvoir la surprendre concentrée dans un dossier, et je savais que, malgré le fait qu'elle râle, disant que je ne l'empêchais de travailler, elle était heureuse de me voir et de souffler un peu.

Au milieu de l'escalier, je perçus cependant quelque chose d'anormal. Il n'y avait aucun bruit venant de l'open space qualifiant le travail de l'équipe. Or, je me doutais qu'elle était encore là. J'avançai lentement, me penchai à travers l'entrée, et aperçus Lisbon le visage fermé et un homme lui faisant face. Pas besoin d'être mentaliste pour savoir ce qu'il se passait. Je m'apprêtais à faire demi-tour quand le regard de Lisbon se posa sur moi. L'espace d'une seconde, je la vis esquisser un sourire infime puis reprendre son masque. Je lui souris en retour afin de la rassurer sur mes intentions et entrepris de rejoindre son bureau.

POV Lisbon

Tony nous faisait face. Il agissait avec un calme démontrant à quel point cette attaque était planifiée. Je remarquai soudain un léger mouvement à l'entrée de la pièce. Jane ! Il me sourit, voulant sans doute me faire comprendre qu'il ne ferait rien de risqué, information loin d'être superflue quand il s'agissait de lui, lui seul pouvait trouver un moyen de nous sortir de là sans effusion de sang. Je repris contenance, essayant de paraître moins souriante. Je devais absolument protéger Jane en faisant croire qu'il était réellement absent, et tenter d'en apprendre un maximum sur les motivations de ces hommes.

J'ouvrais à peine la bouche quand j'entendis des cris provenant du couloir. Instinctivement, j'esquissai un geste pour me relever. « Restez assises, agent Lisbon ! » Aboya Tony. Un des complices apparut tenant Jane par le col de la veste.

- Tony, regarde ce que je viens de trouver ! Boucle d'Or s'est perdu je crois ! Lança-t-il.

- Voulez-vous bien lâcher cette veste, c'est un tissu qui se froisse facilement, répliqua Jane, me faisant lever les yeux au ciel. Même dans les pires situations, il trouvait toujours une raison pour provoquer.

- M. Jane, content de voir que vous alliez mieux ! Votre amie Lisbon nous a appris que vous étiez malade. Apparemment, votre guérison a été rapide. Allez donc vous asseoir.

Ne prenant pas la peine de répondre, il s'installa à côté de moi, m'offrant un sourire désolé.