L'essence de notre univers veut que toute chose ici-bas ait son contraire.
Je suis donc l'opposé de l'Anneau Unique.
Grâce à des forces mystiques, j'apparue sur cette terre au même moment où l'Anneau fut forgé.
Je possède la même puissance que l'Unique et comme lui, j'ai ma volonté propre.
Il est le symbole du Mal et du Chaos.
Moi, je suis le symbole du Bien et de l'Équilibre.
La seule différence entre moi et l'Anneau est dû au fait que ma puissance ne dure pas.
Je ne peux utiliser mon pouvoir qu'une seule fois, alors il faut que je choisisse un seul instant critique dans l'histoire de la Terre du Milieu pour manifester ma présence.
En attendant, je dois me cacher et être ignorée de tous. Sauron est le seul à savoir que j'existe, mais il ignore où me trouver. Jusqu'ici, il n'a jamais parlé de moi à quiconque, car il ne veut pas que des serveurs du Bien me trouvent avant lui.
Auparavant, je m'étais fondue dans les quatre éléments, d'où je tiens mon pouvoir, et j'ai attendu que le moment propice survienne pour me mesurer aux forces du Mal.
Il y a trois mille ans, j'ai cru que je devais me montrer au grand jour, mais l'Ultime Alliance entre les Hommes et les Elfes fut créée et Isildur réussit à vaincre Sauron.
Mon heure n'était pas encore venue.
Je suis restée cachée dans l'Eau, l'Air, la Terre et le Feu durant des milliers d'années et j'ai attendu.
Je savais que Sauron n'avait pas été anéanti totalement.
Il allait revenir en force.
Ce jour arriva et son esprit revint hanter les terres du Mordor.
Ses espions se multiplièrent et mon existence fut mis en péril.
En effet, Sauron commençait à tout contrôler, même les éléments. Je ne pouvais risquer qu'il me trouve, alors je me suis cherchée un hôte.
J'ai vu ce nouveau-né, abandonné dès sa naissance. Il me fallait ce petit être pur et innocent pour me réfugier.
Je l'ai transporté jusque chez des sauvages, je me suis logée dans son coeur et aujourd'hui j'attends encore. Sauron ne peut se douter que je me suis mise à l'abri si près de lui et de ses alliés.
Je suis en sûreté.
Trop même.
Je me suis tellement accommodée à cet enfant que je suis désormais prisonnière de son coeur.
Je sens mon heure qui approche, mais je ne sais comment je parviendrai à m'échapper de ce corps pour accomplir mon destin...