Adopté. J'ai été adopté, ramassé sur un lieu de bataille après que l'homme qui m'a fait l'appelé « père » ou encore « papa » ait tué ma famille.

Certes je ne m'étais jamais vraiment trouvé à ma place dans cette famille, mais connaitre mes origines ne m'a pas autant soulagé que prévu.

Vingt-deux ans ! Je n'arrive toujours pas à croire qu'ils ont attendu vingt-deux ans pour me le dire, où plutôt pour que je tombe sur une photo de mes supposé parents et mon frère un mois avant ma naissance. Immédiatement, j'ai remarqué que quelque chose n'allait pas. Une absence. Celle du ventre rond prévenant la joie et la douleur qu'annonce une future naissance. Je ne voulais me voilé la face mais la vérité me blessais plus que ce qu'elle me libérait.

C'est à ce moment-là qu'Odin rentra dans la pièce où je me trouvais. Sans rien dire, je me leva, alla à sa rencontre et lui tendit la photo, pointant bien la date de photographie. Je pris alors la parole et lui demanda d'une voix froide mais pas assez détaché à mon gout.

-Suis-je adopté ?

Malheureusement la réponse ne fusa pas. Quelque seconde d'hésitation, c'est déjà beaucoup trop.

-Loki, je…

-Père !

Un soupir, comme s'il voulait gagner quelque instant avant de déclencher la tempête. Comme si je n'avais pas assez attendu jusque-là.

-Tu étais seul, abandonné dans la neige… En te voyant, j'ai vu de l'espoir, Loki… L'espoir de prouvé au monde qu'un enfant ne nait pas mauvais, que l'éducation joue son rôle et…

-Donc je suis une expérience pour toi, c'est ça ? Je ne suis qu'un rat de laboratoire, le coupais-je, fou de rage.

-Au début, oui, c'est tout ce dont j'espérais de toi… Mais tu es devenu mon fils, Loki, au même titre que ton frère Thor.

-Ne me mentez pas, père, ne me mentez plus. Ne pensez-vous pas m'avoir assez mentis toute ma vie ? Ne le pensez-vous pas, père, crachais-je comme une insulte.

-Loki…

-La vérité, Odin ! Je veux la vérité. Vous me la devez, sifflais-je.

Encore un soupir. Je bouillais de rage, de soif de vérité, et Odin soupirait.

-En 1945, lors de la seconde guerre mondiale… En Allemagne, c'est là que je t'ai trouvé. Dans la ville de Jötunheimr. Enveloppé dans un drapeau nazi, tu étais bleu de froid, juste sous mes pieds, posé dans la neige dans la maison d'un certain Laufey, un général allemand du troisième Reich… Que j'ai tué, car tel était ma mission… Pardonne moi Loki, pardonne moi de t'avoir mentis, je craignais trop ta réaction en apprenant la vérité...

En sueur, gelé de l'intérieur, je hurla un « Scheiße», juste pour le provoqué, en frappant dans un miroir juste à côté du visage d'Odin.

-Peur en apprenant la vérité ? En apprenant que je suis un nazi ? Je ne vois pas pourquoi vous auriez peur, Odin ! Il y a juste un nazi sous ton toit, juste un monstre, le monstre dont les parents parlent à leur enfant la nuit pour les effrayer. Comment, par Odin, pourrais-je mal réagir suite à cette révélation ? Hein ? Comment, hurlais-je presque avant de pousser Odin pour sortir, partir, quitter cette maison qui n'est mienne, quitter cette vie qui n'es que mensonge.

-Où vas-tu mon fils ?

-Thor n'es pas là, à qui parles-tu pauvre fou ?

-Loki ! Répond moi, il est de ton devoir de m'obéir !

-Et il est de mon droit de partir. Il en est presque mon droit de naissance.

-Ton droit de naissance est de mourir, Loki !

Cette phrase me fit l'effet d'une douche froide. J'avais l'impression que mon cœur glacé distribuait à présent du sang gelé dans mon corps. Mais jamais, au grand jamais je montrerais la douleur de cette révélation à Odin. Je ne lui en laisserais pas le plaisir. Alors doucement, je me retourna vers cet individus qui jadis je croyais aimé et être aimé. Il était pale, vieux, répugnant. Le regret ce lisait dans chaque partie de son être mais j'en restai indifférent. Le mal était fait, la vérité avait éclaté. Alors, d'une voix forte, froide –comme à mon habitude- et détaché, je ne laissa échappé « soit, qu'il en soit ainsi ».

Cette discussion avait eu lieu i peine une demie heure. Là, je ne me trouvais pas loin de cette famille comme il aurait fallu mais bien à l'hôpital. A cause d'Odin. Après notre charmante petite discussion, ce dernier fit un malaise dans l'escalier. Frigga m'avait forcé à venir, alors j'y étais, mais j'y avais amené toute ma mauvaise foi et je ne pouvais m'empêcher d'esquissé un sourire en voyant Odin dans cette état aussi pathétique.

Frigga avait dans ses mains celle de son époux, et celui qui un jour fut mon frère était assis sur son lit, dos à moi mais je le savais visage ridé d'inquiétude. Moi je me tenais debout, près de la porte, avec une envie folle de partir, mais la scène qui se déroulait sous mes yeux est tellement pathétique qu'elle me retenait. Eux retiennent leurs larmes, et moi je ne fais aucun effort pour retenir mon sourire.

-Pourquoi es-tu si loin, mon frère ? Viens, ne reste pas à l'écart comme un étranger, m'invita Thor.

-Je ne suis pas ton frère, Thor, lui appris-je avant de quittant la pièce. De toute façon, leurs lamentations devenaient… Lassante. De plus, ma place n'était pas ici. Je n'avais qu'une idée en tête, c'est de rentré récupéré mes affaires et Fenrir pour ensuite partir sans jamais revenir, sans un regard en arrière. Une main ce posa sur mon épaule gauche, me tirant de mes rêves d'ailleurs pour me rabattre la réalité d'ici en tête. Je n'eus besoin de me retourner pour savoir à qui appartenait cette dernière. Thor. Je me retourna vers lui en roulant les yeux d'agacement. N'est-il pas censé être plus âgé et donc plus mature ? Pourquoi avais-je un frère adoptif aussi idiot ?

-De quoi tu parles, frérot, évidemment qu'on est frère ! On a les mêmes parents ! Allez, raconte pas n'importe quoi et reviens avec moi.

-C'est là que tu te trompes, cher… Thor. Demande donc à Frigga, ta mère, qui je suis réellement, et enfin tu comprendras pourquoi je suis si différent. Tu comprendras que je suis tout sauf ton frère. Alors, au revoir, Thor, adieu.

Je n'ai jamais aimé les « au revoir », je n'ai jamais su quoi dire et je ne trouvais jamais ce qu'il avait de si triste. Maintenant, je comprends. Perdre Odin me fit plus de bien que de mal. Frigga, la perdre est triste mais d'ici deux-trois jours j'irais mieux, et je finirais même part oublié. Mais Thor… Lui et moi sommes bien différents sur énormément de point, mais j'ai grandis avec lui, je ne mettais jamais imaginer devoir me séparer de cet abruti si tôt. Mais cela ne change rien, il n'est pas mon frère, il est à peine mon frère de lait. D'ici quelque temps, en repensant au pensé que j'ai actuellement, je me trouverais bien ridicule. Alors je le laissai là, sourire aux lèvres, enfin libre d'être moi-même, même si cela veut dire que je suis un monstre. Après tout, chaque bonne histoire a besoin d'un bon vilain.