J'espère qu'il connaitra ça !

J'ai lu une fic qui ressemble un peu à celle que vous allez lire ici en anglais il y a longtemps. Je ne me souviens plus du titre ni de l'auteur, mais il m'a semblé important de le préciser, donc voilà, c'est fait !

Cela faisait bientôt une heure que Legolas cherchait son ami. Il était arrivé à Fondcombe quelques heures auparavant mais il avait pris le temps de s'installer, de présenter ses respects au Seigneur Elrond, et parmi tout ça, n'avait eu aucune nouvelle de son ami.

Il avait fait le tour des jardins, de la salle d'armes, sans oublier bien sûr la chambre de l'homme, mais ce dernier restait introuvable.

L'elfe allait renoncer quand il entendit des rires de l'autre côté du mur sur lequel il s'était appuyé. Intrigué, il observa le bâtiment et constata que ce n'était qu'une grange. Il pensa tout d'abord que son ami avait voulu se jouer de lui et s'était caché là, d'où il l'observait.

Plein d'entrain, le sourire aux lèvres, Legolas se dirigea silencieusement vers la porte, qu'il poussa en grand et s'écria :

« Ah ah ! Estel, je vous ai trouvé !

Ledit Estel surgit brusquement d'un tas de foin, les cheveux en pagaille, quelques brins éparts emmêlés dans ses cheveux. Legolas savoura l'air hagard de l'humain quelques secondes, avant de froncer les yeux en notant un détail incongru : il n'avait pas de chemise. Et, en y pensant, il ne se précipitait pas pour le saluer, ce qui laissait penser que la seconde moitié de sa personne devait être aussi nue que son torse.

Soudain, une seconde tête surgit du foin ; celle d'Arwen. Aragorn se tourna vers elle, son visage prit une teinte proche du pourpre et remonta sa robe sur sa poitrine.

Legolas était devenu rouge pivoine. Il se détourna lentement et d'un pas digne d'un zombie, quitta la grange.

Aragorn et Arwen se regardèrent, confus, et éclatèrent de rire avant de retomber dans le foin sans plus de manières. Avant de reprendre les choses là où ils les avaient laissées, Aragorn haussa les épaules et dit :

« J'espère qu'il connaîtra ça ! »

Quelques années plus tard

Gimli grommelait dans sa barbe. Il ne trouvait pas ce fichu elfe qui lui avait promis de lui donner des leçons de tir à l'arc. Il l'avait cherché dans toute la Cité Blanche. Il ne voulait pas déranger le nouveau Roi, mais cela faisait bientôt une heure qu'il cherchait son ami et il allait finir par aller exiger du souverain qu'on lui donne une patrouille.

Suant à grosses goûtes sous son armure, qu'il ne voulait quitter pour rien au monde, le nain s'appuya un moment contre un mur de grosses pierres et posa sa hache au sol, histoire de souffler un peu.

C'est alors qu'il entendit des rires et des chuchotements derrière le mur. Intrigué, il tendit l'oreille, et il lui sembla reconnaître la voix de Legolas.

Il reprit sa hache, et le plus silencieusement qu'il put, il se dirigea vers la porte, l'enfonça d'un coup et hurla :

« Maudit elfe, ça t'amuse tant que ça de te moquer de moi ! »

A sa grande surprise, ce ne fut pas Legolas qui apparut, mais une elfe, qu'il savait s'appeler Eressië, car Legolas les avait présentés.

S'il n'avait pas eu une barbe si fournie, on eût pu voir que son teint était devenu aussi rouge qu'après une épique beuverie. La robe de l'elfe était baissée, disons, très bas sur sa poitrine. Elle ouvrit grand les yeux et se recoucha dans le foin. Elle murmura quelque chose d'inaudible et Legolas surgit d'un coup, torse nu et adressa un sourire contrit à son ami.. Quelques brins de paille se mêlaient aux cheveux d'or de l'elfe, ce qui faisait ressortir son teint, beaucoup plus vif que d'habitude.

Gimli recula lentement, d'une démarche digne d'un orc sous l'emprise de gnôle. Legolas avait toutes les peines du monde à cacher son sourire. Finalement, il se tourna vers Eressië, haussa les épaules et dit :

« J'espère qu'il connaîtra ça !»